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Frère Athelstan tome 11 sur 21
EAN : 9782264059536
336 pages
10-18 (20/06/2013)
3.97/5   30 notes
Résumé :
Edouard III se meurt. Son fils, le légendaire Prince Noir l'a de peu précédé dans la tombe, obligeant Richard, jeune roi de 10 ans, à partager le pouvoir avec Jean de Gand, duc de Lancastre. Athelstan, jeune religieux anglais passionné d'astronomie, science mal acceptée par les instances religieuses, décide un jour de suivre son frère parti en guerre contre les Français. La mort de ce dernier et les horreurs du conflit lui feront vite ravaler ses rêves de gloire et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Pour terminer mes lectures 2023 en beauté, j'ai décidé d'aller faire un tour dans les ruelles puantes de Londres, avec mes deux vieux copains que sont le coroner du roi, John Cranston et son ami, Frère Athelstan.

Cette fois-ci, nous avons fait moins de tavernes que d'habitude, Cranston a moins bu et fait moins de sieste... Serait-il malade ? Que nenni, juste que nous n'avons pas eu le temps de prendre du bon temps, vu tous les meurtres qui ont eu lieu en 380 pages.

Dans cette enquête, nos deux amis vont marcher sur des oeufs, car, une fois de plus, le régent, le terrible Jean de Gand, leur met la pression. Une relique a disparu et il faut la retrouver au plus vite.

La relique est le "Passio Christi" formé, selon la légende, par le sang et la sueur du Christ. C'est un rubis énorme qui vaut du fric, mais surtout, l'excommunication à celui ou celle qui le déroberait. de nos jours, ça fait rire, mais en 1380, personne ne rigole et tout le monde croise les doigts qu'on la retrouve.

Ce polar historique est fort détaillé en vie et moeurs de l'époque, ce n'est donc pas à lire si vous être à la recherche de course poursuites à cheval ou de rythme endiablé. Athelstan prend son temps, même s'il a la pression du régent gérant le royaume.

On pourrait trouver des longueurs dans les récits de l'auteur, pour moi, il n'en est rien, j'apprécie toujours en apprendre un peu plus sur cette époque à laquelle je n'ai absolument pas envie de vivre et je trouve que cela immerge plus facilement les lecteurs dans l'époque, dans ses odeurs, ses habitants et leur mode de vie.

De plus, l'auteur n'est jamais lourd, toutes ces infos sont diluées dans le récit et je n'ai jamais l'impression de recevoir un cours magistral sur le Londres des années 1380. L'univers est riche et on sent que l'auteur connaît son sujet, sait de quoi il parle.

Pas de folies non plus dans les explications finales, tout est clair, logique, réaliste, sans chichis, mais au moins, ce n'est pas tarabiscoté ou capillotracté. Bref, ce que j'aime (même si j'adore les romans d'Agatha Christie et ses résolutions qui m'ont toujours troué le cul).

C'était une bonne pioche pour terminer l'année, en douceur (tout est relatif, vu les nombreuses morts), en beauté (relative aussi, avec les pendaisons, les odeurs, la misère, les gens qui grognent), avec deux vieux amis que je connais bien, maintenant, et que je retrouverai au cours de l'année qui vient, parce que décidément, ces romans sont des petites douceurs, des gourmandises à lire sans prise de tête.

Une fin d'année réussie, coincée que j'étais entre un Athelstan et un Montalbano (pour la bouffe, préférez le commissaire Montalbano)...

