AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,74

sur 627 notes
« Black-out » écrit par Connie Willis est le premier tome du diptyque « Blitz ». « Black-out » suit un groupe d'historiens de l'université d'Oxford en 2060 qui partent vers l'Angleterre pendant le Blitz, une période de bombardements intensifs menée par l'aviation allemande contre les Anglais entre l'automne 1940 et le printemps 1941.
Acheté lors d'une grossop, j'ai trouvé ce livre génial ! Cette histoire m'a captivée dès les premières pages. Elle associe une documentation élaborée, des personnages singuliers, un sens du rythme et une construction originale qui tiennent en haleine . Mais elle peut rebuter si l'on n'est attiré que par le côté science-fiction parce que le voyage temporel ne sert qu'à introduire l'histoire.
En 2060, être historien c'est aller carrément observer en real life «l' Histoire». Depuis quarante ans, ceux-ci naviguent entre le présent et le passé pour étudier les événements historiques en temps réel. Des historiens partent d'Oxford pour se rendre dans la guerre de Sécession, Pearl Harbor ou dans les Croisades. S'ils peuvent vivre et mourir à une époque qui n'est pas la leur, une règle dit qu'ils ne peuvent absolument pas modifier le passé. Mais voilà que le labo des voyages temporels annule toutes les missions et modifie les programmes...
Ce premier tome met du temps à démarrer. Tout d'abord, la lecture des chapitres déroute car il comporte chacun son protagoniste avec date et lieu et quand on arriver à cerner les trois histoires principales, on se rend compte que les schémas sont exactement les mêmes, ce qui est un peu redondant.
Trois jeunes agents sont projetés au début de la Seconde Guerre mondiale. Polly Churchill part pour Londres et devient vendeuse dans un grand magasin. Mérope Ward (alias Eileen O'Reilly) est femme de chambre dans un manoir à la campagne qui accueille des enfants réfugiés. Michael Davies part pour Douvres, observer l'évacuation des troupes anglaises en pleine déroute, de Dunkerque vers Douvres … Les voyages sont soigneusement préparés pour limiter le danger : les zones sensibles sont interdites, de fausses identités sont élaborées, des implants sont posés chez les voyageurs du temps avec toutes les données nécessaires au bon déroulement de leur mission (accents, coutumes, mémoire des horaires importants, faits historiques, etc….)
Tous trois observent l'histoire, ses héros, ses soldats, ses victimes aussi... Ils affrontent les horreurs de la guerre, les bombardements, l'effort de guerre, le rationnement, la recherche d'un logement, les déplacements urbains. Il faut bien avouer que l'auteur dilue régulièrement son récit avec des sujets peu importants relatifs aux besoins ou aux envies de ses personnages.
Mais des actions instinctives des historiens et des imprévus s'accumulent ce qui repousse le retour au présent… Jusqu'au jour où les points de transfert se mettent à dysfonctionner : ils ne peuvent pas rentrer chez eux et le lecteur se retrouve coincé avec Eileen, Polly et Mike dans le passé sans une seule idée de ce qui a pu cafouiller, sans nouvelle d'Oxford…. ceux-ci restent bloqués en 1940, « le passé est devenu leur présent »...
On se rend compte que certains personnages sont présents pour plusieurs missions. Les récits entremêles se suivent, s'arrêtent, reprennent, avec un rythme accrocheur et addictif, avec des péripéties, des drames, des divergences. L'auteur nous tient donc en haleine, joue avec nos nerfs car on vit avec les personnages, on ressent leurs peurs comme leurs joies.
Le seul bémol : une fin trop rapide comme si j'avais été abandonnée au milieu du voyage. Je suis restée avec tellement de questions que j'ai voulu absolument lire la suite, une espèce d'urgence à vouloir la découvrir.
Commenter  J’apprécie          120
Ça aurait pu mais... non

En lisant la quatrième de couverture de Black-out j'ai aussitôt pensé à ma saga coup de coeur, Les chroniques de St Mary.
Pour les deux, il est question d'historiens voyageant dans le temps pour voir de leurs propres yeux les grands évènements historiques.
En grande passionnée d'Histoire, je me devais donc de lire ce roman SF/Historique de Connie Willis qui me vendait du rêve, d'autant plus qu'il a reçu de nombreux prix.

Même si les personnages sont nombreux (au point d'être un peu perdu au début), l'intrigue se concentre principalement sur 3 d'entre eux qui vont observer, de divers lieux, le fameux Blitz.
Polly qui sera en plein coeur de Londres avec des vendeuses, Merope sera avec des enfants évacués et Michael se rendra à Douvres.
Mais nos historiens vont se retrouver dans de beaux draps...

