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EAN : 9782714474322
496 pages
Belfond (06/04/2017)
3.83/5   311 notes
Résumé :
Une maison à des kilomètres de tout.
Autour, rien que l'herbe verte, les trembles aux feuilles chargées de pluie et le ciel changeant du Donegal. Ce refuge, Daniel Sullivan s'apprête à le quitter le temps d'une semaine pour se rendre aux États-Unis, son pays d'origine. C'est l'anniversaire de son père, qu'il n'a pas vu depuis des années.
Dans la voiture qui le conduit à l'aéroport, une voix retentit à la radio : celle d'une femme dont il est sans nouve... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (96) Voir plus Ajouter une critique
3,83

sur 311 notes
Merci à Babelio et aux éditions Belfond d'avoir fleuri ma boîte aux lettres grâce à l'envoi de ce livre « Assez de bleu dans le ciel » de Maggie O'Farrell….

Ce jour là, les premiers soleils de printemps commençaient à briller et à me réchauffer….
Le gazon verdissait.

Fleur n'était pas bien vaillante, cette lecture a donc été un véritable défi pour me redresser et reprendre pieds…

Alors, je l'ai reçu comme un bouquet….J'ai commencé par l'observer, son titre faisant contraste avec sa couverture avec ses strates vertes, comme des sillons qui creusent la mémoire d'une vie.

Envers et contre tout, j'ai commencé à rentrer dans la géo….graphie familiale, psychologique de cette histoire bien singulière….à la construction vertigineuse… à géo…métrie variable car c'est bien de cela qu'il s'agit….la structure de ce roman en fait une oeuvre remarquable et déroutante.

Une galerie de personnages sur trois générations et plusieurs pays s'égrainent au cours des chapitres.

Et puis, au centre en Irlande, il y a ce couple improbable, Daniel linguiste, un homme empathique, charmeur mais pourtant tourmenté, tourmentant, cherchant à se mettre en règle avec son passé et Claudette, star de cinéma, personnage solaire, perché, recluse, qui a fuit son présent pour vivre en paix. Quels contrastes !

Puis l'auteur, tire un fil tendu entre ces deux êtres qui s'aiment…. sèment…. Elle nous emmène au fil des pages…dans une spirale infernale du temps qui passe avec son paradis perdu, ses premières déceptions, comme une fin d'enfance brutale et soudaine. Nous ne savons pas si nous tombons d'une falaise ou plongeons dans un lac froid et obscur. Rencontres, apparitions, disparitions dans la vie de ces deux protagonistes qui saisissent leurs importances et conséquences que bien après coup.

Rien ne va plus, leur vie se froisse et se déchire. Et puis il y a la mort qui devance l'appel avant terme, comme une embuscade et l'éveil est pourtant là à chaque séquence de leur vie, comme une renaissance.

Je suis passée par bien des émotions…. j'ai avancé comme une équilibriste qui manque de vaciller à chaque page…. un challenge que d'être sur ce fil tendu !

J'ai aimé le cri qui se dégage de ce livre, l'intensité, la finesse des personnages, la profondeur de son écriture qui gratifie aussi le lecteur en le surprenant, l'emportant…

Maggie O'Farrell….une romancière à grand spectacle….

Je sais qu'il faut des jours, des nuits pour panser des plaies, je sais maintenant que ce ciel si pesant et si lourd est plus léger…
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C'est le souvenir de la disparition d'Esmé Lennox , lecture captivante , qui est à l'origine de ce choix. Et ça part très bien. L'Irlande, un personnage énigmatique, une ambiance particulière, le premier chapitre est très accrocheur.
C'est après que ça se gâte.
L'histoire est intéressante, et les aperçus des portraits des personnages incitent à aller plus loin.

Alors une fois de plus : pourquoi morceler le propos et mélanger les époques ? Pour masquer la banalité qu'une chronologie ordinaire révèlerait? Est-ce la crainte que le lecteur s'ennuie?

A mon avis, cette construction mobilise des ressources de mémoire et de concentration qui nuisent à la symbiose entre le lecteur et le fond de l'intrigue. Et des éléments qui sont fondamentaux pour comprendre l'évolution risquent d'être omis dans la trame reconstituée au cours de la lecture. Certes les redites viennent compenser les conséquences de ce désordre , mais c'est de l'énergie inutilement utilisée. Et il est sans doute préférable de parcourir l'ensemble d'une traite (ou au moins en ne morcelant pas la lecture, au risque de devoir tout reprendre au début) pour compenser l'apparent chaos du récit.

C'est comme un puzzle dont on vous distribue une par une les pièces, sans aucun indice sur la vue d'ensemble. C'est tendance et ça m'agace. Même si je comprends bien que c'est un miroir qui reflète l'ambiguïté des sentiments de Daniel.

