Il n’en était plus au point de prétendre que l’argent puisse être d’aucune façon innocent, ni satisfaire si peu que ce soit ceux qui le voulaient, il en était au point de vouloir administrer la preuve qu’il n’y avait pas de comportement qui ne réglât sur l’absence d’innocence de la circulation de l’argent son absence d’innocence propre.
C’est du pouvoir que dépend désormais la pureté que la révolution avait jusqu’alors prétendu détenir partout en propre, sans pouvoir l’établir nulle part.
Il n’y a pas de politique dont l’argent n’ait eu raison parce qu’il n’y a pas de politique dont l’argent ne décide. L’argent décide à ce point de tout qu’il n’y a plus de politique, même de l’argent.
Le soupçon est bien qu’une politique en a décidé avec le cynisme dont on soupçonne à bon droit les politiques les meilleures, c’est-à-dire les plus susceptibles de dissimuler leurs desseins.
Il a suffi à l’argent de convaincre que la consommation établirait l’égalité pour que nul ne puisse plus prétendre que l’égalité s’établirait contre la consommation que permet l’argent.