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sur 386 notes
L'histoire se situe à Londres dans l' East End à partir de 1851, dans un milieu extrêmement pauvre et violent.
Charlotte, venue d'Irlande, est sauvée par le docteur Malte qui lui amène un enfant à garder et à nourrir.
C'est Freddy, le fils caché de Karl Marx surnommé le Maure en raison de sa peau foncée et de ses cheveux noirs.
Cet individu a eu Freddy avec sa servante et son ami Engels aide à cacher son fils dont Marx n'a que faire d'ailleurs.
Charlotte va le prendre en charge, allant même jusqu'à se prostituer pour le nourrir. Entre Freddy et elle, naît un beau climat de confiance et de protection mutuelles car Freddy va grandir et c'est bientôt lui qui aidera aussi Charlotte.
Il est très débrouillard et courageux.
En 1863, Freddy et Charlotte se retrouvent à Manchester, encore plus pauvre que Londres. Les industries de coton se portent mal à cause de la guerre de Sécession aux Etats-Unis .
L'accent est mis sur la richesse des industriels et l'extrême pauvreté des travailleurs.
Engels, riche industriel, joue le rôle d'homme riche mais il rêve secrètement que le capitalisme soit détruit.
C'est pour cette raison qu'il encourage Marx à écrire son livre "Le Capital" et le nourrit ainsi que sa famille.
Sébastien Spitzer nous décrit Marx comme un individu pas intéressant dut tout. Il défend des idées d'égalité entre les hommes mais aime vivre dans le luxe.
Un personnage pas du tout en accord avec ses idées somme toute.
Un très beau roman historique avec beaucoup d'ironie, d'actions, structuré de façon à ce que je ne me sois pas ennuyée un seul moment, avec une très belle plume en plus.
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Dans les années 1860, Charlotte irlandaise fuyant la misère cherche du travail à Londres. Elle est agressée par un plus malheureux qu'elle. L'enfant qu'elle porte ne survivra pas. le docteur Malte va alors la prendre chez lui pour la soigner et pour expérimenter ses potions efficaces sur elle. Naturellement ils deviennent assez proches. Lorsque le docteur recevra une énième demande d'avortement, il ne pourra se résoudre encore à un tel acte. Naturellement, il propose à Charlotte de prendre l'enfant. Elle accepte et Freddy deviendra son fils. Freddy est le fils adultérin de Marx et de sa bonne.
Dans ce roman, on suit la vie de Marx et Engels, leur vie privée et politique. C'est très intéressant. On comprend les luttes des travailleurs du tissage dans l'Angleterre de l'époque, le lien entre la guerre de sécession en Amérique et la crise financière en Europe. La situation de l'Irlande colonisée par les Anglais est évoquée. Tout cela au gré de la vie de Charlotte et Jimmy impliqués sans le vouloir dans la grande histoire...
C'est donc très intéressant et facile à lire. Je le recommande vivement
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Londres 1860, la crise économique frappe fort en Angleterre et Charlotte, qui a fuit la famine en Irlande, recueille Freddy, un bâtard. Charlotte se donne corps et âme, c'est le cas de le dire, pour ce fils perdu et retrouvé. Elle lui cache qu'il est le fils de Karl Marx, ce théoricien du communisme. Celui-ci rejoindra la lutte armée irlandaise après de multiples aventures colorées.
Sébastien Spitzer a écrit un roman instructif, bien documenté et terriblement intéressant. On se retrouve à une époque dure mais si captivante. C'est la révolution avec des machines, la guerre de Sécession américaine qui affecte le marché du coton, la marche des irlandais vers la révolution. Ouf que ça brasse... et en plus, il y a Karl Marx...qui n'a pas le beau rôle, loin de là.
Ce pan de l'histoire marxiste est méconnu et combien étonnant mais bon, Karl Marx n'a pas fini de faire jaser!
Le coeur battant du monde est une recommandation d'amis Babelio. Je n'aurais probablement jamais connu ce livre autrement, sinon, par le biais de libraires affûtés ou journalistes à la plume bien aiguisée! Grand merci donc, je crois bien continuer à lire cet écrivain si brillant.
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J'aurais pu décerner cinq étoiles comme un palace à ce roman pas lisse, pénétrant la misère de pauvres gosses rongés par la crasse du Londres de Dickens pourri jusqu'à l'os.
