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EAN : 9782809827828
456 pages
L'Archipel (13/02/2020)
4/5   12 notes
Résumé :
Qui fut vraiment Marie-Antoinette? Pour le découvrir, il a fallu, par delà les siècles, entendre sa voix. En s'appuyant sur les correspondances, chroniques, mémoires rédigés au XVIIIe siècle par les ambassadeurs, ministres, gouvernantes, duchesses et femmes de chambre, Elisabeth Reynaud nous donne à lire son journal intime. 

Celui d'une femme, qui eut le courage d'afficher sa singularité et de s'affranchir de l'étiquette pesante de la cour de France, ... >Voir plus
Que lire après Marie-Antoinette l'indomptéeVoir plus
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Tout d'abord un grand merci aux Editions de l'Archipel et à Mylène en particulier pour ce nouveau partenariat.

J'ai eu grand plaisir à le lire, toutefois au bout de quatre cent cinquante pages, je n'arrive toujours pas à savoir s'il s'agit d'une biographie ou plutôt d'un roman historique bien documenté, vu la bibliographie présente en fin de livre. Je penche plutôt pour le roman que pour le document, mais un roman très riche en détails. L'auteure sait faire vivre son personnage et lui donner beaucoup de présence.

On suit Marie Antoinette de son départ de la cour de Vienne à l'âge de quatorze ans en 1769 jusqu'à sa mort en 1793. Nous voyons évoluer la jeune fille. Sa mère l'impératrice Marie Thérèse a eu seize enfants afin de tisser des alliances avec tous les pays d'Europe, Marie Antoinette est la quinzième. Elle était profondément attachée à son père François de Lorraine, qu'elle a perdu à l'âge de dix ans. C'est une adolescente mal préparée à sa future mission de reine de France qui débarque à la cour. le vieux roi Louis XV est un débauché qui ne vit que pour ses plaisirs sous l'emprise de la comtesse du Barry, que Marie Antoinette détestera dès le premier jour. Il laisse sa maîtresse le gouverner et les ministres ne manquent pas de passer par la favorite pour obtenir ce qu'ils veulent. La courtiser est plus important que de courtiser le roi qui suit tous les désirs de sa maîtresse. Par ailleurs, il ne s'intéresse pas à son petit-fils le dauphin et ne s'occupe guère de son éducation. le jeune Louis n'est pas le fils ainé, son frère est décédé et on lui a toujours répété qu'il n'était pas de l'étoffe d'un roi, ce qui le complexera définitivement et pèsera lourd dans sa mauvaise gestion des problèmes de la France.

Il a un an de plus que son épouse, mais mettra des années à consommer leur mariage. Il ne s'intéresse qu'à la chasse et aux travaux manuels, en particulier la serrurerie, son univers est à des années lumière de celui de Marie Antoinette. le vieux roi l'apprécie beaucoup et lui laisse beaucoup de liberté, la jeune fille ne tarde pas à prendre de l'assurance et à en abuser. La cour est un lieu de dépravation et de complots divers et variés. Louis est amoureux de sa femme mais trop bloqué pour arriver à l'exprimer. La jeune fille fait les quatre cent coups avec ses jeunes beaux-frères et ne songe qu'à s'amuser et à se parer.

C'est ce jeune couple mal assorti et pas du tout préparé à sa mission qui monte sur le trône en 1774. le pays est au bord de l'explosion, mais les nobles et la cour ne s'en rendent pas compte du tout. Marie Antoinette devient celle dont on se souvient, folle de mode, de parure et de divertissement. Sa mère essaie de la raisonner, affolée par tous les échos qu'elle reçoit de Versailles et de l'incompétence manifeste des deux jeunes gens, mais la reine ne veut rien entendre. Elle dépense des fortunes en tenues extravagantes, en fêtes et en jeu de hasard. Peu à peu elle creusera sa propre tombe.

Le livre s'attache surtout à nous parler de la reine et peu de son mari. Il ne développe pas assez le contexte et les causes réelles de la Révolution, car il y avait des problèmes bien plus graves que l'attitude de la reine qui a été un bouc-émissaire facile. La vie de Marie Antoinette et ses actions sont très détaillées et présentées de manière très vivante.

