AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,07

sur 2283 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Un jeune américain est pris en stop pour se rendre à l'université. Contrôle de police. Voiture volée. Direction la maison de correction où il subira des sévices. le prologue y raconte la découverte de cadavres dans un cimetière clandestin tout proche. L'auteur s'est inspiré de faits réels. Trop violent pour moi. Une prose pas toujours facile à suivre par manque de détails et de dialogues.
Commenter  J’apprécie          305
Le Nickel n'est pas de l'or

J'avoue ne pas comprendre comment – en l'espace de trois ans à peine – Colson Whitehead a pu obtenir deux prix Pulitzer de la fiction... J'en viens à me demander s'il n'y aurait pas une raison politique dans la seconde attribution de ce prix prestigieux : comme une manière de s'acheter une bonne conscience pour le jury qui le lui décerne à nouveau, et une façon de coller au plus près des tristes événements récents.

Qu'on se le dise, nous sommes très loin de l'envergure d'un John Steinbeck, d'un Robert Penn Warren, d'un Hemingway, d'un Faulkner, d'un Malamud, d'un Philip Roth ou encore d'un Cormac McCarthy (pour ne citer que ceux-là).

Il manque à ce roman la complexité dont savait faire preuve l'immense écrivain afro-américain qu'était James Baldwin, dans des ouvrages tels que : "Un autre pays", "Harlem Quartet", "La Conversion", ou encore "Si Beale Street pouvait parler". Et Baldwin, lui, n'a jamais été récompensé par le prix Pulitzer, alors qu'il l'aurait amplement mérité. Sans doute n'était-il pas suffisamment consensuel pour cela.

N'ayant pas lu "Underground Railroad", je ne peux me prononcer que sur "Nickel Boys". Et que dire ? L'écriture est plus plate qu'une eau minérale, les personnages semblent creux, désincarnés, caricaturaux, l'histoire est bâclée et fort peu vraisemblable à mon goût (du moins pour ce qui est de la fin).



Moi qui voyais fleurir un peu partout un parterre de louanges autour de ce livre, j'en arrive à la conclusion que, décidément, le Nickel n'est pas de l'or.

© Thibault Marconnet
le 19 novembre 2020
Commenter  J’apprécie          233
Non, non, vous ne vous trompez pas.
J'ai donné, sciemment, dans le même commentaire, mon avis sur ce roman (en second) et celui de Benjamin Whitner, "Les dynamiteurs".

Mercredi 15 juin.
Il était 17h25.
L'heure très précise à laquelle je venais de refermer le roman de Benjamin Whitmer, "Les dynamiteurs". Alors, me dis-je, in petto, continue sur ta lancée, et vas-y de ton commentaire. Tant que c'est chaud.
En fait de mes commentaires, car je vais me faire "plaiz" et en "écrire un pour le prix de deux" ( ne cherchez, pas l'inversion est volontaire par rapport à l'expression d'origine).
Je pourrais écrire que "je n'ai pas aimé", mais cela semblerait quelque peu restrictif en sorte.
En fait, ce qui m'a "énervé" dès le départ, ce sont les commentaires de Busnuel, Lemaître, Le Figaro, France Inter,France Culture et L Express, qui présentent le livre et son auteur comme les révélations de l'année. Ils n'ont lu que ce livre, ou quoi? (je fais exprès de mal formuler ma phrase; c'est les nerfs. Et il fait très chaud à Montpellier, près de 35, même à l'ombre des pins de mon jardin).
Au départ, je me suis dit, "tiens", "Les dynamiteurs", "marrant, le titre existe déjà, mais au singulier, et le roman a été écrit par un certain....Henning Mankell !! Pas n'importe qui! le "père" de Kurt Wallander. Mais celui de Whitmer est loin d'être à son niveau.
Alors, revenons à nos moutons et à nos ouailles. "1895, le vice règne en maître à Denver".
Il y a d'un côté "les gentils", la bande d'orphelins "dirigée" par Cora, qui vivent dans une usine désaffectée, et de l'autre, les "méchants" dits "Crâne de noeud", qui de temps en temps les agressent. Et puis le copain de Cora, Sam, fait la connaissance d'un duo improbable, Goodnight -moitié de la figure arrachée suite à une mauvaise manip' de nytro- et Cole, son ami et maître à penser. Et tous trois vont se dresser contre le monde entier, du moins quand celui_ci est représenté par des souteneurs, maquereaux, vendeurs de came, d'alcool et de jeux, et flics profiteurs et corrompus. Et ils partent en guerre.
Je me suis dit pendant un temps de ma lecture, ce "Sam" ne serait-il pas le nouveau Tom Sawyer, ou l'autre, Huckellberry Finn?
Les chapitres m'ont vite fait comprendre que non, de violences gratuites en violences pas chères, de crânes troués par une balle de révolver en crânes explosés à coups de bottes, de corps déchiquetés en deux (voire en trois si affinités) en visages collés sur le bitume par la chaleur et le reste. Et je ne parle pas de la petite amie de Goodnight, entièrement réduite en "miettes" suite à une mauvaise manip' de nytroglycérine, de Betty, femme de Cole, qui périt brûlée vive. Je passerai la fin sous silence, tous les gamins de l'ophelinat périssant tous dans des conditions plus sordides les unesque les autres.
De la violence qui n'amène et n'apporte rien, certainement pas au récit -ah si, ça remplit des chapitres- même pas d'images fortes, et des horreurs que l'on pourrait presque trouver risibles par moments.
Sorti de la forme, de l'histoire, qu'aurait donc voulu nous faire passer comme message le sieur Benjamin Whitmer? Que l'on n'échappe pas à sa condition, surtout de pauvres? Peu importe les moyens utilisés (y compris tous ceux qui tendraient à vouloir la changer). Que nous naissons "emprisonnés" et "inégaux"? Certains sous la bonne étoile et la bonne fée, les autres....(vous connaissez la suite). Preuve en est, que bien qu'ayant rejoint le pasteur Tom, Cora et toute sa petite bande (Cour des miracles locale), n'échapperont pas à leur destin (tragique...).
Quant à l'écriture, certes, elle est fluide, et l'auteur s'est mis dans la peau de son héros, le jeune Sam, avec de nombreuses expressions propres à des adolescents de son âge. Mais cela n'y fait pas tout.
Bon, ce roman aura été aussi vite oublié que lu.