J'aurais dû décrocher cinq étoiles du firmament pour le courage de Charlotte qui n'a pu être maman mais qui tendrement élèvera celui d'un autre finalement.
Mais je n'y suis pas parvenu. Vraisemblablement pas à cause de l'écriture de M. Spitzer truffée de bons mots dans une foule de méchants maux mais plutôt par trop de facilités aux rencontres improbables et peut-être par trop de phrases rutilantes qui rendraient presque la crasse propre et la pauvreté factice.

L'illégitime Freddy est donc banni par son géniteur Karl Marx aidé par Engels son ami qui l'assistera toute sa vie durant.
Je ne vous dévoilerai rien de plus que ne le fait déjà la bien bavarde quatrième de couv' mais laisser moi m'indigner à la découverte d'un Karl Marx boursicoteur, spéculateur, marié à une baronne qui de surcroit fait un enfant à son employée de maison. Ça ne vous choque pas !?
Ce même Karl Marx vit aux crochets de Engels « Gentleman révolutionnaire. » patron d'une entreprise de filature à l'aube de la « crise du coton » générée en partie à cause de la guerre de sécession qui fait rage.
Je suis persuadé que l'auteur, nécessairement bien documenté n'a pas avancé par hasard ces allégations qui ont entaché le « capital » sympathie de ces personnages d'un autre temps qui personnifiaient à mes yeux la lutte d'un peuple usé et abusé par une colossale fracture sociale.

Et Freddy dans tout ça ? N'imaginez pas que Karl Marx attaque, ce sera son allemand de beau-frère qui se chargera des basses-oeuvres qui déchaineront les intrigues au coeur de ce livre en m'entrainant autant dans la lutte armée des irlandais exploités et asservis que dans les méandres de liaisons amoureuses passionnées, impossibles, exploitées et asservies.

Les faiblesses du coeur battant du monde et ses contradictions. A qui se fier !


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Marx et Engels ont fait leur apparition pendant mes années - lycée et j'avoue que je ne pensais pas les retrouver un jour au coeur d'une de mes lectures , belle lecture , du reste . Ce sont donc de " vieux amis " si l'on considère que mon bac date de...1971 , il y a donc tout juste 50 ans ...(Attendez , je recompte , oui , hélas , le " compte est bon ") .Vous comprendrez aisément que je les avais " un peu " perdus de vue depuis tout ce temps . Je ne sais du reste plus si les excellents profs qui nous faisaient cours nous les présentaient aussi bien que Sébastien Spitzer , mais accordons leur le mérite de nous en avoir suffisamment bien parlé pour , qu'au moins , nous sachions encore aujourd'hui , de qui il s'agissait .
Voilà donc ces deux personnages " historiques " présents et bien présents dans ce Londres de 1851 , capitale d'un empire à la puissance reconnue et incontestable . Premier plongeon dans ce Londres cher à Dickens , une capitale enviée comme un formidable Eldorado pour des populations , irlandaises , notamment , chassées impitoyablement de leurs terres misérables vers une ville cosmopolite , certes , mais dévoreuse de main d'oeuvre méprisée, surexploitée , condamnée au pire pour survivre .Un décor saisissant puisque c'est dans ce milieu qu'évolueront la plupart de nos personnages . Parmi eux , Freddy , bâtard de Karl Marx , rien que ça. Nous allons avec lui traverser toute une époque , prendre les armes avec les opprimés irlandais , non pas pour chercher à atteindre le Graal , non , mais tout simplement revendiquer le droit de vivre libre et dans la dignité.... Vaste et éternel sujet .
C'est un roman qui se dévore de part l'intérêt du propos qu'il développe et la qualité de l'écriture . Si on s'appuie sur les " remerciements " exposés à la fin , on ne peut faire moins que reconnaître à l'auteur un travail de recherche sérieux et étayé ce qui n'est pas anodin et , ma foi , très bien inséré dans un récit qui est donc didactique tout en étant plaisant et très vivant . Ce fut donc pour moi un ( encore ...) très bon moment de lecture , passionnant et instructif . Une très " bonne pioche ".