Je pense qu'on est plus en présence d'un roman historique que d'une biographie, car on n'a aucune date durant les quatre ans et demi de sa vie de dauphine, certains documents ne semblent pas historiques mais une création de l'auteure comme les très nombreux passages du journal de la reine. de même, elle ne décrit pas les évènements de la Révolution de manière neutre comme le ferait un historien, mais les qualifie de manière partiale pour accentuer son propos, notamment lors des exactions populaires, qualifiant leurs auteurs de « chiens enragés ». Il s'agit de faire revivre Marie Antoinette avec ses bons et ses mauvais côtés, sa générosités et surtout ses excès, ce qui est très réussi.

C'est un livre dense et très intéressant même s'il manque de perspective historique globale et d'un point de vue scientifique malgré la bibliographie. Je pense qu'il faut le voir comme le roman de Marie Antoinette et dans ce sens il est très réussi.



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Marie-Antoinette l'indomptée
Ce n'est pas une biographie sur Marie-Antoinette, mais de son portrait fidèle, ancré scrupuleusement dans l'histoire de France. Chaque situation décrite est celle qu'elle à vécu ce qui m'a nécessité dix années de recherche dans soixante livres » dit Elisabeth Reynaud qui nous donne à lire le journal intime de Marie-Antoinette.
Elisabeth Reynaud s'est véritablement incarnée dans le personnage de Marie-Antoinette. Ce livre ce n'est pas seulement un livre d'histoire ? En des chapitres courts d' une dizaine de pages d'un livre de 456 pages, ce quelle relate est vif, piquant. L'on a toujours voulu faire passer Marie-Antoinette pour une putain, une lesbienne. Mais Marie-Antoinette vous le découvrirez, ce n'était absolument pas cela ! Petite fille sauvageonne, ignare, déchirant sa robe en montant aux arbres de Schöbrunn, elle devient Reine de France en épousant le roi Louis XVI. Peu habituée aux usages de la cour, elle dépense des fortunes en cadeaux offerts à des aristocrates avides et libertins sans se soucier des souffrances du peuple ». A quatorze ans, elle entre à la cour, parlant le Français,l'Allemand, l'italien et un peu d'Anglais.Créatrice du petit trianon, actrice de théâtre insolente, Capable de jouer Rosine du Mariage de Figaro de Beaumarchais devant le roi, alors que celui-ci l'avait interdit. On la suit tout au long de ce livre dans sa déchirure lors de la mort de ses enfants : mère de quatre enfants trois moururent en bas-âge, dans sa folie de la mode alimentée par sa modiste Rose Bertin faisant assaut d'imagination pour lui créer des tenues plus belles les unes que les autres et ses délires capillaires fruit de son coiffeur Léonard. Son parcours n'était pas que celui de la frivolités, c'est un parcours douloureux. On y entend ces cris d'amour, ces colères, ces angoisses.
Vous la verrez jeune dauphine dans la fraîcheur de ses quinze ans, qui séduisit Louis XV et dont un portrait de son petit fils dauphin de France futur Louis XVI fut découvert par Marie-Antoinette: «  un grand benêt emprunté, de 1,90 mètre dont elle raillera les maladresses » notamment lors des devoirs conjugaux. Elle a su afficher sa singularité et s'affranchir de l'étiquette pesante de la cour de France. Vous serez au coeur de toutes les intrigues des sujets royaux et de la noblesse ou il est de bon ton d'avoir épouse et maîtresses. Vous vivrez des nuits de fêtes qui se terminaient au lever du soleil, que vous découvrirez au fur et à mesure des chapitres et dans les écrits de Marie-Antoinette, retracés de son journal secret. On l'a découvre amante de Fersen, à la suite d'une soirée au Trianon, offerte pour le Roi de Suède, elle est définitivement conquise par ce beau Suédois, alors que son époux Louis XVI partent trois jours chasser et que Fersen reste seul avec Marie-Antoinette. Que se passe-t-il entre les deux amants ? Neuf mois pile après ces nuits de juin 1784 ce sera la naissance d'un enfant robuste '' Chou d'amour'' qui sera Duc de Normandie, reconnu par le roi par cette parole : « Tout s'est passé comme lorsque mon fils est né... » . Ne croirait-on pas qu'il parle d'un enfant qui ne lui appartient pas ? Marie-Antoinette aura eu le courage de vivre en liberté entre stupeurs et ravissements, dans une époque de dévergondage institutionnalisé, malgré le spectre du politiquement correct qui à cette époque régnait en maître. Vous serez également sous le charme de la duchesse de Polignac l'autre grand amour de Marie-Antoinette qui obtient des fonctions si importantes pour toute sa famille qu'elle déclenchera la colère du peuple contre sa reine. Vous suivrez la princesse de Lamballe qui brûlante de passion pour Marie-Antoinette la conduira jusqu'à une mort atroce «  l'on présentera à Marie-Antoinette enfermée à la conciergerie la tête et les entrailles de son amie. »
