AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,46

sur 71 notes
5
29 avis
4
7 avis
3
0 avis
2
1 avis
1
0 avis
𧙋oulversant



🧓J'avoue avoir commencé à avoir les yeux mouillés des le début du livre ... et cet état ne m'a pas quitté de toute ma lecture ... tant qu'à la fin ...

�t pour une de mes premières sorties de route (oui je n'aime pas les romans de base quand ils ne sont ni policier ni historique) ... on peut dire que c'est carton plein. C'est l'exception qui confirme la règle comme on dit.

�yant moi-même été élevée par mes grands-parents pour des raisons tellement similaires et différentes en même temps, ont peut dire que je suis rentrée direct dans l'émotion. Pas besoin de faire une psychanalyse pour comprendre que j'ai fait un transfert de mon grand-père (et surtout de mon amour inconditionnel pour lui) sur Martial.
Cet espèce d'homme tête de bourrique, d'une patience hors norme, qui ne savent pas exprimer leurs sentiments par des mots mais qui le font par les gestes du quotidien et leurs actions.

🧓Sinon, vite fait, côté style toujours autant fluide. Je n'ai pas lu un livre mais j'ai vécu l'histoire dans cette ferme. Cette plume est toujours autant chargée en émotions, empathie et de cette sensibilité propre à l'auteur.

�ôté personnages ... pas besoin de le répéter mais empathie maximale pour Martial et son Toto. Quelle est la plus belle relation que celle d'un grand père et de son petit enfant. Surtout quand il remplace son père. Il a alors les 2 casquettes et donne et reçoit 2 fois plus d'amour.

�ôté histoire... pas de rebondissements ni de retournements de chapeau. On est dans un roman "classique". Peut être même plus dans une lettre d'amour d'un petit fils à son grand-père. Mais qu'elle merveilleuse lettre et déclaration ❤.

𧙎n conclusion, un livre au style impeccable, ou nos émotions ne font que croîtrent petit à petit pour exploser à la fin. Même sans transfert, on ne peut qu'être ému et bouleversé par cet homme, ce père et ce grand père dont la définition de l'amour et la plus belle au monde: penser aux autres avant soit-même quitte à souffrir, se sacrifier et en garder le silence.
Commenter  J’apprécie          40
Ce roman est une petite pépite. Un concentré d'émotions. Wendall Utroi sait décidément nous toucher en plein coeur.

Ici ce n'est ni un thriller, ni un roman historique. C'est une histoire qui parlera à chacun d'entre nous. Car elle parle de vous, de nous, de la famille, des amis, des joies et des peines de la vie. Elle aborde aussi des problèmes encore trop souvent rencontrés dans certaines familles. Elle parle surtout d'amour, et de celui que l'on voue à ses enfants, petits-enfants et aux grands parents.

« Cette joie communicative, ces liens du sang que rien ne pouvait briser ça ressemblait à ça : trois coeurs qui battaient au diapason, heureux de fusionner à nouveau. »

Martial, ce paysan bourru qui a été pris par son métier et n'a pas pu s'occuper de sa fille comme il aurait aimé, cache un coeur d'artichaut. Il se remémore ici les 15 dernières années de sa vie, à travers les tourments de sa famille. Aux côtés d'Antoine, son petit-fils, Anne, sa dame de compagnie, et Mylène sa fille, Wendall nous fait passer par tous les sentiments.

J'ai dévoré ce roman totalement immergée et en empathie totale avec ces personnages. Complètement sous le charme de Martial et Antoine, tellement attachants et tellement touchants.

