C'est un livre qui interpelle. L'historien JT assume sa subjectivité. Parfois un discours brouillon : lecteur, débrouilles-toi. Lecteur, si tu aimes
Napoléon, tu dois creuser, chercher d'autres sources. A défaut de mises en perspective, l'auteur de ce dico a quelques fulgurances.
Je suppose qu'il y a quelques inexactitudes. Un exemple : au sujet du tableau
Napoléon sur le trône impérial par Ingres : « Warhol n'en fit-il pas un pastiche en hommage au King Elvis Presley. » p 425. Je n'ai pas trouvé de pastiche par Warhol, c'est un phantasme de JT.
Extraits :
Les droits des peuples à disposer d'eux-mêmes n'a jamais embarrassé
Napoléon. p555
Adolphe Thiers est, depuis la répression de la Commune, l'homme que vous aimez haïr. Cependant, il a écrit une bonne histoire de la FR sous
Napoléon, p541
Bainville dit de
Napoléon : sauf pour la gloire, sauf pour l'art, il eût probablement mieux valu que
Napoléon n'eût pas existé. (Au chapitre consacré à
Adolphe Thiers) p540
Avancer le chiffre de 500 000 disparus ayant franchi le Niémen et n'étant pas revenus ne paraît guère sérieux, p 411, chapitre sur les morts de la Grande Armée
La haine de la France sera en Allemagne la première forme de la conscience nationale. P363, chapitre sur les manuels d'histoire.
Si un roi vaincu peut continuer à régner, ce n'est pas le cas de
Napoléon. Chaque fois il remet en cause sa couronne. Commet résister à ces perpétuels lancers de dés superbement mis en scène, de l'entrée des Français à Milan vue par
Stendhal au soleil d'Austerlitz évoqué par Tolstoï ? P263, chapitre La Guerre selon
Napoléon.
Une autre Europe va naître au Congrès de Vienne. Ce n'est plus l'Europe des baïonnettes mais celle des diplomates. Metternich oublie que c'est le principe des nationalités qui a précipité la chute du Grand Empire. Il rattache la Belgique à la Hollande, soumet les Polonais à la Russie et rétablit les vieilles dynasties en Italie. P196
Comment définir le Conseil d'Etat
napoléonien, celui qui discuta toutes les grandes réformes ? [ ] Il est un condensé des élites de l'époque. P138
L'Eglise avait perdu ses biens, elle perd ses traitements. Il ne lui reste rien. Sauf la foi de ses fidèles. P125, chapitre Concordat.