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Olivier de Broca (Traducteur)
EAN : 9782840988625
549 pages
Michel Lafon (19/09/2002)
3.77/5   83 notes
Résumé :
Entre 1890 et 1930, le divertissement était l’apanage des hommes de scène, des gens du cirque et des prestidigitateurs qui ravissaient les foules, captivées par les prouesses d’agilité, d’imagination et de courage de ces amuseurs professionnels. Glen David Gold nous entraîne sur les traces de Charles Carter, dit "Carter le Grand", l’un des illusionnistes les plus réputés de l’âge d’or de la prestidigitation. Si le héros du roman a bel et bien existé, le récit est un... >Voir plus
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Voilà ce que j'appelle une lecture enthousiasmante, un pur divertissement !
Cette histoire réussit à combiner une intrigue solide, un spectacle permanent, un cadre historique, de l'émotion et des sentiments, excusez du peu.
Charles Carter (Le grand), personnage principal de ce roman a réellement existé, ce livre n'est pas pour autant sa biographie, pas d'ambiguïté à ce sujet.
"Le rideau se lève à San Francisco, où Carter bénéficie de l'aimable concours du président des États-Unis, Warren Harding, pour un numéro exceptionnel qui terrorise le public. Comble de malchance, deux heures plus tard Harding trépasse mystérieusement dans sa chambre d'hôtel...
Plutôt que de risquer le lynchage, le magicien prend la fuite et laisse les agents perplexes: comment venir à bout d'une enquête quand on a face à soi un génie du trompe-l'oeil".
Voici le point de départ d'une histoire passionnante qui met en scène un personnage hors norme qui va très vite nous fasciner, le découpage du récit va intelligemment nous faire connaître intimement Charles Carter à la faveur de flashback passionnants, intéressant de voir ce qui peut motiver un enfant à vouloir devenir un magicien renommé.
Un personnage travaillé comme rarement à ce point, ce qui va être pour beaucoup dans l'intérêt qui va nous porter tout au long de cette aventure car Charles Carter est particulièrement attachant par sa complexité et son humanité, les seconds rôles sont d'une consistance exceptionnelle.
Il y a un parfum d'inédit dans ce récit assez inclassable.
Il ne s'agit pas d'un thriller et pourtant nous serons quelquefois littéralement en apnée, comme dans toute histoire de magicien qui se respecte il y aura du suspense et des drames, Il y aura des sentiments, parmi les plus beaux, la vie d'artiste n'est pas si facile de l'autre côté du miroir...
A bien y réfléchir, cette histoire ressemble vraiment à un spectacle de magie parfaitement chorégraphié, à une époque où un magicien pouvait payer de sa personne pour étonner et rester le plus grand. Sans rien dévoiler, le final est irrespirable, un must !
Cerise sur le gâteau, on apprend des tas d'anecdotes (vraies supposons-le) sur le monde de la magie, on y croisera même quelques pointures dont le fameux Houdini, non mais quel kif !
Un livre qui m'aura évoqué le film "Le prestige" rapport à l'antagonisme que peuvent nourrir les magiciens entre eux, car j'ai oublié de le dire, mais il y a bien sûr un méchant dans cette histoire !
Une histoire palpitante, parfois légère et souvent dramatique, les émotions (fortes) sont présentes en permanence...
J'ai aimé le contexte historique de l'Amérique des années vingt qui s'éveille à la modernité et cette bourgeoisie d'alors, cette incursion dans un monde que je ne connaissais pas, je me suis régalé !
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Queouah ?
Un ancien président ricain bastonnant le démon à grands coups de cahuètes sur le museau? Peu probable encore qu'un certain Bush considéra naguère le bretzel comme arme de destruction massive...
Non, ici, foin de président mais bel et bien un roi, celui de la magie.
Plus charismatique qu'un Garcimore des grands soirs et pouvant aisément tenir la dragée haute à Janus Stark, Charles Carter s'est fait un nom dans le métier.
Carrière brillante s'il en fut entachée d'un minime accident de parcours, celui d'avoir causé la mort de Warren G. Harding, alors Président des United Pays de l'America.
Il compta bien s'en tirer par une habile pirouette du style " y a oune tlouc" mais c'était sans compter sur le pugnace agent Griffin diligenté pour faire toute la lumière sur cette terrible affaire...