Peu importe le genre, Wendall me transporte toujours à ses côtés ! C'est un auteur qui, si vous ne l'avez pas encore découvert, mérite absolument d'être lu. N'hésitez pas à vous pencher sur sa bibliographie 😇.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai lu pratiquement tous les livres de cet auteur et je dois bien avouer, qu'encore une fois, il m'a comblée avec ce récit.
Nous faisons donc la connaissance de Martial, ce grand-père réservé, à un moment crucial de sa vie, qui en se remémorant plusieurs souvenirs, nous dévoile un pan de son histoire et celle de ses proches. On va partager des moments inoubliables de bonheur comme de tristesse, constater certaines de leurs difficultés.
C'est le genre de livre qui, en réveillant des tas de sentiments, peut tous nous toucher et même nous faire remonter nos propres souvenirs, mais surtout nous montrer que notre construction dépend énormément de nos proches et de leurs agissements.
J'ai vraiment été touchée, chamboulée pour différentes raisons.
Tout d'abord par le lien qui lie ces deux êtres qui va au-delà les liens du sang. Ils sont complémentaires, en osmose. Cet homme va, par amour, prendre sur lui, évoluer pour aider au mieux les siens. Sans jugement seulement guidé par son coeur, il va les épauler, les conseiller, les guider, les prendre sous son aile.
Ensuite cette histoire m'a permis de faire remonter mes propres souvenirs durant lesquels mon grand-père était mon refuge, ma bouée. Sans aucune parole, juste en un échange de regards, il pouvait regonfler mon coeur de petite fille.
Par ses descriptions, Wendall nous montre l'importance de nos anciens, non seulement pour l'amour inconditionnel et sans faille qu'ils nous donnent, mais aussi pour la richesse qu'ils transmettent par leurs expériences, leurs vécus, leurs savoirs.
Grâce à une écriture fluide, très aboutie, remplie de sincérité et de justesse, il nous bouleverse le coeur et marque notre esprit. Il réveille des tas d'émotions enfouies, nous retourne comme des crêpes.
Pour être honnête, j'ai beaucoup pleuré tellement j'ai été émue et touchée mais il y a aussi de très jolis moments remplis d'amour, de joie, d'amitié,…
Je l'ai lu d'une traite me laissant porter par les mots mélodieux et l'écriture délicate de l'auteur.
On sent bien qu'il a mis beaucoup de lui dedans tout en nous permettant de nous identifier à ses personnages.
Pour finir ce livre est une vraie pépite à mes yeux, le type de romans qui nous laisse des traces et qui crée un raz de marée dans nos coeurs.
Donc je ne peux que vous le conseiller en espérant qu'il vous touchera autant que moi et restera comme un phare dans nos vies.
Commenter  J’apprécie          40
"Les navires disparaissaient souvent en mer pour de longues périodes, mais si le phare qui les avait vus partir continuait d'éclairer l'horizon, alors un jour il retrouveraient le chemin du port."

Dans ce livre, Wendall Utroi nous livre une histoire très personnelle, loin des thrillers qu'il écrit habituellement. J'aime quand les auteurs s'essaient à divers genres et si en plus ils le font avec talent, c'est que du bonheur. Ici, c'est une réussite.

C'est un livre magnifique, touchant, plein de tendresse et d'espoir. Un condensé d'émotions qui vous fera vivre de merveilleux moments et passer du sourire aux larmes.

Ce livre vous happera dès les premières pages et vous plongerez avec délice dans l'histoire de Martial, un paysan bourru qui grâce à son petit-fils Antoine,va voir sa vie un peu terne s'illuminer. Ensemble ils vont apprendre à s'aimer et vivre une relation unique et fusionnelle.

Mis à part la relation grand-père petit-fils, ce livre aborde des thèmes douloureux, comme la violence conjugale, la maltraitance, la solitude. Mais aussi des plus gais, comme l'amour entre père et fille, l'amitié, l'espoir. C'est une belle histoire de famille, avec ses drames, ses joies et ses chagrins. C'est à la fois réconfortant et bouleversant.
L'auteur nous livre tout cela avec une grande sensibilité, tout en pudeur, sans tomber dans le mélo.

Si j'ai beaucoup aimé l'histoire, les personnages haut en couleur et très attachants, les émotions provoquées, j'ai adoré l'écriture de Wendall, riche et pleine de poésie. C'est agréable à lire et tellement beau !
Superbe titre également qui correspond tout à fait à cette histoire.

