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Michel Lederer (Traducteur)Louise Erdrich (Préfacier, etc.)
EAN : 9782226169969
228 pages
Albin Michel (03/11/2008)
3.61/5   68 notes
Résumé :
L'Hiver dans le sang a marqué l'entrée en littérature de James Welch, aujourd'hui considéré comme l'un des grands écrivains américains contemporains. L'auteur de Comme des ombres sur la terre et de A la grâce de Marseille révélait la singularité et la force de son univers. Ce roman de l'irrémédiable, fresque impressionniste d'un terrible déracinement, retrace la dérive d'un jeune Indien Blackfeet du Montana hanté par le souvenir de son père et de son frère. De bar e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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J'aime bien ce courant communément appelé "renaissance amérindienne". Je trouve que les thèmes abordés sont intéressants et la manière de les traiter assez singulière. J'avais déjà lu du James Welch. J'avais beaucoup aimé son roman "comme des ombres sur la terre" ainsi que son essai "c'est un beau jour pour mourir". C'est donc en toute confiance que je me suis lancée dans la lecture de "l'hiver dans le sang". le bilan de ma lecture est plutôt mitigé mais ce roman mérite tout de même le détour.

Peut-être que ce n'était pas le moment propice à cette lecture, peut-être que ce 1er roman de l'auteur est moins abouti que les suivants... En tout cas, je n'ai pas été happée autant que je l'espérais par "l'hiver dans le sang".
Bien sûr, ce roman a d'indéniables qualités et reste une oeuvre intéressante mais je ne me suis pas sentie totalement impliquée dans le récit. L'écriture de Welch est très belle et a une tonalité, une voix singulière. Il excelle notamment dans les descriptions des espaces sauvages et dans la peinture de la vie quotidienne des habitants d'une réserve. D'ailleurs, ces passages dans la réserve sont les meilleurs du livre. A la fois beaux et tristes, empreints d'humanité autant que désespérés, ces passages sont captivants. Dans ces scènes, les personnages existent, ont du corps. Malheureusement, les scènes en dehors de la réserve, lorsque le narrateur erre de bar en femme, sont nettement moins réussies. Ces passages sont très évocateurs et expriment bien la dérive de ce jeune homme indien en proie à une existence morne et à des questionnements sur lui-même. Mais j'ai trouvé que ces scènes étaient mal racontées. Tout ça était confus, long et plat. Et les digressions avec l'homme de l'avion sont bien ennuyeuses.

"L'hiver dans le sang" est une oeuvre certes très imparfaite mais qui a fait date (l'expression "renaissance amérindienne" pour évoquer ce courant littéraire date de ce livre) et qui se révèle bien attachante.
Une lecture qui, si elle ne m'a pas complètement convaincue, rappelle que Welch est une grande et belle voix de la littérature américaine.
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Il y a des livres qui marques d'autre non. Pour ceux qui marque, il y a aussi plusieurs façon. Pour celui ci je me rappelle très bien de l'immense sentiment de tristesse tenace, prenante, presque pesante, que j'ai eu au contact de la solitude, de l'errance du personnage principal. Un jeune amérindien perdu et cherchant sa voie dans l'alcool et les femmes de petites vertu. Pour son premier livre James Welch dépeint avec réalisme la vie dans les réserve. Ce livre est un des piliers de la renaissance littéraire amérindienne.

Jim Harrison à salué le livre : "Les dialogues sont d'une justesse extraordinaire et le contraste entre les valeurs traditionnelles et contemporaines d'une force admirable."
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Avec ce roman, James Welch s'inscrit dans la droite ligne de N. Scott Momaday et sa Maison de l'Aube parue en 1968 (qu'il faut définitivement que je me procure et lise grmbl) ; ligne dans laquelle s'inscrira également Leslie Marmon Silko avec sa géniale Cérémonie en 1977 : la fameuse "renaissance amérindienne", où une voie nouvelle, celle de la littérature, est prise par ceux qui ont longtemps été forcés au silence. Ils y disent à la fois toute l'aliénation personnelle et culturelle dont ils souffrent et leur volonté de renaître, de réconcilier leurs racines ancestrales et la possibilité d'aller vers une évolution constructive.

Le héros de L'hiver dans le sang, qui en est aussi le narrateur, nous reste inconnu. Nous ne connaitrons jamais son nom. Nous savons seulement qu'il est un jeune Blackfeet d'une trentaine d'années entre les années 60 et 70 et qu'il habite une réserve du Montana. Il vit avec sa mère, son beau-père Lame Bull et sa grand-mère antédiluvienne, jadis épouse du dernier grand chef Blackfeet, aujourd'hui mutique. D'après ce que l'on comprend, il est cowboy : sa vie est rythmée, lorsqu'il ne boit pas, par les veaux et le travail des champs. le roman brosse quelques jours de ce quotidien fait d'errances alcooliques, de rencontres improbables, de travail aux champs et avec les bêtes et de souvenirs hypnotiques de son frère aîné et de son père décédés.