Vous prendrez la direction de Montmédy, vivrez la fuite à Varennes, la fureur des jacobins, l'incarcération à la prison du Temple,les premières exactions de la révolution et la cristallisation de la haine contre Marie-Antoinette par Robespierre, Danton, Saint Just, Desmoulins, Marat, Hébert et son immonde journal le Père Duchesne, les procès expéditif, ou pour les condamnés on scellait leur arrêt de mort en disant «  Qu'on fasse sortir Monsieur ou Madame » formule qui trouva un accueil enthousiasme par Danton et Robespierre. La terreur régnant on abreuvait les soixante bouchers de vins et d'alcools forts à l'hôtel de ville et l'on leur assurait une somme de 48 livres par tête. le 1er septembre c'est l'épisode du massacre des Carmes qui est relaté par Elisabeth Reynaud, puis le dernier repas de Louis XVI, son exécution. Puis se sera la première mort de Marie-Antoinette, lorsque le 3 juillet un décret de la convention arrête que le petit roi doit être séparé de sa mère » S'en suivra la comparution de Marie-Antoinette devant le tribunal révolutionnaire avec son transfert immédiat à la Conciergerie l'anti-chambre de la guillotine à deux heures du matin le 2 août 1793. Au Temple Fouquier-Tinville, incapable de trouver la moindre accusation crédible contre la reine envoie le procureur de la Commune, assisté de trois officiers municipaux interroger, Madame Royale la fille de Marie-Antoinette, Madame Elisabeth sa belle-soeur et même «  chose inepte et folle, le petit roi âgé de huit ans, déjà sous la coupe du cordonnier Simon qui lui apprenait à boire, à insulter les aristocrates et à ne pratiquer, pour seule occupation l'onanisme , afin que celui-ci accuse sa mère et sa tante d'attouchements incestueux et en le terrorisant de lui faire dire qu'il aurait même couché avec sa mère et sa tante. »
Vous suivrez pas à pas Marie-Antoinette du 12 octobre ou traduite devant le tribunal de Fouquier-Tinville , interrogée pendant 20 heures consécutives elle ne sera jamais prise en défaut. Vous assisterez à ces derniers instants à la Conciergerie jusqu'au 16 octobre à 11 heures 15 elle sortira les mains liées dans le dos, les cheveux coupés pour dégager son cou en déshabillé de blanc , jusqu'à la place de la Révolution, maintenant la Place de la Concorde ou grimpant seule sur l'échafaud elle relèvera la tête vers le ciel avant que celle-ci ne tombe dans le panier sanglant.
Dans ce livre d' Elisabeth Reynaud vous découvrirez le fac-similé des derniers mots déchirants de Marie-Antoinette, retrouvé dans son livre de prière datés du 16 octobre 1793 à 4h30 le jour de son exécution ordonnée par le tribunal révolutionnaire, à l'aube de ses 38 ans.
Ce livre se termine par les regrets de Fersen et cette phrase découverte dans son journal qui sera publié par Alma Söderjehelm un seize octobre 17 ans plus tard : « C'est l'anniversaire de celle que j'ai perdue, l'être qui m'aimait plus que tout au monde et que j'aimais d'un véritable amour. Je pleurerai cette perte toute ma vie. »
Jamais et a aucun moment, Marie-Antoinette n'a eu un mot de haine  et indomptée elle l'est restée jusqu'au dernier instant de sa vie . C'est ce que je vous invite à découvrir en lisant ce dernier livre d' Elisabeth Reynaud.
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On va suivre Marie-Antoinette de ses 14 ans (peu avant son mariage avec le futur roi Louis XVI, en 1769) jusqu'à sa mort en 1793. C'est un livre qui détaille de près son quotidien : son entourage, ses passions dévorantes pour la mode et le jeu, ses problèmes conjugaux (de nombreuses années s'écoulent avant que le mariage soit consommé), l'amour pour ses enfants, sa relation passionnelle avec son amant, les complots qui se trament contre le couple royal et particulièrement contre sa personne, ainsi que leurs derniers jours au moment de la Révolution française.
Elisabeth Reynaud se place véritablement du côté de Marie-Antoinette, avec un discours plutôt pro-monarchie et royaliste. Elle essaye de trouver des explications à tous ces comportements qui ont pu être reprochés à ce personnage au cours de l'Histoire. On entrevoit la reine sous un aspect différent de la plupart des écrits ou reportages dont elle est le sujet, bien plus positif. En opposition, le peuple est vu de façon plutôt négative, et particulièrement les groupes qui déclencheront la Révolution.

