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EAN : 9782841117185
360 pages
Editions Nil (06/03/2014)
3.45/5   33 notes
Résumé :
Mars 1920. Alors que l'enquête sur laquelle il travaille à Paris - l'assassinat sauvage d'un ancien espion des services secrets du tsar - piétine, François-Claudius Simon, brillant inspecteur du 36, quai des Orfèvres, est envoyé en mission officieuse à Moscou, pour tenter de trouver un accord avec les autorités russes sur une autre affaire, délicate, qui met en cause un ministre de premier plan.

Le jeune inspecteur est prévenu : si les choses tournen... >Voir plus
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Toujours dans le cadre du concours du Polar Lire en Poche , nous voici en 1920 d'abord à Paris avec l'inspecteur François Claudius Simon qui enquête sur le triple meurtre d'une famille de réfugiés russes et très rapidement ce brillant policier découvre l'identité de l'homme , un ancien espion de la police du tsar déchu, le mobile, les papiers recherchés par la police secrète du nouveau régime, une société secrète , en somme : Trop fort !

Comme il baragouine un peu de russe, François Simon est envoyé sur ces entrefaites en URSS faire un échange de prisonniers et enquêter sur place , occasion bien opportune puisque sa petite amie est partie à Moscou soutenir la révolution bolchevique .

Là-bas, après bien des péripéties dont il se sort sans trop d'égratignures, notre inspecteur a , entretemps et déjouant la vigilance de ses gardiens , retrouvé sa belle en cloque qui lui a sauté dans les bras , démasqué le vrai assassin d'un meurtre dont était accusé un ressortissant français, rencontré Lénine puis Staline, découvert le code secret : encore Trop Fort !

Puis échappant une nouvelle fois à la vigilance de la police secrète soviétique regagné la France .

Pour amateur du genre exclusivement ...
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En mars 1920, François-Claudius Simon, jeune inspecteur du 36 quai des Orfèvres, enquête sur le triple meurtre d'une famille Russe réfugiée à Paris. L'enquête piétine, le meurtre sauvage est inexplicable, la seule connexion possible est à chercher dans le milieu des services secrets du Tsar. En parallèle à cette enquête, et parce qu'il parle un peu le Russe, François-Claudius est envoyé en mission en Russie pour enquêter sur une autre affaire, l'accusation de meurtre d'un jeune homme qui se trouve être le fils d'un ministre français de premier plan, et pour y convoyer un homme attendu par Lénine lui-même. Mais nous sommes dans les premières années de la Russie de Lénine, l'atmosphère est à la paranoïa, au complot, à la suspicion. Au moindre faux pas tout pourrait très vite mal tourner pour notre jeune inspecteur. Surtout lorsque son enquête l'emmène vers la passé un certain Joseph Staline.
François-Claudius est à la recherche d'Elsa, la femme qu'il aime. Alors qu'elle lui a annoncé qu'elle est enceinte de lui, est partie s'installer en Russie pour apporter sa pierre à la reconstruction de ce pays qui vient de vivre une terrible révolution et des années noires. Cette enquête et cette proposition vont donc lui permettre de la revoir et de tenter de la convaincre de rentrer à Paris avec lui.
Nous retrouvons dans cet opus des personnages dont le passé se construit au fil des aventures de François-Claudius Simon, Elsa, son frère, l'inspecteur lui-même, ou même Koko, le perroquet de sa mère. Orphelin, François-Claudius a déjà rencontré sa mère, mais n'a pas pu lui demander d'explication sur ses origines. Sa mère est aujourd'hui plongée dans la folie. Il cherche à savoir d'où il vient. Il va le comprendre peu à peu, sans doute au fil des romans, dans celui-là par exemple il va apprendre quelque chose sur son étrange prénom. Il a embrassé la carrière de policier en rentrant de la guerre, un métier où l'on cherche à donner un sens aux choses et aux évènements qui à première vue n'en ont pas. Et l'on comprend que cela va aussi s'appliquer à la vie de Simon, qui se construit au fil des pages, comme s'il renaissait au fil de ses enquêtes et de ses propres aventures.
En fond à cette intrigue et à l'enquête, l'auteur nous propose une évocation historique de la Russie des années 20. Une Russie où chacun doit avoir un logement, où la scolarité doit être ouverte à tous, la culture aussi, où chacun va enfin pouvoir manger à sa faim, où les inégalités seront abolies, loin du temps des Tsars. Mais une Russie où la réalité du quotidien dément la réalité de ces ambitions. Se loger ? La vie dans des logements partagés par plusieurs familles, ou dans de vieux immeubles occupés par des communautés. Manger à sa faim ? Des enfants abandonnés dans les rues et contraints au vol pour survivre. Une éducation ? bien sûr, mais encore faudrait-il qu'il y ait assez d'école, et que les enfants soient pris en charge par leurs parents. L'évocation est fouillée, précise, intéressante, le lecteur est plongé dans l'ambiance de ces années difficiles et pourtant tellement porteuses d'espoir.
S'il est une évidence également dans cette Russie d'après-guerre, c'est bien la présence omniprésente de la police qui veille, prend en filature, fouille, interroge, maltraite les individus. François-Claudius va en faire les frais, il devra être très prudent et s'adapter à ces façons bien peu classiques pour s'en sortir.
L'intrigue est brillante, inattendue, les descriptions sont précises, intéressantes, fouillées, il y a un vrai rythme, au final, un roman passionnant dans lequel on apprend beaucoup de choses en plus de suivre une enquête menée de main de maitre.
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François-Claudius Simon revient pour une quatrième aventure et, cette fois, il devra quitter l'hexagone pour se rendre en Russie.
Alors que François-Claudius enquête sur le meurtre d'une famille russe installée à Paris, il va être proposé pour mener à bien un échange de personnalités en Russie et pour enquêter, là-bas, sur un meurtre dont le présumé assassin est français.