Vous adorez la magie, les polars et la macarena - tiens, j'ai comme un doute pour la macarena là - alors Carter Contre le Diable a d'ores et déjà tout pour vous séduire.
Le parcours d'un type hors norme accusé d'un crime qui ne l'est pas moins, tout un programme.
Glen David Gold signe ici un premier roman étonnant et détonant au doux parfum d'enfance.
Se basant sur des tours ayant réellement été présentés entre 1890 et 1920, l'auteur construit une légende tout en tissant habilement un scénario complexe à souhait.
L'évocation du jeune Carter, de ses années de vache maigre au sacre légitime, fascine de bout en bout. Son combat épique contre Mystérioso, l'ennemi héréditaire, participe grandement à la fête. de mon point de vue, l'enquête proprement dite fait régulièrement retomber le soufflé dans des proportions si anecdotiques que Majax et Copperfield n'y virent que du feu.
Et l'amuuuur dans tout ça me direz-vous ? Il répond présent, mon colonel, et de fort belle manière !

Comme une envie de retomber en enfance, d'avoir des étoiles plein les yeux ? Alors ce Diable de Gold, d'un coup de baguette magique mais surtout d'une plume totalement fascinante, vient ici vous délivrer son plus beau numéro. Bon, le seul à ce jour il est vrai, mais quand même.
Un seul souhait désormais, qu'il en vienne rapidement à nous concocter un nouveau tour aussi jubilatoire, et fissa...
Enfin fissa, ça fait maintenant 13 ans 8 mois 43 jours 12 h 03 mn et 17, 18, 19 - mais arrête de bouger toi - que la relève se fait attendre. Prends ton temps Glen, surtout pas de précipitation...

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C'est à un spectacle de haut vol que nous convie Glen David Gold.
Une sublime histoire.
D'un temps où magie et illusions remplissaient les salles et émerveillaient les esprits.
D'un temps où on n'avait pas peur de frissonner et de s'étonner, salivant d'avance à ces spectacles fantasmagoriques, abandonnant retenue et scepticisme.

Pas de nostalgie ici - pas le genre de la maison - plutôt une bulle de fraîcheur ; le livre fonctionne aussi parce qu'il nous parle d'une autre époque (fin XIXe - début XXe) qu'il nous plait de découvrir en ouvrant de grands yeux ébahis.

Merveilleusement contée, l'histoire fabuleuse de Carter le Grand va vous enchanter. Faire jaillir de milliers de petits papillons de votre ventre.

Des pleurs aux rires, du charme à la mélancolie. du grandiose à l'intimiste. Les sensations proposées ici sont légion et le ravissement emplira votre esprit et votre coeur.

Les mots fusent et se diffusent allègrement dans votre imaginaire, si sollicité que c'est un vrai feu d'artifice émotionnel que vous adresse Glen David Gold.

Son écriture est souple, parfois rude, mais toujours souriante.

Vous êtes les bienvenus à la représentation extraordinaire de Carter contre le Diable. Venez nombreux. 4,5/5

Une grosse dédicace à Gruz qui m'a fait découvrir par ses avis pertinents ce merveilleux bouquin.
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Approchez-vous Mesdames et Messieurs et installez-vous confortablement. le rideau va bientôt s'ouvrir sur le spectacle de Carter le Grand, le magicien !

Il y a des livres qui touchent directement votre âme… cette partie de votre âme qui est encore capable de s'émerveiller.

Carter contre le diable est de ceux-là. Ce n'est pas qu'un simple livre, il est un peu magique. A l'image de son sujet (l'histoire très romancée d'un magicien dans les années 20), il fait appel à notre capacité d'éblouissement et d'optimisme d'une manière incroyablement touchante et ludique.

Carter contre le diable est un très grand roman, inoubliable, de ceux qui laissent des traces indélébiles dans les esprits.

Je donne l'impression d'en faire des tonnes à travers mes mots introductifs, et pourtant aucun de ces mots n'arrivera à vous faire passer toutes les émotions que j'ai pu ressentir durant cette lecture.

Ce roman prouve qu'on peut proposer un pur divertissement tout en ayant une ambition folle. Car cette histoire est totalement unique, mélange de tant de genres : roman historique, polar, chronique sociale, histoire d'amour, roman d'aventure, avec même une toute petite touche de fantastique.

C'est un récit foisonnant, d'une stupéfiante richesse, magnifiquement écrit tout en restant toujours dans l'émotion. On parle bien de spectacle et de magie, non ?

Car Glen David Gold a de l'or dans les mains, à l'image de son personnage. Auteur d'une dextérité inouïe, capable de faire jaillir les émotions de ses mots comme le magicien Carter les foulards de ses poches, de nous inventer des situations inattendues comme Carter fait jaillir des colombes, de nous faire apparaître des images comme Carter fait disparaître des éléphants (oui, oui un éléphant).

L'auteur est un envoûteur, un charmeur, un prestidigitateur des mots, un enchanteur des sens. Ce qui est proprement étonnant c'est que, malgré l'épaisseur du roman (800 pages), jamais Glen David Gold n'en fait trop. le récit coule tout seul, le tout étant hautement visuel et d'une confondante subtilité.

