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3,73

sur 386 notes
Un très beau roman, une histoire passionnante sur un fils caché, illégitime du célèbre Karl Marx.
Un roman sur la misère, riche en événements historiques, économiques, en Angleterre dans le dix-neuvième siècle.
Une écriture simple, fluide.
Du suspense, de l'action, de l'émotion.
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Le coeur battant du monde fut surtout pour moi la découverte d'une plume.

Presque tous les livres que je lis, que ce soit des achats ou des emprunts, ont une histoire. Celui-ci, c'est une amie avec qui j'aime beaucoup parler littérature qui me l'a conseillé. Elle sait que j'aime lire, bien sûr, et aussi que j'aime beaucoup l'histoire. Ce roman conjugue alors les deux matières que je préférais à l'école.
Sébastien Spitzer nous parle un peu de Marx par le biais de son fils naturel, Freddy. Mais, et le détail est important, il s'agit d'un roman. Si Marx a bel et bien eu un fils caché (Sébastien Spitzer s'est apparemment beaucoup documenté sur le sujet, il n'y a qu'à voir la bibliographie en fin d'ouvrage), on ne sait par contre pas grand chose de ce dernier. L'auteur a donc décidé de donner vie à ce fils, imaginant l'existence qu'il aurait pu avoir en parallèle de ce père qu'il ne connaissait pas. Car si Marx a de belles théories à développer, son fils, lui, les met en pratique. Alors ce roman égratigne quelque peu, notamment, la personne de Marx, révélant que le théoricien de la lutte des classes et activiste au sein du mouvement ouvrier, vivait au crochet des autres, notamment celui de Engels, et qu'il ne se trouvait pas dans une situation si inconfortable que ça. Un peu comme Rousseau lorsqu'il écrivait ses grandes théorie sur l'éducation tout en confiant ses enfants à l'assistance publique, ou, plus proche de moi, mes collègues syndicalistes prônant la solidarité à tout va et qui furent les premiers à quitter le navire ce fameux 17 mars 2020... Bref, c'est une autre histoire, et je ne développerais pas davantage, mes connaissances du marxisme étant limitées à mes cours de Première et Terminale ES, années 1996-1998. Et j'avoue que le sujet ne m'intéresse pas des masses non plus.

Ce livre n'est pas un manuel d'histoire, Sébastien Spitzer nous éclaire simplement sur une infime partie de la vie des grands de ce monde sans chercher à affirmer qu'il détient la vérité. Et si je dois admettre que le travail de Marx, et par extension l'histoire industrielle, est loin d'être ma période préférée, je loue avec entrain le travail effectué par l'auteur et indique que j'ai passé un très agréable moment de lecture, adorant me plonger dans la vie imaginée de Freddy.

En résumé, si vous aimez la petite histoire liée à la grande, il y a de fortes chances que vous appréciez ce roman servi, en prime, par une très belle plume. J'ai déjà réservé Ces rêves qu'on piétine, du même auteur, qui parle de Magda Goebbels, et par extension de la deuxième guerre mondiale, période historique qui me passionne davantage.
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In the mood for…Oliver Twist.
Un jeune garçon est le protagoniste de ce roman passionnant, qui se déroule en pleine révolution industrielle, dans les bas-fonds de Londres. C'est d'une plume très personnelle et d'une voix forte que l'auteur nous invite à rencontrer des personnalités, des destins.

Engels est un riche industriel qui finance le train de vie bourgeois de son ami Karl Marx, lui aussi Allemand en exil, absorbé par la rédaction de son ouvre capitale. Charlotte a quant à elle fui l'Irlande et la famine en espérant un quotidien moins effroyable à Londres. C'est donc seule qu'elle doit lutter pour survivre, entre la violence et la nécessité crasses.

Dans ce contexte social dégradé, voire misérable, quelle vie attend Freddy, enfant illégitime qui n'était pas censé naître ? le suspense tient le lecteur en haleine d'un bout à l'autre de cette fresque romanesque très documentée, basée sur un fait avéré mais souvent ignoré. Les personnages sont attachants et fascinants, sans être jamais trop simples à appréhender. le récit est impitoyable mais les tournures sont souvent touchantes, mémorables : le style est vif, abrupt, comme le battement d'un coeur mis à rude épreuve.

