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EAN : 9791097515379
243 pages
LA TRACE (09/11/2020)
4.2/5   50 notes
Résumé :
Si vous n’aviez qu’un ami,
mais qu’il était fan de karaoké...
Si vous n’aviez qu’un frère,
mais qu’il était parti vivre sa passion loin de vous...
Si vous n’aviez qu’une passion,
mais que la vie l’avait mise en sourdine...
Et si vous receviez des textos de votre mère,
mais qu’elle était pourtant morte depuis des
années...
Que lire après Nos silences ne sont pas des chansons d'amourVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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sur 50 notes
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Ah sacré Aldino. Il m'en a fait voir de toutes les couleurs !

C'est que l'homme est un brin spécial. Un peu maladroit, un peu égoïste, un peu direct, un peu torturé, il se démène comme il peut dans la vie avec ce qu'elle lui a donné. À la fois beaucoup et pas grand chose. Comme ces enfants qui pour certains grandissent à l'ombre et deviennent des adultes un peu perdus, tiraillés par le manque et les questions existentielles.

Aldino, le voyage avait mal commencé avec toi. J'ai eu du mal à te cerner et à comprendre combien tu étais empiété dans un fameux marasme qu'on appelle: la famille. Mais dés que tu as trouvé un peu de bonheur avec ta coccinelle rouge, je t'ai attrapé par la main et t'ai suivi dans ton envie de te libérer de tes chaînes et de ce poison que je nomme : les regrets. Regrets d'une mama qui t'aurait aimé autant que ton frère.

Le sort s'acharne sur le pauvre homme. Après s'être fait larguer par sa énième copine, il reçoit des sms d'un fantôme qui a la forme de sa mère défunte. À devenir fou.

Aldino s'accroche, pleure, injurie, mais avance comme il peut. On ne se refait pas mais on peut accueillir certaines rencontres avec sagesse et bienveillance.

Au rythme d'une vraie jukebox diversifiée, Tom Noti troque son costume mélancolique de Elles m'attendaient pour un t-shirt plus décontracté. Ballon de foot, musique, Tom Noti se veut plus léger, sans oublier son talent toujours présent pour fouiller la nature humaine dans ses ombres et ses lumières.

Un portrait d'homme sans édulcorant ni artifice. Quelqu'un qui se démène et qui frappe aux portes en espérant un peu de clémence. Ouvrez-lui la porte si Aldino vient frapper chez vous. Car tout le monde a bien besoin d'une seconde chance dans la vie.
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« 𝘈 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦𝘴, 𝘩𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴 𝘧𝘢𝘪𝘣𝘭𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘮𝘦𝘳𝘷𝘦𝘪𝘭𝘭𝘦𝘶𝘹
𝘘𝘶𝘪 𝘮𝘦𝘵𝘵𝘰𝘯𝘴 𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘨𝘳â𝘤𝘦 à 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘳𝘦𝘵𝘪𝘳𝘦𝘳 𝘥𝘶 𝘫𝘦𝘶
𝘐𝘭 𝘧𝘢𝘶𝘵 𝘲𝘶'𝘶𝘯𝘦 𝘮𝘢𝘪𝘯 𝘱𝘰𝘴é𝘦 𝘴𝘶𝘳 𝘯𝘰𝘵𝘳𝘦 é𝘱𝘢𝘶𝘭𝘦
𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘴𝘴𝘦 𝘷𝘦𝘳𝘴 𝘭𝘢 𝘷𝘪𝘦
𝘊𝘦𝘵𝘵𝘦 𝘮𝘢𝘪𝘯 𝘵𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦 𝘦𝘵 𝘭é𝘨è𝘳𝘦… »

On a tous en nous quelque chose de Tom Noti

Ces fragments de vie du quotidien qu'il nous raconte avec ses mots à lui, à l'encre de ses yeux d'inspiration malicieuse et tendre à la fois, qu'on déguste comme un bon chocolat chaud un samedi soir sur la terre, assis sur le rebord du monde…

Quelle que soit la fumée, quelle que soit la musique… Parce que ce roman ne se lit pas. Il se murmure. Il se fredonne. Il se chante de chapitre en chapitre, comme une aquarelle musicale aux tonalités multiples. Sur la partition des sentiments humains qu'il construit avec justesse et décrypte à merveille, Tom Noti sait pianoter sur la gamme, nous faisant voguer des grands sourires aux larmes.

