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EAN : 9782706722257
172 pages
Salvator (13/04/2023)
4.21/5   7 notes
Résumé :
"Nous ne devrions avoir qu'une seule crainte, qu'un seul souci : faire passer le plus possible dans notre vie le don et le pardon dont nous vivons. " Le don de crainte de Dieu fait partie de ces faux-amis qu'il convient d'analyser avec patience. Ce don du Saint-Esprit ne signifie pas avoir peur de Dieu. Il doit se lire dans l'optique de la Bonne Nouvelle. Mais la crainte n'en dit pas moins quelque chose de l'exigence de la vie de foi, de la violence des surgissement... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Martin Steffens livre ici une réflexion sur la peur ou plus exactement sur la crainte. Pourquoi s'intéresser à la crainte ? Parce que notre société est ultra anxiogène bien sûr, mais aussi et surtout parce qu'il s'agit selon la théologie catholique de l'un des 7 dons de l'Esprit Saint. Et cela tombe plutôt bien puisque cette nouvelle collection dédie un ouvrage par don.

La notion de don suscite en nous quelque chose de plutôt positif alors même que celle de crainte à une connotation plutôt négative. Aussi, associer les deux paraît étrange tant leurs natures sont antagonistes. Martin Steffens essaye donc dans cet ouvrage d'abord de définir la crainte par opposition à la peur. Il cherche ensuite à démontrer que la crainte est finalement positive au sens où elle nous permet de grandir, que l'on soit catholique ou non.

J'ai retrouvé Martin Steffens avec bonheur. Il sait nous faire progresser dans notre réflexion en nous proposant des chemins simples et balisés. On ne referme pas ce livre comme on l'avait ouvert. Pour autant, j'ai buté à plusieurs reprises sur des tournures de phrases qui auraient pu être plus simples pour mieux servir le propos.

En toute hypothèse, même s'il ne s'agit pas d'une lecture de plage ou de gare, je vous invite à ne pas avoir peur du voyage proposé par l'auteur qui vous fera découvrir combien il peut y avoir de joie à recevoir ce don de crainte.
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Merci à Babelio et aux éditions Salvator pour l'envoi de ce livre ! Si son thème parlera plus aux chrétiens, il permet d'aborder des questions très actuelles dans nos sociétés : attention au vivant sous toutes ses formes, reconnaissance et gratitude, sens des limites...

En un mois, je viens de lire trois ouvrages de Martin Steffens. Je ne l'avais encore jamais lu mais il m'avait été maintes fois recommandé. Celui-ci est philosophe et chrétien. Avec ce titre, il complète une collection sur les dons de l'Esprit Saint. Si je l'ai trouvé un peu bavard et parfois répétitif - c'est pédagogique ! - j'ai aussi beaucoup appris sur un thème qui m'était peu connu.

La crainte, c'est pas hyper vendeur comme don, surtout dans une société de la performance et de l'illimité. Autant la sagesse, l'intelligence ou la force peuvent faire rêver, autant la crainte semble un peu un contre-don, voire une malédiction. S'approchant de la peur, elle est plutôt de l'ordre de ce que l'on fuit plus qu'on ne désire. Et pourtant, nous dit Martin Steffens, la crainte de Dieu est désirable ! En quoi ? En ce qu'elle reconnait la sacralité de Dieu et de l'autre.

L'ouvrage se compose de 7 chapitres qui nous permettent d'explorer comment résonne ce terme chez l'auteur, d'affiner sa définition et de voir des mises en pratiques de la crainte :
1. Où je crains de m'être fourvoyé
2. La crainte, premier don de l'esprit
3. La crainte, condition de toute joie
4. La crainte parmi nos peurs
5. La crainte et nous
6. La conversion spirituelle de la peur naturelle
7. Rongé par la peur, sauvé par la crainte : Martin Luther King