Parce que les scènes décrites par l'auteur, vous ne les lisez pas, vous les vivez ! Les tours de magie décrits sont si bien rendus que vous semblez les expérimenter par vous-même. Cette capacité de l'écrivain à donner forme et vie aux scènes est un don rare.

Je me suis accroché aux pages, j'ai ri, j'ai frissonné, j'ai eu la larme à l'oeil, j'ai viscéralement aimé les personnages. Toutes ces émotions, au point de ressentir de la tristesse, une fois le livre refermé, tristesse de devoir quitter cette ambiance et ce héros des temps anciens si profondément attachant.

L'environnement des années 20 est très bien documenté, mais sans qu'à aucun moment on ne tombe dans une soporifique leçon d'histoire. le tout reste en arrière-plan et donne une vraie dimension à une histoire où l'humain prend toute sa place. Et puis, ce mélange de personnages inventés et réels est franchement épatant.

Les années 20, période difficile de l'histoire, époque charnière où la technologie du divertissement commence à poindre le bout de son nez. C'est un autre sujet important du roman, nous parler d'une époque où les spectateurs avaient encore toute leur capacité d'émerveillement, où le spectacle vivant ne tenait qu'à un fil et où un grain de sable pouvait tout mettre à terre. L'auteur appelle ça « la magie de l'instant ».

Et puis il est impossible de ne pas parler des personnages. Carter, le magicien, d'une merveilleuse profondeur, et tous les personnages « secondaire » a qui Glen David Gold a su insuffler vie. Émotions à fleur de peau, amour, douleur. Des émotions vraies, simples et fortes.

Je ne remercierai jamais assez le nouvel éditeur Super 8 d'avoir eu l'idée de rééditer ce roman déjà paru en France en 2002, mais qui n'avait pas rencontré le succès qu'il méritait.

Cette histoire sera adaptée au cinéma, Johnny Depp étant pressenti pour interpréter le magicien.

Un dernier mot sur la couverture absolument magnifique, qui classe encore davantage ce livre au rang d'objet à posséder impérativement, à lire et à relire.

Approchez-vous Mesdames et Messieurs et installez-vous confortablement. le rideau va bientôt s'ouvrir sur le spectacle de Glen David Gold le Grand, le magicien des mots et des émotions !
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Quel délice que ce « Carter contre le Diable » ! Un régal et une réussite à tous les niveaux.

Glen David Gold est un magicien des mots. Tout en prenant son temps, il captive le lecteur de bout en bout grâce à son talent de conteur et à son écriture vivante, dynamique, virevoltante.

Les péripéties s'enchaînent à un rythme effréné sans jamais tomber dans la précipitation ni l'hystérie. le lecteur passe par toutes les émotions en suivant les aventures de Carter le Grand. On sourit avec lui, on pleure avec lui, on s'émerveille de ses prouesses, on tremble pour lui…
Les passages relatant les spectacles sont particulièrement réussis. En les lisant, on retrouve véritablement une âme d'enfant. Les illusions imaginées par Carter prennent littéralement vie sous les yeux du lecteur et le laissent ébahi d'émerveillement.

Si le personnage de Carter est très réussi, les autres protagonistes ne sont pas en reste. Tous sont à la fois originaux et très bien dessinés. Certains sont tellement attachants que c'est un déchirement de les quitter une fois le livre terminé.

Le récit, très cinégénique, a tous les ingrédients d'un serial : des aventures feuilletonnantes , une ambiance rétro, des personnages typés, une petite touche d'exotisme, pas mal de romantisme…

« Carter contre le Diable » est frais, pétillant, enivrant. Un vrai livre-champagne. D'ailleurs Gruz mériterait bien une petite coupe pour m'avoir fait découvrir ce merveilleux roman.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Dans les contes de fées, les géants dévoraient les petits garçons. Charles était assez grand pour comprendre qu’il s’agissait de sornettes, mais trop jeune pour ne pas y croire un peu.
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- Je fabrique des balais, annonça-t-elle.
- Pardon ?
- Plusieurs heures par jour. Toutes les filles du foyer. Nous fabriquons des balais.
- J'en ai un à la maison. Vous pourriez peut-être me le dédicacer.

Carter contre le Diable - Glen David Gold
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Quand on veut présenter ses adieux au public, mieux vaut ne pas attendre qu'il n'y ait plus personne pour les recevoir.

Robert-Houdin
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- À vrai dire, colonel Starling, peu d'illusions sont des créations originales. Tout est affaire de présentation.
Starling garda le silence.
- En d'autres termes, je n'ai pas inventé le sucre et la farine, mais je réussis une tarte aux pommes assez savoureuse
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Mon Dieu, Charles ! Ce n'est pas un cerveau que tu as sous le crâne, mais une toile d'araignée, avec des tas de petites chambres obscures où des singes jouent de l'orgue de Barbarie !
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