Yuyu Hakusho : Le Gardien des âmes, tome 7

J’ai rarement lu un shonen aussi bien rempli ! Pas de chialades à répétition, pas de flashbacks qui n’en finissent plus ou de longs monologues sur la force de l’espoir et de l’amitié ou de discours sur le pouvoir de l’amour : l’auteur pense ses lecteurs suffisamment intelligents pour ne pas avoir à les prendre par la main…
Et graphiquement c’est un vrai plaisir, la mangaka affinant son style personnel en puisant dans diverses inspirations pourtant divergentes. On glisse ainsi de la légèreté visuelle d’un Akira Toriyama ou d’une Rumiko Takahashi, aux dessins réalistes de Tetsuo Hara ou de Tsukasa Hojo.


Dans le tournoi des ténèbres, le combat entre Kuwabara de la team Yusuke et Linku des Jolly Devil Six se poursuit. Impossible de s’enlever de la tête celui entre Krilin et Chaozhu dans Dragon Ball, sauf que les artistes martiaux hongkongais sont ici remplacés par des voyous de banlieue tokyoïtes. Kuwabara surprend tout le monde avec ses nouvelles techniques, et ce dernier pense emporter la victoire ou au moins le match nul, mais Linku grièvement blessé utilise la télékinésie pour le bloquer en dehors du ring…
Zéro le pyromancien entre ensuite en scène pour affronter Hieï. Le premier pense pouvoir l’emporter en un seul coup, mais au final ne fait qu’énerver Hieï qui déclenche l’une des plus terribles attaques à base de flammes : l’Ensatsu Kokuryuha !!! Que reste-il de Zéro après cela ? Une ombre calciné sur un mur… ^^
Les autres membres de l’équipe s’enfuient terrorisés avant de se faire décapiter par Tchuh, leur capitaine qui avait perdu sa place au janken / chifumi / pierre, papier, ciseau… ^^
Ce personnage est à la fois un hommage à Testso Hara avec son look Mad Max à la "Hokuto no Ken", et un hommage à Akira Toriyama avec ses techniques de la boxe de l’homme ivre. La puissance de ce dernier réveille enfin Yusuke qui se fait une véritable joie de l’affronter dans une chouette baston à l’ancienne !
Le combat est donc très bourrin et très stratégique à la fois, avec une vraie innovation graphique : plus le combat devient violent, et plus les dessins se font volontairement moins précis… Bien vu Mr Yoshihiro Togashi !

Après un interlude montrant Toguro explosant à lui tout seul l’équipe des démons du Makai, le tirage au sort complètement truqué nous montre l’affrontement entre la team Yusuke et celle du Docteur Itchigaki. C’est peut-être le tour de trop, parce que rien de cet épisode ne sera repris ultérieurement, mais avec ses artistes martiaux hongkongais et son savant fou, c’est évidemment un bel hommage à l’imaginaire d’Akira Toriyama.
Yusuke, Kuwabara et le Masque, que se révèle être une jeune fille, affrontent les cobayes du Docteur Itchigaki tandis que les deux assistants démons de ce dernier empêchent Hieï et Kurama d’intervenir dans le match avec le monstre blindé Gatasball. Et il y a aussi du pathos avec Kuwabara ayant aperçu en rêve la détresse des élèves qui se sont sacrifiés pour leur senseï bien aimé…

Ce tome se conclut par une mini-histoire bien fichue nous racontant la première rencontre de Hieï et Kurama.