Oui, mais, intervention votre honneur, et le deuxième (pardon, second) commentaire?
Au risque de ne pas me faire que des amis (litote), ce fut le roman de Colson Whitehead, "Nickel boys", qui se passe près d'un demi-siècle plus tard, toujours dans une Amérique violente, en Floride, et dans une maison de redressement, la "Nickel Academy".
Certes, les réflexions de Whitehead sur le problème de la ségrégation sont un peu plus poussées que celles de Whitmer dans son livre, certes le héros Elwood Curtis est plus malin et plus fin que le "Sam" de Whitmer, et réussit à ruser ou a "s'adapter" et parfois, pas toujours, à contourner le système.
Whitehead arrive même à nous faire sourire par moments au vu de certaines anecdotes. Et une fin à laquelle on se s'attend pas.
Le problème de ce roman, est -ce qui ne m'a pas plu- la "forme" des traitements de l'homme blanc sur l'homme noir, les matraitances,les privations et vexations qui s'enchainent. du déjà vu et déjà lu ailleurs, et quand ado, on a eu la chance d'avoir entre les mains un roman tel que "La case de l'oncle Tom", on a du mal à trouver son équivalent.
Alors, pour ce "Nickel boys", pas de commentaires dythirambiques des Busbuel, Figaro et autres, mais un Pulitzer!!...

Bon, j'arrête, je n'ai pas accroché à ces deux romans.
Et la raison et cause première, est certainement le fait qu'ils aient été , tous les deux, présentés comme des "révélations", et après lecture, je la cherche encore, cette révélation.
Je veux cependant demeurer optimiste, en ce sens, que leur lecture respective aura quand même provoquer chez moi certaines "réactions" . C'est aussi ce que l'on cherche et recherche en ouvrant un livre.