Ce livre m'a plongée dans mes souvenirs d'enfance, d'autant plus que mon grand-père s'appelait Martial. Une douce nostalgie m'a accompagnée tout au long de ma lecture. Merci Wendall pour tout ça.

Une histoire comme j'aimerais en lire plus souvent. C'est simple, c'est beau et superbement raconté. Ca vous remue le coeur et l'âme, ça vous transporte dans vos souvenirs et fait parfois resurgir de beaux moment oubliés.
Un très beau livre que j'ai adoré et que je vous recommande fortement.
Lien : https://www.facebook.com/lec..
Commenter  J’apprécie          40
Second roman que je lis de cet auteur et c'est de nouveau un coup de coeur ! Empreint d'une grande humanité il nous livre un récit touchant, simple mais ô combien sincère. La relation profonde entre un grand-père et son petit-fils. À lire absolument !
Commenter  J’apprécie          31
📌 Mon avis : Wendall Utroi m'avait déjà conquise avec Les yeux d'Ava. Avec ce roman, il confirme son talent à faire naître chez moi de belles et intenses émotions.

📌 Martial, c'est mon héros et le pivot de cette histoire. C'est un taiseux sensible et tendre caché derrière le masque d'un grincheux. C'est un veuf inconsolable depuis le décès de son épouse, il y a 15 ans. Oui il est peut être du genre entêté, mais qui n'a pas de défauts ?
Martial m'a sans cesse émue, tant par sa bienveillance que par ses maladresses. Peut être que je n'aurais pas appris à le connaître si sa fille Mylène avait été heureuse en ménage. Mais lorsque la violence s'est invitée dans son couple, menaçant la santé et l'équilibre d'Antoine, un grand père est né, un père s'est révélé et l'amour s'est enfin exprimé.

📌 J'ai adoré le personnage d'Anne qui se révèle être le pilier de cette famille en manque de repères depuis le décès de la femme de Martial.
Et puis il y a Antoine, ce petit garçon victime des circonstances et dommage collatéral d'une famille déchirée, qui fait connaissance avec ce grand père protecteur, avec lequel il n'est pas nécessaire de parler pour se comprendre.
Et puis il y a l'amour, cet amour longtemps tu et silencieux, qui s'exprime enfin. Et c'est beau, tendre et émouvant. Ça pique un peu les yeux par moments, pas « les yeux d'Ava » mais les miens.


Commenter  J’apprécie          30
Un petit trésor où l'Amour règne en maître malgré un environnement familial violent. L'amour un terme galvaudé au sein d'une époque de consumérisme absolu. Etat de fait qui aujourd'hui tend à l'exonérer de majuscule. Où tout se prend et se jette. Et pourtant !... Wendall Utroi, par la magie des mots et la sincérité des sentiments qui unissent trois générations et un tiers, sait redonner un sens à ce sentiment qui grandit les êtres malgré l'adversité, malgré les épreuves réitérées. L'auteur nous met face à un couple où l'addiction débouche sur la violence conjugale mais également sur un univers rural restreint permettant aux victimes de se rapprocher d'un patriarche malhabile à exprimer ses sentiments. Pourtant sa richesse intérieure transparaît par petites touche derrière les non-dits jusqu'au moment où la force de ses sentiments éclate au grand jour du fait de la force de sa capacité à Aimer. Pas de mièvreries mais un grand réalisme dans ce récit plein de pudeur et de sincérité. On aime parfois mal faute de vouloir paraître faible. Mais la noblesse du coeur, lorsqu'elle existe, finit toujours par apparaître après avoir été difficile à discerner. Et il n'est jamais trop tard pour cela. J'ai adoré !
Commenter  J’apprécie          30
Comme un phare dans la tourmente de Wendall Utroi est un bijou de littérature, un concentré d'émotions à l'état ... pur !

