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EAN : 9782221250303
288 pages
Robert Laffont (03/09/2020)
3.13/5   47 notes
Résumé :
Un virus bien en chair et en os, si je puis me permettre, a démontré que le virus virtuel n'était pas la seule réalité avec laquelle nous avions à compter. Venu de Chine où des pangolins et des chauves-souris ont été incriminés, il a mis le monde à genoux.
Il a été le révélateur, au sens photographique du terme, des folies de notre époque : impéritie de l'État français, faiblesse extrême de son chef, impuissance de l'Europe de Maastricht, sottise de philosoph... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais lu Michel Onfray au début de sa (pseudo) célébrité. Je trouvais que sa philosophie était peu étoffée et sans grand intérêt.
Je relis Michel Onfray plus d'une dizaine d'années après ses débuts et je constate que le philosophe populaire est devenu pseudo-philosophe populiste. Cet ouvrage est sans intérêt. L'auteur se répète de page en page. Il ne fait que vomir sa bile contre tout ce qui existe, sauf le professeur Raoult.
Il ne cesse de nous rappeler, probablement pour nous faire pleurer et qu'on ait pitié de lui, qu'il a eu un infarctus à 28 ans (il précise bien l'âge à chaque fois), qu'il a accompagné pendant 17 ans sa femme lors de son combat contre le cancer jusqu'à la mort de celle-ci, qu'il a eu plus récemment un AVC. Quel est le rapport avec le sujet du livre ? Aucun.
Il a une vision binaire populiste, qu'il partage avec joie dans "Valeurs Actuelles" (magazine connu pour ses positions populistes d'extrême-droite) : élite/peuple, riches/pauvres, Paris/province. Il ne cesse de cracher sur Paris qui n'est composé que d'une élite riche alors que la province est composée d'un peuple pauvre. Vision hyper simpliste et stéréotypée des choses ! Est-ce vraiment de la philosophie ? Il fustige les Parisiens qui se réfugient dans leurs résidences secondaires lors du 1er confinement mais, "en même temps", Michel Onfray se vante de quitter régulièrement la Normandie où il habite pour aller travailler dans sa résidence en Martinique car il fait trop froid où il habite (hallucinant ! aucune réflexivité sur ses propos !).
Il est par ailleurs probable que Michel Onfray s'inspire un peu trop de ses chers auteurs antiques. Quand je lis que, selon lui, il existe un principe naturel qui engendre l'ordre à partir du chaos et du désordre, je défaillis. Quel esprit scientifique que de parler de "principe naturel" !
Bref, Michel Onfray montre avec ce livre qu'il est un mauvais auteur et qu'il n'est certainement pas philosophe. En revanche, c'est un excellent populiste aigri à la réflexion limitée.
A lire si on a beaucoup de temps à perdre (ou juste pour se demander pourquoi on édite encore ce genre de livres, ou pourquoi on donne la parole à ce genre de personnage).
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Michel Onfray pose,dans cet ouvrage, les problèmes de la mondialisation, de l'écologie et du vivre ensemble en regard de la catastrophe du Covid 19.
Il retrace au fil des jours l'irresponsabilité de nos gouvernants et en particulier du chef de l'état qui,avec sa doctrine du en même temps,a été impuissant à gérer la pandémie.Il dénonce par la même occasion la propagande scandaleuse voire mensongère de l'état relayée par nombre de pseudos scientifiques,de politiques et de prétendus experts sur les plateaux de télévision.
Cet essai nous démontre avant tout que l'Europe, encensée comme" La Société Idéale",existe en tant que puissance financière au service d'une certaine élite mais certainement pas en tant que Nation au service des peuples.Elle est incapable de produire des masques pour protéger le personnel soignant,d'établir un plan global de lutte contre la pandémie,de prendre des décisions unilatérales de gestion des frontières ou de soutenir ses voisins en difficultés.
On a parfois l'impression de lire un pamphlet contre la société occidentale consumériste et mondialiste,contre cette idéologie funeste prônée par nos gouvernants.
L'ensemble du récit est un patchwork littéraire de réflexions et d'observations de l'auteur ainsi que d'interventions faites sur différents supports ou médias de divers pays.De fait, les redites sont forcément nombreuses sans pour autant que cela ne nuise à la force ou à la qualité du texte.
La plume de l'auteur se fait parfois pédagogique,avec de longues critiques sur la finance mondiale ou l'ineptie maastrichtienne, sans nul doutes des passages fastidieux pour certains,mais il défend ses idées et sa vision avec conviction et sans compromis.Le récit prend à l'occasion des allures épiques, offrant des modèles de sagacité et des pointes d'humour acerbe mais réjouissantes. Ce livre ne plaira sans doute pas aux inconditionnels de la pensée unique mais il a le mérite de poser un regard,peut être subjectif, mais rigoureux et sans appel sur une situation aux conséquences économiques, sociales ou psychologiques qui s'annoncent dramatiques.
