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Pierre Lepape (Préfacier, etc.)
EAN : 9782020386715
179 pages
Seuil (18/02/2000)
3.94/5   248 notes
Résumé :
Nous avons dû prendre l'univers en main mon frère et moi car un matin peu avant l'aube papa rendit l'âme sans crier gare. Sa dépouille crispée dans une douleur dont il ne restait plus que l'écorce, ses décrets si subitement tombés en poussière, tout ça gisait dans la chambre de l'étage d'où papa nous commandait tout, la veille encore. Il nous fallait des ordres pour ne pas nous affaisser en morceaux, mon frère et moi, c'était notre mortier. sans papa nous ne savions... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (43) Voir plus Ajouter une critique
3,94

sur 248 notes
Gaétan Soucy, c'est une découverte, une très belle découverte. Gaétan Soucy, c'est cet auteur canadien qui écrivait : " les mots sont mes poupées de cendre" ou bien " la pluie tombait la tête en bas comme des clous".
- La petite fille qui aimait trop les allumettes - est un conte qui a été qualifié de métaphysique, et il est vrai qu'on peut le lire sous cet angle... ou (et) sous d'autres encore.
Avant de vous en exposer les contours, je voudrais dire deux choses.
La première, c'est que je suis rentré dans cette lecture comme je serais rentré dans un jardin extraordinaire où l'écriture est libre, merveilleusement déconcertante et où les mots sont des créatures magiques et merveilleuses qui ne finissent jamais de nous étonner, de nous surprendre, de nous émouvoir et de nous enchanter.
La seconde, c'est que je vais, exceptionnellement, déroger à ma règle qui veut que mes présentations ne soient faites que de ce qui s'écoule de ma plume et de l'encre de mon coeur dans lequel celle-ci a trempé après lecture.
Mais pour illustrer ce que je viens de dire à propos de Gaétan Soucy, il ne m'a pas paru faire offense aux règles de la critique en faisant appel à un renfort explicatif et lexical. Mais vous jugerez le moment venu.
Dans une propriété isolée, le corps nu et pendu d'un père est découvert au petit matin par ses deux enfants, deux adolescents, ses "deux fils", qu'il a élevés coupés du monde, de manière tyrannique, leur enseignant "les lois de Dieu".
N'ayant jamais eu de contacts avec le monde extérieur et leurs semblables, que vont-ils devenir et quels mystères entourent leurs étranges existences ?
L'histoire nous est racontée par "l'un des deux fils", le "secrétarien", dans un sabir autodidacte, poétique, drôle, touchant, qui m'a tenu sous son emprise le livre durant.
Je vais faire appel à présent à mon renfort afin de vous offrir les clés de l'univers de Gaétan Soucy, non sans avoir insisté sur le fait que ce bouquin est une parure de pierreries rares dont vous auriez tort de vous priver.
Un bouquin que j'ai adoré et que je vous recommande !

"En effet, c'est par la langue – hybride, composite, incohérente – de la narratrice que le lecteur est amené à déceler son mal-être, et celui du milieu dans lequel elle vit. Usant tantôt d'une syntaxe soutenue, toute modelée de verbes défectifs, d'inversions précieuses et de subjonctifs imparfaits (« il nous échoyait », « pour en bien conférer », « des dépendances dont point ne parlerai », « sans que j'osasse », « avant que nous nous endormissions », « de la façon susdite », etc.), voire de tours archaïsants (« j'étais bien marri », « m'en cuidez », etc.) ou même de médiévismes (« heaume », « chanfrein », « houppelande », « marotte », etc.), tantôt d'un lexique riche et recherché (« aiguillonner », « turlupiner », « tarabuster », « sourdre », « darder », « arguer », « appétence », « célérité », « horions », « circonspection », « inexorable », « cauteleux », « sardonique », « conjuratoires », etc.), voire spécialisé (« dosse », « larmier », « souquer », « myriapodes », etc.), sans parler, bien sûr, des termes chargés d'une connotation religieuse (« oindre », « obole », « pitance », « stigmates », etc.), la narratrice usera également de termes argotiques plus ou moins recherchés (« dingue », « bougne », « mariole », « bourrichon », etc.), d'expressions populaires (« ça parle au diable », « minute papillon », « misère et boule de gomme », « j'ai pour mon dire », « vrai comme je suis », etc.), voire d'expressions joualisantes (« quêteux », « bouette », « bedaine », « ou bedon », « retontir », « garrocher », « grafigné », « effoirer », « écrapouties », « au plus sacrant », etc.), souvent ponctuées de marques d'oralité se manifestant par diverses interjections (« ah la la », « oh la la », « prrrou pou-pou », « aaaaaaaaaah », « et hop », « bah », « peuh », « beurk », « ouille », « tss », « et zou », « fichtre », « et vlan », etc.), tombant même quelquefois dans un registre grossier ou vulgaire (« crotte », « couille », « bite », « pute », « ça ne va pas chier loin », « il s'en bat le trou », etc.).