Commenter  J’apprécie          100
Bon et bien je suis encore à contre courant des autres lecteurs, mais bof.
Je n'ai pas du tout accroché, ni à l'histoire, ni au style.
Je me suis ennuyée mortellement mais je l'ai terminé.
Alors oui, la fin est surprenante, mais sinon....
Comme quoi les prix littéraires ne sont pas un gage d'adoration d'un roman, la preuve.
Allez zou, on passe à un autre.
Commenter  J’apprécie          90
Immense déception ! Un des rares romanciers récompensé deux fois par le Prix Pulitzer, je me suis dit que j'allais lire un roman exceptionnel donc. le Monde, sur le bandeau, le qualifie de "Somptueux"... Ah bah, pas vu ni lu quelque chose de Somptueux pour ma part !
S'il y a eu un bon démarrage et un switch de fin un peu surprenant, l'ensemble est foutraque, inaboutie, décevant et longuet ! Pourtant le sujet est fort et aurait pu donner un livre puissant.
En 2014, en Floride, un cimetière clandestin est découvert. Celui-ci se trouve sur le terrain de l'école Nickel qui a fermé ses portes 3 ans plus tôt. A sa fermeture, les langues des survivants se sont deliées pour réclamer justice et excuses publiques.
Une école de correction pour garçons blancs et noirs dans laquelle le personnage principal, Elwood a "séjourné" dans les années 60. Époque d'une Amérique ségrégationniste. Elwood, jeune garçon noir, promis visiblement à un avenir brillant, ayant pour héros Martin Luther King Jr, se fait arrêter et jeter à Nickel.
Aucun sentiment n'est poussé à bout, aucune empathie donc avec ces garçons qui se font battre, violer ou tabasser. Tout reste en surface. Beaucoup de descriptions longues, des changements d'époque, des prénoms qui arrivent d'un coup, pas d'explication sur des actions qui franchement en mériteraient etc. Bref un sujet fort peu traité, une écriture fluide ceci dit, un fin rapide mais surprenante. Un livre décevant !
Mieux vaux lire James Baldwin !
Commenter  J’apprécie          72
La jaquette est magnifique, très épurée et donne envie de prendre le livre ; elle a ce côté vieilles affiches de film qui ont un petit côté nostalgique.

Malheureusement.

Je n'ai pas ressenti d'empathie pour les personnages, bien que le style d'écriture soit fluide, j'ai eu l'impression de lire un compte-rendu morne et monotone. Il n'y a pas de réel développement des personnages, leur évolution est sois très très fortement sous-entendue, soit n'apparait de nulle part. Trop d'exposition, des personnages sans début, ni fin et pour une grande partie où la narration est omnisciente, on ne sait définitivement rien des personnages ou de leur psyché. C'est certes l'idée véhiculée par le livre, on ne sait rien de ces enfants mais dans ce cas c'est un parti pris complet et pas uniquement dans la narration.

Je n'aime pas qu'on me jette du pathos au visage dans le but de me faire culpabiliser ou essayer de me rendre triste. Pour un livre censément basé sur des faits réels (la Dozier School for Boys) mais dans le thème de la ségrégation, j'ai lu récemment du Thomas Mullen qui était bien moins dans le pathos et sur la maltraitance infantile dans le système d'État, il existe déjà bien assez de livres sordides sur le sujet, témoignages ou fictions.

La 3e partie, en plus d'être très prévisible, donne l'impression d'être écrit à la va vite parce que l'auteur n'avait pas la patience ou l'envie de construire son récit, manquait-il peut-être également de grain à moudre. Il y aurait eu tellement de choses à dire, ce livre aurait mérité le double de son nombre de pages actuelles.

Il y a également l'impression importante que le livre a été réécrit à la 3e personne ; l'auteur se projette dans les situations du livre, il y met du sien mais du coup la frontière entre la 1e et la 3e personne devient poreuse et le livre perd en lisibilité.

Le sujet est important et mérite d'être traité mais je n'ai pas du tout été conquise ou convaincue par ce livre.
Commenter  J’apprécie          60
"Nickel Boys" de Colson Whitehead, inspiré d'un fait réel, m'a laissé un goût de déception face à un potentiel sous-exploité.
Bien que le livre aborde des thèmes troublants tels que la maltraitance des enfants et l'injustice raciale, il ne parvient pas à atteindre tout le poids émotionnel que j'en attendait.
Dans les années 1960, le jeune Elwood écoute en boucle le seul disque qu'il possède, les discours du révérend Martin Luther King, croit en l'avenir, et rêve pour lui-même d'études à l'université. Pourtant, au moment d'y entrer, tout s'écroule. A la suite d'une erreur judiciaire, le voilà qui atterrit dans un lieu cauchemardesque, une école disciplinaire rebaptisée ici « Nickel Academy », où « une couche de poisse vient s'ajouter à la malchance » d'être né noir.

La première partie du livre, avec sa description poignante des conditions de vie déplorables dans l'établissement, promettait une exploration profonde et déchirante. Mais par la suite, des aller/retours entre le passé d'Elwood et le présent, nuit à l'immersion et rend parfois difficile le suivi de l'histoire.

