Pour un premier roman de
Werber, mon Ange Gardien a été bien inspiré de me suggérer celui-là ! :o)
Werber... Cet écrivain qui, en prenant un bain, imagina un Paradis semblable au vortex qui s'écoule doucement à travers le fond de sa baignoire, aspirant les Âmes telles de jolies bulles de savon...
Werber, ce poète stellaire... cet Archimède des Temps Modernes ! Heu... Ok... Je m'emporte un peu, là :o)
Un livre rempli de symbolique, de spiritualité et d'une bonne dose d'imagination... Et pourtant rien ne paraît vraiment incohérent dans ce roman, c'est ce qui fait la magie de ce livre... Ce monde imaginaire,
Werber le transcrit si magnifiquement à travers ses Sept Cieux, son Lac des Conceptions, sa Foret turquoise, sa Porte d'Emeraude et ses Sphères du Destin, qu'on se plait à l'imaginer tel quel pour le jour où la Grande Faucheuse viendra nous emporter.
Pas besoin d'être un accro de la spiritualité ou d'être
Le Dalaï Lama pour lire
Werber. Ce livre est émouvant pour qui veut y croire un tant soit peu, ou simplement curieux de ce qui lui pourrait lui arriver dans l'Au-delà.
On y découvre la vie de Michael.. ou plutôt sa mort. Un peu rude, la sienne... Tout le monde n'a pas la chance de se prendre un Boeing 747 dans la figure le jour du grand départ !
On y découvre l'émouvant voyage des Âmes qui quittent leurs enveloppes charnelles pour s'élever vers les sept cieux, chacun avec sa propre symbolique, et rejoindre, enfin, ce Paradis...
Enfin ? Que nenni ! La tâche sera bien plus ardue que ça... C'est que ça se mérite de monter en grade et de devenir un Ange !
Au Paradis, on y apprend, au fil des chapitres et de l'Encyclopédie du Savoir relatif et Absolu, à réfléchir au sens de la vie et de l'Humanité... On y apprend ce que sont les Anges instructeurs, les Anges déchus, les archanges et les Âmes errantes... On y découvre la recette de l'Âme... Un peu d'hérédité que nos parents nous transmettent, un peu de karma que nos vies précédentes nous ont légué et une part certaine de libre arbitre. « Ainsi la boucle est bouclée. Paradoxe suprême, l'homme peut même avec son libre arbitre renoncer à... son libre arbitre ».
Au Paradis, on y découvre les leviers qui nous gouvernent... Les intuitions que l'on peut avoir, les rêves qui nous guident ou nous hantent, les signes de la vie qui nous interpellent... Les médiums aussi, pour ceux qui seraient trop aveugles au « chant des oiseaux »... Et puis les chats en dernier recours et en pompiers de service !
Au Paradis, on y apprend le métier de redresseur de l'Humanité, on y apprend à faire grandir les bons points de chacun pour que cette Humanité toute entière s'élève vers la sagesse... Et même avec Zola, Mère Teresa, Marylin Monroe et Lewis Caroll comme Anges instructeurs, y'en a encore du boulot !
J'ai adoré découvrir la pré-vie et la jeunesse émouvante des « clients » de Michael et la Bataille finale de l'Armageddon, avec ses airs de Dernier Jedi, où les sabres lasers étaient remplacés par des épées d'Amour et des Boucliers d'Humour, face à la Haine et la Moquerie des Anges du côté obscur.
Je me suis toutefois un peu perdu durant les années intermédiaires de ces « clients », sans doute parce que leur Ange Gardien les a un peu trop laissé à leur libre arbitre durant cette période, trop avide lui-même de savoir ce qu'il y avait au-dessus de sa propre tête... Parce que oui, si nous humains avons notre Ange Gardien, il doit aussi y avoir quelqu'un au-dessus de nos Anges... Mais chuuuut... Nous le saurons tous bien un jour.
J'aurais aimé que
Werber appelle son livre La Part des Anges... La part des Anges, c'est cette petite part d'alcool qui s'évapore et s'échappe inéluctablement d'un fût lors de sa phase de vieillissement...
Avec ce titre, tout aurait été parfait...
Merci à mon Ange Gardien...