Usant donc d'archaïsmes (« dextre », « jouxter », etc.), la narratrice usera aussi de néologismes (« titilloter », « déguerpisser », « figette », « grelotte », « ramentevances », « remembrances », « emmarmelade », « incompréhensiblissime », etc.) relevant de l'impropriété ou du barbarisme (« journée désemparante », « étoiles inerrantes », « langue bifurque », « poignet taveleux », « sens cahoteux », « gelé mauvassônne », etc.) plutôt que d'une forme de bérénicien (« chaise en crottin » pour « chaise en rotin », « souille à cochon » pour « soue à cochon », « suintement de sa saucisse » pour « sperme », sans parler du mois « d'ovembre » et autres « trente-treize » ou « quarante-douze »,), pour preuve les nombreuses expressions erronées ou tronquées (« le coeur en chamaille », « il y a lurette », « comme une goutte d'eau », « clair comme la roche », etc.) et l'absence de noms propres (le frère s'appelle « frère », le cheval « cheval », le chien « chien », etc.). La narratrice se questionnera d'ailleurs sans cesse sur la justesse de sa prose (« je dis la chose comme elle est », « c'est comme ça qu'on dit il me semble », « ça s'appelle [ainsi] si ma mémoire est bonne », « comme ça se nomme », « je ne sais pas si je me fais bien comprendre », etc.) et ne perdra jamais de vue son lecteur (« il faut d'abord que je vous parle de… », « si vous voulez mon avis », « je demanderais qu'on soit bien attentif », « c'est à cela que je voulais en venir », etc.). Au reste, elle ne recourra jamais – comme l'impose la règle – aux majuscules pour les quelques noms propres qui l'exigeaient – « la maison de monsieur soissons », « le royaume du danemark », « le japon », « chopin », « pascal », « spinoza », « saint-thomas », « jésus », « dieu », etc. – sinon que pour nommer le « Juste Châtiment »."
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Un magnifique roman d'étrangetés et d'émotions fortes.

Le narrateur, c'est le« secrétarien » de la famille, qui utilise une langue archaïque et parfois inventée, mais aussi nourrie par une passion pour les livres, les dictionnaires et même Spinoza ou Saint-Simon. Ce narrateur est un « frère » qui a perdu ses couilles et dont la cicatrice saigne un peu chaque mois…

Le roman commence avec la mort du père, un être religieux, qui semble faire des « exercices » de piété, des pénitences, et qui garde ses enfants isolés dans un manoir délabré, loin de tout, où les deux « frères » n'ont même pas de noms…

Bien que l'histoire se passe vraisemblablement au 19e ou 20e siècle, le texte m'a fait penser à l'atmosphère étrange des romans moyenâgeux de Carole Martinez.

Une lecture très intéressante et qui sort des sentiers battus.
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- Tu es parti chercher un cercueil au village et où il est ton cercueil ?
- D'abord ce n'est pas mon cercueil mais le cercueil de papa et je n'ai pas pu en trouver un.
- Alors on va le couper en morceaux et le brûler. On va prendre ses cendres et vu la grosseur de notre fourneau, on va devoir y aller petit feu par petit feu.

Et déjà les dents de l'égoïne étaient posées sur la cuisse de papa.


Vous l'aurez compris par ce court extrait, il y a de quoi se poser des questions sur la santé mentale de ces deux enfants coupés du monde, vivants dans un immense domaine retiré, dirigé par leur richisime et tyran père. le jour où ce dernier met fin à ses jours, ils font tout et n'importe quoi pour tenter de l'enterrer. S'il était leur mortier, celui qui les tenait debout, ce père ne leur a rien appris de l'existence, ne sachant pas même s'ils sont garçon ou fille, s'appelant frère tout simplement et leur cheval, eh bien ma foi, s'appele tout bonnement cheval ! Ils vont de l'avant, sans réfléchir parce qu'ils en sont incapables. Leur ignorance est telle que lorsque l'un des deux protagonistes se rend au village pour acheter " un costume de sapin " à leur défunt père, cela crée forcément des situations plutôt cocasses, voire même jubilatoires. Mais pour ces deux orphelins naïfs au possible, les ennuis ne font que commencer. Très vite, attirés par l'appât du gain, ils vont devoir affronter une meute de loups, celle des hommes.