Il y a un temps pour tout ... la naissance et la découverte des sensations, la petite enfance et les découvertes du monde avec des yeux émerveillés, l'adolescence avec les jeux de l'insouciance et les prémices du coeur, l'âge adulte avec ses joies et les vicissitudes de la vie, l'amour, les petits plaisirs, les joies et les moments de bonheur succèdent à des moments de peine et de souffrance et puis inexorablement, les rides se creusent un peu plus, les cheveux blancs apparaissent, le corps se meut de plus en plus difficilement, la roue tourne encore et toujours, les secondes s'égrènent puis les jours, les années filent à une cadence infernale, pas le temps de se retourner et déjà, au crépuscule de sa vie, que reste-t-il à faire ? Que reste-t-il de nos amours ? Quels souvenirs garderont et emporterons-nous dans l'au-delà ...
Pour Martial, son quotidien se résume à l'attente, celle de revoir encore sa fille unique et surtout son petit-fils, ce "petiot" qu'il affectionne tant d'un amour inconditionnel et d'une tendresse infinie.
En attendant leur visite, il se souvient ...

Jusqu'à présent, l'auteur, Wendall Utroi, était surtout connu pour ses thrillers (L'enjeu, Wanda, Un genou à terre ...) mais avec Comme un phare dans la tourmente, il livre un récit intime, personnel, tout en délicatesse et enrichi de sa propre expérience et de ses souvenirs.
Cela se ressent dès les premiers mots lus, il m'a été si difficile de lâcher cette lecture qui la place d'emblée parmi les plus belles et les plus émouvantes, jusqu'au bout de la nuit je suis allé chercher les derniers mots, je voulais tellement découvrir le fin mot de cette histoire et si ce n'était pas un éternel recommencement ...

Je remercie l'auteur de m'avoir proposé son roman, une personne avec qui j'ai eu le plaisir d'échanger quelques mots à propos de cette histoire toute personnelle, un plaisir de communiquer sur la vision de la vie, une philosophie, je sens la personne qui a atteint une certaine maturité, une forte dose d'empathie et de compassion à l'égard des autres, vivants ou disparus, à commencer par son grand-père. Il le précise d'ailleurs en préambule, ce qui était juste un brouillon il y a quelques années est devenu un livre et quel livre !
Le sujet n'est pas nouveau, quand une personne arrive aux confins de son existence, elle va invariablement et inévitablement, naturellement se livrer, se confesser, demander pardon le cas échéant, vouloir revoir une dernière fois ses proches les plus importants et essentiels à ses yeux, personne n'est immortel, il y a un temps pour tout ...

Mais tout l'art de décrire, de faire ressentir le personnage principal, Martial, un paysan de prime abord rugueux, taciturne mais entier dans son approche avec les autres, il ne connaît pas l'hypocrisie, c'est d'avoir réussi à lui donner un nom, un visage, à le rendre progressivement de plus en plus attachant au point de lui trouver toute l'empathie indispensable pour comprendre, l'écueil sans quoi il aurait été difficile d'en éprouver cette compassion, à faire craqueler le vernis sous lequel se cache une vie entière dédiée au labeur, à la terre, aux bêtes, à son exploitation agricole, ce milieu naturel et à part pour en faire davantage qu'un simple décor.
L'auteur sait manier les détails, tout est à sa place, rien ne semble singulier, une vie simple à la campagne, la maison devient un havre de paix et de sécurité, les arbres qui l'environne ont leur propre vie, ces éléments inaltérables et impertubables qui forcent l'admiration, les saisons qui se suivent et se ressemblent avec leur degré de variations, le cycle immuable de la nature, paisible et intemporelle.
Le respect de la nature est incontournable quand il s'agit d'aborder une histoire dans un tel cadre, bucolique à souhait, touchant, des phases de calme et de routine paisible, des valeurs et des richesses incomparables au regard de l'évolution de la société, pourtant l'histoire se passe juste au début des années 70 ...

"Ainsi allait la vie ..."