J'ai beaucoup aimé découvrir des faits historiques par le biais de voyageurs du Temps, comme c'est le cas pour Les chroniques de St Mary, mais alors que ce dernier est bourré d'humour, Black-out se veut plus "sérieux".
On est plongés dans le quotidien des Londoniens en 1940, le récit est particulièrement immersif.

Cependant, je lui ai trouvé quelques longueurs.
Après les premières pages où j'ai eu l'impression d'avoir loupé un épisode (mieux vaut lire les romans précédents de l'autrice, même s'ils ne font pas partie de ce diptyque), on déplore des dialogues répétitifs et sans réel intérêt pour l'intrigue.
Il est un poil long et le second tome est encore plus épais en terme de pages.
Est-ce que je vais le lire ? Je ne sais pas encore.
D'un point de vue historique il est vraiment intéressant mais je reste relativement mitigée sur ce titre.
Il y a quand même pas mal de longueurs...
Je vais sûrement laisser les historiens bloqués en 1940 encore quelques temps...

La plume est plutôt agréable, fluide, ça se lit bien.
Une lecture sympathique en somme, très intéressante d'un point de vue historique mais pas le divertissement que j'attendais...
Peut-être suis-je passée à côté de quelque chose, peut-être n'était-ce pas le bon moment pour cette lecture ? Car si le titre a reçu tant de prix prestigieux, c'est qu'il le mérite très certainement.
A vous donc de vous forger votre propre opinion en plongeant en plein Blitz.
Lien : https://demoisellesdechatill..
Commenter  J’apprécie          111
En 2060, le métier d'historien a bien changé : plus questions de lire des vieux bouquins poussiéreux dans d'immenses bibliothèques. le boulot se passe sur le terrain ! En effet, nonobstant quelques restrictions, les historiens se rendent sur place, dans le passé, pour observer le passé en situation réelle. On leur crée un personnage, leur donne des papiers, de l'argent, des indications pour se trouver un travail une fois sur place, une date de départ et de retour et hop c'est parti. C'est ainsi que nous allons suivre, pendant plus de 600 pages, les recherches de plusieurs historiens du futur en plein blitz londonien.

Les aspects historiques du roman sont précis, passionnants, documentés certainement. On s'y croirait ! J'ai appris plein de choses ou remis en place dans mon cerveau certaines informations que je connaissais mais que je voyais tout à fait différemment ou que je n'avais pas vraiment conscientisées auparavant. Entre les enfants londoniens évacués dans les campagnes, les bombardements nocturnes de Londres ou encore le rembarquement des troupes lors de la débâcle de Dunkerque. le roman est de ce fait très prenant et les pages se tournent toutes seules.

J'ai cependant un certain nombre de reproches à faire à ce livre, qui s'ils n'ont pas entaché mon envie de tourner les pages et de connaître la suite, me font me demander comment ce livre a pu recevoir 3 prix et non des moindres.

Tout d'abord, bien que cela soit un personnage que l'on ne verra pas (les protagonistes passent leur temps à lui courir derrière), j'ai trouvé la personnalité de Dunworthy, l'historien chef qui décide de qui part quand et où, quelque peu paradoxale. On nous présente le personnage comme étant très prudent : les historiens doivent prendre leur précautions quant au lieu où ils vont résider dans le passé, ils ne doivent pas s'approcher d'endroits qui vont être bombardés, même s'ils connaissent par avance les dates de ces bombardements. Logique, en soi : il n'a pas envie de se retrouver avec des cadavres sur les bras. Par contre à côté de ça, au début de l'histoire, il chamboule tous les programmes de tout le monde, ce qui fait que nos historiens se retrouvent à devoir changer l'ordre de leurs voyages, à être mal préparés du coup car ils ont peu de temps pour engranger de nombreuses informations. Rajoutons à cela que les différents départements qui permettent aux historiens de se préparer sont des foutoirs intégrals : ils n'ont pas suffisamment d'habits d'époque, c'est la croix et la bannière pour apprendre à conduire une voiture des années 40, etc. Bref, tout ceci va complètement à l'encontre de la prudence la plus élémentaire. Bref, j'espère qu'il va y avoir une explication du comportement de Dunworthy dans la seconde partie parce que là ça me parait juste incohérent. Cela donne l'impression que c'est juste un prétexte pour lancer le roman (oui parce que vous vous douterez qu'à cause de tout ces chamboulements de programme, les 4 historiens envoyés en Angleterre en 1940 vont se retrouver confrontés à quelques problèmes ...)