L'écriture est sobre, presque trop épurée, et tient le lecteur loin du roman. On reste trop près de l'article de fait divers à mon goût.

Bref, bien que l'histoire soit poignante et mette en lumière des injustices, le livre ne présente pas d'éléments originaux sur le thème déjà largement traité. de plus, les allers-retours entre le passé et le présent ainsi qu'une écriture plus sèche peuvent rendre la lecture confuse. Dans l'ensemble, bien que l'ouvrage aborde des sujets importants, il ne parvient pas à se démarquer de manière significative par rapport à d'autres livres traitant de la maltraitance des enfants.
Commenter  J’apprécie          50
Je l'ai terminé car il avait une bonne critique mais je me suis un peu ennuyée. Je n'ai pas réussi à vibrer à part au tout début et à la toute fin du livre. Est ce en raison du style de la traduction ? La construction est intéressante et l'histoire aurait pu vraiment retenir toute mon attention mais cela n'a pas pris !
Commenter  J’apprécie          51
Dans les années 2000, un cimetière clandestin est découvert dans le campus de Nickel, une ancienne école disciplinaire pour mineurs délinquants noirs et blancs fermée depuis trois ans. La presse nationale s'empare de cette histoire, un ancien pensionnaire, Elwood Curtis, se souvient... " Ce n'est pas si loin, Ça ne le serait jamais."

Nous sommes dans la Floride ségrégationniste des années 60. Elwood, a été élevé par sa grand-mère après que ses parents aient plié bagage lorsqu'il avait six ans. Devenu un adolescent solide, grand admirateur de Martin Luther King, il s'engage pour la cause noire mais surtout pour les droits de tous. Élève brillant, il est encouragé par un de ses professeurs à intégrer l'université. Victime d'une erreur judiciaire, il est envoyé à la Nickel Académy, une maison de correction qui annonce assurer l'équilibre entre redressement et enseignement mais qui se révèle être un lieu terrifiant où sont accueillis plus de 600 élèves, les Blancs en bas de la colline et les Noirs en haut, la majorité pour des infractions sans gravité. Les jeunes suivent des cours (de très bas niveau) et assurent des travaux physiques mais ils subissent surtout brimades, humiliations quotidiennes et sévices corporels, en particulier les jeunes Noirs. Elwood se lie d'amitié avec Turner, pensionnaire lui aussi de cet établissement où le racisme sévit...

L'auteur s'inspire d'un fait réel, celui de l'exhumation de corps de jeunes enfants près de la Dozier School for Boys à Marianna, en Floride. Ces jeunes garçons étaient pour la plupart des Noirs. Colson Whitehead s'empare d'un sujet très fort dans ce roman où la ségrégation est en filigrane tout au long du récit mais hélas j'ai été très déçue par le traitement qu'il fait de cette histoire. En dehors du premier chapitre et de l'épilogue qui offre un retournement intéressant, je me suis copieusement ennuyée avec ce texte certes sans pathos mais complètement dénué d'émotion. Cette histoire avait tout pour me toucher et il n'en a rien été... le style est ordinaire et parfois confus, peut-être est-ce un problème de traduction... Un sujet qui aurait mérité un autre traitement. Une grosse déception après le coup de coeur que j'avais eu pour son précédent roman.
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
Commenter  J’apprécie          50
Difficile de rédiger ma critique, même en ayant laissé passer quelques jours depuis la fin de ma lecture.
On retrouve les thématiques chères à Colson Whitehead (la ségrégation, le racisme...) dans cet ouvrage qui a certainement nécessité un gros travail de recherche et de compilation d'informations.
Toutefois, je n'ai pas été transcendée par l'histoire des Nickel Boys.
Le rebondissement final est surprenant, et j'ai éprouvé de l'empathie pour Elwood et Turner, mais il manquait quelque chose pour que j'accroche véritablement.
J'ai souvent éprouvé un sentiment que j'ai associé à de la culpabilité.
Pourquoi ?
Je n'en ai aucune idée.
Toujours est-il que s'il y avait une volonté de l'auteur d' instiller un malaise à ce niveau là (mais j'en doute)..... eh bien il a réussi !
Bref, je ne retiendrai pas grand chose de cette lecture; si ce n'est la capacité de certains individus (que je ne qualifierai pas d'humains en l'espèce) à être profondément méchants et puissamment violents.
Lecture plus que mitigée pour moi.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (4455) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}