Pour Aldino, la vie débutera avec les emmerdes et Aznavour dans les oreilles, elle se parera d'espoirs et de déconvenues familiales et amoureuses, tout en traversant la France musicale au volant de sa Coccinelle orange, en fredonnant JJG, Cabrel, Lavilliers, Dalida, Souchon et tant d'autres.

Aldino n'est pas un aventurier… Il n'a pas voulu, comme son frère Primo, s'extraire du cocon familial… Ou peut-être n'y est-il pas parvenu. Peur de rien, non… Blues, oui... Aldino ne déchaîne pas les coeurs, avec son air de cocker battu… Entre ses amis, ses amours et ses emmerdes, il oscille entre gris clair et gris foncé, entre l'ombre et la lumière… On rit avec lui, on rit de lui, on voudrait tant qu'il soit un homme heureux.

Arrive alors Gabrielle, insouciante et belle, qui flotte dans son coeur comme une illusion de douceur. Et l'enfer qui devient comme un espoir.

Et puis il y a cette autre Elle.
Celle dont il ne vous parlera pas.
Celle qui lui envoie des SMS depuis l'Au-delà… Celle avec qui les chansons d'amour se sont tues il y a bien longtemps pour fait place aux silences.
Non, il ne vous parlera pas d'elle… A moins qu'au bout de ce rendez-vous, il ne découvre enfin les secrets inconnus à lire entre les lignes…

Oui, il ira à ce rendez-vous ! Et sur la bande FM de radio de la Cocc', les notes se feront alors plus blues, plus rock. Au son des guitares d'Hendrix, Orbison, van Halen, B.B. King, Santana, Rage Against The Machine, Deep Purple, Tom Noti nous emmène au vent, comme maintenus en apesanteur, pour nous livrer avec force et tendresse la débâcle des sentiments qui déchirent ces familles presqu'ordinaires.

Quarante-huit chapitres en références musicales. Toute la musique que j'aime. Et le R&B de Ben E. King pour épilogue.

« 𝘞𝘩𝘦𝘯 𝘵𝘩𝘦 𝘯𝘪𝘨𝘩𝘵 𝘩𝘢𝘴 𝘤𝘰𝘮𝘦
𝘈𝘯𝘥 𝘵𝘩𝘦 𝘭𝘢𝘯𝘥 𝘪𝘴 𝘥𝘢𝘳𝘬
𝘈𝘯𝘥 𝘵𝘩𝘦 𝘮𝘰𝘰𝘯 𝘪𝘴 𝘵𝘩𝘦 𝘰𝘯𝘭𝘺 𝘭𝘪𝘨𝘩𝘵 𝘸𝘦'𝘭𝘭 𝘴𝘦𝘦… »

Et l'envie de rajouter un 49e chapitre à ce roman : 𝘓𝘦𝘴 𝘣𝘦𝘢𝘶𝘹 𝘮𝘰𝘮𝘦𝘯𝘵𝘴 𝘴𝘰𝘯𝘵 𝘵𝘳𝘰𝘱 𝘤𝘰𝘶𝘳𝘵𝘴 (𝘍. 𝘊𝘢𝘣𝘳𝘦𝘭).

Mamma Mia ! Ce roman est une rhapsodie bohémienne !

« 𝘐'𝘮 𝘫𝘶𝘴𝘵 𝘢 𝘱𝘰𝘰𝘳 𝘣𝘰𝘺, 𝘐 𝘯𝘦𝘦𝘥 𝘯𝘰 𝘴𝘺𝘮𝘱𝘢𝘵𝘩𝘺.
𝘉𝘦𝘤𝘢𝘶𝘴𝘦 𝘐'𝘮 𝘦𝘢𝘴𝘺 𝘤𝘰𝘮𝘦, 𝘦𝘢𝘴𝘺 𝘨𝘰, 𝘭𝘪𝘵𝘵𝘭𝘦 𝘩𝘪𝘨𝘩, 𝘭𝘪𝘵𝘵𝘭𝘦 𝘭𝘰𝘸
𝘈𝘯𝘺𝘸𝘢𝘺 𝘵𝘩𝘦 𝘸𝘪𝘯𝘥 𝘣𝘭𝘰𝘸𝘴, 𝘥𝘰𝘦𝘴𝘯'𝘵 𝘳𝘦𝘢𝘭𝘭𝘺 𝘮𝘢𝘵𝘵𝘦𝘳 𝘵𝘰 𝘮𝘦 »