"Ce sont les mêmes qui se délectent face aux supplices publics des condamnés, les yeux injectés de sang qu'ils aiment à voir couler, un rictus aux lèvres, harassés de crasse et de honte, ayant oublié l'homme, défigurés par la folie de leurs actions. " p 334

Au fil des pages, on observe une évolution dans le comportement de Marie-Antoinette, qui va s'assagir avec le temps, notamment vis-à-vis de la mode et de sa passion pour les jeux. On constate au travers de ce personnage l'oisiveté de la monarchie et de la noblesse qui induit toutes sortes de vices pour combler le temps (fêtes, courses de chevaux, jeux d'argents, soirées libertines (auxquelles la reine ne participe pas)). On apprend tout de même qu'elle se couchait tous les jours à 7h du matin, étonnant !
De par ses tenues luxurieuses et ses coiffures extravagantes à des prix exorbitants, la cours et la Couronne ruinent les artisans en n'honorant pas ses dettes. Beaucoup de grandes maisons mettront la clé sous la porte par leur faute. Marie-Antoinette est une reine généreuse qui dépense sans compter avec ses proches, ses amis et leur entourage : elle attribue des pensions et des traites à tour de bras. C'est un trait de sa personnalité qui va attirer de nombreux profiteurs dans son entourage. Beaucoup de ses prétendus amis ne sont là que pour assouvir leur soif de pouvoir et de richesse. Pourtant d'après l'auteure, contrairement à ce qui a souvent été reproché à cette reine, ce ne sont pas toutes ces dépenses qui étaient les plus importantes et qui ont mis en difficulté le royaume sur le plan financier. Les plus grosses dépenses étaient surtout dues à la guerre et notamment avec la participation de la France à la guerre d'Amérique. Marie-Antoinette était juste le bouc-émissaire idéal pour les révolutionnaires.

Abordons le sujet de la forme maintenant. On notera, et cet aspect n'est pas des moindres, que le tout n'est pas décrit sur un ton neutre comme on pourrait s'y attendre pour un travail historique. Bien au contraire, le ton employé est plutôt familier. L'auteure adopte des surnoms pour parler de la reine (par exemple « Toinon »), elle utilise également les surnoms que Marie-Antoinette employait pour désigner son entourage (ex : « Mousseline » pour sa fille ainée ; « Mme l'étiquette » pour la comtesse de Noailles). Il semblerait que l'auteure veuille donner voix à la reine au travers de ses propres interventions. Cependant, même si je comprends l'effet recherché, cet aspect de l'écriture m'a dérangé. En lisant une biographie je m'attends à un travail plus neutre. Mais c'est une affaire de goût personnel.

