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sur 2537 notes
Les prix littéraires m'ont toujours fait un peu peur et ce roman, encensé par la critique et lauréat du fameux prix Pulitzer n'a pas dérogé à la règle.
C'est donc un peu poussée par une pioche dans ma PAL que je m'y suis attaquée.
Je ne regrette pas de l'avoir lu mais je n'ai pas trouvé tout ce que beaucoup d'autres lecteurs y ont ressenti.
L'histoire est dure, terrible et dramatique. On a beau 'connaitre' l'esclavage, le lire ainsi décrit, dans toute sa morbide réalité, donne vraiment la nausée.
Je salue vraiment le travail de recherche de l'auteur qui rend cet univers, pas si lointain finalement, avec beaucoup de minutie et d'objectivité.
Pour moi, Colson Whitehead réussit un double pari car au delà même de l'histoire de Cora, l'esclave dont nous suivons la fuite, il parvient à nous décrire en filigrane une autre réalité, celle des USA actuels (dans le Sud notamment) où le ségrégationnisme n'a jamais vraiment disparu. La mise en garde contre le rejet de l'autre en simple raison de sa différence est universelle et claire.
Ce roman est un livre nécessaire qui marque de façon indélébile tout ceux qui le liront.
Par contre, je suis restée un peu déçue par certains points. Malgré tous les malheurs qui s'acharnent sur Cora et les autres, je n'ai pas réussi à m'attacher à eux. Je pense que l'auteur a refusé de tomber dans le pathos et la sensiblerie, et c'est tout à son honneur mais, pour moi, ce livre manquait tout de même d'émotivité. Les personnages semblent froids et même quand ils sont au désespoir, je n'ai pas ressenti, dans les mots, toutes les émotions que j'aurais aimé y trouvé. de plus, j'ai trouvé qu'ils avaient du mal à sortir du carcan de leur personnage, surtout en ce qui concerne les personnages principaux.
Bref, je suis contente de l'avoir lu mais je suis également contente de l'avoir terminé.
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Prix Pulitzer pour ce roman qui a pour héroïne Cora, née esclave dans une plantation de Géorgie, abandonnée par sa mère alors qu'elle n'a que dix ans. A seize ans Cora va suive Caesar et s'enfuir, grâce au « chemin de fer souterrain » (the underground railroad), mouvement solidaire qui permit à plusieurs dizaines de milliers d'esclaves de prendre le chemin de la liberté. Cora va ainsi traverser plusieurs états, dont la Caroline du Sud, la Caroline du Nord, le Tennessee avant de rejoindre l'Indiana ou elle pourra enfin vivre libre et en paix.

À travers le parcours fictif de Cora vers les années 1830, Colson Whitehead ne se contente pas de décrire ce que fut l'esclavage dans les plantations de tabac, de coton ou de canne à sucre du sud des États-Unis. Il décrit aussi les particularités de chaque état : l'hypocrisie des blancs de Caroline du Sud qui offre des emplois rémunérés mais incitent les jeunes femmes à la stérilisation médicale ; la radicalité de la Caroline du Nord qui ne veut ni plus ni moins qu'éradiquer les noirs au sein de ses frontières tout en se disant abolitionniste ; la jalousie et la violence des colons du Tennessee qui ne supportent pas que des noirs réussissent mieux qu'eux ; tous ces États du nord supposés contre l'esclavage mais qui ne protégeaient pas les noirs, ex-esclaves affranchis ou nés libres des chasseurs de primes.

Ce que décrite Colson Withehead c'est la philosophie, l'idéologie sur laquelle s'est construite la nation états-unienne, terreau du suprématiste blanc. Car la façon dont le peuple noir a été traité présente beaucoup de similitudes avec le traitement infligé aux tribus amérindiennes. Une idéologie qui continue à imprégner la société états-unienne deux siècles plus tard.

L'Underground Railroad était un terme figuratif utilisé pour désigner le réseau d'entraide constitué de blancs, d'anciens esclaves, de membres de divers courants religieux, unis dans la fraternité et le refus de l'esclavage. Pour les besoins de sa fiction Colson Withehead en fait un véritable réseau ferroviaire, renforçant pas là la puissance d'évocation du travail colossal effectué par ses hommes et ses femmes. Il aura fallu attende 2020 aux USA pour qu'une vraie reconnaissance leur soit faite au travers l'effigie d'Harriet Tubman sur les billets de 20 dollars.