Ce roman de Gaétan Soucy est aussi glauque que complexe. Certains passages sont franchement tordus, notamment pour tout ce qui se rapporte aux bijoux de famille ( si voyez ce que je veux dire ) ainsi que les assauts sexuels du frère envers sa soeur. Leur langage cru dérange à tel point que l'on se dit que l'auteur a tout de même exagéré l'attitude de ces deux bougres ignares et sauvages. Bien des zones d'ombres entourent le décès de leur mère et d'un autre enfant. Cependant, malgré toutes ces absences, ce récit est une merveille dans son genre. L'auteur possède une grande maitrise d'écriture, de jeux de mots et un sens de l'humour décapant. le récit se termine par une touche poétique, lors d'un moment de lucidité de la narratrice, en songeant à une vie nouvelle, sous de meilleurs auspices, qu'elle imagine avec la petite fille qu'elle vient de mettre au monde.

Un roman drôle et sombre, qui déroute et séduit le lecteur par une puissance de mots hors pairs. Un vrai régal ! Mais attention de ne pas être pris d'une " figette " en cours de lecture...
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WOW... la claque !!!!
Un livre à part... déroutant, déstabilisant, troublant, intriguant, captivant, envoutant...
Une langue, un style, des mots qui résonnent en soi et qui résonneront longtemps.
Même si le lecteur peut sembler se perdre au début, Soucy ne nous donne pas le choix que de poursuivre la lecture. Jusqu'à la dernière page, parce qu'on se retrouve happé par cette histoire qui est trop bien construite.
Un vrai coup de coeur. Un livre que je recommande vivement.
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Dans un grand domaine au sein d'une forêt, un père et ses deux enfants vivent dans un complet isolement. le narrateur, le plus jeune des deux, se nomme le secrétarien. Il débute son récit par le décès de leur père qu'il découvre avec son frère, un matin.
"Nous avons dû prendre l'univers en main mon frère et moi car un matin peu avant l'aube papa rendit l'âme sans crier gare".

Ses écrits vont révéler une histoire surprenante, extravagante, terrifiante aussi, qui commence dès les premières pages. Ils sont des mots issus d'un parler ancien, moyenâgeux, un patois, parfois grossier, primitif et si raffiné, poétique. le dosage est complexe et savant ! C'est un dictionnaire d'images et de doctrines où la sagesse et l'absurde se partagent. On ne sait plus l'époque, les lieux, les personnages. Nous sommes spectateurs d'un huis clos et de la confrontation entre deux mondes, le nôtre et le leur.

Ils veulent enterrer le corps mais se retrouvent désemparés face à cette épreuve. Il n'y a plus de directives paternelles, celles qui ordonnent et font loi, celles qui rossent et qui accablent.
La demeure devient un lieu d'exploration et la chambre du père, un sanctuaire, est visitée dans ses secrets… armoire, tiroirs, recoins… On ne le saura que plus tard, la demeure est riche et imposante avec sa salle de bal ; un château.
Cette liberté semble factice, l'autorité et le rigorisme planant encore dans la maison.
Dans cette maison, les sentiments sont inexistants, les joies et les chagrins toujours en sourdine, les plaisirs, les loisirs, sont à dérober et à cacher.
Avec cheval, le secrétarien décide d'aller voir au village "les semblables" pour demander de l'aide. Il y rencontre l'homme à la soutane, une veille "pute" (les femmes sont appelées putes), le maire et un homme en costume, l'inspecteur, beau, si beau, que ses émois lui labourent le ventre.
Il ne comprend pas ce qui se passe, ni cette histoire de mine qui paraît les animer jusqu'à la déraison.
Et on le dit "elle" aussi, "sauvage" et belle. le secrétarien le sait, il s'en doute, mais le père les nommait fils.

"Je ne sais combien de temps j'ai pu écrire à toute vitesse et le coeur en chamaille, car il n'y a pas de lune, le ciel était couvert de limbes, mais je dus remplir une douzaine de feuilles d'un coup sans m'arrêter, traversant les phrases et les mots comme une balle de fusil les pages d'une bible. Quand le secrétarien s'est mis en tête de pédaler dans le verbe, ôtez-vous du chemin, ça déménage, peuchère, tombeau ouvert…"

De retour sans cercueil, en tête à tête avec un frère rageur, un mort encombrant, un palais au bord de la décomposition, le "Juste châtiment", et des ombres à foison, le secrétarien confie les délires et les évènements qui s'enchaînent. L'histoire, un ruban plein de noeuds, se dénoue et dévoile toute sa tragédie.