On constate, et particulièrement au début du livre, une accumulation de noms et de descriptions alors qu'on n'est pas encore familier avec les différents protagonistes ; si bien qu'on a du mal à suivre et retenir tout. J'ai trouvé cela beaucoup trop lourd en début de livre, même si c'est pour décrire une scène type photo. Cela n'aide vraiment pas à rentrer dedans, et cet aspect m'a donné un apriori négatif pour la suite de ma lecture. Je me sentais un peu perdue.
"On voit encore sous les frondaisons de cette clairière, le duc d'Orléans, petit-fils du Régent, son fils, le duc de Chartres, qui sera Philippe Egalité et votera la mort du Roi à la Révolution, le prince de Condé, le duc et la duchesse de Bourbon, le prince de Conti. le duc de Penthièvre, endeuillé à jamais de la mort de son fils, prince de Lamballe, près de sa belle-fille chérie, Marie-Thérèse de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe, âgée de vingt-et-un ans, qui vient de perdre son époux deux ans auparavant." p33

J'ai aussi eu un peu de mal avec les nombreuses allusions aux événements futurs. Cela est fait pour mettre en emphase l'aspect dramatique de la vie de cette reine, en comparant les moments bien-heureux face aux drames à venir. Je comprends le but recherché, mais pour moi ce ressort est utilisé de trop nombreuses fois, si bien que cela devient redondant. La plupart des gens connaissent le destin de Marie-Antoinette dans sa globalité, si bien que le lecteur est à même de faire cette mise en perspective de lui-même, sans qu'on lui rappelle sans cesse.
"Comment pourrait-elle deviner, au sein de faits d'inconséquences, qu'elle va bientôt passer, presque sans transition, des usages de la vieille monarchie aux cris de "ça ira !" des factieux armés de piques ? " p 134.


Dans une biographie, un point important vient des sources sur lesquelles s'appuient les recherches qui ont permis de constituer l'ouvrage. Certes on a une belle bibliographie sélective qui prouve l'énorme travail de recherches effectué par l'auteure (même si ça manque un peu de référencement précis dans les citations, aucune note de bas de page n'est là pour sourcer). Toutefois un point m'a particulièrement gêné : de nombreux passages sont présentés comme le journal intime de Marie-Antoinette, cependant il n'est jamais précisé si c'est réellement écrit de sa main, ou si l'auteure s'est mise à sa place pour lui donner voix. On ne sait donc pas quel crédit il faut apporter à ces passages. On se demande donc quelle part est romancée dans toutes les informations que l'on reçoit au fil des pages. C'est une précision que j'aurai aimé connaitre avec certitude, or malgré mes recherches annexes je n'ai pas trouvé la réponse. Il semblerait que ce soit romancé, mais cela reste confus dans ce livre. C'est un aspect réellement gênant pour un ouvrage présenté comme une biographie.


Elisabeth Reynaud aborde la vie de Marie-Antoinette avec fraicheur de par la positivité du portait dressé. C'est un ouvrage bien détaillé, intéressant pour toute personne voulant en apprendre plus sur la vie de cette reine. Il apporte un regard de la Révolution française sous un angle différent. Cependant quelques points sur la forme m'ont dérangé, et notamment le fait que l'on ne sache pas si les extraits de journaux intimes sont authentiques ou romancés par l'auteure. Par certains aspects on se rapprochera donc plus du roman historique que de la biographie à proprement parler.

Cet article émane d'un service presse, et je remercie chaleureusement Mylène de chez L'Archipel pour l'envoi.

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Passionnée d'Histoire, quoique... passionnée est un bien grand mot. Disons que je m'y intéresse, que j'aime enrichir ma culture générale, que j'aime apprendre des choses en général. J'ai vraiment découvert Marie-Antoinette avec le manga La Rose de Versailles de Riyoko Ikeda et la Révolution Française avec le jeu vidéo Assassin's Creed Unity. Ce sont un personnage et une période historique que je ne connais que trop peu. J'avais envie d'en savoir plus, aussi ai-je demandé à recevoir ce livre qui, je le pensais, allait éclaircir certains points, répondre à quelques une de mes questions. Et il l'a fait!

C'est de l'Histoire pure donc ça se lit vraiment à petite dose. Impossible d'enchaîner les chapitres, c'est une lecture bien trop lourde et quelque peu compliquée. C'est extrêmement riche et dense, vraiment complet, ce qui est très bien. J'ai bien pris mon temps pour lire ce livre, pour tout bien assimiler. Il n'y a pas de dialogues ou si peu mais il y a pas mal de lettres de Marie-Antoinette glissées au fil des pages et j'imagine qu'elles sont véridiques. En fait, ce n'est que descriptions et narration. Il y a aussi en milieu de roman quelques pages avec des images, ce qui est appréciable.

