Passe pour "intéressant" tout ce dont nul ne sait plus séparer le caractère de vérité du caractère de fausseté. Parce que, malgré eux, tous ceux qui trouvent tout "intéressant" ne peuvent pas mieux dire que c'est partout qu'ils cherchent un intérêt et, si possible, le leur.
On regardera un jour cette époque comme celle qui, au moyen du marché, soumit l'art aussi parfaitement que, quelques siècles plus tôt, les princes et le clergé le soumettaient absolument. Le patient et difficile mouvement par lequel l'art s'est affranchi puis sécularisé a pris tout à fait fin il y a peu.
Rien de moins "diabolique" que l'art dit vivant qui sert les intérêts de la domination au lieu que, s'il était vraiment vivant, comme il prétend pourtant l'être, il les desservirait.
La domination les tient par cela même au moyen de quoi ils croyaient la tenir. Il y a bien eu un renversement, mais à rebours : ils voulaient qu'il y eût partout de la représentation pour qu'il n'y eût plus nulle part de la domination ; or la domination a su faire qu'il y eût partout de la représentation pour que ce fût elle qui fût partout représentée.