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Le maître de Ballantrae tome 1 sur 2

Robert Louis Stevenson (Antécédent bibliographique)
EAN : 9782207258125
96 pages
Denoël (05/10/2006)
3.5/5   17 notes
Résumé :
«Une implacable tragédie humaine [...], c'est ainsi que l'histoire m'est venue. L'intrigue me trottait dans la tête depuis longtemps : le frère aîné part se battre en 45, le cadet reste ; le cadet, bien entendu, reçoit le titre et le domaine, et il épouse la fille promise à son aîné - arrangement de famille - mais lui (le cadet) l'avait toujours aimée, alors qu'elle était vraiment amoureuse de l'autre. C'est alors que le diable et Saranac m'ont soufflé le dénoueme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Hippolyte nous entraîne en Écosse au milieu du XVIIIe siècle avec cette adaptation d'un roman de Stevenson. Henry et James, deux frères, vont se vouer une haine absolue durant toute leur vie. Pour mettre toutes les chances du côté de sa famille, le père va placer un fils dans le camp des indépendantistes et l'autre du côté de la couronne, ainsi, à la fin du conflit, il aura toujours un pied du côté du vainqueur. Mais cette stratégie va exacerber la rivalité entre les deux frères.
Le dessin est brut, au trait léger, fin, simple support discret derrière les aquarelles assez chargées, parfois un peu floues. Cela privilégie l'ambiance brumeuse et glaçante de la côte écossaise.
Le graphisme d'Hippolyte m'a vraiment plus, pourtant il reste parfois un peu trop évasif, j'ai parfois confondu les personnages de McKellar et Burke. Je n'ai pas lu ce roman de Stevenson, et ce que je reprocherais à cette lecture, c'est le manque d'attrait qu'offrent ces personnages, ils sont tous deux antipathiques, et leurs caractères restent assez flous, on ne sait jamais vraiment qui a tord ou qui a raison. L'aventure semble bridée, beaucoup d'action se cantonne au manoir, les moments de grande intensité ne ressortent pas vraiment, c'est sans doute dû à la complexité de l'affaire d'héritage, je ne suis pas un expert dans le domaine de la succession des titres dans la monarchie britannique et cet aspect m'a un peu rebuté. L'histoire ne m'a pas convaincu, est-ce dû à l'oeuvre originale ou à l'adaptation, je ne saurais le dire, heureusement, le graphisme m'a beaucoup plus.
Hippolyte semble avoir fait son apprentissage sur ce roman de Stevenson, on reste encore dans l'exercice de style. Pas une oeuvre incontournable, il manque encore de cohésion de de dimension romanesque, mais c'est plutôt bien ficelé, avec des audaces graphiques, on y trouve déjà les prémices de ce qui sera un monumental chef d'oeuvre du 9ème Art : “Les Ombres”, écrit en collaboration avec Vincent Zabus.
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Critique de la série.

Une fois n'est pas coutume, les premières sensations qui exhalent de l'oeuvre naissent de la nature même de chacun des superbes objets que constituent les deux tomes. le plaisir tactile d'une épaisse couverture toilée, la douceur satinée de pages parfaitement imprimées, le bruissement agréable d'un beau papier ou encore l'odeur caractéristique qui s'en dégage. Une perception d'excellence dans la qualité de l'édition et l'affirmation d'un certain caractère littéraire qui fleure déjà toute la puissance romanesque de l'original. le digne écrin pour cette splendide adaptation éponyme du livre de Stevenson.

Le Maître de Ballantrae traite de la rivalité dramatique et destructrice de deux frères. James, l'ainé amoral, ambitieux aux sombres desseins et doté d'un charme diabolique, d'une force de séduction inquiétante qui contraint malgré tout le respect voire l'admiration. Henry, cadet plus mesuré et vertueux, d'une évidente bonté d'âme, pourtant raillé et mal-aimé. Au travers de cette lutte fratricide intime, quelques fois physique, mais surtout morale, c'est également un formidable récit d'aventures plein de rebondissements qui se déroule sous nos yeux. En parcourant les décennies, au-delà des mers et des terres, il nous entraine dans de magnifiques contrées. Sur fond de multiples décors sauvages, pittoresques ou bucoliques, on suit ce combat implacable qui s'avère très rapidement passionnant. Prenant petit à petit des airs de tragédie, il nous embringue ipso facto dans un exaltant mélange d'émotions.

Il fallait tout le talent d'Hippolyte pour restituer toute la violence dramatique et le souffle épique de la trame. Sur un rythme totalement contrôlé, la fresque est magnifiquement mise en scène dans un style graphique particulièrement original. Une ligne nerveuse, spontanée, à la limite du caricatural et « barbouillée » d'une aquarelle somptueuse. Une mise en couleur inventive, tout en succession d'ambiances, de tonalités maitrisées qui libèrent une lumière tour à tour froide, chaleureuse, exotique, intimiste ou oppressante, mais au final toujours envoûtante.

