Coup de coeur pour ce dernier album de la Zone, d'
Eric Stalner. L'auteur conclue sa tétralogie avec brio. le rythme soutenu nous plonge dans un univers de violence où vivre s'apparente à survivre. Après Londres, Lawrence, Payek et les autres se dirigent vers Edimbourg. Une traversée au parcours ardu. L'incertitude côtoie sans cesse la sauvagerie dans un quotidien d'une âpreté douloureuse.
Le futur glauque dépeint par
Eric Stalner n'est sans doute pas si éloigné de ce qu'il pourrait advenir de la Terre après de pareilles catastrophes. le trait maîtrisé donne vie aux personnages et la précision avec laquelle l'auteur détaille la nature environnante qui reprend ses droits est toujours aussi réussie. C'est un album fort et sensible où la fiction frôle sans cesse avec une réalité plausible. Sans doute est-ce la que réside la force de l'histoire, cette idée que demain peut être semblable. Au-delà d'une fin qui offre un peu d'espoir, où tout au moins une certaine paix, le constat n'en demeure pas moins terrible.
C'est aussi à travers cette tétralogie une histoire qui rend hommage aux livres, à la connaissance, au plaisir de la lecture. de quoi séduire, en somme.