Marie-Antoinette. Sans nul doute la reine de France la plus connue. La dernière reine de France. Et c'est un personnage que je n'apprécie pas forcément ou du moins, certains traits de sa personnalité ne trouvent grâce à mes yeux. Et pourtant, elle me fascine! Je n'apprécie peut-être pas son aveuglément, son égoïsme, sa superficialité, sa naïveté; en revanche, pour l'époque, je la trouve très "moderne", une femme libérée, pleine de vie et de charme, j'admire son courage à la toute fin. Oui, elle a commis pas mal d'impairs mais elle n'est pas seule responsable de ce qui est arrivé en France à cette époque, c'est tout un enchaînement de choses et d'autres qui ont mené à l'explosion!

Je voulais surtout en apprendre plus sur l'arrivée de Marie-Antoinette en France, sur les derniers événements de la Révolution Française et sur la relation de Marie-Antoinette avec le comte Axel de Fersen (je suis d'ailleurs surprise d'apprendre que leur histoire d'amour était bien charnelle, que selon toute vraisemblance, le dernier fils était celui de Fersen, que leur histoire n'était pas un grand secret).

En bref, ce livre est vraiment très très complet, riche en informations. Idéal pour en apprendre plus sur la dernière reine de France, sur les événements qui ont mené à la Révolution Française et sur cette dernière en général.

Je remercie les éditions de l'Archipel pour l'envoi de ce livre et pour avoir satisfait ma curiosité.
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Ma fille Emma est une amoureuse de l'histoire de France. Elle est incollable sur les Rois de France ! Quand j'ai vu que les Editions de l'Archipel publiait un livre sur Marie-Antoinette, je me suis dit que j'allais faire une heureuse à la maison et je n'ai pas eu tort.



Dans ce livre très complet, on va suivre la vie de Marie-Antoinette dès ses quatorze ans, peu de temps avant son mariage avec Louis XVI (en 1769) jusqu'à sa mort en 1793. Ce livre va détailler le quotidien de la Reine, des personnes qui gravitaient autour d'elle, de sa passion pour la mode et le jeu mais aussi de ses difficultés relationnelles avec le Roi durant les premières années de leur mariage. Bien sûr, on va nous parler de l'amour indéfectible de cette mère pour ses enfants qui n'a vraiment pas eu de chance, on va parler de sa relation passionnelle avec son amant et des complots qui se tramaient en coulisse pour faire tomber le couple royal de leur piédestal mais surtout pour la faire tomber elle... Ce que je retiens de ma lecture, c'est que Marie-Antoinette était une personne passionnée, pleine et entière ; elle ne faisait pas dans la demi-mesure.



Dans cet ouvrage, l'auteur nous livre avec beaucoup de minutie et de passion son amour pour cette dame. Elle essaie de trouver des explications excusables aux comportements de Marie-Antoinette qui lui ont été reproché à de nombreuses reprises. Elisabeth Reynaud arrive à nous rendre sympathique Marie-Antoinette, elle arrive à nous la montrer sous un nouveau jour. L'auteur a décidé d'adopter la positive attitude et de nous la présenter comme personne ne l'a encore fait. En revanche, si elle valorise la Reine, le peuple lui est au contraire pointé du doigt, notamment les révolutionnaires qui vont en prendre pour leur grade.



A travers les pages de ce livre, on va voir Marie-Antoinette changer, évoluer ; elle va devenir plus sage, plus mature dirons-nous. Il faut dire qu'avec son statut de Reine, elle n'avait pas grand chose à faire de ses journées, c'est pour ça qu'elle s'est tournée vers des activités qui l'ont poussées à avoir des vices. N'est-ce pas finalement la réalité de toute la monarchie ?