Avant le spirituel, on entre dans la crainte par la retenue, le respect, la peur de perdre et l'affirmation que l'humain n'est pas tout puissant. La crainte, c'est ce qui nous permet une ouverture à l'autre. Une ouverture qui n'est pas de l'ordre d'un aveu de faiblesse ou de rétrécissement de notre pouvoir d'agir mais plutôt une humilité, une écoute et une disponibilité à ce qui nous dépasse et, par là, nous rend davantage humain et attentif à l'autre, au monde et à toutes les créatures.
On découvre ensuite comment la crainte s'articule aux autres dons de l'Esprit et en quoi elle est première. S'ensuit une définition de la peur, avec ses synonymes. On y apprend que la crainte est la seule peur qui permet la relation alors que l'effroi, l'angoisse, la frayeur etc. nous enferment en nous-mêmes. Enfin, à travers l'exemple de Martin Luther King, l'auteur conclut par un exemple détaillé ce qui est de l'ordre de la peur ou de la crainte.

Avec cet ouvrage, on retrouve des fondamentaux de Martin Steffens autour de la gratitude devant tout ce que nous recevons, à commencer par la vie, le monde et les hommes de notre temps. Cette gratitude est empreinte de gravité et d'attention, et d'une forme de responsabilité qui nous rappelle qu'il nous appartient de ne pas banaliser ces dons. La crainte peut nous y aider !
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Documentaire lu à la réception d'une opération Masse critique, je remercie Babelio pour cet ouvrage. L'auteur aborde en profondeur le sujet de la peur dans nos vies, et plus particulièrement de la crainte. Il la décrit comme un don de l'Esprit-Saint. En effet, l'auteur explique que le don de crainte de Dieu ne signifie pas avoir peur de Dieu mais découvrir la chance de se faire surprendre par Lui. Il décortique et analyse cette émotion sous toutes ses coutures, particulièrement sous l'angle religieux. J'ai eu du mal à rentrer dans le début de ce documentaire mi-philosophique, mi-spirituel, que j'ai trouvé assez obscur. J'ai persévéré et j'ai apprécié de plus en plus la suite. Voici une pépite relevée : "Je me fais du souci pour toi, tu sais ?" Dans cette formule, il y a deux fois "moi" avant d'arriver à "toi" : c'est moi qui fais à moi du souci. A méditer. Martin Steffens fait des parallèles entre nos contemporains et de célèbres personnages de la Bible. Cet ouvrage est une succession de petits chapitres ou de "chroniques", je l'ai lu avec plaisir. Les réflexions de l'auteur sont intéressantes, bien documentées et agréables à lire et à méditer.
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La crainte divine
« La crainte divine n'est pas exactement la peur » (p.13) alors comment la caractériser ? Comment parler de ce don de l'Esprit Saint ? Comment dire que la crainte peut-être un don ? Autant de question qui trouveront réponse dans ce petit ouvrage de 170 pages.

L'auteur, Martin Steffens, est bien connu et publie régulièrement des ouvrages courts et percutant sur des thèmes très différents. de l'amour à la crainte, il s'attèle à la vie et se rend accessible à tous.