J'ai passé un très bon moment de lecture, entourée de Karl Marx et de ses contradictions, de Charlotte, de Freddy.
Cette proposition très riche a fait partie de la sélection Prix Goncourt.

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@sebastienspitzer 🙏🏼 Merci aux @editionsalbinmichel pour cette lecture passionnante !
Lien : https://www.instagram.com/in..
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Voici Londres ,l'empire le plus puissant du monde et les bas fonds les plus noirs.Les années 1850,la guerre de sécession limite les importations de coton et met les usines en difficulté.Dans ce monde deux bourgeois se targuent d'égalité en théorie,il s.agit de Marx piètre individu assisté et engels héritier de la bourgeoisie.Nait un enfant d'un croisement entre le vilain marx et une bonne sans nom,et il faut l'éliminer....Où l'on voit qu'e les belles idées naissent souvent de personnages défaillants et minables.Se lit comme un Dickens,assez fluide et prenant
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« Son existence a été cachée jusqu'au milieu des années 1960. Il a été l'un des secrets les mieux gardés de l'Union soviétique et de tous les gardiens du temple marxiste. »
Freddy Evans (1851-1929), fils naturel de Karl Marx et d'une employée de maison, habite ce roman historique brillamment écrit et construit. Autour de lui évoluent Friedrich Engels, à la tête d'une filature de coton familiale à Manchester, et Karl Marx, réfugié en Grande-Bretagne avec sa femme et ses quatre enfants, tous deux portés par un but commun : la création d'une Internationale regroupant les travailleurs du monde capitaliste. Au coeur battant du monde, « Ici, à Londres, capitale de l'empire le puis puissant de l'histoire », Sébastien Spitzer nous propulse aux premières heures de la création du Capital, oeuvre majeure de K. Marx et nous révèle les ressorts et pensées de ces philosophes aux actions parfois contradictoires qui voulaient transformer les conditions de travail des prolétaires.
Avec une prose éloquente et sans fioritures, Spitzer restitue avec brio la sauvagerie et les dérives du capitalisme du milieu du XIXe siècle, évoquant la guerre de Sécession aux États-Unis, la révolte des Fenians venant d'Irlande, les grèves ouvrières et les tensions entre les classes sociales très typées de Grande-Bretagne. Un auteur à découvrir sans tarder!
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Très bien écrit, très documenté. Les personnages attachants sauf K Marx qui est puant et F Engels est ambigu mais intéressant. Très instructifs notamment sur les conséquences de la guerre de sécession sur l'industrie de coton anglaise.
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Le coeur battant du monde : mais quel titre ! Quelle promesse de souffle épique ! A le lire, je pouvais me réjouir de tenir entre mes mains un bon petit pavé de quelque 440 pages qui n'allait pas manquer de me tenir en haleine. D'autant qu'il allait m'embarquer pour mon cher XIXe siècle, du côté de Londres, pour découvrir un aspect méconnu de la vie de l'un des grands penseurs du mouvement ouvrier et de la révolution, Karl Marx.

Pour être tout à fait honnête, j'avais quand même un petit doute. Faire du fils illégitime et longtemps caché du héraut du prolétariat le héros d'un roman, pourquoi pas. Encore fallait-il, en s'intéressant au fils, se garder de faire du père un portrait en creux.
Or, je n'irai pas par quatre chemins, mes craintes se sont révélées fondées. Si Karl Marx apparaît tout au long du roman, ni ses écrits, ni ses prises de position, ni ses actions politiques, ni sa pensée ne sont effleurés. En revanche, l'insistance sur sa pilosité lui donnant des allures de "sanglier", sur le ridicule zézaiement dont il était affligé et sur ses comportements de rentier petit bourgeois dessinent un portrait à charge : celui d'un individu nourrissant une véritable aversion pour la classe ouvrière dont il voulait à tout prix se distinguer, d'un individu incapable de gagner quelque argent et n'attendant que de toucher sa part d'héritage paternel, d'un individu vivant des largesses de son ami Engels auquel il finira pourtant par tourner le dos et, comble du comble pour ce pourfendeur du capitalisme, d'un individu ayant pris goût au boursicotage - seule activité pour laquelle il aurait manifesté un quelconque talent !
Sans doute tout cela est-il vrai : dans une longue postface, Sébastien Spitzer assure avoir beaucoup lu et s'être abondamment documenté avant d'écrire son roman. Mais s'attarder uniquement sur ces aspects sans les confronter à quoi que ce soit d'autre finit par produire une image tendancieuse sans grande consistance.

