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Gary Gianni (Illustrateur)Isabelle Delord-Philippe (Traducteur)
EAN : 9782221111116
208 pages
Robert Laffont (06/05/2010)
3.16/5   35 notes
Résumé :
Princes ou bandits, ils font la paire : Zelikman, médecin mélancolique à l'esprit dangereusement acéré et Amram, géant noir à la langue aussi affûtée que la hache qui ne le quitte jamais. Vivant de subterfuges, ils tracent leur route à travers les monts du Caucase, vers l'an 950. Rien ne les a cependant préparés à se transformer en défenseurs d'un prince de l'Empire khazar, un jeune héritier inexpérimenté brûlant de reconquérir son trône. Un tel projet nécessite une... >Voir plus
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Dans la recette de tout bon roman d'aventures, il faut des personnages accrocheurs, si possible de caractères fort dissemblables afin de mettre du piment à leur association. Ici ce sera Zelikman, guérisseur né en Allemagne, blond, filiforme, madré, et Amram, colosse africain dont les problèmes se résolvent en général par l'intermédiaire d'une hache viking surnommée "Profanateur-de-ta-Mère". Au cours de leurs pérégrinations ils font la connaissance d'un prince Khazar, c'est-à-dire issu de l'empire juif qui, peu avant l'an mil, domina la région comprise entre la Mer Noire et la Mer Caspienne — à ce sujet, voir "La treizième tribu" d'Arthur Koestler. Bien sûr, nos deux héros aideront ce jeune prince dans sa reconquête du trône... et comme souvent avec ce genre de personnage rencontré au détour d'une route, celui-ci se révélera ne pas être tout à fait ce que l'on croyait...

"Les princes vagabonds" n'est pas un livre à prendre au premier degré, comme l'on peut lire les dernières sorties de la rentrée littéraire. Ce roman n'est rien de moins qu'un pastiche (attention, pas une parodie : on est ici dans l'hommage et non dans la raillerie) des romans d'aventures de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle. La couverture donne le ton, de même que les illustrations intérieures, d'un charme désuet comparable à celui des gravures ornant les romans lus par nos aïeux. Ce n'est qu'un livre de poche de la collection 10/18, et pourtant, avec un peu d'imagination, on sentirait presque l'odeur de la poussière ! L'intrigue, une suite de péripéties destinées à mener un prince sur le trône dont sa famille à été chassée, est évidemment un grand classique, pour ne pas dire un poncif, du roman de cape et d'épée "à l'ancienne". Enfin, le style est un autre élément allant en ce sens ; ainsi ces phrases interminables, qui semblent avoir rebuté tant de lecteurs : nous ne sommes plus habitués à ce genre d'écriture, et c'est évidemment volontaire de la part de l'auteur, afin de parachever l'illusion. Inutile donc d'attendre de ce roman qu'il innove, ou qu'il révolutionne quoi que ce soit : tel n'est pas le propos... sauf à considérer que la véritable originalité, la véritable audace littéraire, consiste justement à proposer aux lecteurs d'aujourd'hui un roman qui aurait pu être écrit il y a cent ou cent cinquante ans.

Michael Chabon est un écrivain "sérieux", connu des médias et du public pour ses romans réalistes mettant en scène des personnages et des problématiques actuels. Néanmoins, dans la postface, il revendique le droit non seulement d'aimer, mais également d'écrire, des romans d'aventures. Voilà un discours très rafraîchissant, qu'on ne peut qu'applaudir et qui conclut sur une bonne note ces plaisantes aventures des "Princes Vagabonds".
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Alors que dire du roman ? Il débute de manière fort abrupte mais magistrale. le lecteur fait connaissance avec les deux protagonistes principaux qui forment une paire d'amis curieusement assortis : Amram, un colosse Africain (mais l'auteur évite le cliché de la brute épaisse) maniant la hache avec dextérité et dont la famille a disparu, et Zelikman, un médecin juif, grand et mince, aux cheveux blonds et de tempérament mélancolique. Tous deux parcourent les régions du Caucase au Xème siècle, en compagnie de leurs inséparables et attachantes montures, vivant de rapines et combines douteuses. le destin place sur leur route un jeune prince déchu, Filaq, du royaume Khazar, qu'ils vont aider à se venger d'un oncle usurpateur, Boulan. Chemin faisant, il vont tailler en pièces quelques ennemis, faire de curieuses rencontres, croiser des éléphants et même des Normands.



Très peu familière de cette époque et de cette zone géographique, je me suis parfois un peu perdue dans les noms et fonctions, même si les informations sont distillées au compte-goutte. En page 55, le lecteur a heureusement droit à quelques explications bienvenues (entre bek et khagan entre autres) mais pour le reste, j'ai dû aller à la pêche aux infos. Maintenant au moins, je sais ce qu'est un radhanite !



D'après les quelques recherches que j'ai effectuées, Chabon se serait inspiré du Kuzari, une oeuvre philosophique majeure d'un auteur à la fois rabbin, philosophe et poète, Juda Halevi.

Je trouve un peu dommage de la part de l'auteur de ne pas avoir écrit une préface pour situer un peu le contexte historique ou bien des notes en fin de volume.