Cette histoire n'aurait pas eu le même impact sans l'aspect psychologique, l'écriture de thrillers en amont est un bon postulat de départ pour écrire et aborder ce qui va définir la colonne vertébrale de l'histoire, à savoir ce qui peut se passer dans la tête d'un paysan qui en a vu de toutes les couleurs, qui s'est forgé une carapace, une identité propre et personnelle, c'est un peu le "sauvage" du coin, il se déplace très peu en dehors de son tracteur pour labourer ou à l'occasion de longues promenades sur ses terrains, sans spoiler, je peux dire que Martial aura vécu, les épreuves de la vie qui vont lui tomber sur la tête, l'isolement, la solitude, rien ne lui sera épargné, pourtant il en faudra plus pour fissurer cette puissance de la nature qui se confond avec son milieu naturel, tous les signaux clignotent en faveur d'un ralentissement de ses activités, ses efforts pour se lever le matin, assurer la pérénnité de l'exploitation, travailler c'est vivre, vivre c'est travailler, le respect de la nature, la patience, aller au bout de soi-même, donner le meilleur, ne rien regretter jusqu'à ...

... ce temps qui passe, la confiance inébranlable mise à rude épreuve, le poids du passé qui rejaillit, les bons souvenirs se rappellent leur existence, la résistance aux affres des turpitudes de la vie et des autres, le titre éponyme du roman va alors prendre tout son sens et par le biais de sublimes métaphores magnifier toute la quintessence des émotions qui pourra éclore et éclater de ses plus belles parures. Les larmes ne sont jamais loin, de nature sensible, plus d'une fois, mon coeur a battu la chamade pour des raisons toutes personnelles également en sus de l'histoire, il est difficile de réprimer ses états d'âme, les flash-back surgissent, des bribes ou des moments privilégiés s'en mêlent, c'est la parade des coeurs légers et malgré tout, une lecture qui va apporter son lot de rebondissements comme dans toute vie, les personnages qui entourent Martial sont plein de vie, de ressentiments, de peurs diffusés et de craintes mélangées, les tourments de l'existence, les peines profondes qui entourent l'aura de chacun, les regrets éternels, les non-dits qui ont autant, sinon plus de force dans l'expression des sentiments, la colère, l'espoir qui succède aux désillusions, c'est tout le panel au grand complet des émotions contrariées et des amours contrastées qui va défiler devant vos yeux, vous faire chavirer votre coeur de lecteur, la fatalité de la mort n'est pas une utopie, le deuil des vivants est amplifié par l'impuissance de l'inaction, Martial réussira-t-il à tourner la page pour affronter le seuil ultime de sa vie, à trouver les ressources nécessaires pour affronter son destin, à freiner la marche inéluctable du temps, à dominer ses sourdes envies, à garder confiance en lui-même, à préserver suffisamment de forces pour les siens ...

Un dimanche à la campagne ...

Les réunions de famille sont toujours un moment spécial et précieux dans l'existence de tout un chacun, certaines personnes en profitent pour régler de vieux comptes, d'autres pour répandre la parole de la sagesse, des rires et des joies alternent des instants de mélancolie et de regrets éternels, des formules sous-jacentes sèment le doute, les odeurs et autres saveurs des plats préparés spécialement ce jour-là sentent la nostalgie, le temps semble toujours passer trop vite, l'occasion de transmettre des valeurs et des réflexions bienveillantes, la vie peut être parfois un long fleuve tranquille, si seulement ... avec des si, on peut refaire le monde, inlassablement, la simplicité de toute chose, avant la vie était mieux, l'incursion de gadgets technologiques avec leur lot de satisfaction éphémère, la mode de la ville, les habitudes chamboulées, les êtres humains ne changent pas dans leur profond désarroi ou leur solitude, la mort guette, méditation du temps qui change, les liens du sang intangible et inaliénable, l'appel du coeur, l'amour regorge de multiples facettes, l'impermanence des choses contraste avec celle qui donne dans l'inséparable, l'attachement à l'âme des vivants prenant alors une place prépondérante et exponentiel au regard de la futilité matérielle des objets, les sentiments ne durent jamais que dans la durée et surtout la réalité, les signes vitaux et inspirés, le regard, la présence de l'autre, le silence encore qui devient un langage à part entier avec ses propres codes, les fantômes du passé, le rituel immuable des saisons, des thématiques universelles qui sont transcendées au fil des souvenirs ressassés par le personnage principal, à travers lui-même et aussi des autres, Martial va découvrir des choses et d'autres, rien n'est jamais acquis, il va l'apprendre à ses dépends, j'ai trouvé qu'il avait un très haut degré de philosophie de la vie, de cette sagesse qui permet de voir la vie autrement, de ne pas s'arrêter à des détails propres à passer à côté de l'essentiel, personne n'en sortira indemne dans cette histoire qui respire, qui illumine dans ses larges vecteurs et conséquences, la providence n'est jamais loin, le combat est quotidien ...

