Le présent n'a plus le temps, premier roman, en solo, que je lis de
François-Henri Soulié.
Auteur rencontré lors des deux dernières éditions du Quai du polar de Lyon.
Et quelle rencontre !
Quel plaisir d'échanger avec ce passionné...
Une passion, une gouaille, un humour que j'ai retrouvé dans cet ouvrage.
Troisième aventure de Skander Corsaro, journaliste au Courrier du Sud-Ouest, ce roman nous entraîne dans le monde du cirque.
On vit une époque où tout semble condamnable, tout est montré du doigt, on tolère, on prétend accepter, mais en fait on s'offusque, on blâme, on combat.
Le cirque n'y échappe pas, lui à qui l'on voudrait retirer les numéros avec des animaux. Pour ma part, je ne prendrais pas parti. J'ai très longtemps été un défenseur de la liberté de ces animaux sur notre planète, contre leur encagement, contre leur massacre.
Aujourd'hui, quand je vois ce que l'homme fait de notre bonne vieille terre, au mépris de toute vie, je m'interroge. Protéger les espèces, est-ce vraiment les laisser dans leur espace naturel ?
Bref, Soulié ne défend personne, tout juste lâche-t-il, au détour d'une phrase, une statistique sur la durée de vie de certains félins selon qu'ils soient libres ou captifs.
Le vegan (eh oui ! ils sont partout...) Skander, lors de son reportage et à la suite d'un tragique accident, va se retrouver directement impliqué dans une mystérieuse affaire.
Et sinon, vous savez qui est Philip Astley ?
Et le Betta splendens, ça vous dit quelque chose ?
Savez-vous d'où le kangourou tient son nom ?
Et ce magnifique poisson rouge qui tourne en rond dans votre bocal (celui de mes petits-enfants, que je vais bientôt avoir en pension quand à leur tour ils iront nager dans le milieu naturel de milliers d'espèces à écailles entre autres, porte le nom d'un de nos tout récents champion du monde) il répond au doux nom savant de Carassius auratus.
Et bien moi, c'est grâce à François-Henri que j'ai les réponses.
Il y a comme ça, au fil des pages, plein de petites anecdotes.
Il y a longtemps que je ne suis pas allé sous un chapiteau.
Ici j'en ai retrouvé l'atmosphère.
La piste aux étoiles de mon enfance.
La file d'attente devant le guichet.
Le public, tous âges confondus.
On s'installe sur les gradins.
Le rideau se lève.
Musique.
Monsieur Loyal.
Dompteurs, acrobates, magiciens, clowns....
Les rires, la tension, les bravos.
Un dernier tour de piste.
Merci Monsieur Soulié pour cet agréable moment, merci pour le spectacle.
Merci pour le style, merci pour l'humour.