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EAN : 9782743622152
331 pages
Payot et Rivages (13/04/2011)
3.83/5   43 notes
Résumé :
Jimmy Cobb a empoché un milliard de centimes et est recherché par la police, son ancien complice et tous ceux qui sont intéressés par le butin. Et rien n'est simple puisque nous sommes dans la Beauce, pays de fermiers louches et nymphomanes débraillées où seule Jessie semble pouvoir l'aider...
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
C'est un été suffocant...
Jimmy Cobb est en cavale, il a enterré son magot, dans un champ de blé, en pleine canicule, et va se cacher dans une ferme perdue.
" A cette minute même, Cobb lutte pour chasser de son esprit, la douloureuse impression qu'il est tombé dans un traquenard".


Chim n'est pas heureux. Horace, violent et tyrannique, vient de lui flanquer une rouste.
Mais, ça ne lui fait ni chaud, ni froid, car il a l'argent de Cobb, retrouvé dans le champ de blé...


Jimmy Cobb a failli buter le vieux, en voyant le gosse dans la poussière, mais il doit garder la tête froide. On peut être gangster, poursuivi par la police et d'autres malfrats, on n'accepte pas la méchanceté gratuite.
Cobb a déjà abattu des hommes, ses complices, froidement !


Le vieux a eu chaud aux fesses, sous le soleil brûlant, sans le savoir. Jessica, la mère de Chim, non plus, n'a pas apprécié, un incendie dans les yeux ...


Une qui est en chaleur, c'est une qui boîte, qui est moche, c'est Ségolène ( " savez, on voit pas que j'suis moche quand j'suis su'l'dos")
Un brasier dévore son bas ventre, chaud devant!...
Elle n'a pas froid aux yeux, en se collant à tous les hommes qui passent: Jésus l'ouvrier, un gendarme, et Jimmy Cobb.
La fille fait du chantage. Elle reviendra le voir, dans la nuit, sinon gare aux flics. La sueur coule dans le dos du truand, il se ventile...
Il y a une truie dans la porcherie. Cobb, vautré dans la fange, ignorait qu'il y en avait d'autres!


Jessica aussi, sait que Cobb est là, et lui apporte un repas. Elle lui propose de l'aider contre un service.
Lequel?
Tuer son mari!

Le mari en question, a un coup de chaud, en espionnant des filles nues, au camping, en compagnie de son frère Socrate.
Ces deux là sont armés de fusils de chasse, calibre 12...
Mais, tout le monde sait que Cobb est présent ? Sauf ses poursuivants, une bande de truands, pour l'instant...


