"Les Chroniques de l'étrange" sont un peu à l'image de la 1ère trilogie Star Wars : après un excellent "L'Empire contre-attaque", difficile de faire aussi bien dans "Le Retour du Jedi" malgré tous les efforts de construction de l'auteur… Alors avec ce tome 3 intitulé "Les Gardiens Célestes" on est toujours dans un chouette roman-feuilleton qui alterne scènes de descriptions et scènes d'action, et il est toujours rythmé par une moult moments blockbustériens de bon aloi car aidé par des guerriers crabes, des guerriers tigres et les 108 démons de la saga "Au Bord de l'Eau" Johnny Kwan continue d'affronter les Cinq Venins car Serpent, Araignée, Scorpion, Crapaud et Scolopendre sont toujours sous le contrôle du super-vilain jamesbondien qui va bien ^^
A la fin du tome 2 notre fat-si hong-kongais avait subi une défaite pour ne pas dire une raclée aussi magistrale que monumental, au début du tome 3 il fait donc profil bas mais c'est à l'aide de son sifu aux faux airs de Chow Yun Fat qu'il organise la résistance. Les Cinq Venins rôdent dans la métropole asiatique, mais à l'image de la série 24 heures chrono le compte à rebours est lancé pour empêcher un milliardaire fou de devenir le maître du monde. Contrairement à ce pensent et affirment les sycophantes du TINA reagano-thatchéro-macronien l'argent n'achète pas tout, et c'est ainsi que Johnny Kwan réunit alliés humains et inhumains pour contrecarrer ses plans machiavéliques. Car les divinités ont fait de lui leur champion pour châtier celui qui veut les remplacer, mais à charge pour lui de recruter les Gardiens Célestes : la Tortue du Nord, le Dragon de l'Est, le Tigre de l'Ouest, le Phénix du Sud et l'Empereur du Milieu !!!
J'ai dévoré les 400 pages en moins de jours donc je me suis éclaté, mais j'ai moins que dans les tomes 1 et 2 par ce je pense que l'auteur avait déjà utilisé ses meilleurs idées et parce que comme notre Pierre Pevel national il a une écriture plutôt mécanique donc une fois qu'on a repéré les trucs la magie n'opère plus aussi bien (d'autant plus que la narration à la première personne met à l'écart le chouette dramatis personae des rôles secondaires, à part peut-être la Reine de Cinabre qui tire clairement son épingle du jeu en tant que détournement asiatique et urban fantasy d'Abby de la série "NCIS")… Ce tome 3 aurait pu être un tome 2 bis sauf que cette fois-ci Johnny Kwan ne navigue plus à vu, mais le récit est plus linéaire et plus prévisible avec ses deus ex machina au sens propre du terme. Mais mention spéciale au power-up dragonballesque dans un salle de l'Esprit et du Temps sous les ordres d'un dieu laconique et de son sympathique serviteur, et mention spéciale également à ce passage 100% moorcockien : Elric remontait le temps pour affronter Roland de Roncevaux pour obtenir l'artefact magique capable de vaincre le Mal, ici Johnny Kwan remonte le temps pour affronter San Te/ Liu Yu-Te de la "36e Chambre de Shaolin" pour obtenir l'artefact magique capable de vaincre le Mal… Ah ça, on sent que Romain d'Huissier s'inscrit avec humilité et bonne volonté dans la belle succession des auteurs des genres de l'imaginaire ! Chapeau l'artiste !!!
Une série d'urban fantasy bien troussée qui tient ses promesses, et largement plus originale et plus intéressante que le tout venant yankee qui tourne en rond à force de recycler les mêmes éléments mal maîtrisés… C'est donc tout naturellement que le recommande chaudement ! ^^
PS: messieurs les cool gars de chez Critic, une carte, un glossaire et un who's who SVP, parce que là que c'est plus possible hein… (c'est pas faute d'en avoir parlé de vive voix avec l'auteur et avec l'éditeur ^^)
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Hong Kong a deux visages. Il en est un qui est visible au regard de chacun et il y a celui réservé aux esprits. Les esprits qui se mêlent et qui se dissimulent aux hommes doivent être contrôlés, leur présence cachée. Ils vivent avec nous en toute quiétude mais mais lorsque qu'ils deviennent déviants et ne respectent plus les règles, les exorcistes, les fat si, entrent en scène. Ils effacent leurs traces pour laisser aux hommes l'illusion de leur monde éternel et rationnel. Parmi les Fat Si, il en est un qui va être mêlé à des aventures qui dépassent son imagination. S'opposant à l'ambition démesurée d'un milliardaire qui a décidé de prendre le contrôle du monde en y semant le chaos, Johnny Kwan accompagné de ses amis aux compétences surnaturelles va devoir traverser de rudes épreuves qui le mèneront a la rencontre des dieux, des démons, et de toutes sortes de créatures.
