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EAN : 9782709643481
207 pages
J.-C. Lattès (04/02/2015)
3.4/5   5 notes
Résumé :
Falkenberg, petite ville suédoise, au début des années 1980. Robert et sa s?ur Nella, deux enfants d'un milieu défavorisé, tentent d'échapper à une bande de collégiens qui a pris Robert comme souffre-douleur. Quand le chef sadique soumet Nella à un impitoyable racket et prend Robert en otage, la situation semble désespérée. Mais un être fantastique surgi de la mer vient tout bouleverser? L'Homme-sirène est un magnifique récit sur l'amour fraternel, sur la trahison, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Parfois, quand tu commences un roman ton instint te conseille de prendre du recul, pour ne pas te faire avaler par l'histoire que renferme le livre.. et ce fut le cas pour ce livre.

Deux jeunes ados , complètement livrés a eux même ; le père est pour la énième fois en prison et la mère complètement alcoolo ne fait que cuver sa vinasse, se débrouillent pour survivre. L'ainée, la jeune fille se comporte comme une mère pour son petit frère. Pour lui elle serait capable de tout... Mais leurs malheurs ne s'arrêtent pas là. Les fripouilles du quartier harcèlent Robert . Nella se bat pour qu'on laisse son frère tranquille... Jusqu'au jour ou un évènement étrange va changer la vie de cette jeune fille.

Un roman très très noir, qui montre le peu de cas fait à une fratrie dans le cadre ou des parents ne peuvent s'occuper de leurs enfants. C'est aussi l'occasion de montrer la différence sous toutes ses formes et l'acceptation de celle-ci.
J'ai du vite mettre des barrières comme je le disais plus haut , car tous les malheurs qui arrivent à ces enfants sont malheureusement le reflet d'une réalité abjecte.

C'est un roman qui questionne mais qui ne donne pas de réponse.
Il mériterait donc à être connu en ce sens... et même à être étudié dans certaines classes .
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Noir c'est noir... Ce livre fait partie d'une littérature que je préfère éviter comme la peste, celle qui parle d'enfants maltraités, souffre-douleurs, rackettés. Et si je ne donne pas la note maximale à ce livre c'est parce que justement, il fait partie de cette littérature quil fait mal (décidément entre La sirène de Camilla Lackberg et celui-ci, les livres modernes scandinaves avec sirène dans le titre, maltraitent bien les gosses!)

Nella (diminutif de Petronella) et Robert sont deux gamins que leurs parents délaissent: père en prison, mère alcoolique qui ne s'occupe de rien. Pour ne rien arranger, Robert, le petit frère de Nella, a de l'eczema et a un gros retard scolaire à cause de sa mauvaise vue, à peine arrangée par une paire de lunettes rafistolées. Ils vivent en marge de tous, en essayant de ne pas se faire remarquer à l'école; hélas, c'est sans compter Gerard, un ado de la même classe que Nella! c'est un chtarbé, un vrai, du genre à cramer des chatons (voire autre chose) pour rigoler... Et le jour ou il prend Nella, contre son gré à elle, à témoin d'un de ses coups, c'est le début des ennuis... Sans compter le prochain retour de son père, ce qui n'annonce jamais rien de bon... Elle espère un peu d'aide de la part de Tommy, son seul ami, mais ce dernier s'est mis à avoir une conduite étrange; cela aurait-il à voir avec ses frères pêcheurs?

Attention aux âmes sensibles, on peut dire qu'il y a des scènes de tortures dans ce roman.... Heureusement, l'auteur ne les met qu'en tant qu'élément de récit et ne s'attarde pas complaisamment dessus; mais elles font mal quand même (bizarrement, le sexe, le fait que Nella soit une fille, semble n'avoir aucune importance, heureusement je dirais car cela ferait grimper d'encore un palier dans le sordide...). Il ne fait pas non plus de ses personnages des victimes complètes, on s'aperçoit que les camarades de Nella ne sont pas forcément méchantes, même si elles n'ont aucune idée de ce qu'elle vit au quotidien, et Gerard n'est pas la coqueluche du lycée mais bien le mec bizarre et violent dont tout le monde a peur et envie de se débarrasser... La complicité de Nella et Robert est attendrissante et chaleureuse; et Tommy, le seul ami de Nella, (ah non, je suis injuste, j'oublie Le Professeur, car plus effacé) sera un soutien précieux, notamment par le fait que ce soit par lui que l'homme-sirène entre dans la vie de Nella.