Également, j'ai eu, pendant quasi tout le livre, l'impression d'être coincée dans un cauchemar de poursuite interminable. Vous savez ces rêves ou vous essayez désespérément de faire quelque chose, d'aller quelque part ou de trouver quelqu'un et vous n'y arrivez jamais ? Black-Out c'est ça. Pendant quasi 700 pages. On a l'impression que les personnages sont englués dans un magma qui les empêche d'agir comme ils le veulent, qu'ils ont continuellement dans bâtons dans les roues. Ça fait partie de l'histoire mais tout de même c'était vachement exagéré. Un moment j'ai même failli laisser tomber le bouquin. L'envie de connaître la suite a pris le dessus et l'effet "rêve de poursuite" s'est légèrement estompé.

J'ai aussi trouvé que les dialogues étaient trop longs, trop nombreux et souvent inutiles. J'aurais bien voulu vous proposer un extrait pour vous montrer, mais comme le principe est que ces dialogues s'étalent sur la longueur, ça aurait été trop long a vous montrer ici. Souvent les dialogues amplifient l'effet de "rêve de poursuite", les rendant encore plus stériles. Vraiment spécial comme procédé, j'ai eu du mal à m'y faire.

Si vous lisez ce livre, je vous conseille vivement d'attendre la sortie de la seconde partie. En effet Black-Out est le premier tome d'un dyptique qui n'est en fait qu'un livre très long et très épais coupé en deux : Black-Out se termine abruptement, au milieu de nulle part, en pleine intrigue. C'est extrêmement frustrant. Personnellement, ça m'a énervé au possible, ce d'autant que je lisais le roman en format numérique et que du coup je ne voyais pas où j'en étais (il faut faire une action pour voir le pourcentage d'avancée et le réflexe n'est pas forcément là quand on est plongé en pleine action, alors que sur un livre papier, on voit immédiatement quand on arrive à la fin grâce à l'épaisseur du livre), et puis pouf je me suis retrouvée à la dernière page. Ha ben c'est fini, merci au revoir.

Malgré tout cela, cette lecture m'a quand même bien plu. A ranger dans la catégorie divertissement intelligent : c'est du page turner, y a pas à dire, pas un bouquin que l'on lit pour ses longues descriptions, son scénario fouillé ou pour se poser des questions existentielles. Mais au-delà de ça, on est plongé au coeur d'une période de l'histoire tout à fait passionnante, le lecteur suit les évènements avec des gens on ne peut plus normaux, pas de grands héros de guerre ou de grands généraux, dans leur quotidien, et ça c'est vraiment intéressant.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
Commenter  J’apprécie          111
Il faut bien admettre que, même si le roman a obtenu pas mal de distinctions (et pas des moindres) en SF, on est davantage en présence d'un roman historique très British.

En 2060, le voyage dans le temps existe. Il est réservé aux historiens, pour des motifs scientifiques. Les personnes envoyées dans le passé doivent respecter pas mal de règles. Il y a toujours cette sacro-sainte règle d'éviter d'influer sur les événements passés, au risque de changer durablement le futur. Il y a les point de divergence, ces lieux et moments où -justement- les choses peuvent basculer. Il y a les dates limites, quand un historien a déjà pris part à un événement et retourne ensuite dans le passé, il est contraint par l'événement auquel il a participé. Il y a le fait que les historiens ne peuvent pas se rencontrer, ni se trouver deux fois au même endroit, etc. Tout cela n'est pas "théorisé" par Connie Willis. Cela s'apprend peu à peu. On ne se trouve pas dans un roman théorisant, établissant des dogmes ou des principes (comme cela se faisait pas mal dans la SF des années 50 et 60).

On est dans un roman d'aventures bien davantage que de SF. On va suivre 4 historiens partis d'Oxford pour l'Angleterre de la seconde guerre mondiale. Trois se trouvent pris dans les événements en 1940. Polly à Londres, Michael à Douvres et Merope à la campagne avec des enfants évacués. La 4è est transférée en 1944 comme infirmière. Leur transfert a été plus ou moins réussi. Quelques couacs dans le timing, dans le lieu d'arrivée... pas de quoi tempérer l'enthousiasme des historiens... du moins au départ.

Mais quand L Histoire semble ne pas se dérouler "comme prévu", quand le point de récupération ne s'ouvre pas, quand ils ne sont pas récupérés par une équipe d'intervention alors que leur mission est terminée... là, il y a matière à s'inquiéter.