On croyait savoir tout sur l'amour depuis toujours et voilà que, comme soufflée d'une sarbacane, Tom Noti nous envoie cette bombe humaine droit sur le coeur.
Un roman qui nous parle des relations mère-fils, de l'absence, des non-dits, des rancoeurs, de ces silences qui ne sont pas des chansons d'amour.

Entre jazz et java, entre rire et tristesse, quand la musique est bonne et que les mots bleus qui les accompagnent rendent les lecteurs heureux, on a juste envie de lui dire :

𝘠𝘰𝘶'𝘳𝘦 𝘴𝘪𝘮𝘱𝘭𝘺 𝘵𝘩𝘦 𝘣𝘦𝘴𝘵, Tom ! 😎


🎶🔸🎵🔸🎶🔸🎵


𝘕𝘰𝘴 𝘴𝘪𝘭𝘦𝘯𝘤𝘦𝘴 𝘯𝘦 𝘴𝘰𝘯𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘥𝘦𝘴 𝘳𝘰𝘮𝘢𝘯𝘴 𝘥'𝘢𝘮𝘰𝘶𝘳
𝐓𝐨𝐦 𝐍𝐨𝐭𝐢
Éditions La Trace

En librairie le 09 novembre !
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Tom Noti a, une fois de plus, réussi à me séduire avec le personnage de son dernier roman à paraître le 8 novembre prochain.

Aldino n'a jamais eu de bol dans la vie, en tout cas, c'est ce qu'il nous annonce d'entrée de jeu.
Il se qualifie lui-même de mauvais frère, mauvais compagnon, ami approximatif.
Enfant déjà, il se sentait "hors-cadre", rien à faire sur la photo de famille.
Comment exister vraiment au côté d'un frère dont la perfection révèle, en contraste, ses propres déficiences ?
Il a bien essayé de faire de son mieux, de simuler de l'intérêt, de l'enthousiasme, mais n'est guère parvenu à convaincre, même ses parents.
Alors, il s'est muré dans le silence, réfugié dans la solitude, sa compagne, sa meilleure alliée contre les chocs et les blessures dont il est coutumier.
Ayant renoncé à suivre sa propre voie, à laisser s'exprimer sa passion pour la musique, il a fait carrière dans une société de recouvrement.
Sa vie amoureuse est loin d'être plus satisfaisante.
La procrastination dont il fait preuve décourage Emilie qui, à bout de force, le met à la porte et c'est chez son collègue et seul ami, Ludo, fan de karaoké et un brin fantasque, qu'il trouve refuge.

" j'ajoute aussi que, pour être tout à fait sincère, Emilie s'était déjà tellement occupée de moi. Tellement trop...Je l'avais sans doute usée. Comme Gladys avant. Comme Miranda. C'était plus fort que moi. Plus on s'occupait de moi, plus je me laissais aller à faire de moins en moins de choses. Je régressais sous la gentillesse. Je me ramollissais."

D'étranges textos d'origine inconnue vont un jour lui donner l'envie de faire bouger les choses, de mettre un peu de fantaisie dans la médiocrité de sa vie.
Il cède à quelques coups de folie, assuré de cette façon de conserver son statut de "mec irréfléchi".
C'est ainsi qu'il trimballe désormais sa nostalgie à bord d'une magnifique coccinelle orange.
Grâce à la jolie Gaby, il découvrira également qu'il existe autre chose que des relations faites d'enchaînements, de dépendances, de conditions.

Aldino parle de lui avec dérision.
Il nous attendrit autant qu'il nous fait rire.

Tom Noti signe ici un très beau roman sur les relations difficiles, les renoncements et les non-dits.
Tout ces silences qui emmurent l'âme, qui l'empêchent de rayonner, de vibrer.
Les chapitres sont courts, agréablement rythmés par des références musicales qui les introduisent et qu'on ne peut qu'écouter pendant la lecture.
Ils apportent une légèreté un peu mélancolique à un sujet sensible qu'une pointe d'humour vient agréablement relever.