La crainte et la peur
Dans cet ouvrage il aborde – vous l'aurez compris – la question de la crainte de Dieu. Déployer la crainte alors que je fuis la peur ? Est-ce la même chose, comme chrétien le puis-je ? L'auteur nous aide à parcourir son itinéraire de compréhension de la crainte. Il commence par définir ce qu'elle n'est pas ce qui la réduit, ce qui l'éloigne de Dieu.
Lien : https://lirechretien.fr/2023..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
La crainte est partout en cette Création. Elle est comme une signature divine. Elle est, au coeur des choses, la limite par laquelle chacune d'elles cède place aux autres et, ce faisant, imite Dieu. Notre corps est viable parce que chacune de nos cellules, à chaque instant, refuse d'être tout à elle seule. Elle cède la place aux autres une fois son propre travail accompli. Dans un corps, tout se tient par un commun renoncement à occuper n'importe quelle place. De même, chaque acte d'écoute est crainte d'interrompre celui qui parle. Toute collaboration, dans une équipe, dans un orchestre, repose sur la renonciation à vivre seul et seulement pour soi. Dieu est crainte et amour. Dieu est Trinité. En lui, la peur sacrée d'empiéter sur l'autre est première, principielle.
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Le souci est diabolique. Deux vieux amis. L'un apprend que la passe que l'autre traverse est difficile C'est une occasion donnée à leur amitié de s'affirmer, de s'affermir. Mais le souci s'en mêle. Celui qui va bien, non seulement s'inquiète, ce qui est naturel, mais fait de cette inquiétude une manière de se rapporter à son ami: le voilà qu'il apporte ses solutions, qu'il prodigue ses conseils, qu'il alourdit un peu plus, par ses recommandations, la barque qu'il voulait soulager. Le souci oblitère l'écoute. Il est un rapport, certes, mais sans relation, car la relation suppose la paix intérieure et la joie que l'autre existe, la joie première de le savoir existant, quand même cette existence aurait actuellement la forme d'une mauvaise passe.
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Qu'est-ce que le souci? C'est tout ce qui pullule dans notre tête, tout ce qui prend la tête, c'est l'absence de confiance qui vient tarir le flot de la grâce en l'éparpillant entre mille préoccupations. Le souci repose sur une toute-puissance contrariée: il nait du refus de dépendre joyeusement des autres et d'être voué, qu'on le veuille ou non, aux aléas de la Création. Le souci est en cela une «pré-occupation »: une façon d'aller au monde en étant déjà plein, en étant déjà pris, «occupé» comme l'est un territoire par l'ennemi. Le souci est le revers d'une puissance et d'une maitrise ivres d'elles-mêmes qui découvrent, avec toujours plus de désarroi ou de ressentiment, que ce n'est pas elles qui, finalement, donnent le ton.
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Il faudra seulement que le Christ, dans cette «opération à coeur ouvert» dont nous avons déjà parlé, ôte de nous la peur et mette à sa place la crainte de Dieu. Celle-ci est peur pour l'autre, peur de ne pas faire rayonner le don reçu jusqu'à mon prochain qui en a tant besoin.
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Sarah, Moise, Pierre: trois êtres saisis par la crainte. Que leur est-il au juste arrivé ? Réponse: quelque chose de plus grand que leur vie. Leur savoir est d'abord une immense ignorance: ce sur quoi ils avaient jusqu'alors bâti celle-ci ne tient plus. Ils ne savent désormais plus que cela : le ciel, ça peut s'ouvrir, ce n'est pas cette chape qui tient fermement le monde clos sur lui-même. Contrairement à ce que pensait Aristote, le monde n'est pas une sphère qui roule paisiblement sur elle-même. Des tremblements de ciel, cela arrive.
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Videos de Martin Steffens (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Martin Steffens
Nous ne devrions avoir qu'une seule crainte, qu'un seul souci : faire passer le plus possible dans notre vie le don et le pardon dont nous vivons."
Voici une réflexion stimulante sur la crainte de Dieu antidote contre l’angoisse et la peur. 📌Le don de crainte fait partie de ces faux-amis qu’il convient d’analyser avec patience. Ce don du Saint-Esprit ne signifie pas avoir peur de Dieu. C’est au contraire la chance offerte de se laisser surprendre par Lui. La crainte, en nous libérant des peurs seulement humaines, laisse mieux voir l’exigence de la vie de foi. Elle dit quelque chose de la violence des surgissements de Dieu au cœur de notre vie.
📌Avec son talent habituel, Martin Steffens part à la quête de cette salutaire crainte. Nos peurs serviles n’ajoutent rien à la grandeur de Dieu. En retirant nos sandales, en nous tenant devant Dieu mains nues et paumes ouvertes, nous donnons à notre vie sa pleine et véritable mesure.
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