Avec « Underground Railroad » Colson Whitehead nous livre un témoignage poignant, un roman envoutant et bouleversant, et une plongée dans l'âme profonde des États-Unis d'Amérique.

Edifiant et nécessaire.
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Voici un roman qui ne m'a pas touchée, sur un sujet pour lequel je suis pourtant sensible.

Nous suivons Cora, jeune esclave d'une plantation de coton dans laquelle sa mère et sa grand-mère avant elle avaient déjà trimé sang et eau sous les coups de fouet et d'injustices du maître. Mabel, sa mère, prit la fuite alors qu'elle était encore une enfant, la laissant là, seule avec sa misère, la rendant plus terrible encore.

Elle se laissera entrainer par Caesar dans une périlleuse fuite pour rejoindre le Nord...
La capture par des chasseurs d'esclaves peut s'avérer brutale, sinon mortelle, tandis que la perspective de rentrer auprès du maitre augure de tortures... Mais fuir. Fuir ailleurs. Etre partout plutôt que là. Où vivre est déjà une torture.

Le roman foisonne de personnages secondaires multiples qui sont restés pour moi pareils à des ombres indifférenciées. Il en va de même pour Cora que l'on suit pourtant tout au long de l'histoire, mais elle n'a pas pris vie pour moi. J'ai lu chaque phrase comme des lignes dansantes, dans un étrange flottement, à distance, sans réelle immersion.
Je pense que cela tient à la narration qui ne m'a pas convenue, qui ne m'a pas happée. Je me suis beaucoup ennuyée à lire des mots qui s'alignent sans susciter d'émotions.

Underground railroad (dont je ne suis pas certaine que l'allégorie du chemin de fer ait été vraiment judicieuse), est pour moi une lecture tout à fait dispensable et je trouve qu'il y a tellement mieux (L'invention des ailes de Sue Monk Kidd, La colline aux esclaves de Kathleen Grissom, Les larmes de la liberté de Kathleen Grissom, Les enchainés de Philippa Gregory ).

Mais à vous de vous forger votre propre opinion bien sûr.


