Ce tome dix-neuf était beaucoup plus calme que ce à quoi je m'attendais. Après la fin du tome dix-hui, où on voyait Tohru désemparée face à la condition de Kyo, je me voyais déjà découvrir un tome dix-neuf mélancolique à souhait. Mais finalement, c'était plus un tome doux-amer.
(Attention spoilers possibles)
Il faut dire que la situation de Kyo est quand même pas mal mis en avant. Kyo semble toujours aussi décidé à accepter son destin. le problème, c'est qu'il n'a personne à qui en parler, ou du moins, il ne veut pas en parler aux autres de peur de leur faire de la peine. Alors, que c'est tout l'inverse. Que ce soit Kazuma, Tohru ou même les membres des Douze, tous sont inquiets pour lui. C'est d'ailleurs très plaisant de voir qu'en fin de compte, le chat n'est pas le paria qu'Akito n'arrête pas de décrire. Hiro nous le fait bien ressentir, tout comme Momiji. Hiro veut faire quelque chose, et Momiji encourage Kyo à se battre, ne serait-ce que pour Tohru.
En fait, ce tome était un peu le tome qui redonne espoir aux lecteurs en ce qui concerne l'avenir de Kyo. Même la discussion qu'il a avec le grand-père de Tohru semble le faire réfléchir. J'ai bien aimé cet échange. d'une part, parce qu'on arrive à comprendre un peu mieux Tohru, et d'autre part parce que la jeune fille se montre moins parfaite. Elle a détesté son père pour être mort et avoir laissé sa mère. Elle a longtemps cru que la mort de son père allait lui prendre sa mère. Alors, aussi terrifiée qu'elle pouvait l'être à cet âge, elle a commencé à faire de nombreux efforts pour "garder" sa mère.
Il faut aussi dire que la discussion qui s'en suit avec Kyo et Tohru est vraiment adorable. Elle est très bien mise en scène par
Natsuki Takaya, certains dessins étaient magnifiques autant par l'émotion qu'ils dégageaient que par la beauté du trait. C'est comme la scène, où l'on voit Machi descendre des escaliers au lycée après une discussion avec Yuki. On la voit "flotter", descendre ces escaliers avec le coeur léger, comme une jeune fille amoureuse. C'est le genre d'image qui même si elles ne durent pas longtemps, font qu'on reste fixé sur une page avec le sourire aux lèvres. C'est encore une belle façon de dire que les images valent parfois mieux que les mots.
Et puis, on en revient un peu à Yuki. Ils sont vraiment au centre du manga depuis un moment, lui et Kyo. Ce n'est pas pour me déplaire, en plus. Parce que j'aime vraiment ce qu'est devenu Yuki. Oui, je me répète mais encore une fois dans ce tome dix-neuf, il nous montre combien il est différent. Que ce soit avec Machi où il reste naturel, franc et essaye de la comprendre, sans ce rendre compte de ses sentiments ou de ceux de la jeune fille. Ou bien sa relation avec Ayamé. Il est devenu très proche de son grand frère. Il le supporte mieux et ne rechigne plus à aller le voir. C'est même l'inverse. Je trouve qu'il va de plus en plus vers son grand-frère, sans qu'on le lui demande. Yuki est celui qui se forge une nouvelle vie beaucoup plus facilement que les autres, alors que ce n'était pas gagné du tout au début.
La rencontre avec Komaki, la petite amie de Kakéru, en est aussi la preuve. Je ne pense pas qu'au début de la série, il aurait été de son plein gré voir une inconnue et se comporter de manière si naturelle avec elle. J'aimerai bien voir Kyo faire la même chose. le garçon est bien entendu plus introverti, mais avec un petit coup de pouce, il parviendrait à faire des miracles.