Jean Vautrin( prix Goncourt pour " Un grand pas vers le bon Dieu") a réalisé dans une autre vie, sous le nom de Jean Herman, " Adieu l'ami".
Canicule a été adapté au ciné par Yves Boisset, avec Lee Marvin et Miou Miou.
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Course-pousuite entre la police et des malfrats dans un coin reculé de la bauce sous un soleil de plomb.
Déboires du seul rescapé qui se voit pris en otage par un pré adolescent, Agnélo de la Croche ,sans scrupule qui ne rêve que d'histoires de bandits, de malfrats de de "pognon". Polar noir mais aussi satire d'une époque révolue.
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Dans un champ de blé au milieu de la Beauce, un homme en costume de marié creuse la terre pour y cacher un sac de toile. Il doit vite reprendre sa course pour échapper aux tireurs d'élite de la gendarmerie qui le traquent à bord d'un hélicoptère. Cet homme c'est Jimmy Cobb, un Américain qui trouve refuge dans une ferme où il rencontre Jessica
Si Jimmy Cob creuse la terre pour lui confier le sac de toile grise qui lui vaut d'avoir une meute de flics à ses trousses. Autour de lui, la Beauce. Pas une ombre. Juste un enfant caché dans les herbes au bord du champ. Et puis un hélicoptère qui surgit comme un rapace, avec à son bord les tireurs d'élite de la gendarmerie. Jimmy Cobb doit alors reprendre sa course pour ne pas devenir une cible. Son seul refuge : une ferme au bord de la route. Il va y trouver un monde étrange, plein de secrets et de passions féroces. Et Jessica… Jessica vibrante de haine contre Horace son mari, un tyran domestique libidineux Il y a là aussi Socrate, le frère confit dans l'alcool, Chim l'enfant battu, Ségolène la folle nymphomane, Gusta la vieille au bord de la tombe...
Publié en 1982 aux éditions Mazarine, adapté au cinéma par Yves Boisset - avec Miou-Miou et Lee Marvin dans les rôles principaux -, ce roman de Jean Vautrin n'a pas pris une ride. Récompensé par le Goncourt en 1989, du prix Mystère de la critique et de nombreux autres prix, Vautrin, également scénariste, réalisateur, est l'un des auteurs majeurs de la littérature contemporaine, et a redonné un nouveau souffle au roman noir. J. Vautrin met ici en scène des personnages sombres, des anti-héros qui évoluent dans des univers gouvernés par l'argent et la médiocrité. Canicule est un huis clos, où les antagonismes des personnages composent un mélange instable et hautement explosif. le refuge de Cobb n'est en fait qu'un modèle réduit de l'enfer. Et Cobb et de son argent vont servir de catalyseur pour faire exploser la violence contenu de cet univers rural impitoyable . Canicule est réellement un très grand polar d'une noirceur sauvage et implacable.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Ouah!!
"Noir c'est noir
Il n'y a plus d'espoir"
Bien sûr, ça descend comme à Gravelotte, raisiné en veux tu en voilà
Bien sûr l'obsession sexuelle est au centre , phallocratie " à l'ancienne "
Bien sûr , parfois on s'y perd, un cochon n'y retrouverait pas ses petits
Bien sûr le pessimisme quant à la nature humaine est omniprésent, une vie sans espoir engluée en terre de Beauce
Et pourtant....
Vautrin est un dynamiteur de langage, mots inventés , détournés ( on voit qu'il a bossé avec Audiard! ), tournures de phrases spectaculaires, parfois incertaines, découpage du récit pour le moins original...