Un discours teinté d'un cynisme fataliste,soulignant les boniments tantôt optimistes tantôt alarmants dont on nous assomme depuis des décennies sans pour autant que les classes dirigeantes ne réagissent concrètement ou prennent les mesures adéquates.Cet essai met en exergue la faiblesse et l'inertie des politiciens, la cacophonie des scientifiques médiatisés à outrance mais,surtout la confiance de Michel Onfray sur la résilience de l'humanité qui malgré les bouleversements et les catastrophes, dont elle est généralement responsable,finit souvent par se transcender et trouver par elle-même les solutions appropriées.
Une lecture enrichissante,instructive,parfois complexe mais parfois même amusante sur un thème des plus présent de notre actualité sociétale dont il reviendra à chacun d'en apprécier le fond,selon ses aspirations et ses convictions.
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Une décennie que je n'avais plus lu Onfray, le titre La vengeance du Pangolin a fonctionné comme une intrigue, d'autant que nous ne sommes pas encore sortis d'affaire.
Trois cents pages d'interviews données par Onfray dans la presse internationale au moment du confinement 2020. Autant dire que les pages se répètent, on aurait pu dégraisser l' ouvrage et tomber à 100 feuillets ! Entre chaque interview (ou presque), une critique de la gestion sanitaire par la clique macronienne ou macroniste, et des éloges à l'ami de la dernière heure: le professeur Raoult.
Onfray est fidèle à sa forme d'écriture :pamphlétaire, acide, mélangeant les expressions et dictons populaires, à la formule incisive relevée. On peut même en rire, parfois.
Comme il y a dix ans, son propos m'a saoulée de mots, et encore... il utilise les points de suspension pour lui- même s'économiser.
J'ai aimé malgré tout sa reprise chronologique des événements de la fin de l'hiver 2019 et du début du printemps 2020...entre ubu et kafka le choix n'est pas si simple pour décrire Macron, Buzyn et consorts. La "duplicité" des gouvernants telle qu'elle est traitée me semble pertinente.
Les références à Camus, Marc Aurèle ou encore Nietzsche, De Gaulle, Montaigne je les partage. "La tête bien pleine" de Mr Onfray n'est plus à prouver, quant à "bien faite" c'est tout relatif. Il soulève des "lièvres" comme il l'écrit lui-même dans "la conclusion de [sa] conclusion" mais je préfère, toujours et encore le panache et le brio de Cyrano qui ferraillait lui aussi en son temps contre les hommes de pouvoir, et revendiquait sa liberté de penser. A la mitan j'avais hâte que l'ouvrage se termine tant l'ecriture frénétique de l'auteur me devenait pénible. Comme dirait un enfant de trois ans et demi que je connais bien :"j'aime mais j'aime pas".
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Michel Onfray dit ce qu'il pense et pense ce qu'il dit sous la forme d'un journal de ses interventions médiatiques, non retouchées, entre le 28 janvier et le 1er mai 2020.
Ces interventions étant faites sur différents supports (TV, Journaux...), différents médias de différents pays, les redites sont obligatoirement nombreuses tout en n'affectant pas la qualité du texte.
On peut adhérer plus ou moins, totalement ou pas du tout, à son propos, on ne peut qu'être marqué par l'honnêteté intellectuelle de l'auteur, son franc-parler, la richesse de son vocabulaire.
Michel Onfray rappelle que la mort n'est pas dissociable de la vie, ce que notre époque semble savoir oublié. Bernard le Bovier de Fontenelle le rappelait déjà au XVIIIème siècle avec l'art de la formule : "Ne prenez pas la vie au sérieux, de toute façon, vous n'en sortirez pas vivant."
Ce pamphlet est à verser à la somme des ouvrages qui sont ou seront écrits sur la pandémie, sa gestion par le gouvernement, ses conséquences économiques, sociales ou psychologiques.
A chacun de se faire son idée par ses lectures.
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Une opinion qui fait écho à la mienne concernant l�tualité et la gestion du COVID. le format fait malheureusement qu’il y a beaucoup de redites, mais cela permet aussi de voir l’opinion de l𠆚uteur au fil des mois,. Cependant, j𠆚i trouvé le ton bouffi d𠆚rrogance, une utilisation excessive de « bons et grandiloquents » mots, sans doute pour faire concurrence au verbiage décrié du Président de la République. J𠆚i côtoyé dans ces pages un esprit moqueur (l’homme qui se gausse des résidences secondaires des parisiens, qui en a lui-même une en Martinique...). Dommage, l𠆚nalyse est plaisante et l𠆚uteur vaut sans doute mieux que ça. La lecture des événements est juste, pleine de vérités, gâchée par des mièvreries infantiles et réductrices, qui laissent un goût « de ramassis de conneries » non méritée et qui me laisse à penser que ce livre ne fait que surfer sur la vague sans rien apporter.
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
23 novembre 2020
Analysant jour après jour ce qui se passait dans l’actualité, il partage le fruit de ses réflexions, ses critiques sur la société et les comptes-rendus de ses entretiens dans les médias dans son nouveau livre, La vengeance du pangolin.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
La peste est arrivée, elle a tué, elle est repartie - elle a développé son cycle, elle a vécu sa vie en répandant la mort.