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Ce roman dresse un portrait sans concession de l'esclavage au Etats-Unis.
Nous suivons Cora jeune esclave qui s'évade de la plantation de coton en Géorgie avec Cesear. Ils fuient via le chemin de fer clandestin, un réseau de personnes qui aident les esclaves. Ce réseau a réellement existé d'ailleurs Thoreau le cite dans Walden, mais l'auteur en fait une véritable voie ferrée souterraine.
C'est un roman exigeant, dur, le lecteur n'est pas épargné, il est même secoué car il vit, il réagit, il fuit en même temps que les personnages.
Le travail de documentation de l'auteur sur cette période de l'Histoire nous permet aussi de mieux comprendre l'Amérique d'aujourd'hui.
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Oeuvre panégyrique dédiée à la violence endurée par les afro-américains et à la résistance qui s'est progressivement mise en place contre l'oppression esclavagiste aux Etats-Unis, UNDERGROUND RAILROAD est un roman admirablement construit autour de la traque d'une jeune esclave, Cora.
Nous suivons son parcours depuis les plantations de coton de la Géorgie qu'elle décide de fuir, comme sa mère l'avait fait avant elle, espérant comme tant d'autres pouvoir réussir à atteindre les Etats du Nord et la liberté. Au cours de ce périple parsemé de dangers et d'épreuves, l'auteur nous fait découvrir en même temps la réalité et la cruauté du système esclavagiste américain dans ses diverses déclinaisons, suivant notamment les règlements particuliers de chaque Etat de l'Union parcourus par son héroïne dans sa fuite éperdue.
Récit s'appuyant à la fois sur des témoignages et des documents historiques, mais également sur l'imaginaire de l'auteur, ces deux éléments ne cesseront de se conjuguer dans le développement d'une intrigue qui revêtira au fur et à mesure, on le comprendra, des aspects de plus en plus épiques. UNDERGROUND RAILROAD pourrait de ce fait, au départ, dérouter quelque peu le lecteur. Ainsi, le « réseau souterrain » d'aide aux esclaves du Sud voulant fuir vers le Nord, surnommé à l'époque « chemin de fer souterrain », ayant donc existé historiquement et donnant son titre au livre -et que le lecteur découvrirait peut-être ici pour la première fois-, se transformera dans UNDERGROUND RAILROAD en un vrai chemin de fer souterrain, avec de vrais tunnels s'étendant entre la Floride et l'Indiana, de vrais quais et de vrais wagons ! Ces juxtapositions seront nombreuses au fil du récit à questionner le lecteur sur leur véracité historique, que ce soit la description de l'expérience communautaire de la «Valentine Farm» dans l'Indiana, par exemple, ou encore la « solution » qui aurait été imaginée et mise en place par les responsables politiques de la Caroline du Sud pour supprimer progressivement et « en douceur » toute la population noire sur leur territoire... Quid en fin de compte, me suis-je rapidement demandé, de la réalité historique ou de la pure fiction dans cette affaire ?
Complètement captivé néanmoins par la puissance évocatrice du style déployé par l'auteur, j'ai rapidement laissé tomber toute considération de cet ordre, m'abandonnant tout simplement au souffle du récit et à la force des images et des sentiments suscités par cette lecture. Marquée par une sorte de « sécheresse » émotionnelle, d'aridité stylistique, comme si la narration elle-même s'était anesthésiée par tant de souffrances physiques et morales, sublimée la plupart du temps par une économie de moyens et par une poésie comme « taillée à la serpe », la prose de Colson Whitehead réussit magistralement, grâce à un tour de force purement littéraire, à transcender l'histoire elle-même pour mieux nous révéler toute l'ampleur de la souffrance qui a été infligée aux esclaves afro-américains et pour mieux nous faire éprouver, de manière plus large, l'oppression, le sentiment d'humiliation, ainsi que la haine qui en découle, ressentis par des êtres humains qui, « chosifiés » par d'autres, se voient réduits à des « marchandises » monnayables et interchangeables.
« Southern trees bear a strange fruit
Blood on the leaves, and blood at the root
Black body swinging in the Southern breeze…”

“Les arbres du Sud portent un étrange fruit
Du sang sur les feuilles, et du sang aux racines
Un corps noir oscillant dans la brise du Sud... »

La chanson « Strange Fruit », dans la voix de Billie Holiday, mais surtout et personnellement, dans celle de Nina Simone, résonne maintenant d'échos nouveaux pour moi, et restera désormais étroitement reliée au souvenir de cette lecture.
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« Regardez dehors quand vous filerez à toute allure, vous verrez le vrai visage de l'Amérique. »
C'est le visage de l'esclavage américain dans les États du Sud que nous découvrons dans cet opus, une thématique racontée déjà de nombreuses fois, mais abordée ici sous un autre autre angle : Colson Whitehead met en lumière l'histoire des fugitifs du chemin de fer clandestin. Un important réseau de routes clandestines et de passeurs d'esclaves a vu le jour au début du XIXème siècle afin d'aider les fugitifs des territoires du Sud à rejoindre les territoires du Nord où l'esclavage était interdit.

Dans cet opus, la jeune Cora, esclave fugueuse, va, grâce à ce réseau clandestin, matérialisé en véritable réseau ferroviaire par Colson Whitehead, fuir sa Géorgie natale et tenter de gagner sa liberté.

Un chemin semé d'embûches, qui ne lui épargne, de même qu'à nous lecteurs, aucune cruauté, aucun raffinement de cette cruauté, aucune scène macabre, aucune sombre épreuve des êtres asservis, aucune monstruosité et je pense aux potences des pendus sur la Piste de la Liberté, des visions qui me donnent froid dans le dos, à la médecine préventive par stérilisation, à ces patrouilleurs et chasseurs d'esclaves sans scrupule, des fous à lier, à la sombre personnalité, inhumains, à ces spectacles de singeries orchestrés par des Blancs avant un lynchage public et savourés par un public blanc euphorique...