Je remercie Babelio et les éditions La Trace pour l'envoi de ce très beau livre qui, je tiens à le souligner, est également une réussite esthétique !
C'est d'ailleurs un point fort de cette maison d'éditions...sans compter les pépites littéraires qu'elle recèle et que j'ai toujours eu, jusqu'ici, beaucoup de plaisir à découvrir.
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Tom Noti est un auteur qui s'intéresse à ses concitoyens, avec leurs petits (ou grands) malheurs et il le fait avec compassion, sans porter de jugement y ajoutant même des pointes d'ironie car sinon la vie serait trop triste. Il nous livre, comme dans Elles m'attendaient que j'avais beaucoup aimé, une tranche de vie et cette fois-ci, nous faisons la connaissance d'Aldino, 35 ans, employé dans une société de recouvrement et pour lui rien ne va plus. Emilie, lui demande de débarrasser le plancher, son travail l'assomme et, là, tout au fond sommeillent des souvenirs parentaux ambigus.

Alors quand il reçoit de mystérieux SMS maternels venus, croit-il d'outre-tombe puisque ses parents sont décédés, il s'agace, s'interroge, devient soupçonneux pour finir par être curieux de son expéditeur. Et à vouloir découvrir les autres il va apprendre à mieux se connaître et s'accepter avec une prise de conscience qui va bouleverser sa vie.

Au rythme des chapitres comme autant de refrains, Tom Noti nous entraîne dans le monde d'Aldino, ce trentenaire resté à la traîne d'un frère aîné, Primo, star des terrains de foot, alors que lui  enchaîne les relations éphémères, les échecs et les désillusions, refusant de grandir, de devenir adulte comme s'il ne parvenait pas à surmonter un sentiment de manque dans son enfance qui l'empêche d'avancer.

L'auteur compose ses romans avec des personnages qu'il habille d'une touche de poésie et de fantaisie : Marie, une cantatrice aphone, Ludo, l'ami de Aldino, en couple Gabrielle, une taxidermiste, le tout assaisonnée de paroles et de sa petite musique personnelle et vous obtenez une histoire qui se voulait légère mais prend des accents de prise de conscience.

J'ai eu un peu de mal en début de lecture à m'immerger dans le monde d'Aldino malgré les repères musicaux, malgré la façon dont Tom Noti s'amuse des mots, des expressions, des phrases et des situations, des humains et de leurs travers. Mais  Marie et sa douleur silencieuse sans compter Edward, le révélateur d'une passion enfouie, m'ont rattrapée comme ils l'ont fait pour Aldino et là j'ai senti que le roman prenait une autre tournure, jouait une autre partition, plus douce, plus sentimentale.

Plus ironique que son précédent roman qui m'avait particulièrement touchée, un peu rock-and-roll et surtout très sonore par la musicalité qu'il y glisse, donnant aux silences et événements des tempos différents comme peut l'être la vie. J'ai apprécié qu' il évite certains écueils ou stéréotypes auxquels on pourrait s'attendre (je ne suis pas très clair mais je vous laisse le découvrir sans rien dévoiler).

Tom Noti a une plume et un univers bien à lui pour parler de nous, notre société mais comme c'est un gentleman il le fait en mettant en mots nos maux, avec délicatesse et ce qu'il faut d'humanité pour les alléger.

J'ai aimé ce roman moins léger qu'il n'en à l'air, à bord d'une coccinelle orange pour mettre de la couleur dans la grisaille, de la musique à fond pour surmonter les silences et toujours la touche personnelle de Tom Noti, son style pour faire d'un personnage lambda un héros de roman.
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Il y a d'abord la couverture, une voiture d'un rouge orangé, la fameuse "coccinelle". Il y a aussi le titre, long comme un refrain musical "Nos silences ne sont pas des chansons d'amour" et derrière, il y a un auteur : Tom Noti. J'aime sa plume trempée dans la bienveillance et la sensibilité et je me plonge dans ses silences avec avidité.