pourquoi n'a-t-elle pas plus tué au point d'éradiquer l'homme de la planète ?

Nul ne sait...

Le covid a fait de même .

Il a montré que la vie se nourrit de la mort et vice versa.

Il s'est réveillé, peu importe que ce soit ici ou ailleurs ; il s'est répandu sur toute la planète ; il a tapé ici, moins là, pas du tout ailleurs ; il a emporté des vieux mais aussi des jeunes, des gens en mauvaise santé (c'est mieux de parler de comorbidité...), des adultes mais également des enfants ; il s'est installé dans un endroit (les fameux clusters des communicants, comme si foyers ne faisait pas l'affaire), il n'a fait que passer dans un autre ; il a tué d'un coup, en deux jours, ou bien il a longtemps fait souffrir ; il a été bénin, il a été mortel ; il a été latent (on dit asymptomatique...), il a été visible ; chez tel ou tel il est parti, mais il est revenu, puis il a fait semblant de partir, mais il était resté - il n'a eu que faire de qui ou quoi que ce soit : sa vie, c'était de répandre la maladie et la mort, c'est à ce prix qu'il a été vivant.
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Le grand homme qui se prenait pour de Gaule et Gide en même temps, mais aussi pour Stendhal, on est beylien ou on ne l’est pas, nous a délivré la parole jupitérienne : il fallait se laver les mains, éviter la bise et éternuer dans son coude – j’imaginais qu’anatomiquement il était plus juste d’envoyer ses postillons dans le pli de son coude car je me suis luxé l’épaule en essayant d’éternuer «dans» mon coude…
Du savon, du gel et un coude : nous étions prêts, comme en 40, le virus n’avait qu’à bien se tenir.



Olympien comme le comédien d’un club de théâtre dans un lycée, Emmanuel Macron a dit : « Ce que révèle d’ores et déjà cette pandémie, c’est que la santé gratuite, sans condition de revenus, de parcours ou de profession, notre État-providence, ne sont pas des coûts ou des charges, mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe.»
Et puis ceci : « Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. »
Quel talent ! Quel menteur ! Quel bouffon ! Mais quel mauvais comédien…
Cet homme qui a mis sa courte vie au service du Veau d’or fait semblant aujourd’hui de découvrir que piétiner l’intérêt général, conchier le bien public, compisser la santé dans les hôpitaux quand elle était pilotée par les comptables, ce n’étaient peut-être pas exactement les bons choix !
Qui croira cet hypocrite dont toute la politique depuis qu’il est au pouvoir consiste à détruire le système de santé (et de retraite) français ?
C’est la quintessence du projet politique libéral mené sans discontinuer par les présidents de la Vè République depuis la mort du général de Gaule.



Macron, en Dupond D, affirme : « Interdit de sortir, mais on le peut tout de même pour faire du sport » ; en Dupont T, ajoute : « Je dirais même plus, interdit de sortir y compris pour faire du sport. »
Comprenne qui pourra !



