Deuxième tome après le «Codex Sinaïticus» d'une quadrilogie sur le moyen-orient ou il est question d'une méga partie de poker dont l'enjeu n'est ni plus ni moins que la possession de Jérusalem, la ville trois fois sainte.
Un drogman, musulman noir aux yeux bleus, un trafiquant d'armes Juif porteur d'une montre à trois cadrans contradictoires et un marchand d'amulettes sacrilèges catholique affublé autrefois pour passer inaperçu d'une robe noire de religieuse de l'Ordre des Pauvres Dames dans un café sale battent les cartes: ce trio improbable entame une partie qui va durer 12 ans.
Un lieu mythique, une histoire loufoque dont l'origine remonte des siècles auparavant des personnages hors norme, une époque mystérieuse, le début du XX siècle, où l'aventure était encore possible et féconde.
Edward Whittemore réécrit l'histoire à sa façon, beaucoup de fait réels, historiques ou supposés comme tels parfois invraisemblables et beaucoup d'imagination: des faits inventés plus vrais que nature. Cette refonte de l'histoire est empreinte de beaucoup d'humour, parfois féroce et on sent que
Whittemore a pris beaucoup de plaisir à nous mystifier. Une farce des milles et unes nuits du moyen-orient.
On ne se lasse pas d'écouter
Whittemore nous raconter les Sarah, banquières et maîtresses femmes qui tricotent en régulant les masses monétaires internationales, ni le jeune Cairo faisant sont apprentissage pendant des années par une momie desséchée dans son cercueil
ni l'Albanais paranoïaque et troglodyte aux moeurs étranges, réfugié sous le Grand Canal, à Venise ni de l'irlandais O'Sullivan Beare devenu Prêtre Jean selon hadj Harun qui pénètre dans le passé et en dessous de Jérusalem par une porte de coffre-fort, ni de Munk sioniste hongrois, ni du japonais Kikuchi devenu un ardent juif et bien d'autres Des histoires fortes et fortement saugrenues et encore je ne parle pas du singe blanc et onanique.
Un sympathique Page-turner pseudo historique, bizarroïde. Est-ce bien raisonnable d'écrire de telles histoire?