Ça tourne au vinaigre

Et hop ! le « petit » San-Antonio mensuel pris dans l'ordre chronologique de leur sortie. Une relecture dans le but de constater l'évolution des personnages et du style, voire de pénétrer les recettes employée par Frédéric Dard pour accrocher le lecteur.

La première fois qu'on aura vu le trio San-Antonio, Béru, Pinaud, c'était en 1954 avec « Deuil express », à mon goût, le premier bon San-Antonio. On retrouve les trois mêmes ici, dans « Ca tourne au vinaigre », publié en 1956, avec cette fois un Pinaud quasiment achevé, tel qu'on le verra plus tard ; et un Bérurier encore en gestation, et surtout à l'article de la mort après avoir mal bloqué un pruneau. Il s'en tirera, finalement, du fait de sa forte constitution - dixit le corps médical - après avoir subi une opération, quasi inédite à l'issue plus qu'incertaine.

Le style s'affirme, le calembour douteux s'invite désormais dès que possible… Nous ne sommes pas encore aux digressions lyriques… Patience, ça vient…

Quand à l'intrigue, parfois secondaire dans un bon San-Antonio, elle nous mène ici d'un combat de boxe (mal) truqué à Pantruche aux diamants de l'Afrique du Sud. Il y aura des morts, des rebondissements, des belles filles, des poursuites en voiture ! Quand je parle de recette…

Finalement, un bon San-Antonio, première époque.

Reprise des San-Antonio avec une enquête/aventure qui commence lors d'un combat de boxe où le neveu de Bérurier combat pour le titre des Coqs.
Comme d'habitude tout semble normal dans les premières lignes, mais un détail fait tiquer notre bon commissaire en même temps que le lecteur, et v'là t'y pas que c'est parti !
Choucroute garnie, bière et pinard défilent en même temps que les macchabés et les indices de prime abord incohérents...
À noter que cette enquête se déroule avec le brave Pinaud, alias Pinuche, puisque Bérurier est rien moins que...
Bref, nouvelle histoire fandarissime de ce bon Frédéric Dard.

Encore pas de critique, mais, je voulais dire que :
Je suis bien content d'avoir entré ce livre dans Babelio. Ce qui m' a permis de rentrer : San Antonio comme auteur puisque Frédéric Dard l'a voulu ainsi; et rendre à César ce qui appartient à César, c'est à dire l'éditeur qui est Fleuve noir. Non mais...
Ceci dit voici quelques avis autorisés concernant la personnalité de San Antonio :
- Cet auteur ne manque pas de sel. Cérébos.
- ...mais il n'a pas toujours l'âge d'oraison ! Bossuet.
- Un garçon qui poss_ède du cachet ! Aspro.
- Quant à moi je lui rends Grace. Rainier III
- Je ne trouve qu'un mot pour exprimer mon enthousiasme ! Cambronne.
- C'est bon ! Banania
- Il vous va droit au coeur ! Maréchal Ney.

Vingt et unième aventure d'Antoine San Antonio. Cette enquête n'est pas officielle une fois de plus. Pinaud emmène S.A. voir un match de boxe qui se révélera truqué. L'un des boxeurs a un lien de parenté avec Pinaud. Hélas (si on peut dire) le dénouement de ce match ne se passe pas comme prévu et le manager est retrouvé mort peu après. Voilà pourquoi nos pieds nickelés se retrouvent à enquêter ‘pour leur compte'.

Cette initiative se paiera cher puisque Béru, ce brave Béru se retrouve entre la vie et la mort. S'en sortira-t-il ??

Un épisode agréable mais à un niveau moindre, d'après moi. Un rythme plutôt lent et pas de conquête féminine pour notre Antoine. Etonnant, non ? :o)

Qu'à cela ne tienne, je suis certain qu'il se rattrapera à la prochaine séance !!

1956 est encore une année prolifique pour Frédéric Dard qui publie cette aventure parisienne du Commissaire San Antonio travaillant maintenant avec ses deux acolytes préférés, à savoir Benoit Bérurier dit "Béru" et Pinaud dit "Pinuche". Il se moque d'eux sans arrêt mais ils les aime beaucoup et ils le lui rendent bien. L'originalité de ce 21ème tome vient du monde de la boxe décrit avec des détails assez cocasses comme des gueules cassées qui plaisent aux femmes. L'intrigue se déroule sur quelques jours, suite à un suicide douteux. Sana s'intéresse à cette histoire tordue où Béru va faire une pause... et Pinaud et ses mégots devenir les assistants du célèbre commissaire. le livre est farci d'expressions assez drôles liées à la boxe, telles "il dormait à poings fermés". Hormis cela, pas trop d'originalité dans le scénario mais encore de belles descriptions d'hôtels miteux et de concierges à Paname.