AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782020316286
336 pages
Seuil (08/04/1997)
3.67/5   3 notes
Résumé :
Une jeune femme est retrouvée assassinée dans une chambre d'hôtel de Nice, sans papiers, sans passé, sans rien... Une autre femme, l'épouse d'un procureur adjoint de la République, s'amuse à mener l'enquête. Ne lui faut-il pas tromper son ennui, sinon tromper son mari ?
Entre l'insolente jeunesse d'Olga et la distinction vernissée de Blandine, il y a Jean-Louis, scénariste, romancier, célibataire par indolence plus que par conviction, qui se laisse trop facil... >Voir plus
Que lire après Deux femmesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un roman policier très joliment construit.

L'écriture est simple, sobre et efficace. le ton oscille entre le très sérieux et, plus rarement, le léger. Les protagonistes se complètent bien et sont plus profonds qu'on ne pourrait le croire dans un premier temps.

Un bon moment de lecture!
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Elle n’était pas contrariante, elle était insistante. Et lui, il n’avait aucun talent pour résister. C’est sans doute pourquoi, à quarante-cinq ans, il était resté célibataire. Il n’était pas un séducteur – ou un lutteur. Un séducteur se fait toujours prendre à ses propres pièges, il fait les premiers pas, il s’en persuade du moins, il s’engage, il se marie, il a des enfants, il divorce parfois et il est malheureux toujours. Lui, il se contentait d’être seul. De vieillir seul, trop vite. Il se contentait d’être égoïste. Ou triste à l’occasion. Mais il préférait la paisible, la quotidienne mélancolie du célibataire aux tragédies des amoureux sans amour et des séducteurs ligotés par leurs séductions.
Commenter  J’apprécie          00
Elle avait des yeux sombres, un menton assez carré. Elle portait des jeans moulants rentrés dans des bottines fauves. C’était une belle fille, avec ce que l’expression implique sans doute de vulgarité et d’assurance. Puis il se dégagea des bougainvillées et s’avança de quelques pas dans la rue avant de se retourner. D’habitude, les belles filles l’intimidaient un peu. Ou le rassuraient. Elles lui épargnaient du moins tout effort. Il pouvait les regarder de loin, avec cette forme de sagesse ou de résignation de l’homme qui se penche sur un pont et observe l’eau couler. D’avance, il se soumettait à leur désir – ou à leur indifférence.
Commenter  J’apprécie          00
Olga ne connaissait pas les dieux de l’Olympe et elle voyageait sans bagage. Sans mémoire et sans bagage. Juste un sac de toile, un sac de plage en jute où elle avait dû fourrer le strict nécessaire. Mais qu’est-ce que le strict nécessaire pour une Olga préraphaélite ou archaïque ? Il n’en avait aucune idée. Quelle âge avait-elle ? Vingt ans, trente ans ? Elle n’avait pas d’âge. Elle était d’un âge sans mémoire et sans bagage. Elle était beaucoup plus jeune que lui en somme. Elle était d’un âge qui lui était devenu inaccessible.
Commenter  J’apprécie          00
Quand deux silencieux se rencontrent, ils ne se taisent pas forcément, ils ne tardent pas à se reconnaître au contraire dans la grande confrérie des timides, des sensibles, des méfiants, des curieux, de ceux qui ont peur de parler et d’être jugés, et peur de se taire et d’être jugés plus sévèrement encore, la confrérie de ceux qui savent la vanité des mots, des promesses, des aveux et donc des mensonges. Et alors ces hommes peuvent se livrer entre eux, sans crainte, sans frivolité.
Commenter  J’apprécie          00
Malgré son jean, malgré son jersey collé au corps, elle lui fit penser à un modèle préraphaélite, à une femme peinte par Dante Gabriel Rossetti. Elle en avait la sensualité un peu massive et volontaire. La franchise et l’inquiétude aussi sous le glacis des couleurs. Il aurait pu lui en faire le compliment, car c’était un compliment. Mais une belle fille en jean ne devait pas connaître Rossetti et la confrérie des peintres préraphaélites.
Commenter  J’apprécie          00

Lire un extrait
Videos de Frédéric Vitoux (29) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frédéric Vitoux
Frédéric Vitoux "Je veux croire en l'immortalité de l'esprit" (vidéo publiée par KTO TV le 20/04/24)
Parmi les nombreux romans, biographies et essais écrits par Frédéric Vitoux, de l'Académie française, certains ont été récompensés, notamment par le Prix Goncourt de la biographie pour sa « Vie de Céline » (Grasset). Dans son nouvel ouvrage, intitulé « L'Assiette du chat » (Grasset), présenté pour la première fois sur KTO, il invite le téléspectateur à découvrir une sorte de madeleine de Proust, dévoilant les dessous de sa propre histoire familiale. Devant Marie Brette, il accepte de lever aussi le voile sur ses sujets d'inspiration et autres secrets de famille. Bien que se définissant comme catholique, l'écrivain partage ses doutes avec sincérité : « Je suis catholique, ce qui ne m'empêche pas d'être pétri d'incertitude... Je veux croire en l'immortalité de l'âme ».
+ Lire la suite
autres livres classés : biographieVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (12) Voir plus




{* *}