Alors on s'accroche, on enfile une paire de bottes en caoutchouc pour ne pas tacher son pantalon( because le sang et autres substances qui dégoulinent)
Et on se régale malgré tout!!!
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critiques presse (1)
Auracan
25 juin 2013
En quelques traits, le dessinateur le plus primé d’Angoulême campe une "gueule", et c'est ce qu'il fallait, pour donner vie à cette effrayante galerie de portraits, qui nous emmène dans un voyage désespéré jusqu'au bout de la violence. [...] Un véritable album-coup de poing.
Lire la critique sur le site : Auracan
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Pas vrai ! Pas vrai que ça puisse exister ! Tant d'argent à la fois! Même pas des billets ordinaires! Des coupures à trois zéros ! Toutes rangées. Épinglées. Des liasses. Et aussi des George Whachintone, général et homme politique assez connu ( comme le vérifiera plus tard Chim en ayant recours à son dico) Des dollars en pleine Beauce dans son dictionnaire).
Incroyable, c'était incroyable ! Des picaillons pour toute la vie. Chim en revient pas. En revient vraiment pas!
Assis sur son cul, plein soleil, les jambes écartées, la terre autour de lui, le sac de nylon d'un côté et celui en toile écrue de l'autre, il plonge et replonge son bras dans les profondeurs du trésor. Chaque fois, c'est des millions qui remontent. Pleines poignées. Plus que dans aucun film qu'il ait jamais vu!
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Dehors, l'asphalte fond sous les pas des policiers.
Jo Rojinski regarde Brambilla. Il fait un geste compassé pour ouvrir un bouton de plus à sa chemise. Il promène son index à l'intérieur de son col pour essuyer sa transpiration.
— Combien de temps qu'on marche sur le même trottoir, Ray ?
Brambilla ne répond pas. Il marche.
— Une sacrée paye ! Bientôt quinze ans, je dirais, égrène Rojinski. Ça en fait des journées de planque !
Ils font quelques pas côte à côte.
— Ça en fait ! répète Rojinski. On a vu du chaud. Et on a vu du froid. De la neige et de la pluie. Mais un soleil pareil sur ce putain de ciment, c'est sûrement ce qu'il y a de pire, Ray. Non ? Hein ? Tu ne trouves pas ?
Brambilla ne répond pas. Il émiette une cigarette pour ne pas fumer. Rojinski consulte sa montre.
— Ha ! Il faudrait que j'aille appeler ma femme, dit-il. Tu connais Nelly. Elle aime savoir où j'en suis.
Brambilla marche. L'asphalte fond. Rojinski dit :
— T'aimes bien Nelly, toi, non ? Ray ? Hein ? Vous vous entendez bien, j'ai l'impression.
Brambilla ne répond pas. Les deux flics marchent en plein soleil. De temps en temps, des voitures fantômes avec des croix de lumière sur les chromes glissent au carrefour.
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Quatre-vingts centimètres de profondeur. Le trou : largement de quoi contenir le sac de nylon. Il l'a volé tout à l'heure aux deux campeuses installées à la corne du bois. Le seul bois à la ronde.
Dedans, il a glissé le sac de toile grise. Le sac qui lui vaut d'avoir toute la meute après lui.
Les flics et les autres.
Il a un regard furtif du côté du bois. Les deux tentes semblent fermées. Le camp est désert. Ses yeux inquiets dérivent plus loin. Ils se posent à nouveau sur la ferme.
Trapue, repliée sur elle-même, fortifiée presque, elle n'offre que peu d'ouvertures du côté plaine.
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La première fois qu'il voit l'homme des villes, Chim est dans son canoë-kayak.
Une plume de corbeau sur la tête, il remonte à contre-courant les rapides de la D 21.
'Cause le soleil darde, le goudron fond. De larges plaques noires qui guimauvent et engluent l'embarcation. Sacré handicap pour remonter la côte de Morsang. Surtout sur un traîne-con-kayak façonné cageot-à-patates. Le tout motorisé sur patins à roulettes pour l'avant. A l'arrière, une roue de herse, une de charrue. Vache différence de diamètre.
Chim donne trois coups de pagaie consécutifs. Il se rapproche de la rive à graminées. Dans un effet de roulis saisissant, il échoue le canot. Huron comme pas, il débarque sur l'herbe.
En avant pour l'observation.
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L'homme essuie sa peau juste au-dessus de sa bouche. Toujours là qu'on transpire. Chim en fait autant. Machinal, sa lèvre inférieure qui monte et efface la sueur. Gobe. Deux gouttes de sel.
Exactement ce que ressent l'étranger.
Chim se déplace à couvert.
L'homme a les yeux noirs. Il est plus jeune que ce fumier d'Horace. Il a l'âge d'Humphrey Bogart dimanche dernier, à la télé. Ouais ! Et des faux airs, il a.
Il a des souliers vernis. La terre monte en poussière autour de lui. Un tas déjà à ses pieds. Des caillasses. Il desserre son nœud papillon qui l'étouffe. Il a les gestes de la rage. Il creuse.
Derrière ses jambes, il y a un sac.
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Videos de Jean Vautrin (18) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Vautrin
Dan Franck, auteur et scénariste prolifique revient pour un 9e tome des aventures Boro avec "Boro, Est-Ouest", cette fois sans son acolyte Jean Vautrin, décédé en 2015. Il nous parle ce lundi 16 mai 2022 de cette polyvalence dans l'écriture et de son attrait pour l'histoire et le romanesque.
#FranceCulture #écriture #DanFranck _____________________ Prenez place à la Grande Table pour rencontrer d'autres personnalités qui font l'actualité de la culture https://www.youtube.com/watch?v=xJHbbKHstIM&list=PLKpTasoeXDrpsBVAaqJ_sANguhpPukaiT ou sur le site https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie
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