Disons-le tout de suite, même si je suis satisfaite d'avoir enfin pu lire Chabon, ce roman d'aventures ne va pas révolutionner le genre et ne me laissera peut-être pas un souvenir impérissable. Pourtant, ce fut une lecture plaisante car les bonnes trouvailles sont nombreuses : l'ouverture qui met tout de suite dans l'ambiance, une époque et un lieu originaux, deux héros attachants. J'ai particulièrement apprécié les dialogues entre Amram et Zelikman et l'humour de certaines situations. Et le rôle non négligeable des animaux...

Enfin, un petit plus bien sympathique, les chouettes illustrations de Gary Gianni.

Malgré ça, le roman donne l'impression d'avoir un rythme saccadé, comme si l'auteur avait voulu faire entrer un maximum de choses dans son livre sans laisser le temps de souffler au lecteur. Tout s'enchaîne trop vite, il manque quelques explications. Comme je suis très contrariante, je dirai que contrairement à ma lecture précédente, cette fois, c'était trop court !

Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Un duo surprenant de vagabonds que tout oppose, un contexte historique riche et méconnu, une intrigue accrocheuse... Des ingrédients fameux pour une recette savoureuse!

Mais voilà, c'était sans compter sur le style bien lourd de l'auteur, et ça foire complètement à la cuisson...
Des phrases tortueuses et d'une longueur désespérante, sans compter les digressions ou les transitions douteuses, ces 200 pages m'ont paru éprouvantes par moment.
Pour être honnête, le récit se fluidifie nettement dans le dernier tiers, mais l'on regrette d'autant plus que le reste du roman ne soit pas du même ressort.

Pour citer un grand humoriste actuel, "je ne dirais pas que c'est un échec: ça n'a pas marché"
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Avouons le, c'est surtout la couverture qui m'a attirée vers ce livre. A sa lecture, j'ai été assez vite entrainée par le récit et attachée aux deux personnages principaux. On retrouve les ingrédients classiques du roman d'aventures : deux héros aux caractères et à l'apparence antagonistes mais qui,malgré tout, sont liés par une solide amitié (quoiqu'ils en disent), une demoiselle à sauver, une injustice à réparer,etc. le tout dans un contexte original. Toutefois, je dirais que ce roman aurait gagné a être plus long et, paradoxalement, moins descriptif. L'intrigue, bien qu'intéressante, ne m'a pas paru assez fouillée et le caractère des personnages n'est que survolé. de plus, l'histoire est ponctuée de phrases à rallonge, beaucoup beaucoup trop longues!
En bref, un ouvrage plaisant mais incomplet et à la narration plutôt lourde.
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4ème de couverture: Princes ou bandits, ils font la paire: Zelikman, medecin mélancolique à l'esprit dangereusement acéré, et Amram, géant noir à la langue aussi affûtée que la hache qui ne le quitte jamais. Vivant de subterfuges, ils tracent leur route à travers les monts du Caucase vers l'an 950. Rien ne les a cependant préparés a se transformer en défenseurs d'un prince de l'Empire khazar, un jeune héritier inexpérimenté brûlant de reconquérir son trône. Un tel projet nécessite une ruse sans limite et une folle témérité. Zelikman et Amram ne manquent ni de l'une ni de l'autre. Mais sont ils prêt à sacrifier leur insouciance pour devenir les généraux d'une révolution d'envergure ?

La couverture m'a fait penser au livre de Jules vernes que je lisais gamin (sauf qu'elle était rouge). C'est bien un livre de cape et d'épée qui nous est proposé par Michael Cambon qui nous avait habitué a des écrits plus "sérieux". Ce livre se lit facilement mais a du mal a sortir du chemin balisé du genre. Les personnages sont très stéréotypés et l'histoire se déroule selon un canevas classique. Ce livre tirerait vers le roman jeunesse (logique pour un livre de ce style) mais il a pourtant des scènes qui peuvent choquer par leur brutalité nos chères tête blonde (ou brune).

En résumé un livre plaisant a lire mais guère innovant . de cet auteur je conseille l'excellent "les extraordinaires aventures de Kavalier et Clay" qui lui est très innovant.

Ma note 6/10.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le Franc était fermé à tout sentiment de sympathie pour les jeunes gens en larme ; un matin, aux alentours de son quinzième anniversaire, il avait découvert à son réveil que par un mystérieux processus, peut-être liée à son étude des maux et des débilités humaines autant qu’au viol et à l’assassinat de sa mère et de sa sœur, son cœur était devenu de pierre. 
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— Ces hommes que nous avons réunis autour de nous vont droit au carnage, mon ami. Et je ne vois aucune autre raison à cela que la cupidité, la religion et autres vanités de ce genre.
— Et la vengeance, ajouta doucement Filaq.
— La plus grande vanité de toutes, trancha Zelikman sans un regard au jouvenceau. C'est le métier des armes, Amram. Je veux ne rien avoir à faire avec les soldats, les armées, les chaînes du commandement. Tout le mal du monde vient des actions des hommes agissant en foule contre d'autres foules d'hommes.
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- Il est lui-même un savant, déclara Filaq, pour un malandrin.
- Un prince vagabond ! corrigea sévèrement Hanoucca, avant de faire un clin d’œil à Amram et de lever une louche de métal cabossée, remplie de vin. Sommes-nous autre chose ?
- En effet, nous ne sommes pas autre chose, acquiesça Amram, levant à son tour son gobelet bosselé.
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Elle avait toujours considéré comme paradoxal le crime de blasphème, car il lui semblait que, par définition, un Dieu qui puisse être troublé par les paroles d'êtres humains n'était point digne de vénération.
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