Un scénario palpitant, un graphisme éloquent d'une très grande beauté, une fabrication hors pair : trois éléments pour un mariage flamboyant.
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Mon avis

J'ai lu la préface de Michel le Bris, salivant à l'idée de découvrir ce livre de Stevenson adapté avec brio en BD.
J'ai commencé la bd.
J'ai abandonné.
Oui, j'ai abandonné une BD ou devrai-je dire le roman graphique. Je n'ai pas retrouvé ce "souffle épique" et sans encrer les cases pour " renforcer l'impression d'irréalité ", je me suis perdue, mélangée : la jeune femme a une robe rouge... une jeune femme quelques pages plus loin a une robe rouge, mais ce n'est pas la même personne ! Comment s'y reconnaître, les visages se ressemblent.
L'histoire aussi est très certainement compressée pour pouvoir être racontée en BD, mais apparemment des coupes sombres, pour le peu que j'en ai lu, j'ai eu l'impression qu'on sautait des passages...

Bref, première fois que cela m'arrive, mais j'ai abandonné une BD !
(et c'est très très rare que j'abandonne un livre)

Si certains ont saisi la beauté de ce roman graphique, merci de m'expliquer, je suis passée complètement à côté !


Lien : http://loiseaulyre.canalblog..
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L'histoire est tirée d'un ouvrage de Stevenson, ce qui lui donne une forme aboutie et riche. Les relations entre les deux frères sont cruelles et sans pitié. Découvrant Hyppolite comme auteur de bd, j'ai été agréablement surpris par le graphisme qui allie recherche pointilleuse et apparence grotesque. le trait sert bien l'histoire et illustre parfaitement l'ambiance.
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Après s'être attaqué au «Dracula» de Bram Stoker, Hippolyte livre ici l'adaptation en deux tomes d'un roman de R. L. Stevenson. Si ce dernier est surtout connu pour son chef d'oeuvre «L'île au trésor», déjà maintes fois adapté en BD, cette adaptation de « le maître de Ballantrae » est tout à fait remarquable.

L'intrigue est centrée autour d'une lutte fratricide entre deux frères issus de la noblesse écossaise au XVIIIème siècle. Au fil des pages il devient difficile pour le lecteur de ne pas haïr James, l'ainé diabolique, dominateur et ambitieux, et de ne pas éprouver de la pitié envers Henry, le cadet, docile et mal-aimé. Difficile également de ne pas se laisser emmener par les aventures de James à l'autre bout de la Terre.

Et que dire de ce graphisme somptueux en couleurs directes ? Des aquarelles somptueuses et une édition de qualité de la part de Denoël Graphic, avec ce papier épais et cette couverture à la texture agréable.

Une adaptation littéraire très réussie et de toute beauté !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
C’est un fait singulier, que j’hésite au sujet d’une date, celle, surtout, d’un incident qui modifia si profondément ma vie, et nous envoya tous sur une terre étrangère. Mais à la vérité, toutes mes habitudes se trouvaient alors désorganisées, et je vois que mon journal est tenu à cette époque irrégulièrement, la date omise pendant une semaine et plus, et son allure générale dénote que son auteur était bien proche du désespoir. Ce fut vers la fin de mars, en tout cas, ou au début d’avril 1764. Après un lourd sommeil, je m’étais réveillé avec le pressentiment qu’il allait arriver un malheur. Ce pressentiment était si fort que je descendis en hâte, vêtu de ma chemise et de mon pantalon. Ma main, je me le rappelle, tremblait sur la rampe.

C’était une matinée froide et ensoleillée, avec une forte gelée blanche, les merles chantaient très suavement et très haut alentour du château de Durrisdeer, et le bruit de la mer emplissait les chambres. Je n’étais pas encore à la salle, lorsqu’un autre bruit m’arrêta : celui d’une conversation. Je m’avançai, puis m’arrêtai, croyant rêver. J’entendis à coup sûr une voix humaine, et ce dans la maison de mon maître, et cependant je ne la reconnaissais pas ; à coup sûr un langage humain, et ce dans mon pays natal ; et cependant, j’avais beau écouter, je n’y comprenais pas un mot. Un vieux conte me revint à l’esprit (d’une fée ou peut-être simplement d’une étrangère égarée) qui vint s’asseoir au foyer de mes pères, quelques générations auparavant, et y séjourna environ une semaine, parlant fréquemment dans une langue qui ne disait rien à ses auditeurs ; et elle s’en alla comme elle était venue, sous le couvert de la nuit, et sans laisser même un nom derrière elle. J’avais tant soit peu de peur, mais encore plus de curiosité ; j’ouvris donc la porte, et entrai dans la salle.

La vaisselle du souper garnissait encore la table ; les volets étaient encore fermés quoique le jour pénétrât par leurs interstices ; et la vaste salle était éclairée uniquement par une seule bougie et les reflets mourants du feu. Devant l’âtre, il y avait deux hommes assis.
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