Rebecca et Myriam, deux soeurs veuves, vivent dans leur maison strasbourgeoise en compagnie de Sarah, la fille de Rebecca. Rebecca a la charge d'une librairie, et gère également la fabrique de bougies familiale. Les trois femmes mènent une existence tranquille jusqu'à ce que Shulmann, le financier et homme de confiance des deux soeurs, déflore Sarah..
Commence alors pour la famille une longue suite d'amours contrariées et de mésententes.
Afin de pallier le déshonneur de sa fille, Rebecca doit lui chercher un mari complaisant : elle choisit Samuel, un jeune homme pauvre, d'origine prussienne, et fait de lui le gérant de la fabrique de bougies en contrepartie de son silence. Bientôt, Samuel et Sarah donneront naissance à une petite fille, Carola. Mais Rebecca et Samuel se détestent, aussi Samuel prend-il un malin plaisir à révéler à Myriam de quelle façon elle a été flouée par sa soeur Rebecca, qui a vendu certains de ses biens sans prendre la peine de lui en parler...
Hors d'elle, Myriam décide de se venger et de réserver une belle surprise à Rebecca. Elle modifie son testament juste avant de mourir, pour léguer tous ses biens à Carola... donc à Samuel, l'ennemi juré de Rebecca, qui pourra ainsi mourir dépitée et amère, après avoir longuement remâché ses rancoeurs.
Devenue grande, Carola épousera Otto, un militaire allemand toujours absent, qui parviendra tout de même à lui faire un enfant, Friedrich. Ecartelée entre l'amour qu'elle éprouve pour son mari, sa lassitude de l'attendre et son désir de vivre, elle s'éprendra d'un jeune métayer, Mathias. de leur passion naîtra Karl.
Comme Otto et Samuel (son mari et son père) mourront pendant la Grande Guerre, Carola, alors privée de ressources, devra vendre ses biens strasbourgeois.
En 1919, considérés comme allemands par les vainqueurs, Mathias, Carola et ses deux fils partiront vivre à Munich, dans l'appartement familial hérité d'Otto. Mais la montée du nazisme va contrecarrer leurs plans, et Friedrich deviendra un dignitaire du parti de Hitler.
Lorsque Sarah mourra, Carola, Mathias et Karl seront obligés de fuir chez un cousin à New York, en passant une dernière fois à La Houblonnière, leur maison de campagne... Leur salut pourrait bien en dépendre....
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Fin XIX, Rebecca marie sa fille Sarah avec Samuel. Rebecca régente la vie familiale et l'entreprise de bougie. Elle nomme comme gérant Samuel, sans savoir que celui-ci est beaucoup plus retours qu'elle ne croit. Samuel pense que la famille de sa femme a volé l'invention de son père et a causé sa mort. Contre toute attente Samuel et Sarah finissent par former un vrai couple. Carola leur unique fille, va défier sa grand-mère en épousant un catholique, car pour Rebecca dont toute la famille est juive cela ne peut être envisageable. Lorsque les Prussiens vont envahir l'Alsace, Samuel trouvera à faire du commerce avec l'ennemi. Samuel arrive même à monter Rebecca contre sa soeur. Carola mariée avec un militaire ne le verra pas beaucoup, et son fils Freiderich prendra des positions inimaginables pour un juif.
Une saga familiale captivante par les personnages, l'histoire.
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Sa future femme n'est pas encore revenue sur terre. A quoi pense t-elle, avec ce air d'angélique indifférence ? A l'avenir de son couple régenté par sa mère ? Ou à son union ratée avec Sternenberg ? De son côté, Samuel sent son bonheur menacé avant même d'en avoir goûté les fruits. Un instant, il se dit qu'il était un célibataire heureux... Doit-il se réjouir ou se désoler de son sort ?
Or, si elle tolère tant bien que mal de ne pas avoir été la première femme qu’il ait tenue dans ses bras, elle n’accepte pas de ne pas être la dernière. Un péril chasse l’autre. Il faut parer au plus pressé, ne pas pleurer ce qui est perdu et défendre ce qui doit être gagné : l’honneur.
Oui, j’ai pitié quand l’injustice prime. Oui, j’ai une conscience, et mieux vaut en avoir une dans ce monde.
Est-il plus flatteur pour un homme d’être le premier à posséder une femme ou d’être préféré par elle ?
C’est du passé. On ne remue pas les vieilles cendres : on les jette.