Dommage car encore une fois, c'est une intrigue riche, l'histoire d'un amour perdu, l'histoire d'un homme hanté par ses choix passés, mal au présent, incapable de se reconnstruire sur les ruines de son amour de jeunesse, rongé par la culpabilité. Les portraits des nombreux personnages qui gravitent autour de lui à travers les époques et les lieux sont également riches et complexes, et bien analysés.

L'écriture est tout à fait remarquable, (ce qui contrebalance mon mouvement d'humeur contre la construction).


C'est au total malgré tout un roman que j'ai aimé, et que je n'hésiterai pas à conseiller et une auteure que je continuerai à suivre.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Voici un roman déroulant une histoire singulière , grâce à une construction complexe, sophistiquée où nous voyageons de l'Amérique à l'Irlande, de la France à l'Angleterre entre 1986 et 2016 avec une incursion en1944 !

Las! Tout tourne autour d'un couple, Daniel linguiste, qui enseigne à l'université de Belfast et rejoint les week-ends sa maison du Donegal, à des kilomètres de tout, avec sa femme , Claudette, star de cinéma, actrice célèbre , passionnée et fantasque, attachante qui a choisi d'organiser sa propre disparition pour échapper au monde !
Daniel , charmant et charmeur mais tourmenté, a connu un drame dans sa jeunesse , lors de son premier amour, hanté par la culpabilité et ses choix passés, il ne pense plus qu'à ça ......

Dans la voiture qui le conduit à l'aéroport pour se rendre aux Etats-Unis , son pays d'origine, fêter l'anniversaire de son père, il entend la voix d'une femme dont il est sans nouvelles depuis 20 ans .

L'intrigue est d'une grande richesse , la trame déroutante ou plutôt le puzzle tourne autour de Daniel et Claudette .

Nous sommes obligés de nous concentrer lors de la lecture ( j'avais noté les titres des chapitres pour m'y retrouver ).
Le propos est morcelé , découpé, torturé afin de reconstituer le tout, un chaos seulement apparent , mais les portraits des personnes qui entourent le couple sont fins, creusés , bien analysés, complexes psychologiquement et l'écriture est remarquable.

Le récit est mené de main de maître avec des chapitres ressemblant à des nouvelles creusant des galeries dans le temps et l'espace sans jamais se perdre, s'égarer même si les points de vue sont multiples, les réflexions amères , les comportements différents .
Une toile passionnante finement tissée, des rebondissements , des non- dits , une galerie pétrie de personnages très intéressants sur plusieurs pays et trois générations, des douleurs , des drames , de l'amour, des souvenirs lancinants, des questions, des doutes et des souffrances ( notamment l'eczéma dont souffre Niall )........
La dissection au scalpel d'un couple hors norme afin de retracer sa trajectoire avec sensibilité, brio et un immense talent !

Un ouvrage puissant , formidable, poignant , à la fois émouvant et drôle !
Bravo l'artiste .
J'aime beaucoup les romans irlandais .
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Il y a assez de bleu dans ce ciel d'Irlande pour faire une histoire multicolore, pleine amour, d'enfants, de drames, de solitude.
Une histoire multicolore, tournoyant autour d'êtres différents.
Une histoire éclatante, même si le noir en forme une constante toile de fond.

Maggie O'Farrell a le don de se couler dans une foule de personnages, qu'ils aient 5 ans ou 70 ans. Elle adopte leur point de vue, leurs réflexions amères ou enchantées, leurs comportements quotidiens ou inhabituels, leur langage, aussi. Et la magie, c'est qu'on y croit ! Car tout est décortiqué avec finesse. Cette auteure a de l'affection pour ses personnages, cela se voit, cela se sent. Elle tend les fils de l'un à l'autre, d'une époque à l'autre, en désordre. le résultat est une belle toile tissée de complexité psychologique.

Le coeur de l'histoire : la rencontre d'un homme et d'une femme, sous le bleu du ciel d'Irlande.
Ils sont jeunes encore, mais ils portent sur eux le poids de ce qu'ils ont vécu jusque là. Claudette est une actrice célèbre qui a décidé de tout abandonner du jour au lendemain. Daniel a connu un drame dans sa jeunesse, lors de son premier amour.
Et voilà, tout se met en place. Nous nous introduisons dans leurs pensées, mais aussi dans celles de personnages qu'on dit secondaires, nous voyageons dans le temps – entre 1986 et 2016, avec un petit saut dans les années 40 - , et dans l'espace, entre l'Amérique et l'Irlande, l'Angleterre et la France.

Les points de vue sont multiples et changent d'un chapitre à l'autre.
Les faiblesses – des faiblesses humaines, il y en a ! - sont mises en avant avec bienveillance, les forces sont dévoilées avec humour.
J'ai souri, et même ri aux éclats dans le tout premier chapitre.
Je me suis attendrie, je me suis passionnée. J'ai même pleuré à un certain moment.