On suit alors les tribulations des historiens aux prises avec leurs souvenirs, la réalité du terrain et L Histoire qui semble déraper, patiner... Et si leurs actes en 1940 conduisaient à la victoire d'Hitler? Et si leurs actes avaient durablement modifié le futur de telle manière qu'aucune aide ne pourra plus en venir...? Alors on passe en revue les événements du Blitz, la résistance de l'armée, le flegme des Anglaises et des Anglais, l'effort de guerre, la défense anti-aérienne, la Cathédrale Saint-Paul, etc.

C'est drôle, rythmé, envolé, hyper documenté, d'une écriture sans faille. de la bien belle ouvrage... Personnellement, je ne suis pas fan des romans historiques, mais celui-ci m'a capté, fasciné, captivé. On a clairement envie de connaître la suite, et les 650 pages défilent à toute allure.
Commenter  J’apprécie          102
Ce roman, qui traite du voyage dans le temps, n'est pas de la science-fiction "pure". le thème n'est là que pour servir l'histoire, à savoir le départ de trois historiens pour l'année 1940, en pleine guerre. le lecteur n'apprend presque rien de la technique du voyage en lui-même, ni sur le futur d'où viennent ces historiens. Pour autant, l'auteure a pris un tel soin à décrire cette période que l'on se prend vite au jeu, même si les personnages ont parfois des réactions bizarres. de mon côté, je ne pense pas lire la suite. Je m'aperçois que je me suis lassée des pavés.
Lien : https://lauryn-books.blogspo..
Commenter  J’apprécie          102
Extrait de la chronique :

La plus grande réussite de ce roman, c'est de nous amener à réfléchir en tant qu'hommes modernes à propos d'événements passés et révolus, et qui se reflètent sur les conflits actuels. Je n'ai pas pu m'empêcher de me reconnaître en Mike Davies, Polly ou Merope, spectateur protégé des drames et des horreurs bien réelles. Lorsqu'ils regardent tomber les bombes, sachant pertinemment quelles seront les cibles touchées et combien il y aura de morts, je nous ai vus, spectateurs occidentaux, bien nourris et bien-portants, regarder les informations sur nos écrans LCD, voir couler le sang des peuples Syriens, Palestiniens, Israéliens, Congolais, Népalais, Irakiens, (etc…) avant d'éteindre la TV et de passer à autre chose. Bien à l'abri derrière nos consciences et nos problèmes de consommateurs, nous faisons partie du monde sans y être vraiment intégrés, comme si les horreurs et les guerres quotidiennes ne nous concernaient pas. Tous comme ces voyageurs temporels, nous sommes coupés de notre époque et de notre planète, nous regardons mourir et pleurer les autres sans bouger.

Connie Willis a fait un travail de recherche hallucinant. le livre fourmille de détails qui nous plongent au coeur de l'Angleterre et du Londres des années 40, nous plaçant là encore sur le même plan que ses personnages. Autre élément stupéfiant, voir une américaine pure jus (Willis est née à Denver, Colorado) aborder la seconde guerre mondiale du point de vue Anglais. Pour vous dire, je pensais d'ailleurs qu'elle était Anglaise… L'humour froid, les situations alambiquées, les dialogues à la limite du délire, les Londoniens qui tricotent et discutent en buvant du thé, alors que les bombes explosent autour d'eux, les références au théâtre et à Shakespeare, à Dickens…