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Paul Doherty (parfois dissimulé sous divers pseudonymes comme C.L. Grace, Paul Harding, Michael Clynes, Ann Dukthas, Anna Apostolou et Vanessa Alexander) est un incontournable forçat du « thriller historique », ficelant avec une facilité déconcertante de tortueuses énigmes (pratiquement toujours assorties de meurtres en chambre close et autre crime impossible) que vont résoudre ses limiers tels Hugh Corbett ou Frère Athelstan. C'est ce dernier qui officie dans LA PIERRE DE SANG, onzième enquête qui nécessite la sagacité du débonnaire homme d'Eglise.
AU XIVème siècle, la compagnie des Guivres revient de la campagne de Poitiers avec une pierre sacrée, le Passio Christi formé, selon la légende, par le sang du Christ. Cette pierre de sang atterrit dans les mains de Sir Robert Kilverby. Bien des années plus tard, en 1380, alors que Kilberby doit rendre le joyau à l'abbaye de St Fulcher, il meurt mystérieusement empoisonné dans sa chambre close. Son assassin réussit également à s'emparer du Passio Christi sans que nul ne puisse expliquer ce miracle. La même nuit un soldat membre de la compagnie des Guivres est décapité. Frère Athelstan, accompagné du coroner londonien John Cranston, va mener l'enquête.
Apparus pour la première fois dans LA GALLERIE DU ROSSIGNOL, les deux limiers moyenâgeux revinrent ensuite à intervalles réguliers puisque Doherty leur écrivit huit aventures supplémentaires en autant d'années. Après LA TAVERNE DES OUBLIES, publié en 2003, l'ecclésiastique avait lui aussi été oublié du romancier, occupé à d'autres époques (une trilogie consacrée à Alexandre le Grand, une autre – inédite en français – dédiée à Akhénaton). Heureusement, en 2011, Cranston et Athelstan revinrent pour une enquête particulièrement complexe…les explications des différents crimes (dont un meurtre en chambre close et un incendie « impossible » dans une pièce fermée) occupent d'ailleurs le dernier chapitre, long d'une vingtaine de pages, et intitulé logiquement « le jugement ».
Comme souvent, Doherty prend son temps pour présenter la vie et les moeurs de l'époque : c'est très détaillé et précis bien que parfois un brin didactique. Il y a donc quelques longueurs et quelques lourdeurs. Rien de vraiment rédhibitoire, d'ailleurs on peut dire cela de tous les romans de Doherty : certains de ses collègues choisissent de reléguer ces détails à la fin du récit, dans des annexes explicatives, lui préfère les intégrer directement dans l'intrigue. C'est son choix et il n'est pas plus mauvais que l'autre, au lecteur de trancher selon sa sensibilité ou son envie d'aller directement à l'énigme proprement dite quitte à survoler certains passages plus descriptifs.
Néanmoins, les crimes se multiplient rapidement (une demi-douzaine !) permettant au roman d'avancer à un rythme soutenu en suivant les pas d'un Athelstan quelque peu dépassé par tous ces mystères : un commerçant empoisonné dans une pièce fermée, une pierre dérobée sans que l'on puisse comprendre la méthode employée, un incendie tout aussi incompréhensible, une décapitation, etc.
Les explications des mystères se montrent assez simples et crédibles (nous sommes loin des procédés parfois invraisemblables – mais tellement divertissants – d'un John Dickson Carr ou d'un Paul Halter) mais la résolution des crimes demande un bon niveau d'attention pour ne pas se perdre dans la multitude de protagonistes.
Au final un bon polar historique, sans doute pas le meilleur du genre ni de son auteur mais une lecture agréable, instructive et plaisante à conseiller aux amateurs de récits médiévaux et de whodunit complexe.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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« La pierre de sang » a pour décor les alentours de Londres en l'an de grâce 1380. le moine Athelstan et le coroner royal (officier de police judiciaire en Angleterre) Cranston sont dépêchés sur les lieux d'un crime : le riche marchand Robert Kilverby vient d'être retrouvé mort, probablement empoisonné, la relique christique dont il avait la garde est introuvable. Dans les mêmes instants, à l'abbaye de St Fulcher, deux archers sont retrouvés assassinés, des liens étroits semblent rapprocher ces divers événements. D'autres meurtres sanglants s'enchainent dans l'enceinte sacrée, des mystères rodent, des fantômes circulent, des non-dits se cachent dans chaque recoin.
Une enquête bien ficelée, bien documentée se déroule devant nos yeux de lecteur, l'écrivain ne laisse rien au hasard : personnages, lieux, faits historiques sont décrits avec minutie et attention.
Un peu trop de descriptions tout de même, pas toujours utiles, très souvent lugubres et macabres placées en des endroits incongrus, l'ambiance s'en trouve très largement assombrie sans effets supplémentaires. On subit donc quelques longueurs qui alourdissent considérablement le tout et que l'on a envie de passer. Elles contribuent à faire perdre le fil de l'enquête et embrouille un peu.
L'histoire n'est donc pas simple à suivre d'autant plus que de nombreux personnages s'entrecroisent sans cesse : ecclésiastiques, archers, brigands, vivants et morts…certains centraux, d'autres superflus. On y perd un peu son latin !
Une lecture qui est pour ma part assez mitigée, le style est bon, l'histoire également, mais diminuée par les longueurs de milieu de roman, des enchevêtrements de faits, de personnages et un dénouement trop rapide.
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J'aime beaucoup les livres de Paul Doherty, pour moi, c'est le meilleur auteur de polars historiques de ces dernières années, et de loin. Je n'ai jamais été déçue par un de ses romans, qu'ils se passent dans l'Egypte antique ou au Moyen Age anglais. Trop souvent, on a l'impression, en lisant ce genre de polars, que l'aspect historique est une sorte de décor dans lequel se meuvent des héros contemporains ou presque, ce qui n'est jamais le cas avec Doherty. Il réussit à reconstituer une époque dans ses moindres détails avec des personnages vraisemblables, dotés de la mentalité de l'époque et pas des espèces d'Experts qui évoluent dans un décor de cinéma avec leur personnalité d'aujourd'hui. Et une fois de plus cet auteur m'a subjuguée avec le dernier tome des aventures de Frère Athelstan, un dominicain anglais du quatorzième siècle.