C'est parce qu'il apprend le russe dans l'optique de rejoindre sa belle Elsa en Russie que le policier a été sélectionné. C'est par envie de retrouver sa belle qui tente à son niveau de participer à la révolution prolétarienne au pays de Lénine qu'il accepte cette mission.

Fit de l'Histoire de France, cette fois-ci, Guillaume Prévost nous propose de visiter la Russie de 1920, l'époque trouble d'une révolution populaire qui a donné tant d'espoirs aux travailleurs des pays européens jusqu'en France et qui a tourné en guerre civile opposant l'armée rouge des ouvriers et des paysans à l'armée blanche des monarchistes.
Dans un pays où le froid n'est pas forcément le pire ennemi, François-Claudius va devoir se méfier des autorités locales, de la Tcheka et même de la communauté française.

Si le plaisir de lecture est toujours là, le lecteur des premiers opus sera tout de même frustré que les questions restées en suspens dans le précédent épisode (ceux sur la mère de François-Claudius et sur sa propre naissance) ne soient plus abordées.

C'est ce sentiment d'un épisode qui n'apporte rien à la saga (avec une fin qui, en plus, reste également en suspens) qui plombe un peu ce roman d'autant que le sujet est suffisamment touffu et important pour ne pas être abordé de façon approfondie.

Effectivement, l'auteur s'intéresse de très près à un point précis de cette révolution, le rôle qu'y a tenu Staline au départ et les rumeurs qui ont fait de lui un traître à la cause.

Cependant, le plaisir de retrouver le personnage de Guillaume Prévost est toujours intact et on se prend même à espérer que celui-ci reviendra dans un nouveau roman et que, cette fois-ci, on découvrira la vérité sur sa naissance.