Le livre de Romain D'Huissier baigne dans la mythologie Chinoise dont il regorge de références. On y découvre les dieux, leurs histoires. C'est toute une culture rendue accessible à travers les pérégrinations du héro.
Pour apprécier ce livre il faut aimer l'action et cette atmosphère fantastique dont est imprégnée chaque page. N'étant pas coutumier de ces lectures, il m'a fallu un peu de temps pour m'y immerger. On notera qu'il s'agit ici du dernier volet d'une trilogie, il est donc conseillé de lire les précédents même si l'auteur fait des rappels qui permettent de revenir sur les deux tomes précédents.
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Dernier tome des Chroniques de l'Etrange, ce tome vient clore de manière magistrale cette trilogie de urban fantasy se déroulant à Hongkong.
Le dépaysement fut totale sur les 3 volumes avec un bestiaire, une mythologie, des lieux, histoire auquels je ne suis pas habitué.
Ce tome verra la conclusion du combat de notre fat si Johnny Kwan, contre la société secrète Tin Haa. Il lui faudra l'aide de tout ses amis, un entraînement parmi les plus puissants, et l'amour inconditionnelle de sa bien-aimée pour s'en sortir.
Le final ayant aussi l'intérêt de n'être ni un happy end ni trop sombre, mais empreint de mélancolie.
Une série que j'ai adoré depuis le 1er tome !
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Au bout du compte, ce troisième tome, et la trilogie dans son ensemble, constitue une série plaisante et dépaysante, qui ravira les lecteurs amateurs de folklore chinois et de cinéma (ou de littérature) d’arts martiaux.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Avec une écriture plus précise et un style toujours aussi dynamique, Romain d'Huissier clôt une trilogie prenante par une apothéose. Ce tome est clairement le plus abouti de la saga mais quelle tristesse de laisser Johnny Kwan et surtout cette version si envoûtante d'Hong Kong.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Dans notre mythologie, la tortue est un animal porteur de sagesse. Elle prend son temps quand elle se trouve face à un obstacle, car la précipitation amène souvent à commettre des erreurs. De plus, c'est l'un des animaux sacrés de la Chine: Elle gouverne le quartier nord du Ciel et octroie chance et longévité.
Dans la mythologie chinoise, la symbolique se révèle plus importante que tout. Prier les dieux pour obtenir une fraction de leur puissance fonctionne bien mieux si l'on peut canaliser le hei à travers des objets qui leurs sont liés ou qui imitent leurs attributs. Tout cela tient à l'antique croyance que tous les mondes s'agencent de la même manière et que la terre n'est donc qu'un reflet du ciel.
Hong Kong constitue un lien entre le passé et l’avenir, entre la tradition et l’innovation, entre la magie et la technologie, entre l’Orient et l’Occident. C’est le lieu de tous les possibles, de toutes les opportunités – un carrefour qui mène dans toutes les directions. Un endroit unique, que je considère comme mon foyer.
[Premier Empereur] Comment pouvez-vous supporter cela ? Ce monde… L’air charrie la pestilence des Dix Enfers. Les gens grouillent comme des cafards. Et ces bâtiments, si hauts qu’ils semblent défier le Ciel… La lumière et le bruit – sans répit, jamais. Je perds la raison dans cette cité...
A la radio, les journalistes évoquaient la piste d’un attentat mais la police se gardait bien d’infirmer ou de confirmer… Ils ignoraient que cette hypothèse était la bonne – un acte terroriste commis par une organisation secrète bien décidée à diriger la Chine. Qui croirait cela ?
Avec Fabien Cerutti, Romain d'Huissier, Stefan Platteau et Fabien Fernandez