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EAN : 9782259211994
608 pages
Plon (16/02/2012)
4.21/5   12 notes
Résumé :
Napoléon est à la fois le personnage historique le plus admiré et le plus haï de notre histoire. Il est le fondateur de nos institutions modernes et son nom est synonyme de gloire militaire, mais on lui reproche aussi les morts de la Grande armée et le rétablissement de l'esclavage dans nos colonies.
Difficile dans ces conditions d'écrire à son sujet un dictionnaire amoureux sans être accusé de partialité. Pourtant, l'amour ne rend pas obligatoirement aveugle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
C'est un livre qui interpelle. L'historien JT assume sa subjectivité. Parfois un discours brouillon : lecteur, débrouilles-toi. Lecteur, si tu aimes Napoléon, tu dois creuser, chercher d'autres sources. A défaut de mises en perspective, l'auteur de ce dico a quelques fulgurances.

Je suppose qu'il y a quelques inexactitudes. Un exemple : au sujet du tableau Napoléon sur le trône impérial par Ingres : « Warhol n'en fit-il pas un pastiche en hommage au King Elvis Presley. » p 425. Je n'ai pas trouvé de pastiche par Warhol, c'est un phantasme de JT.

Extraits :
Les droits des peuples à disposer d'eux-mêmes n'a jamais embarrassé Napoléon. p555

Adolphe Thiers est, depuis la répression de la Commune, l'homme que vous aimez haïr. Cependant, il a écrit une bonne histoire de la FR sous Napoléon, p541

Bainville dit de Napoléon : sauf pour la gloire, sauf pour l'art, il eût probablement mieux valu que Napoléon n'eût pas existé. (Au chapitre consacré à Adolphe Thiers) p540

Avancer le chiffre de 500 000 disparus ayant franchi le Niémen et n'étant pas revenus ne paraît guère sérieux, p 411, chapitre sur les morts de la Grande Armée

La haine de la France sera en Allemagne la première forme de la conscience nationale. P363, chapitre sur les manuels d'histoire.

Si un roi vaincu peut continuer à régner, ce n'est pas le cas de Napoléon. Chaque fois il remet en cause sa couronne. Commet résister à ces perpétuels lancers de dés superbement mis en scène, de l'entrée des Français à Milan vue par Stendhal au soleil d'Austerlitz évoqué par Tolstoï ? P263, chapitre La Guerre selon Napoléon.

Une autre Europe va naître au Congrès de Vienne. Ce n'est plus l'Europe des baïonnettes mais celle des diplomates. Metternich oublie que c'est le principe des nationalités qui a précipité la chute du Grand Empire. Il rattache la Belgique à la Hollande, soumet les Polonais à la Russie et rétablit les vieilles dynasties en Italie. P196

Comment définir le Conseil d'Etat napoléonien, celui qui discuta toutes les grandes réformes ? [ ] Il est un condensé des élites de l'époque. P138

L'Eglise avait perdu ses biens, elle perd ses traitements. Il ne lui reste rien. Sauf la foi de ses fidèles. P125, chapitre Concordat.
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Une découverte (parmi d'autres) : la Bérézina, c'est une victoire française ! Qui l'eût cru, à l'heure où le terme est devenu synonyme de fiasco, de débandade, d'échec retentissant ? Une confirmation : non, Napoléon n'est pas comparable à Hitler. Bien que je n'en aie jamais douté, voilà qui me réconforte... Un avis à retenir : le Mémorial de Sainte-Hélène est un chef-d'oeuvre de la littérature française. (J'ai donc une lacune à combler, puisque je ne l'ai pas lu...) Parfois teintée d'humour, l'érudition de l'auteur n'est jamais pesante ; aussi ce "dictionnaire amoureux " est-il particulièrement attrayant.
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critiques presse (1)
Lexpress
07 juin 2012
Jean Tulard confesse être venu à Napoléon par les beaux livres et le vin de Bourgogne (le chambertin était le préféré de Napoléon). Bel itinéraire. Ce bon livre est donc à déguster en sirotant un bon vin.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Est-il en apparence expédition plus absurde que celle d’Egypte en 1798 ? Elle visait à vaincre l’Angleterre mais celle-ci n’était pas établie sur le Nil. Elle voulait libérer les fellahs de la domination de la caste des Mamelouks mais c’était avec l’arrière-pensée de faire de l’Egypte, en remplacement des Antilles que l’on considérait comme perdues, une nouvelle colonie française. Elle mettait l’accent sur une exploration scientifique mais elle n’avait aucun plan précis.
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On a beaucoup parlé du rêve oriental de Bonaparte. Il est vrai que, dans sa jeunesse, il a beaucoup lu sur cet Orient qui l’a fasciné : les mémoires du baron de Tott sur les Turcs, l’Histoire des Arabes de Marigny. Il a même écrit une nouvelle, le Masque prophète, histoire d’Hakem, prophète devenu aveugle et défiguré par la maladie dont il cache les ravages sous un masque. Cette nouvelle est révélatrice de la vision orientale de Bonaparte. Pour lui, l’Orient est la terre par excellence des grands conquérants car ils peuvent y soulever des masses faciles à fanatiser en se présentant en prophètes. Ce qui serait impossible en Europe.
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Stendhal était trop persuadé qu’on ne trouve le bonheur qu’en soi-même, pour considérer l’amour autrement que comme une folie, brève, inévitable. Il tenait beaucoup plus à l’amitié, qui enrichit, qui aide à se construire, qui ne dépossède pas brutalement de soi. Un des inconvénients majeurs du mariage, de la vie de couple, selon lui, c’est qu’il faut, pour plaire à son conjoint (à sa conjointe) ou par peur de lui déplaire, renoncer à la moitié de ses amis .
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Le Blocus continental était une arme à double tranchant. Il s’est finalement retourné contre son inventeur. Mais, de grâce !, cessons de présenter Napoléon comme le conquérant dévorant tous les territoires à sa portée avec l’appétit insatiable et incohérent du glouton. Il y avait dans ses conquêtes une logique, celle de fermer l’Europe aux marchandises de la Perfide Albion. On l’a trop oublié.
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On vit paraître devant le Tribunal révolutionnaire, assure-t-on, un avocat muet. Oui, muet. Il défendait un aristocrate voué à la guillotine. Il essaya d’extraire de sa faible poitrine quelques sons inarticulés. En vain. Il reprenait son souffle, ouvrait la bouche, mais rien n’en sortait. Le spectacle était pathétique. Les tricoteuses firent silence, bouleversées par tant d’efforts inutiles Les féroces jurés du Tribunal étaient pétrifiés. On crut voir une larme au coin de l’œil de Fouquier-Tinville.L’aristocrate fut acquitté et disparut sans demander son reste. On ne revit plus l’avocat muet. Cela valait mieux pour lui. Le couperet de Sanson l’eût rendu définitivement muet.
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Vidéo de Jean Tulard
Portrait de Napoléon par Stendhal, un fervent admirateur.
Comme l'a si bien résumé Jean Tulard : « Pour Stendhal, le génie de Napoléon, c'est d'avoir été Bonaparte; l'échec de Bonaparte, c'est d'être devenu Napoléon. Quant au drame d'Henri Beyle, c'est d'avoir boudé Bonaparte et servi Napoléon. »
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