Je me dis que mes profs de l'époque n'auraient sans doute pas omis de nous " signaler " ce bouquin et , qu'en élèves respectueux de leur savoir , nous n'aurions pas manqué de nous y reporter . Après tout , il n'est jamais trop tard pour bien faire , non ? Tout de même, qu'est- ce que ça aurait été bien d'avoir de " tels outils pédagogiques " en complément de ces cours magistraux parfois indigestes , surtout en tout début d'après- midi . Revenir en arrière ? Impossible . J'ai demandé à mon médecin , oh , pas grand chose , des broutilles ....20 ans ....Vu son exclamation ironique , je n'ai pas osé demander... 50 ans . Après , si vous avez un docteur Guéritou qui , lui , relève le défi, soyez sympa , faites - moi signe ...
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une belle fresque de la vie en Angleterre dans les années 1850 autour de Karl Marx qui reste loin du rôle principal toutefois. J'ai bien aimé, je me suis attaché aux personnages, j'ai aimé être plongée dans l'actualité politique et économique de l'époque: la guerre de secession aux états-unis, la crise du coton, la lutte des classe...
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Un très beau livre qui débute en 1860 à l'époque de la révolution industrielle , à Londres. Histoire des opprimés, que ce soit les ouvriers exploités en Angleterre (des journées de travail de 16h !) ,des esclaves noirs d'Amérique avec la guerre de sécession, des Irlandais en lutte pour leur indépendance, le début des suffragettes. En même temps l'histoire terrible de Freddy, fils caché de Karl Marx, l'amitié non réciproque entre Marx et Engels. Découvrir la face cachée, la petite histoire derrière la grande de Karl Marx le décrédibilise grandement ! ce livre m'a captivité tant il est riche, documenté, émouvant.
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Si vous avez une idée positive de Karl Marx, c'est sûrement que vous avez été sensible aux analyses politico-philosophiques de ce « grand » homme, un peu moins, je suppose, des conséquences de ses « géniales idées ». Mais si vous voulez définitivement vous dégoûter de l'homme, lisez ce livre : Sébastien Spitzer, essaie de retrouver la trace du garçon illégitime de Karl Marx. En exil à Londres, celui-ci « engrosse » la bonne de cette étrange famille d'exilés. Il faut absolument cacher, voire faire disparaître cet enfant. Il vivra, mais aura une vie très misérable comme tous les pauvres anglais de cette époque . le roman se déroule lors du séjour de la famille Marx en Angleterre, il y arrive en 1850. Nous voyons donc dans cette biographie de Freddy Evans, le fils caché de Marx les deux extrêmes de la société britannique. D'un côte la richesse, dont Engels est un digne représentant et le monde ouvrier qui peut à tout moment tomber dans une misère noire. Au milieu, la famille de Marx une famille d'exilés qui est assez originale, la femme de Marx, Jenny von Westphalen avec laquelle il s'était fiancé étudiant est issue de la noblesse rhénane, son frère aîné deviendra ministre de l'Intérieur de la Prusse au cours d'une des périodes les plus réactionnaires que connut ce pays. Il a un rôle important pour l'intrigue romanesque et dans le destin tragique de l'enfant caché. C'est parfois difficile de démêler la fiction de la réalité. Je pense que l'on peut se fier aux faits historiques, mais l'on sent que l'auteur est dégoûté par son personnage et il en fait un portrait à charge. Il faut dire que pour avoir de l'argent, Karl Marx était peu regardant sur l'origine des finances, peu lui importe par exemple que ce bon argent vienne des plantations esclavagistes du Sud des États-Unis. Derrière le grand homme se cacherait donc un jouisseur peu scrupuleux qui était prêt à tout pour mener une vie confortable sans rien faire d'autre qu'écrire et encore quand il y était poussé par sa femme. Engels est un personnage très ambigu, très riche bourgeois il dirige une usine de filature appartenant à son père, il épouse les thèses révolutionnaires qu'il finance tout en faisant beaucoup d'agent grâce au capitalisme libéral. C'est lui qui sera chargé de faire disparaître le « batard » mais il aura quelques difficultés à tuer ou faire tuer un bébé. C'est lui aussi qui entretient à grands frais la famille Marx sans aucune reconnaissance de ce dernier. le point le plus intéressant du roman, c'st la description de la condition ouvrière en Angleterre, on est en plein dans du Dickens, un rien fait basculer des pans entiers de la population du côté des miséreux et de la famine.