Une plongée vertigineuse dans les méandres d'une Amérique esclavagiste et inique.
Cora dresse le bilan de son voyage ... et noue ses infortunes en une tresse épaisse :
« le registre de l'esclavage n'était qu'une longue succession de listes. D'abord les noms recueillis sur la côte africaine, sur des dizaines de milliers de manifestes et de livres. Toute cette cargaison humaine. Les noms des morts importaient autant que ceux des vivants car chaque perte, par maladie ou suicide – ou autres motifs malheureux qualifiés ainsi pour simplifier la comptabilité –, devait être justifiée auprès des armateurs. À la vente aux enchères, on recensait les âmes pour chacun des achats, et dans les plantations les régisseurs conservaient les noms des cueilleurs en colonne d'écriture cursive. Chaque nom était un investissement, un capital vivant, le profit fait chair. »
D'un état à l'autre, Colson Whitehead nous trimbale dans cette période de l'Histoire de l'Amérique, période d'avant la guerre de Sécession, dans une course poursuite haletante et pousse à la réflexion sur l'héritage esclavagiste américain. Sombre réalité américaine et une société qui est loin d'en avoir fini avec la question raciale.

« …Et l'Amérique est également une illusion. La plus grandiose de toutes. La race blanche croit, croit de tout son coeur, qu'elle a le droit de confisquer la terre. de tuer les Indiens. de faire la guerre. D'asservir ses frères. S'il y avait une justice en ce monde, cette nation ne devrait pas exister, car elle est fondée sur le meurtre, le vol et la cruauté. Et pourtant nous sommes là. »
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Si vous avez aimé les films comme Django, unchained et Twelve years a slave, ce livre est fait pour vous.
Le parcours de Cora, 16 ans, jeune esclave dans une plantation de coton au Sud, qui va s'échapper. Son enfance ressemble hélas à tout ce que l'on a pu entendre sur la traite des esclaves dans une plantation de coton. Rien ne lui est épargné.
Au cours de son périple, elle croisera le pire et le meilleur de l'espèce humaine. J'ai appris des choses sur la façon dont certains états des États Unis géraient la question de la population noire. Que ce soit un état libre, modéré ou esclavagiste.
Chaque instant de liberté de Cora reste un instant fragile, un morceau de vie chèrement payé et mérité. Un personnage magnifique pleine de force et de détermination qui continue d'avancer coûte que coûte malgré les épreuves.
Un livre récompensé par le prix Pulitzer. Une très belle écriture.
Les personnages secondaires qui croisent la route de Cora tout au long du livre sont très bien travaillés, certains sensibles, attachants, bienveillants , d'autres d'une cruauté sans égale.
J'ai bien aimé aussi les destins de la mère de Cora, Mabel, ainsi que de sa grand mère Ajarry et de quelques personnages proches de Cora, chacun ayant un chapitre racontant sa propre histoire au cours du roman.
Un livre que je recommande, une fois ouvert vous aurez du mal à le lâcher.
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Underground Railroad mérite la reconnaissance des lecteurs et critiques. Non pour la plume de Colson Whitehead (qui est ma foi assez classique) mais pour ce que le récit nous oblige à voir de l'histoire américaine.
Rien que nous ne sachions déjà sur la cruauté des hommes pendant cette période esclavagiste, mais une piqûre de rappel est loin d'être superflue. Et, pour ma part, je ne connaissais pas l'existence de ce chemin de fer clandestin (en réalité il s'agit d'une allégorie que l'auteur a choisi de matérialiser dans son récit).

Nous suivons Cora, jeune esclave de Géorgie, lors de son périple vers le Nord après sa fuite de la plantation Randall. Caroline du Sud, Caroline du Nord, Tennessee, Indiana : je vous laisse le soin de découvrir les spécificités de chacun de ces états.
Lors de votre périple, vous croiserez tout ce que la nature humaine peut faire de pire comme de meilleur. Certains personnages vous donneront envie de vomir, d'autres d'ériger une statue en leur honneur mais aucun ne vous laissera de marbre ou ne vous paraîtra surfait.

Colson Whitehead interroge le passé pour mieux questionner le présent et entraîne son lecteur à sa suite : culpabilité, courage, humanité, cruauté, emprisonnement (et vous apprendrez qu'il y a plusieurs façon d'enchaîner une personne), liberté, culture de la terre, culture de l'esprit, vérité, mensonge, aveuglement ; c'est tout cela à la fois qui est est abordé dans Underground Railroad.
J'ai tout particulièrement apprécié le passage à la ferme Valentine qui met en lumière l'importance de l'éducation artistique dans le chemin de la liberté.