Donc, le président de la République a dit : restez confinés chez vous sauf quand vous sortirez.
Voilà le propos d’un philosophe, d’un sage, d’une intelligence exceptionnelle et d’un conducteur d’hommes.
Jupiter, tu m’impressionnes…



Un chef de l’État français qui expose sciemment son peuple et ne prend de mesures contre lui qu’en faveur de l’Europe, voilà le signe de la forfaiture – de la haute trahison si l’on préfère.
Comment punit-on ce genre de crime ?
Le temps voulu, le peuple français saura répondre à cette question.



Macron n’a pas de colonne vertébrale personnelle.
Il avance au jour le jour sans vision historique.
Il est le pion de l’État profond et des marchés, il est l’homme lige de l’Europe maastrichtienne qui n’aspire qu’à détruire les nations afin de fabriquer une Europe conçue comme le premier maillon d’un État universel dont le projet sera le triomphe du capitalisme absolu qui fera l’économie des peuples et donnera le pouvoir à de prétendus techniciens – en fait les fortunes planétaires concentrées.



Le chef de l’État parle de guerre, mais il envoie au front des soignants désarmés, sans même un masque protecteur à quelques centimes alors qu’ils sont au contact de la mitraille…
Quand il s’agit de bombarder en vain la Syrie, Macron trouvait alors de l’argent en quantité.



C’est un formidable pantin désarticulé, un pion jadis rutilant, un second couteau ébréché.



Cet homme sans maturité est sans vision, sans instinct et sans intuition, il est juste un pion du marché et comme le marché s’effondre il s’effondre lui-même en même temps.

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...les caisses sont vides quand il s'agit d'augmenter le smic ou le salaire des plus modestes ; elles le sont quand ces mêmes personnes doivent être soignées - on ne compte plus ceux qui ont renoncé à s'occuper de leurs dents, de leur ouïe, de leur vue à cause de leur pauvreté ; elles le sont quand il faut se soucier des paysans dont l'un d'entre eux se suicide chaque jour ; elles le sont quand il faut construire des écoles ou des universités, doter les hôpitaux de matériel performant, humaniser les prisons, recruter des fonctionnaires, financer la recherche scientifique dont nous aurions bien besoin aujourd'hui, laisser ouvertes des écoles de campagne, maintenir en vie les lignes de chemins de fer en dehors des grandes villes et des grands axes ; elles le sont quand il faudrait se donner les moyens de récupérer la multitude de territoires perdus de la République - elle le sont si souvent quand il faudrait construire une République digne de ce nom.