La description de l'homme sirène fait un peu penser à la nouvelle d'Alyssa Wong, "la reine pêcheuse", très physique, très animale, sans idéalisation. Mais on constate que même très animalisée, c'est une créature qui garde des pouvoirs, en l'occurrence celui de télépathie. L'homme-sirène est un très beau personnage, très charismatique.

On ne peut pas vraiment dire que l'histoire se finisse bien, on ne peut pas dire qu'il se finisse complètement mal non plus. On va dire qu'iI se finit sur des souvenirs de Nella...

J'ai envie de dire que L'homme-sirène de Carl-Johan Vallgren est à Attirance de Anne Greenwood Brown, ce que le film Morse(Laisse-moi entrer) est au film Twilight: bien moins fade, combien plus dérangeant et féroce, à travers des persécutions entre adolescents qui vont pratiquement jusqu'au meurtre, le tout dans un contexte de misère sociale des années 80 ( il est beau le modèle nordique! mais bon, ça pourrait avoir lieu dans n'importe quelle banlieue pourrie un peu proche de la mer...). A Flash in the night...

Désolée, je cite beaucoup d'autres oeuvres dans cette critique! ^^
Au passage je remercie la dame du fonds nordique de la bibliothèque Sainte-Geneviève de Paris, où j'ai emprunté ce roman, qui a été très gentille et serviable!

Lien : http://sirenologie.canalblog..
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Les contes commencent toujours par...
"Il était une fois..."

"Il y a un début et il y a une fin. Et avant d'aller mieux tout doit commencer par aller pire, c'est toujours comme ça dans les contes.On dirait qu'ils y invitent, et que la nature elle-même oblige la souffrance à grandir avant de l'autoriser à disparaître.

Pourtant, un jour ça arrivera.Un jour il se passera quelque chose qui transformera l'histoire en une autre bien plus belle".

Falkenberg, petite ville suédoise, au début des années 80.

Deux enfants, Robert et sa soeur Nella survivent avec des parents défaillants.

Robert est différent des autres enfants.

"Il était gauche, timide et ne réussissait pas bien à l'école.Il avait une mauvaise vue".

Ses différences ont font le souffre-douleur d'une bande de collégiens.

Quand Gérard, le chef , cruel et sadique prend Robert en otage et soumet Nella à un impitoyable racket, la situation semble désespérée.

Mais ce qui devait transformer l'histoire en une autre bien plus belle se produit.

Entre conte et légende, l'homme-sirène est un magnifique récit sur l'amour fraternel, le harcèlement scolaire, le racket, et sur l'irruption de l'étrange, de la différence dans la réalité quotidienne.

"...Il existe des choses, dans le monde, complétement incroyables.[...]

-Et les trucs bizarres, ça déclenche des réactions foutrement bizarres".

Un livre surprenant qui évoque avec violence toutes les formes de maltraitance et la résilience, cette faculté à rebondir après de si douloureuses situations dramatiques.

Chacun de nous a un ange gardien, qui nous protège et qui nous aime.

Et peu importe la forme qu'il prend.
Lien : http://jeblogueunpeubeaucoup..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
C'est le genre de choses que les gens ne peuvent pas comprendre, me disais-je en le regardant s'éloigner d'un pas incertain, le dos un peu voûté, vers le vestiaire des cinquièmes: qu'il y a des gosses qui ne vont à l'école que pour manger à leur faim. Quand je pensais à tous les enfants gâtés qui laissaient leur poisson sur l'assiette, sous un monceau de serviettes en papier pour que les surveillantes du réfectoire ne le voient pas...
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Le vrai nom de Nella était Petronella. Elle s'était elle-même attribuée ce diminutif qui ressemblait au petit nom que les enfants donnent à l'ortie, elle trouvait que ça lui allait bien. Quand elle était petite, elle croyait que si les gens l'évitaient, c'est parce que sa peau devait brûler comme une ortie ou une méduse.
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La lumière, sous l'eau, se réfractait autrement, tout se détachait sur fond de bleu, de vert et de noir. Avec la profondeur, tout s'assombrissait peu à peu, jusqu'à l'abolition des couleurs. seule miroitait à la surface une tonalité plus intense, blanc, jaune, orange.
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En passant devant le cinéma, on a jeté un coup d'oeil aux affiches des prochains films. Dans deux semaines il y aurait Flashdance - ça faisait au moins six mois qu'il était sorti. [...] Même sans point de comparaison, tout paraissait en retard dans cette ville.
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Je détestais piquer des trucs, en fait. Je n'y avais recours qu'en cas de force majeure. Je voyais mon père en moi quand je volais, et je n'aimais pas trop l'idée qu'on se ressemble, qu'on pense pareil ou qu'on vive les mêmes situations.
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