Je ne peux que conseiller à tous, sans aucune distinction, la lecture de ce roman. Il n'est pas seulement destiné aux américains mais bien à chaque citoyen de ce monde dans lequel nous devrions tous pouvoir trouver notre bonheur.
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Encore un livre sur l'esclavage, me direz-vous ? Et bien non. Pas seulement. Ce serait trop réducteur que de définir ainsi ce roman ! J'ai lu des livres ou vu des films sur le sujet. Ce roman se dénote singulièrement mais franchement.

C'est avant tout l'histoire de Cora, jeune esclave qui s'enfuit de la plantation, est poursuivie et plusieurs fois rattrapée par un chasseur blanc, s'échappe encore… A ses côtés on rencontre divers personnages et leur histoire, et on s'instruit sur ce qui a fait l'Histoire de l'Amérique. La haine raciale, l'asservissement de peuples à cause de la couleur de leur peau, le but lucratif de quelques-uns appelé rêve américain pour la majorité (pour les convaincre de travailler « comme des nègres »).
Le réseau clandestin d'aide aux esclaves en fuite est illustré et concrétisé par l'auteur à travers un chemin de fer souterrain relié par des gares éparses et bien cachées sous une cave ou une écurie. Les descriptions précises, faisant appel à nos sens, rendent tout cela fort crédible même si cela reste du domaine de l'incroyable.
Le récit abonde de considérations historiques, politiques ou encore philosophiques, sans l'alourdir, approfondissant simplement la réflexion du lecteur. Ce dernier se sent très tôt impliqué : quelle serait sa réaction ? qu'aurait-il fait ? de quel côté pourrait-il se trouver ? Comment un humain peut-il traiter ainsi un autre humain ? pourquoi ?
L'auteur apporte des réponses, des explications et les illustrent au cours de sa narration. Il ne « mâche » pas ses mots, il décrit crûment l'horreur, la terreur, la cruauté, la violence, la douleur. Il se montre intransigeant lorsqu'il évoque ce passé obscur de son pays, le temps de l'esclavage. le style est parfois sec et brutal comme le sont les actions racontées. Il dresse des portraits hideux mais également d'autres très touchants, attendrissants. Cora est de ceux-là. Un personnage emblématique, d'une force de caractère remarquable. Un exemple.
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Sujet plutôt difficile, mais oh combien nécessaire... parce que contrairement à ce qu'on pourrait croire, le racisme est toujours là, présent, pernicieux, dans la tête de certaines gens...

Ce livre dénonce cette tare de l'Humain à-travers l'histoire de Cora, jeune esclave de 16 ans, qui décide de se sauver de la plantation de coton où elle a grandi avec l'aide de Céasare et de quelques ''Blancs'' abolitionnistes. C'est donc une grande partie noire de l'histoire des USA qui est dépeinte dans ce roman : celle de la condition des Noirs avant la guerre de Sécession.

Bien que j'ai trouvé passionnante sa cavale salvatrice, souvent juchée de traitres, de difficultés et d'embuches, mais heureusement aussi rempli de solidarité, d'Humains humains, de tendresse et d'amitié, et bien que j'ai appris énormément sur ce pan de l'Histoire, notamment sur ce fameux train clandestin... Il y a un gros MAIS !

Surement du à un problème de traduction, puisqu'en lisant quelques critiques je me rends compte que je ne suis pas la seule à l'avoir remarqué, le texte est bourré de coquille, de tournures de phrases difficiles à saisir et à des paragraphes qui ne servent pas l'intrigue. J'ai du souvent revenir sur certaines phrases pour en saisir l'essence, et pourtant, je ne crois pas être une lectrice difficile de comprenure ! Malheureux, pour ce roman passionnant, qui l'aurait été encore plus si je n'avais pas été obligé de relire parfois des paragraphes entiers.

Ce bouquin reste tout de même essentiel et nécessaire... et pour un sujet aussi dur, il reste dans le respect et ne sombre jamais dans le pathos... L Histoire se suffit à elle-même pour nous rappeler combien c'est triste que la ségrégation et l'esclavage est un erreur à ne pas reproduire.
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