A Philémon : Réflexions sur la liberté chrétienne

Sans doute avez-vous déjà entendu parler de Saint Paul. Peut-être avez-vous lu ou écouté l'une ou l'autre de ses épîtres ? Aux Corinthiens, aux Galates, aux Romains…? Mais connaissez-vous sa lettre à Philémon ? Moi, je l'ignorais totalement. Alors si c'est aussi votre cas, découvrez-la et surtout lisez le commentaire judicieux et savoureux qu'en fait Adrien Candiard dans ce petit livre. Car le thème principal est celui de la liberté. Ne dites pas que cela ne peut pas vous intéresser, sous prétexte que ce livre est catho et que…
Vous découvrirez un Saint Paul surprenant. Pourtant connu pour son tempérament intransigeant et rigoriste, il fait preuve ici d'une grande délicatesse. Vous rencontrerez des personnes comme Zachée, Marthe et Marie, d'autres encore. Tous confrontés au choix de la vraie liberté. On y parle aussi de désir, d'amitié, de fraternité, de don de soi, de justice, de sexualité même… Bref de tout ce qui remplit une vie et qui nous est donné gratuitement. Donné par Dieu qui n'attend rien en retour, contrairement à nous qui ne savons guère donner gratuitement. Et si ce petit livre changeait notre vision de Dieu ? S'il nous aidait aussi à vivre librement les relations que nous entretenons avec les autres ? A vous de voir… et de lire ! Ah, j'allais oublier : Adrien Candiard a reçu le prix de la liberté intérieure pour cet ouvrage.

L'ouvrage s'ouvre sur une lettre De Saint Paulà Philémon, dont l'auteur déplore qu'elle soit si peu connue, et qu'elle paraisse si peu intéressante à ceux qui la lisent sans l'étudier sérieusement. Mais après cent pages supposément inspirées de cette lettre, j'avoue toujours avoir du mal à comprendre ce qui la rend importante au point d'en tirer le nom du livre. Certes, Saint Paul, qui a recueilli Onésime, l'esclave de Philémon, après qu'il s'est échappé, mentionne quelques idées centrales du catholicisme, notamment celle d'une libération de toutes les anciennes obligations sociales par l'amour du Christ. Mais ces idées y sont à peine esquissées, tant la lettre est courte. Et de fait, l'ouvrage semble assez rapidement, pour développer son propos, cesser de chercher à s'appuyer sur cette lettre éponyme. Au point qu'on ne puisse qu'esquisser un sourire lorsqu'on finit par lire, dans le dernier chapitre, qu' « avec tout cela, on risquerait presque d'oublier Onésime ».

Quant aux idées que le livre développe, en s'appuyant ou pas sur la lettre, elles n'ont rien de particulièrement original pour quiconque est habitué à lire des textes écrits par des catholiques. Les réflexions proposées sur cette libération apportée par le Christ, qui nous aide à dépasser les catégorisations traditionnelles du bien et du mal, et qui nous permet de nous oublier nous-mêmes et de renoncer à cette vaine exigence de perfection terrestre, sont en général du niveau de ce qu'on peut entendre un dimanche dans un bon sermon. C'est au moins une synthèse claire et agréable à lire, qui sera sans doute capable de rafraîchir la mémoire de certains.

A partir de la lettre à Philémon, écrite par Saint Paul, et certainement un des plus beaux textes de la Bible, Adrien Candiard nous livre dans cet ouvrage sa vision personnelle de la liberté chrétienne.

C'est clair, limpide, et l'ensemble est lumineux. Tout est tellement juste qu'il me semble que ces réflexions s'adressent à un public beaucoup plus large que les chrétiens. Au delà de la liberté, l'auteur parle ici des choix et des responsabilités personnelles de chacun.

Il n'appartient pas à tout être de classer ses actions dans les catégories du permis, du défendu, et de l'obligatoire, mais de dépasser ces notions pour suivre le magnifique chemin que propose Saint Paul : celui d'une véritable et exigeante liberté.

Très bon livre sur la liberté.

Je pense que la lecture peut être utile aussi pour les personnes en recherche de vrai. Ce livre enlève tous les carcans de la religion pour trouver la liberté en Christ. Connaître Dieu nous mène dans un chemin où on peut enfin dire OUF et avoir un coeur plus léger hors du poids de la mauvaise conscience.

L'avoir lu m'a apporté un plus dans ma vie et on ne peut pas dire cela de tous les livres.