La suite ici : http://lapetitemarchandedeprose.hautetfort.com/archive/2014/01/28/l-hiver-dans-le-sang-de-james-welch-5283459.html
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Ceci était mon premier James Welch, ce ne sera pas mon dernier et pourtant, la rencontre espérée n'a pas eu lieu comme je le pensais.

Du narrateur, le personnage principal, nous ne connaîtrons jamais son nom.

Tout ce que nous saurons c'est qu'il a 32 ans, qu'il vit toujours dans le ranch de sa mère, aux côtés de sa grand-mère, qu'il est Blackfeet, qu'il a perdu un frère, un père et que nous sommes au Montana dans les années 60.

Le récit est lent, fait d'errances du personnage de bar en bar et ce sont ces passages qui ont tué le récit et ont fait que je n'ai pas été happée par le roman.

Tant que notre Blackfeet se remémorait ses jeunes années aux côtés de son frère ou qu'il nous parlait de la vie dans les champs à rentrer les foins ou les bêtes, j'étais preneuse, mais une fois arrivée au bar, je m'éclipsais.

Notre personnage souffre, terriblement, même s'il ne le dit qu'à demi-mot. Il est Indien, on lui a volé sa culture, ses territoires, les Blancs ne le respectent pas…

Comment arriver à concilier ses racines culturelles, ancestrales, ce qui fait de lui un Amérindien tout en évoluant dans ce monde de Blancs qui vous demande de vous intégrer alors qu'il ne pense qu'à vous éradiquer ? Ou du moins, à vous parquer dans un coin et que vous fassiez silence…

C'est pessimiste, sombre et ne donne pas envie de chanter joyeusement.

Mais ce n'est pas cette sombritude© qui m'a plombé la lecture, ni les descriptions de la vie dans un ranch mais les errances alcoolisée de notre personnage principal. J'y ai perdu pied, je m'y suis emmerdée ferme et pour finir, j'ai sauté ces passages.

Pas grave, il me reste d'autres romans de l'auteur à lire et c'est bien le diable si je n'y trouve pas mon bonheur.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Avant ce livre, j'avais lu "Comme des ombres sur la terre" de cet auteur. J'étais totalement entrée dans son univers indien et c'est ce que je pensais trouver également dans ce livre. Mais plus de deux cent ans et la quasi extinction d'une race sépare ces deux ouvrages. Si dans "Comme des ombres sur la terre" on suit encore une tribu avec ses rites, "l'hiver dans le sang" est beaucoup plus contemporain. On y trouve un personnage perdu, qui a une vie difficile dans une réserve. Et on comprend rapidement que c'est la perte des coutumes et des rites qui constitue le mal-être de ce personnage qui a du mal à trouver sa place. C'est un livre dans lequel il faut rentrer, sans réelle action, mais l'écriture est riche en émotion.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Rentrer chez ma mère et une vieille dame qui était ma grand-mère. Et la fille qu'on prenait pour ma femme. Mais elle ne comptait pas vraiment. D'ailleurs, aucune d'elles ne comptait; elles n'étaient plus rien pour moi. Sans raison spéciale. Je n'éprouvais ni haine, ni amour, ni remords, ni mauvaise conscience, rien qu'une distance qui s'accroissait au fil des ans.
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Je lançai une motte de boue dans le rosier. Rien ne se produisit. J'en lançai une deuxième. Cette fois, j'entendus détaler. Je me mis alors à bombarder le buisson jusqu'à ce qu'une poule faisane s'envole et, rasant le marécage desséché, aille se poser dans un champ de luzerne et se perdre parmi les herbes d'un canal d'irrigation.
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- Je n'ai pas besoin d'être flatté. Je suis vieux et je vis seul. Il faut des amis pour apprécier la flatterie.
- C'est donc que tu es un sage. Tu rejettes les amis et la flatterie.
Il serra les poings dans ses poches et montra la cabane d'un signe de tête. "J'ai du café".
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J'allai à la fenêtre écarter le rideau. Peut-être était-ce à la pensée de la mort, mais je la sentais, noire avec une odeur de moisi, tout comme on sent le lait de sa mère dans l'haleine d'un bébé.
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Un maudit froid, un horrible froid. Et puis c'est l'hiver.
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