Et la magie fut ...

L'héritage, les règles de transmission, le secret de la vie, la dévolution, l'amour qui se conjugue à toutes les sauces et pas seulement celle au regard de sa bien aimée, l'exaltation et l'osmose qui soutient les piliers de la maison, cette force émotionnelle brute qui peut rebondir à tout instant, tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir, un roman qui touche directement au coeur des âmes sensibles, dans le chaos des émotions et des sentiments éprouvés, dans la contradiction et les différences, composer devient une route plein d'obstables mais dont l'effort, la soustraction et surtout cette volonté de protéger ses semblables, d'aimer son prochain, de tout donner, de laisser des legs, des espérances de lendemains meilleurs, d'une vie meilleure emportent tout sur son passage, Martial n'a pas fait la Guerre pour ne pas éprouver de la fierté d'être, un résistant, un homme de valeurs, un être humain qui ne demandait rien d'autre que d'attention et d'amour, le temps est rude et traître, avoir peur n'est pas incongru ni la preuve d'une faiblesse mais bien la preuve que l'on vit, que l'on ressent, un moteur dans la vie, comme dit le dicton "Tomber sept fois se relever huit".
La plume de l'auteur est teinté de cette lenteur propre à la vie à la campagne, le respect de la nature et des saisons qui se suivent, l'amour des animaux qui dépasse le cadre du domestique, une histoire dont émane de purs instants de poésie propre à vous donner le frisson, plus d'une fois, cela m'a simplement pris aux tripes, un rendu émotionnel puissant dans les rapports non-verbiaux entre différents personnages, des scènes qui vous marqueront durablement.

Martial incarne ce socle, cet âme érigée en forteresse, sa maison est un refuge mais pas que, c'est la quiétude et la bienveillance réunies, le témoin de tous les meilleurs souvenirs de sa vie, la bonté et l'ivresse parfumée qui se dégage de ce lieu, un sentiment d'urgence va naître progressivement au tréfonds de son âme, puisant au plus profond de lui-même pour soulager sa conscience et celle des siens, sera-t-il à la hauteur de cette ultime ... récolte existentielle ?

Un roman absolument émouvant qui convoque la tendresse à vous fendre le coeur et à tous les étages de votre soupape émotionnelle, la vie sous toutes les coutures avec ses aléas, un roman qui se veut optimiste, une belle leçon de philosophie de la vie, prendre la vie du bon côté, vivre l'instant présent, demain est un autre jour, à chaque jour ses joies et ses duretés n'a jamais été aussi vrai pendant toute cette lecture, je vous invite vivement à lire Comme un phare dans la tourmente de Wendall Utroi Auteur.
Un livre auto-édité dont vous vous en souviendrez ... longtemps.
Je serai tenté de dire aussi, plus vous êtes agé, plus vous serez en mesure de prendre toute la dimension sentimentale que cette histoire pourra vous apporter. Ce rapport intarissable avec le temps qui passe.

Je termine avec deux citations qui en disent long sur l'une des thématiques principales du livre, le rapport entre un grand-père et son petit-fils ...

