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Troisième tome des enquêtes de Manon Bradshaw, inspectrice anglaise, et tout de suite , on est dans autre chose que le genre thriller/policier. le genre politique, social, quelque chose qui dépasse la police, qui dépasse le citoyen lambda. Manon, alors qu'elle est dans un jardin public avec son fils de deux ans qui fait du toboggan, aperçoit deux bottes en train de se balancer au vent, dans un marronnier... Un pendu... le suicide est vraisemblable, mais l'identité du mort amène les policiers jusqu'à une maison occupée par des lituaniens. Officiellement des travailleurs, ouvriers agricoles, mais en réalité : des esclaves modernes. Des conditions de vie atroces, qui m'ont fait frémir, prisonniers de chefs de gangs lituaniens, qui ont "mis à l'abri", cartes d'identité , et cartes bleues. Prisonniers presque volontaires, empêchés par leurs conditions de vie, empêchés par la barrière de la langue, par le manque de sommeil, par la violence , de communiquer avec des anglais, de porter plainte, de s'en sortir. Une seule main leur sera tendue, une main romantique, une jeune main, une main à côté de la plaque, à mille lieu de se douter de ... Et on plonge là dans la misère culturelle anglaise. Celle des racistes, des milices de quartier, celle des hommes qui n'aimaient pas les femmes, celles des hommes qui boivent, qui battent... Et l'on plonge dans la vie de cette inspectrice, désormais maman adoptive d'un adolescent et maman d'un enfant de deux ans. Manon, qui doute de son union, qui n'en peut plus du quotidien, mais qui va se voir rattraper par la vie. La vie qui, parfois, est une chienne et distribue les mauvaises cartes chez des gens biens. Y'a pas de justice ! Manon et son compagnon, qui mangent mal, qui sont crevés, qui grossissent. Manon qui ne pète pas la santé... Mais Manon au grand coeur, qui est prête à tout pour ses amies. Ah, le passage où elle parle au mari adultère de sa meilleure amie, histoire de le remettre sur le droit chemin. Un discours sur la vie, infiniment réaliste, acide, cynique mais tellement jubilatoire pour nous les feeeemmeees. On sent que l'auteur a eu tellement de choses à dire, tellement de choses qui lui tenait à coeur qu'elle ne prend pas le temps de présenter Manon Bradshaw pour ceux qui auraient pris le train en route. On sent que tu t'adaptes, ou tu trépasses, elle s'en tamponnes; ce en quoi elle est parfaitement raccord avec son héroïne : brute de décoffrage, entière, aimant passionnément son travail et ses enfants, son petit miracle, son petit bout de tendresse dans ce monde de brutes... Un roman policier qui va au delà du roman policier... Merci à la maison d'édition Equinox- Les Arènes et à Babélio pour cette masse critique Mauvais Genres... + Lire la suite |
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