On aime et on meurt comme ça

Bon clairement pas le plus palpitant des Westlake, et surtout pas le plus drôle (Adios Shéhérazade étant à ce titre un must). Pour autant, il fait le job. Comme toujours. L'auteur est comme son personnage qui prend grand soin à construire son mur, activité sans doute assez peu épanouissante mais dans laquelle, par la méticulosité qu'il s'impose, il trouve quelques satisfactions pour passer le temps. le lecteur est un peu logé à la même enseigne. le style lapidaire de Westlake qui souvent fait mon délice n'a pas suffit à me faire décoller. Une autre fois, Donald...

Quelle étrange traduction que ce titre, dont je ne comprends pas plus le sens avant qu'après avoir lu l'histoire.

Le personnage de Mitch est l'antithèse de celui de Dortmunder : il est plutôt lugubre, pas drôle pour un sou, et dans son obsession à construire un mur dans son jardin, je trouve la trace d'une époque que j'aime peu dans le polar, le portrait du mec-blessé-par-la-vie qui est en ralité peu sympathique et c'est tout.

Mais la patte Westlake est bien présente dans le scénario : l'ancien flic doit démêler les circonstances de l'assassinat d'une poule, maîtrsses d'un gros bras de la "Corporation" à New York, et l'histoire est bien construite.

Ce roman quelconque se découvre sans beaucoup d'intérêt.
Mitch Tobin incarne ce genre même de personne qui a perdu toutes ses convictions, qui n'attend plus grand chose de la vie si ce n'est de la voir s'écouler monotone. Ce n'est pas explicitement dit dans le livre, mais pourtant on peut facilement assimiler le comportement de Tobin a une dépression suite à sa responsabilité dans le décès de son collègue. On rencontre donc cet ancien policier alors qu'il construit un mur dans son jardin - on se rend compte, par la suite, qu'il est obnubilé par cette activité devenue, en quelques sortes, thérapeutique - et est abordé par la mafia afin d'élucider un meurtre. Peu enthousiaste à l'idée de s'engager dans cette affaire, il accepte néanmoins pour la conséquente rémunération promise, mais ne parvient pas à s'intéresser outre mesure pour ce travail.
Le sentimentalisme exacerbé du "mafioso" Rembek n'est pas convaincant et les personnages, malheureusement, peu attachants.

Ce roman se lit rapidement et facilement, c'est encore plus dommage que le potentiel ne soit pas exploité...
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