Marie-Antoinette était connue pour sa beauté, pour son sens de la mode bien sûr, elle portait de magnifiques tenues, elle avait des coiffures extravagantes mais tout ce luxe avait un coût et Marie-Antoinette coûtait cher à entretenir ! Elle était en train de causer la perte de la couronne et des artisans par la même occasion car elle ne pouvait payer ce qu'elle devait. Elle causera la perte de nombreuses maisons de couture ! Comment faire faillite en moins de temps qu'il ne le faut ? Marie-Antoinette, guide complet et toutes les petites astuces... Ou pas ! En effet, selon l'auteur, si la couronne est devenue pauvre ce n'est pas de sa faute mais à celle de la guerre qui coûtait cher. Les frasques de Marie-Antoinette tombaient à point nommé pour apporter de l'eau aux moulins des révolutionnaires qui voulaient voir sa tête coupée ! Et pourtant, Marie-Antoinette était une Reine généreuse. Généreuse avec les siens, ses amis, les amis des amis... Elle dépensait sans compter ! C'est d'ailleurs cette générosité qui va lui coûter beaucoup car les personnes qui gravitaient autour d'elle, profitaient de son talon d'Achille pour gravir les échelons sociaux.



Je salue le remarquable travail de recherches qu'a mené l'auteur pour nous offrir un livre au plus proche de la réalité de cette Reine qui de nos jours fait couler beaucoup d'encres encore ! Ce n'est pas donné à tout le monde d'être populaire sur la durée. A la lecture de ce livre, on comprend que l'auteur aime beaucoup Marie-Antoinette, on le ressent dans les mots, dans la façon d'écrire, de la décrire et de décrier le peuple ; c'est d'ailleurs cette partie que j'ai moins apprécié. Certes Marie-Antoinette était une grande dame mais pourquoi casser du sucre sur le dos des révolutionnaires de la sorte ? Bref, ce n'est bien sûr que mon point de vue. Alors oui, cette biographie est là pour rendre hommage à la Reine et non au peuple mais quand même !



Il y a un autre petit détail qui m'a fait tiqué ici, c'est que l'auteur nous présente des passages du journal intime de Marie-Antoinette. du coup, je me suis demandée si c'étaient des passages tirés de son journal intime, le vrai de vrai ou cela venait de l'imagination de l'auteur parce que pour le coup, je trouve que ce n'était pas très claire. Ce livre est une autobiographie romancée alors il est un peu difficile de démêler ce point ; c'est d'ailleurs un autre détail qui m'a titillé. Au départ, je pensais lire une autobiographie complète mais il nous est présenté un peu comme un roman donc j'imagine que l'auteur a peut-être pris des libertés ?



Tout ça pour vous dire que ce livre retrace la vie de Marie-Antoinette avec beaucoup de positivité. Elisabeth Reynaud nous permet d'avoir un autre son de cloche que ceux que l'on peut avoir dans les manuels scolaires. Si le fond est très bon et nous permet en apprendre beaucoup, la forme ne m'a pas spécialement convaincu, je me demande toujours si j'ai lu une biographie ou un roman et si les passages citées sont réellement ceux du journal intime de la Reine ou non... Quoi qu'il en soit, il reste un ouvrage intéressant à découvrir.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Antoinette, toute frêle, couverte de diamants, étincelle sous les yeux fascinés de la foule de fidèles. Elle vit ces jours-là dans une sorte d'ivresse bienfaisante qui lui dérobe momentanément la cruauté de la suite.
Car le 21 avril est le jour terrible des adieux. Elle semble assez nerveuse, n'ayant sans doute que très peu dormi. Serrée dans les bras de ses frères et sœurs et de sa mère, qui lui susurre, la supplie de lui écrire le plus souvent possible, elle grimpe comme dans un songe, les larmes aux yeux, dans le magnifique carrosse que le roi de France a fait venir tout spécialement pour elle.
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Ce sont les mêmes qui se délectent face aux supplices publics des condamnés, les yeux injectés de sang qu'ils aiment à voir couler, un rictus aux lèvres, harassés de crasse et de honte, ayant oublié l'homme, défigurés par la folie de leurs actions.
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Mon dieu, ayez pitié de moi ! Adieu, mes pauvres enfants, qu'il est déchirant de vous quitter, adieu, adieu !...
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Des centaines de lanternes cachés dans les bosquets diffusaient une lumière de rêve.
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Vidéo de Elisabeth Reynaud

Elisabeth Reynaud présente "Niki de Saint Phalle"
Née à Neuilly-sur-Seine en 1930, Niki de Saint Phalle grandit à New York où elle crée une œuvre ludique, aux couleurs explosives, la pièce la plus célèbre étant les Nanas, grosses...
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