Lien : https://luocine.fr/?p=12838
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Son premier roman m'avait enthousiasmé et le second confirme et j'en suis très heureuse. Après « ces rêves qu'on piétine », voici le coeur battant du monde et ici, c'est celui de l'Angleterre victorienne, celle de l'industrialisation, de la manufacture du coton et des filatures. D'un côté, ceux qui s'enrichissent et de l'autre, les ouvriers et ouvrières.
Le roman « Nord et Sud » d'Elizabeth Gaskell m'avait déjà donné une idée de cet univers qui m'intéresse pour des raisons familiales, sachant que les auteurs de l'époque et l'époque me passionnent également. Mais en tout premier lieu, c'est le visage d'angelot de ce gamin sur la page de couverture qui m'a accroché : comme quoi, c'est important la page de couv …
Au milieu de cette révolution industrielle et économique âpre, voici le fils inconnu de Karl Marx, époux d'une baronne, jouisseur invétéré, auteur du « capital », grand vishnou du communisme, mais appréciant le luxe des belles maisons, les amours ancillaires, les cigares, soutenu de façon indéfectible par son épouse. Parce qu'il a, oh combien naturellement couché avec la gouvernante, Hélène (là, pas de défense des travailleuses et de respect de l'autre surtout le petit personnel), celle-ci se retrouve enceinte à la grande colère de Mme Marx (née Johanna von Westphalen), dont le seuls fils Marx officiel, a une santé fragile et mourra d'ailleurs jeune.
Marx va donc confier à son ami et disciple dévoué, Engels, le soin de régler le problème. Engels, qui est à l'aise financièrement, grâce aux filatures qu'il dirige à Manchester (lui, il bosse …), va trouver dans un simili « médecin », un soutien de poids. Ce médecin accessoirement dealer de drogues type opium, va délivrer la mère de l'enfant et le confier à une jeune femme, immigré irlandaise, Charlotte, qui vient de perdre le sien alors qu'elle était enceinte, dans une agression. Et c'est ainsi que le fils de Karl non officiel, Frederick, dit Freddy, fut élevé par une « bonne maman » qui fit tout ce qu'elle pouvait pour lui donner une bonne éducation, même si cela impliquait la prostitution pour elle dans des conditions qui vont se dégrader en fonction de son âge et de la perte de sa beauté. Cette maman exceptionnelle que va vénérer va malheureusement mourir, tuée par un des sbires du frère de Mme Marx. Car Mme Marx a un frère qui porte à sa soeur, un amour aux limites de l'inceste : il n'a pas supporté son mariage avec Karl et la naissance de son garçon issu des amours ancillaires de Karl, l'insupporte au dernier degré étant donné que Jenny Marx est d'une lignée très fière de son couronne. Proximité d'autant plus insupportable, que l'une des filles de Karl est tombée amoureuse de celui qui est son frère en le croisant régulièrement au parc de Hampstead Heath.
Après la mort de sa bonne maman, Freddy va s'engager dans les fenians, la lutte pour l'indépendance de l'Irlande, comme un hommage à sa maman et un pied de nez magistral à son géniteur, qui lui ne s'engagea jamais dans l'action et se contentera de théoriser (c'est moins salissant). Freddy finira par retrouver le tueur de sa mère et lui réglera son compte après moults péripéties.
Un portrait très ironique de l'auteur du « Capital », qui veut la révolution du peuple, du moment que lui, a un statut privilégié et qui n'hésitera pas à oublier Engels, grand pourvoyeur de fonds grâce à ses manufactures (l'argent devient propre dans les mains de Marx) et qui n'aura même pas l'aumône d'une dédicace dans l'écrit majeur de Marx, qui le dédiera à un noble inconnu qui lui a fait don de sa fortune.
Du souffle, de l'action, un style d'écriture mordant et tendre à la fois, ce roman est un superbe moment de lecture.
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Faubourgs londonniens, 1851, une construction littéraire intéressante. On suit Freddy, fils naturel dont on veut se débarrasser, Charlotte, sa nourrice irlandaise, l'ambivalent Engels, propriétaire de sa filature mais défendant les ouvriers...

Malheureusement j'ai peu apprécié les détails plats, bavards, ennuyeux, le style sec et froid.

On apprend que Marx ne savait pas danser le quadrille et qu'il avait deux chats, Whisky et Grog.
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