"Tom Noti vit au creux des montagnes. Ses histoires racontent les gens qui avancent vaille que vaille, avec leurs sentiments en bandoulière et les casseroles qu'ils trimballent". Pourquoi trouver d'autres mots quand la quatrième de couverture dit aussi bien les choses. L'auteur nous conte l'histoire d'Aldino, qui, d'emblée, se définit ainsi "Il y en a qui naissent avec…une cuillère en argent… Un truc qui brille. Moi, non. Une cuillère en alu. Une assiette arcopal. Un bol de soupe de Minestrone…" Aldino a un grand frère, tellement plus brillant que lui, joueur de foot talentueux dans un grand club anglais. Aldino a un grand copain qui aime par-dessus tout chanter. Aldino a une grande amie, Emilie – non, plutôt sa petite amie – oui, mais qui finit par le jeter. Aldino a une mère qui lui envoie des SMS, et pourtant elle est décédée depuis un certain temps… Voilà pour le décor, les personnages et le ton.

Nous sommes le 3 Novembre 2020, et… avant même que le Beaujolais ne coule dans nos verres, le Noti nouveau va arriver dans deux jours. C'est un bon cru, de ceux qui se gardent longtemps et se bonifient en vieillissant. S'y révèlent des arômes d'amour, d'amitié, d'humour, mêlés à des notes de musique – les quarante-huit chapitres portent tous un titre de chanson – mais aussi de tristesse, de tendresse, de maladresse. Tendre et généreux, il est également fin, délicat, gouleyant, et laisse deviner une touche féminine. Parfaitement équilibré, son acidité, perçue dans certains propos, n'a d'égale que la douceur et la rondeur de ses personnages. Il s'agit là d'un ouvrage que je vous conseillerais bien de consommer sans modération, confortablement installés près d'une source de chaleur, et pour trinquer avec Aldino, fils d'une "Famille nombreuse et ritale" un verre de chianti à portée de main ou, pour ceux qui préfèrent les bulles une coupe d'Asti ou de Prosecco. Les écouteurs seront aussi utiles pour savourer la playlist en même temps que l'écriture simple, limpide mais terriblement efficace.

Léger et en même temps profond, moelleux comme un panettone, le dernier roman de Tom Noti se déguste lentement pour en profiter plus longtemps. Je l'ai beaucoup aimé, vous l'aurez deviné.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Mais entre la vanille et le chocolat, quelle était la couleur, le goût de cette enfance envolée ? Avait-elle été heureuse, en fin de compte ? Évidemment, il n'y avait pas eu de gros traumas, pas les torrents de larmes qui peuvent ravager un paysage colorié à la craie. Évidemment, en apparence, tous les éléments requis avaient été présents pour un bonheur d'enfant. Alors pourquoi les pièces de mon puzzle, ne s'imbriquaient-elles pas ? Pourquoi ne laissaient-elles apparaître, en surface, qu'une image lisse, une mer calme qui ne correspondait pas à mon chaos sous-marin ?
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Parler aux morts, c’est se parler à soi-même avec la larme à l’œil. Un petit apitoiement différé vers un miroir de pierre, toujours la même complainte ancestrale et qui résonne uniquement dans nos propres cœurs. N’avoir peur que de ses peurs, ne douter que de ses doutes, ne pleurer que ses propres larmes.
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En roulant, je me disais qu'il fallait surtout arrêter de converser avec les morts. Parce que les morts ne répondent que rarement ou alors par notre propre voix, dans notre propre tête, avec nos propres sentiments. Parler aux morts, c'est se parler à soi-même avec la larme à l'oeil. Un petit apitoiement différé vers un miroir de pierre, toujours la même complainte ancestrale et qui résonne uniquement dans nos propres coeurs. N'avoir peur que de ses peurs, ne douter que de ses doutes, ne pleurer que de ses propres larmes.
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Manger une glace en cornet sur un banc,
face à la mer, lorsque le jour décline
reste le summum de la mélancolie
et du bonheur mêlés.

Comme le ciel qui rejoint la mer,
je n’arriverai jamais à déterminer qui,
du bonheur ou de la mélancolie
irise l’autre pour s’y fondre.
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Fuyez la vieillesse ! Fuyez la mollesse ! Fuyez l’apathie confortable et faussement généreuse d’une mer molle aux seins trop plats. Larguez tout, rognez les bouts, dérivez, prenez des embruns et des vagues dans la tronche, de toute façon, vu la vôtre...
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