L'argent fuyait par les prises de courant, de téloche, de téléphone, de gaz, et va savoir ce qu'ils allaient inventer demain. On avance dans la vie avec des prises dans le dos que l'Etat nous branche l'une après l'autre pour nous pomper, c'est bien vrai ça, madame, je sais de quoi je cause, j'ai une petite entreprise de protection rapprochée.
Se mettre en action. Rien de tel que l'action pour chasser les effets troubles qui vous envahissent pendant l'attente. Les artistes appellent ça le trac, les autres la boule, les muscles faciaux se raidissent, la gorge se serre, les jambes ne font plus leur boulot.
Ce n'était pas l'excitation du chasseur devant une proie ignorante de sa présence, mais le malaise d'un homme qui se prend à douter de sa raison. Une peur inconnue, oppressante. Comment les criminels les plus recherchés de tous les temps pouvaient-ils se sentir en sécurité au point de laisser leur porte ouverte et de n'avoir pour gardien qu'un clébard lécheur débordant d'affection ?
Vaut mieux cent briques honnêtement gagnées que de te retrouver en taule, avec le meurtre d'une gamine sur les bras.
Payez des études de médecine à votre gamin, saignez-vous aux quatre veines pendant près de dix ans, et une fois qu'il a son diplôme dans la poche et que vous êtes en droit de vous réjouir, il vous annonce qu'il se lance dans la fabrication de vilaines godasses avec des coques dures au bout.
Cercle Polar : "Valeurs sûres" .En politique, le vent souffle fort, la mode est au renouvellement des têtes, au rajeunissement, au dégagisme. En littérature, l'ambiance est plus cool, moins violente, même dans le polar. Les anciens font de la résistance et sont plus que jamais en marche. Place aux valeurs sûres : Fred Vargas, Hugues Pagan et Tito Topin. "Quand sort la recluse" de Fred Vargas (Flammarion) "Profil perdu" d'Hugues Pagan (Rivages) "L'exil des mécréants" de Tito Topin (La Manufacture de livres)