Mais il y a de l'argent pour faire face à cette crise économique qui s'annonce...
Tous ces gens mis au chômage technique par cet état de siège seront payés - par les assurances chômage.
C'est bien sûr très bien, mais il y avait donc de l'argent...
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La France arrive cette année en 34e position. L' an dernier elle était en 32e. Sous Macron, elle se trouve donc rétrogradée de deux points. Avant elle on trouve, par exemple, le Ghana et la Namibie.
Si l'on se demande pourquoi cette chute, Reporter sans frontières nous donne des explications. Dont celle-ci : L' indépendance éditoriale des médias n'est pas assez assurée pour des raisons de détention capitalistique, de conflits d'intérêts qui sont plus grand qu'ailleurs, les groupes de médias étant de plus en plus détenus par des gens qui ont des intérêts extérieurs et peuvent le cas échéant utilisé ces médias dans une logique d'influence.
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Cet individu joue à la guerre mais la guerre se joue de lui.
Mépriser un chef d’état-major, puis faire tout pour l’évincer, rassembler la fine fleur de l’armée française pour lui dire : « Je suis votre chef », faire fuiter par un journaliste un propos tenu par un général de manière privée afin d’en faire un casus belli médiatique, remonter l’avenue des Champs-Élysées dans un engin militaire et la redescendre dans un véhicule civil, voilà qui montre une immaturité sidérante quand on dispose du feu nucléaire et qu’on est constitutionnellement le chef des armées.
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Vidéo de Michel Onfray
*INTRODUCTION* : _« […] Je veux seulement, Monsieur, vous faire part d'une chose que j'ai lue dans Montaigne, et qui marque son bon goût. Il souhaitait devenir assez savant pour faire un recueil des morts les plus éclatantes dont l'Histoire nous parle. Vous qui êtes son partisan, vous approuverez ce dessein que j'exécute en partie. En effet, le véritable point de vue où je placerais une personne qui veut bien juger du ridicule qui règne dans le monde, est le lit de mort. C'est là qu'on se détrompe nécessairement des chimères et des sottises qui font l'occupation des hommes. Nous sommes tous fous ; la folie des uns est plus bouillante, et celle des autres plus tranquille. »_ *André-François Boureau-Deslandes* [1690-1757], _À Monsieur de la Ch…_
_« Rien ne doit plus nous frapper dans l'histoire des grands hommes, que la manière dont ils soutiennent les approches du trépas. Je crois que ces derniers moments sont les seuls, où l'on ne puisse emprunter un visage étranger. Nous nous déguisons pendant la vie, mais le masque tombe à la vue de la mort, et l'Homme se voit, pour ainsi dire, dans son déshabillé. Quelle doit être alors la surprise ! Tout l'occupe sans le toucher : tout sert à faire évanouir ce dehors pompeux qui le cachait à lui-même. Il se trouve seul et sans idées flatteuses, par ce qu'il ne peut plus se prêter aux objets extérieurs. Cette vue a cela d'utile en flattant notre curiosité, qu'elle nous instruit. Il n'est rien de quoi, disait Montaigne, je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, quelle parole, quel visage, quelle contenance ils y ont eus ; mille endroits des histoires que je remarque si attentivement. Il y paraît, à la farcissure de mes exemples, et que j'ai en particulière affection cette matière*._ _Je suis persuadé que la dernière heure de notre vie est celle qui décide de toutes les autres. »_ *(Chapitre III : Idée générale d'une mort plaisante.)*
* _« Et il n'est rien dont je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, de quelle parole, quel visage, quelle contenante ils y ont eus, non plus qu'il n'est d'endroit dans les histoires que je remarque avec autant d'attention. Il apparaît à la farcissure de mes exemples que j'ai cette matière en particulière affection. Si j'étais faiseur de livres, je ferais un registre commenté des morts diverses. Qui apprendrait aux hommes à mourir leur apprendrait à vivre. »_ (« Chapitre XIX : Que philosopher c'est apprendre à mourir » _in Montaigne, Les essais,_ nouvelle édition établie par Bernard Combeaud, préface de Michel Onfray, Paris, Robert Laffont|Mollat, 2019, p. 160, « Bouquins ».)
*CHAPITRES* : _Traduction d'un morceau considérable de Suétone_ : 0:02 — *Extrait*
0:24 — _Introduction_
_De quelques femmes qui sont mortes en plaisantant_ : 0:49 — *1er extrait* ; 2:08 — *2e*
_Additions à ce qui a été dit dans le IX et dans le XI chapitre_ : 3:15
_Remarque sur les dernières paroles d'Henri VIII, roi d'Angleterre, du Comte de Gramont, etc._ : 6:09 — *1er extrait* ; 6:36 — *2e*
_De la mort de Gassendi et du célèbre Hobbes_ : 7:45
_Remarques sur ceux qui ont composé des vers au lit de la mort_ : 10:47
_Examen de quelques inscriptions assez curieuses_ : 13:52
_Des grands hommes qui n'ont rien perdu de leur gaieté, lorsqu'on les menait au supplice_ : 14:33
_Extrait de quelques pensées de Montaigne_ : 15:31
_S'il y a de la bravoure à se donner la mort_ : 17:37 — *1er extrait* ; 18:57 — *2e*
_De quelques particularités qui concernent ce sujet_ : 19:14
19:28 — _Générique_
*RÉFÉ. BIBLIOGRAPHIQUE* : André-François Boureau-Deslandes, _Réflexions sur les grands hommes qui sont morts en plaisantant,_ nouvelle édition, Amsterdam, Westeing, 1732, 300 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* : https://www.pinterest.com/pin/518547344600153627/
*BANDE SONORE* : Steven O'Brien — Piano Sonata No. 1 in F minor Piano Sonata N0. 1 in F minor is licensed under a Creative Commons CC-BY-ND 4.0 license. https://www.chosic.com/download-audio/46423/ https://www.steven-obrien.net/
*LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES* :
_CE MONDE SIMIEN_ : https://youtu.be/REZ802zpqow
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9YH *VERSION NUMÉRIQUE* _(.pdf)_ : https://payhip.com/b/VNA9W
_VOYAGE À PLOUTOPIE_ : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/
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