Nous sommes à Londres en 1380. Les dernières batailles de la guerre de Cent ans ont tourné à l'avantage des Français. Frère Athelstan prépare les célébrations de Noël avec ses paroissiens quand le coroner John Cranston, son ami de longue date, vient le chercher pour mener une enquête. Tout d'abord, Sir Robert, un riche marchand a été assassiné et ensuite un vétéran de l'armée l'a aussi été dans l'abbaye de St Fulcher où sa compagnie est hébergée.

Sir John et Athelstan se rendent d'abord chez le marchand pour interroger sa famille. Il y a des rivalités entre sa fille et sa deuxième épouse, mais rien qui n'explique comment Sir Robert a été assassiné dans une chambre close sans que personne n'entre ni ne sorte, et surtout comment une précieuse relique dont le marchand était le gardien a disparu. L'enquête se poursuit au monastère où un ancien archer a été sauvagement décapité. Avant que les deux enquêteurs n'arrivent, un deuxième vétéran est tué à coup d'épée. Sir Robert devait justement présenter la relique le lendemain au monastère. Athelstan s'installe au monastère pour une semaine, tandis que Sir John fait des allers-retours entre la ville et l'abbaye selon les besoins de l'enquête. St Fulcher est tout sauf un lieu de paix : Il y a d'autres assassinats, Athelstan en réchappe de peu à deux reprises, les moines sont distants et antipathiques, l'abbé ne s'intéresse qu'à son cygne apprivoisé, le prieur et le sous prieur semblent vivre le parfait amour et un reclus à demi-fou s'occupe des pendaisons décidées par l'abbé.

Nos deux enquêteurs auront fort à faire pour dénouer cet écheveau. Ils nous feront connaître le Londres des pauvres et des petites gens tandis que la Grande communauté du Royaume projette de renverser les pouvoirs en place par la violence.

Ce livre est plein de rebondissements et son univers est très riche, très bien reconstitué et tout à fait passionnant. C'est un livre dense, qui n'est pas vite lu, mais qui est une merveilleuse machine à remonter le temps. Elle nous emporte dans un voyage fascinant au coeur du Londres médiéval.

Un gros coup de coeur à ne manquer sous aucun prétexte.


Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Je termine "La pierre de sang".
C'est le premier livre de Paul Doherty que je découvre et c'est une perle.
J'ai craint un moment me confronter à une pâle copie du "Nom de la rose". Comme Guillaume de Baskerville, frère Athelstan use de la logique pour démêler une affaire compliquée. Mais on reste très éloigné du livre de Umberto Eco. L'univers de Doherty est ancré dans le Londres médiéval où les caractères de ses personnages ne sont pas aussi fixés dans leurs convictions que ceux du "Nom de la Rose". D'ailleurs, est-ce juste de comparer les deux?
Donc, une lecture captivante et appréciée qui invite à lire les premiers épisodes.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Somme-nous sur le point de découvrir la vérité ? demande Cranston lorsqu'ils furent seuls.

- Oui et non messire le coroner. Oui parce que nous détenons les clés ; non parce que nous ignorons à quelles serrures. Nous dépendons du temps et de trois éléments : d'abord - et je dois y réfléchir - une fouille approfondie de l'abbaye, y compris la chambre de Richer, pourrait s'avérer utile. Ensuite, du déroulement des événements. Un autre meurtre pourrait se produire et le tueur commettre une erreur.

- Et le troisième ?

Le dominicain inspira profondément.

- Dieu aussi exige la justice. Je prie pour qu'Il nous assiste.
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Tout le monde faisait confiance à Kilverby. Il était trop riche pour être tenté. Néanmoins, il me semble que l'accord fut un peu modifié et que deux fois l'an il devait présenter le Passio Christi à l’Échiquier à Westminster, ainsi qu'à tous les survivants de la compagnie des Guivres résidant à St Fulcher.
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