"Personne ne peut faire pour les enfants ce que font les grands-parents. Ceux-ci répandent une espèce de poudre d'étoiles sur leurs vies." (Alex Haley, artiste et écrivain, auteur notamment de Racine et L'autobiographie de Malcom X)

"La meilleure façon d'aimer quelqu'un, c'est de ne jamais oublier qu'on pourrait le perdre à tout instant."
Commenter  J’apprécie          31
Martial Dufour,soixante-dix ans passé, nous relate son histoire avec Mylène, sa fille qui vit sous la coupe d'un mari violent avec leur fils Antoine et Anne, la fidèle cuisinière, toujours là pour panser et réconforter Martial et Mylène.

J'ai lu de Wendall, l'Enjeu que j'avais dévoré, Wanda qui nous laissait une fin ouverte et Un genou à terre que j'ai également beaucoup aimé.

Avec ce roman, l'auteur nous transporte dans un tout autre style et qu'est ce qu'il a bien fait !
C'est un roman sur l'amour. ''Celui qui se construit avant tout avec bienveillance et douceur dans le respect de l'autre ' ce que Mylène ne connaîtra qu'au début de sa rencontre avec Alex, mari violent, dépensier, et qui vit avec l'argent de ses parents et qui de plus s'en prend à leur fils Antoine, ce qui ne fera qu'attiser la colère de Martial qui déjà ne portait pas son gendre dans son coeur.
Martial et Anne, deux êtres qui s'aiment d'un amour sincère. Celui qui n'attend rien en retour.
C'est un roman sur la transmission du savoir-faire d'un grand-père envers son petit-fils, Antoine dit "Toto", qui lui apprend la valeur des choses et des sentiments.
Les parents d'Alex n'ont pas une once de morale, qui pensent que l'argent peut tout acheter en offrant une prison dorée à Mylène.
Car il est vrai que la peur fait peur, et empêche d'avancer dans la vie. La peur fait vivre les joies et les bonheurs avec moins d'intensité.

Ce roman est un coup de coeur, j'ai pleuré à certains passages. La couverture est juste magnifique et très parlante. J'ai littéralement dévoré ce roman lu en seulement quelques heures et je ne peux que vous recommander de découvrir cet auteur si ce n'est déjà fait et de vous empresser de noter ce titre dans votre liste.
Moi, je n'ai qu'une hâte, c'est de lire encore un roman de cet auteur.
Wendall, tu fais partie de mes auteurs chouchous et je voulais te dire que Théodore de là-haut peut-être très fier de toi.
Ce roman est une fiction par rapport aux évènements, mais bien réelle concernant les sentiments exprimés.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
Commenter  J’apprécie          30
Je poursuis ma découverte de cet auteur avec un 3ème roman lu et pour la 3eme fois avec le mouchoir à la main. Je suis loin du thriller ou du polar, mais plutôt d'un témoignage d'amour entre un grand-père et son petit-fils.

Martial se remémore les 15 dernières années de sa vie, ses joies, ses pleurs, les déchirements de sa famille et le bonheur partagé avec ce petit-fils, Antoine, qu'il apprend à connaître, à découvrir, à écouter, à instruire, à adorer, à aimer au plus profond de son être.

Les aléas de la vie font que celle-ci n'est pas toujours rose, mais ce qui adoucit celle de Martial ce sont les liens du sang qui l'unissent à sa fille et à son petit-fils. Ceux-ci sont fort, extrêmement fort.

Wendall Utroi a le don de nous transmettre un trop plein d'émotions.
Il est inévitable en lisant ce livre de ne pas penser à notre propre famille, un père, une mère, un frère, une soeur et nos grands-parents qui sont pour la plupart sources de sagesse, de savoir et de tendresse.
Cet auteur, cet homme au coeur tendre nous dévoile ici une histoire bouleversante. La finesse de son écriture nous procure un certain apaisement.

J'aime énormément ses livres. Parfois il est inutile d'expliquer pourquoi, mais il en est ainsi.

On a un réel besoin d'émotions dans notre vie, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, on a besoin que notre coeur que notre âme réagissent, en bien ou en mal, c'est d'une certaine manière un dépassement de soi et un endurcissement pour combattre notre quotidien.

Cette justesse du titre, le phare que représente Martial, ce patriarche qui tient tête aux tumultes de la vie
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (175) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}