Je vous conseille cette lecture fantasque, son originalité la rend unique. Elle prête à sourire, elle émeut et fait grincer les dents. L'auteur joue avec les mots, les pare de métaphores, les poétise. L'histoire a plusieurs facettes qui captivent le lecteur de leurs bizarreries. L'innocence se mêle à la violence et à la cruauté, c'est insidieux et malsain. Les mystères la rendent gothique. le secrétarien comme un moine copiste, un conteur, dit avec ingénuité et son intelligence les faits qu'on ne peut deviner tellement ils sont surprenants. Ainsi, au fil des pages, nous comprenons son histoire, bestiale et lyrique.
Un livre qui fera sa place dans mes bons souvenirs…
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critiques presse (1)
LaPresse
11 août 2014
La petite fille qui aimait trop les allumettes ressemble à un vieux conte de chevalerie détraqué, comme si cette tradition littéraire, transplantée au Québec (qui n'est jamais nommé), avait pris un autre chemin, complètement fou.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
Vous ne pouvez pas savoir combien il y en avait, il me fallait quatre heures rien que pour les étaler, je parle de l’argenterie évidemment. Je ne sais pas si j’ai songé à l’écrire, mais la propreté cela me rend folle dans le bourrichon, tellement j’aime. Il y avait des cuillères de toutes sortes, de toutes les familles, et des soucoupes et des assiettes et des coupes et des couteaux, je n’en finirais pas si je disais tout ce qui se trouvait enfoncé dans les tiroirs et les armoires de la salle de bal, en or, en cristal, en argent, en verre de bristol, en pierre philosophale, en tout ce que vous voudrez de plus émerveillant. J’examinais chaque ustensile, c’est ainsi que ça se nomme, je n’aurais pas toléré la moindre brume, tout devait étinceler, j’astiquais, j’asticotais jamais ma jupe n’aura autant servi et à meilleur usage. J’enlevais la poussière et les débris de marbre qui jonchaient le sol , encore ce verbe joncher, et je disposais mes poupées de lumière avec mille et un soins d’amour sur la plus haute des fenêtres où le soleil pénétrait pour venir danser dans ce merveilleux labyrinthe de netteté et d’arrêtes éclatantes. Je crois que ces ustensiles, il y en avait bien quarante-cent-cinquante- treize, toutes les fois que j’ai essayé de les compter à mesure que je les rangeais en rangée, ma tête se mettait à tourner dans le mauvais sens et je perdais le chiffre tellement il y en avait combien, sur mon cœur. Il m’arrivait de valser tout autour, mes pieds nus sur la froideur des dalles amochées. Mais la plupart du temps, les bras étendus tel un engoulevent, je restais debout à les contempler, sans bouger plus qu’une souris apeurée, et je sentais toutes les tristesses et les désemparements tomber de mes ailes, comme au printemps tombent des toits les stalactites de glaçons, que père de son vivant appelait des tsoulala, car il avait été missionnaire au japon à l’époque où il était beau gosse, ne me demandez pas où ça se trouve, quelque part de l’autre côté de la pinède.
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Je m’arrêtais à deux pas de cheval. Lui aussi immobile me regardait. Il était si vieux, si fatigué, que ses yeux ronds n’étaient même plus du même marron. Je ne sais pas s’il existe des chevaux ailleurs sur terre avec des yeux qui soient bleus comme ceux des preux dont les images ornent mes dictionnaires préférés, mais enfin, nous ne sommes pas ici-bas pour obtenir des réponses, semble-t-il. Je m’approchai davantage et lui mis un horion sur le chanfrein, en mémoire de père. L’animal recula puis baissa sa figure énorme. Je me rapprochai de nouveau, je lui caressai la croupe, je ne suis pas rancunier. Et puis, papa, tout ça ce n’était quand même pas sa faute. J’ai peut-être écrit le mot animal un peu à la légère aussi.
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Nous avons dû prendre l'univers en main mon frère et moi car un matin peu avant l'aube papa rendit l'âme sans crier gare. Sa dépouille crispée dans une douleur dont il ne restait plus que l'écorce, ses décrets si subitement tombés en poussière, tout ça gisait dans la chambre de l'étage d'où papa nous commandait tout, la veille encore. Il nous fallait des ordres pour ne pas nous affaisser en morceaux, mon frère et moi, c'était notre mortier. Sans papa nous ne savions rien faire. À peine pouvions-nous par nous-mêmes hésiter, exister, avoir peur, souffrir.
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Et je me disais qu'est-ce-qu'on a fait de tout ça, pensant à nous-même autant qu'à nos semblables dans leur totalité pensive. On dirait des fois que je suis seule sur terre à l'aimer, moi, la vie. Mais quand on essaie d'aimer, tout devient compliqué, car peu de gens ont de cela la même imagination dans le chapeau
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… marcher ainsi parmi les monticules de dictionnaires est ce que j’ai connu de plus enivrant jusqu’ici sur cette planète, exception faite du tout petit moment où nous avons mis nos transports en commun et que vous avez daigné me serrer contre votre poitrine et que ma langue s’est promenée sur votre visage…

(Boréal, p.99)
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Vidéo de Gaétan Soucy
Présentation de Gaétan Soucy, écrivain canadien, par Claude Rouquet (L'Escampette éditions) à l'occasion du festival littéraire Passeurs de monde(s). Vidéo réalisée par les yeux d'IZO. © Centre du livre et de la lecture en Poitou-Charentes - 2009
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