Au final, si "La Berceuse de Staline" n'est pas le meilleur des quatre opus de Guillaume Prévost (au passage, félicitons l'excellence du choix des titres de cette série) et si ce quatrième roman est frustrant de par le fait qu'il laisse en suspens des questions auxquelles on aurait aimé trouver des réponses, il n'en reste pas moins un plaisir de lecture.
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François-Claudius n'évolue plus dans les milieux du cinéma, comme dans le Quadrille des maudits, il ne fait pas le point sur ses amours mortes, il est au contraire préoccupée par Elsa, qui, enceinte, a traversé l'Europe pour gagner la Russie et participer à la "reconstruction" du pays, après la Révolution. Il a reçu trois lettres, toutes les trois rassurantes, et garde un maigre contact avec le frère d'Elsa, confiné à des tâches administratives depuis la grave blessure qu'il a reçue. Il tente aussi de percer le secret de ses origines et celui de la folie de sa mère. Sa progression est lente, au contraire de celle de Koko, son perroquet, qui a "koko-loniser" l'appartement de l'inspecteur.
Mais l'enquête en cours lui offre une chance inespérée : aller en Russie, jouer les agents de liaison officieux afin de convoyer un prisonnier français en Russie et d'enquêter sur un jeune français accusé de meurtre. le gouvernement français est bien soucieux de ses ressortissants, me direz-vous. Surtout s'ils leur sont proches.
Chance aussi pour lui de rechercher jusqu'en Russie le coupable de meurtres sordides, qui émeuvent jusqu'aux policiers les plus endurcis. Endurci, le meurtrier l'est aussi, lui qui signe ses crimes de deux balles (une dans le coeur, une dans la tête) et n'hésite pas à tuer des enfants, afin de ne pas laisser de témoins derrière lui. Organisé et méthodique, il semble avoir toujours plusieurs coups d'avance sur les enquêteurs.
Et la Russie, me direz-vous ? Les Russie, devrait-on dire. Nous avons d'un côté le paradis sur terre : chacun a un logement, tous les enfants sont scolarisés, les adultes qui ne savent ni lire ni écrire peuvent apprendre. de l'autre, nous avons la réalité... et elle est bien différente. La volonté de pouvoir est bien présente, même chez ceux qui se disent révolutionnaires - comme si c'était réellement étonnant. Manger à sa faim ? Manger un peu est déjà bien, ne soyons pas regardant sur le contenu de l'assiette, tant qu'elle ne contient pas que la cuillère. Avoir un logement ? Un toit sur la tête, disons-le bien et la vie "en communauté" favorise beaucoup de travers humains. La scolarisation des enfants ? Oui, à condition qu'ils aient des parents - la première guerre mondiale, la révolution ont laissé beaucoup d'orphelins, et personne ne se préoccupe de leur sort.
S'il est vraiment un service efficace dans la Russie de 1920, c'est la police -toutes les polices. Discrétion et persévérance sont leurs maîtres mots, même s'ils les adaptent au(x) russe(s), tout comme François-Claudius leur fait profiter, parfois, de l'élégance française (et de sa boxe). de là à dire qu'il sortira indemne de cette enquête, il y a un pas que je ne laisse franchir, en lisant ce roman.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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1920. François-Claudius Simon jeune inspecteur au 36, quai des Orfèvres, est appelé sur les lieux d'un triple homicides. Sur place c'est l'horreur, une exécution en règle d'un ancien espion des services secrets du Tsar, l'Okhrana, et de sa famille, seul un bébé a été épargné.
Une famille russe récemment arrivée à Paris et qui se cachait. L'enquête le mène au sein de la communauté russe et de ses conspirations. Il réussit à approcher le groupe Russie Intégrale prônant le retour de la famille royale à la tête du pays, outre la découverte de documents sensibles ses recherches le mènent finalement face à un mur. Sur cet échec il sera contraint de quitter Paris pour Moscou, envoyé en mission officieuse par le gouvernement français. Les relations tendues entre les deux gouvernements promettent un dur labeur diplomatique à François-Claudius. Entre temps il recherche toujours des informations sur ses origines, sur sa mère et la folie qui l'a emportée et revient à Paris avec Koko le perroquet

Une lecture qui fut rapide puisque j'ai été prise par cette nouvelle enquête mais aussi par les déboires amoureux de notre bel inspecteur. Sa chère Elsa, partie en Russie depuis quelques temps déjà, donne des nouvelles épisodiques à François, une de ces missives est dévoilée à la fin du livre le quadrille des Maudits nous apprend qu'elle est enceinte. Sa mission à Moscou est d'enquêter sur un meurtre commis d'après le régime soviétique par un jeune français, neveu du ministre de l'Intérieur, mais très vite il lui est proposé un échange : des français contre des russes détenus en France, une belle occasion s'offre donc à lui pour convaincre Elsa de rentrer. Mais ce sera sans compter sur l'esprit rebelle et révolutionnaire de la jeune femme pour qui la nouvelle Russie est en marche, une Russie où le peuple est à l'abri, ne manque de rien.