Dans sa vie privée, Marx ne valait pas mieux que n'importe lequel des bourgeois qu'il vilipendait ? Peut-être bien, et il ne serait pas le premier homme à être pétri de contradictions. Mais il me semble que sa pensée et les retentissements qu'elle a eus exigent un peu plus de rigueur... Et tant qu'à condamner le marxisme, autant le faire sur le terrain des idées.

Il s'agit d'un roman, me rétorquerez-vous ? D'une fiction autorisant toutes les libertés ? Certes, mais celle-ci n'en délivre pas moins un message qu'on ne saurait ignorer.
Pour le reste, je dois dire que je me suis assez ennuyée. Mais compte tenu de ce que je viens d'exposer, la platitude du style m'apparaît comme un péché bien véniel !
Quant à la description de la condition ouvrière anglaise au XIXe siècle, si c'est elle qui vous intéresse, pourquoi ne pas lire Dickens ?

Lien : https://delphine-olympe.blog..
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Après deux échecs de lecture: Laurent Gaudé : Écoutez nos défaites où trop de pages d'histoires s'entremêlent, ' c'est épuisant, nous passons du général Grand à Hannibal et à Haïlė Sėlassiė,j'ai abandonné certainement par manque de motivation et de concentration.Quant au deuxième ouvert dernièrement : Les bienveillantes( prix Goncourt 2006,Grand prix du roman 2006 et palmarès du meilleur livre 2006 par le magazine Lire,là aussi pour moi ,ce fut un échec, dû aux descriptions beaucoup trop longues ,nombreux termes allemands,je n'étais pas en phase pour lire un tel pavé ,malgré tout ,je le mets de côté,je le reprendrai plus tard.
Et enfin le 3eme livre: Sébastien Spitzer qui m'a tenu en haleine lu en à peine deux jours.
Nous voici en Angleterre en 1860 ,le pays est ravagé par une grave crise économique.
Charlotte est enceinte,son ami est parti aux États Unis, lui promettant de revenir.Elle a trouvé du travail et lorsqu'elle se présente à 'l'agence Thomas Cook,un jeune homme attaque pour quelques billets l'agence, blèssant très grièvement Charlotte.Le docteur Malte ,le médecin des pauvres va la recueillir chez lui,et avec une infinie patience la " remettra sur pieds" hélas, elle a perdu son bébé : c'était un petit garçon.
Un jour ,le docteur Malte va lui proposer un drôle de marché : un bébé illégitime vient de naître,elle sera sa nourrice mais devra se cacher et en aucun cas ne révéler son origine : il est le fils de Karl Marx.Il s'appelle Freddy,,elle s'attache rapidement à cet enfant et pour lui elle se prostituera,.Sébastien Spitzer ,avec de nombreux rebondissements nous entraine dans ces conflits ,ces crises économiques, nous assistons a la naissance aussi : du manifeste du parti communiste conçu par K.Marx ,aide par son grand ami Engels, les deux inséparables.
Une page d'histoire décrite et racontée à la façon Spitzer on accroche rapidement, pour moi ce fut un tres bon moment de détente et de lecture.A recommander⭐⭐⭐⭐
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C'est le piège des seconds romans quand on a adoré le premier... un peu déçue. Mais je lirai tout de même le 3ème !
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Un très bon et beau roman historique sur un secret politique portant sur l'existence de Freddy, fils bâtard de Karl Marx, caché par son mécène et ami Engels. L'auteur romance la possible jeunesse et adolescence de cette figure occultée volontairement par les tenants politiques du communisme, ne voulant pas nuir à la figure tutélaire créatrice du Capital.
Au coeur des grandes villes anglaises (Londres, Manchester...) secouées par la crise économique (Cotton Panic) résultat collatérale de la guerre de Sécession, on marche dans les pas des petites gens, ouvriers irlandais pauvres, prostitués miséreuses, gamins des rues... Cette classe pauvre contraste avec le faste de l'aristocratie où vit Karl Marx qui peine à écrire serti par sa femme, ancienne baronne devenue Jenny la rouge, et Engels, patron de filature financant l'Internationale.
Ambiance Dickens sur fond de polar, l'écrivain brosse à la fois le possible portrait de Freddy et de son entourage mais surtout celui d'une époque. Un très bon moment de lecture.
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