Seul petit bémol, le rythme souffre de sérieuses baisses de régime et le récit s'enlise par instants, comme si le temps s'arrêtait, que la grande horloge du temps déraillait. Les dialogues sont parfois longuets et l'histoire est lente à démarrer.
Malgré cela, Connie Willis a réussi le tour de force de réinventer le voyage temporel et m'a totalement pris au dépourvu.
Commenter  J’apprécie          100
Il n'est peut-être pas nécessaire ici de présenter Connie Willis, auteure américaine bardée de prix, dont l'intérêt manifeste pour l'histoire de l'Angleterre a déteint sur son style et son humour typically british (ou l'inverse). le diptyque sur le Blitz en est l'émanation la plus symptomatique et l'on ne peut, à la lecture de ces deux tomes, s'étonner qu'elle ait reçu le prix Hugo, le prix Nebula et le Locus de SF…
« Black-out » débute - comme « Le Grand livre » et « Sans parler du chien » - par le départ, en 2060, d'historiens pour un voyage d'étude vers le passé. Polly, Michael et Merope s'intéressent à la Seconde Guerre mondiale et plus spécifiquement à Londres au temps du Blitz (1940-1941), l'une pour observer le quotidien des Londoniens lors des raids, le deuxième dans un travail de recherche sur les héros anonymes et la dernière veut examiner le la vie des enfants évacués.
Évidemment, leur planning de mission va être plus que chamboulé par l'écart entre la théorie historique apprise et le terrain…
À ce stade, deux précisions s'imposent : nos historiens sont jeunes (la vingtaine) ce qui est bien pratique pour justifier certains comportements naïfs, voire complètement c***. Mais il faut bien qu'il se passe quelque chose n'est-ce pas ? La seconde précision est qu'il n'est pas forcément nécessaire d'être fan d'histoire, de la Seconde Guerre mondiale et de Londres pour apprécier la lecture, mais ça aide tout de même.
Avec près de 700 pages « Black-out » déroule leur arrivée sur site et le début de leur mission. le lecteur est immédiatement mis dans le bain et les dialogues, les descriptions et la précision des informations la rendent totalement immersive. Puis les ennuis commencent, l'ordre de mission quitte progressivement ses rails et l'on en vient à tressaillir et s'inquiéter pour la suite : malgré la théorie établie du voyage dans le temps, les historiens seraient-ils finalement susceptibles de changer le cours des événements et, horreur !, modifier l'Histoire ?
La réussite de ce roman tient en quelques éléments : le travail CONSIDÉRABLE de documentation effectué par l'auteure, qui brosse un tableau minutieux de la Londres (et ses environs) et des Londoniens durant la guerre ; une utilisation pertinente des descriptions pour ralentir le propos et faire trépigner d'impatience le lecteur ; des personnages attachants dans leur jeunesse, dans leurs choix, dans leurs questionnements et leurs espoirs.
Un gros pavé qui se mérite ? Je ne sais pas. J'avoue ne pas comprendre comment certains lecteurs ici ont pu abandonner la lecture… Certes, on s'agace parfois de choix à priori irréfléchis, mais quelle aventure !
Fort heureusement, j'avais sous le coude le second tome, je n'aurais pu laisser nos trois historiens bien longtemps en attente !
Commenter  J’apprécie          90
Un petit pavé de 800 pages. Il ne s'agit que d'un premier tome.
Que dire ?
Des historiens qui peuvent voyager dans le temps pour observer de plus près ? J'achète !
L'Angleterre durant la seconde guerre, ses habitants, la vie à l'époque ? J'achète !
Mais 800 pages sur 3 historiens qui sont bloqués, ne peuvent pas repartir mais qui ne savent pas pourquoi... C'était un peu long, on va pas se mentir.
Est-ce que j'achèterai le deuxième tome ? Oui. L'écriture et l'histoire sont passionnantes malgré des longueurs dont je me serais bien passé..
Commenter  J’apprécie          80
Connie Willis a trouvé / reprend un concept de science-fiction : des historiens du futur voyagent dans le temps pour observer le passé, et ont des difficultés pour retrouver leur époque. Plus qu'à la Machine à explorer le temps, j'ai plutôt penser aux romans des frères Strougatski comme Il est difficile d'être un dieu, où les scientifiques ne sont là que pour observer, sans se mêler aux événements. Au contraire, ici, les historiens sont immergés dans la réalité de l'époque, avec une fausse identité - sauf qu'ils ont les connaissances pour éviter - en théorie - les bombardements. J'ai aussi, forcément, pensé à Doctor who, plusieurs épisodes se passent d'ailleurs pendant le Blitz londonien.
L'auteure excelle pour restituer une ambiance, une époque, avec des détails précis, réalistes, historiques : les réfugiés dans le métro qui se réunissent pour fonder une troupe de théâtre, les vendeuses de grand magasin qui pensent encore à flirter et à séduire...
Le suspense est prenant, je tournais les pages assez vite pour savoir la suite, avec l'effet de malaise qui s'installe progressivement en voyant les tentatives des personnages pour s'échapper échouer. Mais quelques longueurs cependant, notamment tous les passages avec Mike qui n'a pas le charisme des deux héroïnes.
Commenter  J’apprécie          80
C"est un livre qui fait peur, dans le sens que le "Blach-out, c'est une panne d'électricité qui se généralise et on ne peut pas, en tout cas moi je n'ai pas pu, s'empêcher de penser " et si ça arrivait vraiment! ^^^suite plus tard
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (1560) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4884 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}