Cette enquête m'a absorbée, mis à part les amours de l'inspecteur, l'atmosphère de cette Russie d'après révolution, ses manigances et autres complots, les conflits entre les « Russes blancs » et les nouveaux dirigeants du pays les bolchéviques, côtoyer Lénine, Staline … Je dois dire que dans le genre polar historique Guillaume Prévost a tapé fort cette fois-ci, j'ai pourtant énormément apprécié les 3 dernières enquêtes alors est-ce les éclaircis autour du mystérieux passé de François, le réalisme qui entoure le récit bien plus que les fois précédent, le climat de révolte … ? En tout cas chapeau à l'auteur j'ai adoré et j'espère que la suite ne se fera pas trop attendre.

Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Moscou allait moins mal que Petrograd. Il y avait plus de monde dans les rues, plus de voitures - et en meilleur état -, des tramways qui reliaient régulièrement différents points de la ville, des gens qui vaquaient à leurs occupations - ou qui donnaient l'impression d'en avoir -, enveloppés dans des vêtements qui pour n'être pas de la première fraîcheur paraissaient au moins leur tenir chaud. Le sang du commerce, par contre, avait gelé dans les artères du communisme : des devantures vides, protégées par des grilles abîmées, où subsistait parfois un article de l'ancien temps, morceau d'étole bistre, peigne à la dent orpheline, vase délicat fendu par le milieu ... Les rares magasins ouverts se repéraient de loin, précédés de files d'attente bruissantes qui serpentaient sur le trottoir.
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Dans la pièce mitoyenne qui servait à la fois de chambre et de salle à manger, deux corps gisaient l'un contre l'autre, désarticulés et sans vie. Leur sang avait dessiné des rigoles au hasard du linoléum, avant de se mêler en une flaque incertaine sous la table du repas. L'homme s'était écroulé sur le flanc, les jambes tordues, une cavité rouge et suintante au milieu du front. La femme était tombée à ses côtés, sur le ventre, mains en avant dans une pose de défense - ou de supplique? La balle qui l'avait atteinte à la tête avait emporté une partie de sa mâchoire et de son œil, les chairs broyées et semées d'esquilles évoquant à François des images de guerre qu'il préférait oublier.
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- J'ai passé quatre ans dans les tranchées, exposa calmement François. J'ai tué des pauvres gars qui avaient la peur dans les yeux, j'ai porté les cadavres de mes camarades et cent fois j'ai cru que j'étais mort. J'ai gardé aussi quelques grammes de ferraille en souvenir, fit-il en montrant la cicatrice sur sa tempe. Croyez-moi, j'ai vécu pire.
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(…) Bourtsef s'interrompit, s'excusant presque de cet instant d'égarement.
Pardon, vous n'êtes pas venu pour ça?
Qu'est-ce que ça raconte? s'enquit François.
Oh! une berceuse (…) la berceuse de Staline.
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Vidéo de Guillaume Prévost
Guillaume Prévost - La berceuse de Staline .A l'occasion du Salon du Livre de Paris 2014, rencontre avec Guillaume Prévost. "Une enquête de François-Claudius Simon : La berceuse de Staline" aux éditions NIL. http://www.mollat.com/livres/prevost-guillaume-berceuse-staline-9782841117185.html "Une enquête de François-Claudius Simon : Le quadrille des Maudits" aux éditions 10-18. http://www.mollat.com/livres/prevost-guillaume-quadrille-des-maudits-9782264060877.html "Une enquête de François-Claudius Simon : Le bal de l'Équarrisseur" aux éditions 10-18. http://www.mollat.com/livres/prevost-guillaume-bal-equarrisseur-9782264056399.html "Une enquête de François-Claudius Simon : La valse des gueules cassées" aux éditions 10-18. http://www.mollat.com/livres/prevost-guillaume-une-enquete-francois-claudius-simon-valse-des-gueules-cassees-grands-detectives-9782264052711.html Notes de Musique : Tres Tristes Tangos/Unknown Album/Planta Baja. Free Music Archive.
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