Merci aux éditions Belfond et à Babelio par la même occasion pour cette immersion dans la vie arc-en-ciel, du sourire d'un enfant au désespoir d'un père, de la dépression d'une femme à l'humour d'un homme, de la vivacité d'un adolescent à la trahison d'un ami...Et ce n'est pas fini : il y a encore assez de bleu dans le ciel !
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Tout d'abord, un grand merci à babelio.com et aux éditions Belfond qui m'ont proposé de lire ce livre !

Quel plaisir de lecture et quelle joie de retrouver cette auteure dont j'ai beaucoup aimé « La mystérieuse disparition d'Esme Lennox » il y a quelques temps…

En fait, Maggie O 'Farrell passe en revue plusieurs couples qui s'entremêlent : Claudette actrice renommée et son cinéaste de mari, qu'elle finit par fuir en douce pour échapper à son statut de star omniprésente dans les médias avec son bébé, Ari, sous le bras.

Daniel qui divorce d'une épouse féroce qui ne le laissera plus jamais voir leurs enfants et le point de rencontre, en Irlande, entre Claudette et Daniel pour former le troisième couple qui est en fait le centre de ce roman.

Malgré le bonheur, leurs deux enfants qui grandissent en liberté, leur mère assurant leur instruction, donc un cocon avec peu de contacts avec l'extérieur. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, si un fantôme ne surgissait pas du passé de Daniel : Nicola, son amour de jeunesse, disparue brutalement, avec son pesant de culpabilité pour lui.

Pour moi qui aime les familles barges, un peu (beaucoup) déjantées, les enfants précoces, autistes ou non, les paysages à couper le souffle, les voyages (artificiels ou non) entre les USA, un trou perdu en Irlande loin de toute civilisation, la virée par l'Amérique du Sud et les allers et retours incessants entre présent et passé, j'ai été comblée.

On se promène ainsi dans les années 80 puis l'époque contemporaine avec un passage par les années 40 sur les traces de la mère de Daniel. Et, parallèlement aux voyages entre les époques, l'auteure fait parler tous les protagonistes, chacun à leur tour : elle donne un titre au chapitre, et annonce le personnage qui va s'exprimer, le lieu et la date.

Un détail que l'on retrouve à chaque chapitre : une dizaine de mots de la première phrase écrite en majuscules. Ex : P 232

« L'esprit fatigué est une gazinière

Daniel, Sussex, 2010

IL EST TOUT JUSTE UN PEU PLUS DE 15 HEURES, temps moyen de Greenwich, et je me trouve sur le parking d'un lycée d'une ville-dortoir sans charme, en Angleterre. »

Une mention spéciale pour Niall, le fils né du premier mariage de Daniel, enfant hypersensible, couvert d'eczéma sur tout le corps, qui va régulièrement à l'hôpital, où on l'enduit de crème et de bandages pour éviter les démangeaisons…

« Niall a conscience de sa peau, de la surface de sa peau, de sa couche supérieure qui réagit à sa déception par une décharge de chaleur emplissant l'espace entre ses vêtements et cette partie de lui que Niall appelle son « moi ». P 72 »

Les personnages sont farfelus, tristes ou gais, avec leurs secrets enfouis profondément et qui ressurgissent lors d'évènements importants ou traumatisants de leurs vies et, même s'ils frisent parfois la caricature ou deviennent horripilants, ils sont tous attachants et mettent en lumière les époques de leur vie à travers les moeurs de la société dans laquelle ils vivaient alors.

Un roman que j'ai lu de façon addictive, oscillant entre l'envie de connaître la suite et le désir que ça continue encore et encore…

J'aime beaucoup l'écriture de Maggie O 'Farrell, son style alerte, la psychologie de ses héros, ainsi que son analyse du mariage, de la tolérance (ou pas) et de l'évolution dans un couple, dans la famille.….
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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critiques presse (5)
LeJournaldeQuebec
10 juillet 2017
Si on se cherche un vrai bon bouquin pour entamer les vacances du bon pied, ce nouveau Maggie O’Farrell risque fort de faire l’affaire.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LesEchos
16 mai 2017
Le récit est mené de main de maître, avec des chapitres conçus comme de courtes nouvelles, creusant des galeries dans l'espace-temps sans jamais s'égarer ou rompre le rythme.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Lexpress
11 mai 2017
Au gré d'une construction sophistiquée, Maggie O'Farrell procède par flash-back pour disséquer les trajectoires de Claudette et de Daniel avec un brio bluffant.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LaCroix
21 avril 2017
Dans ce livre brillant, la romancière irlandaise allie une myriade de récits sur plusieurs décennies et continents pour dessiner l’histoire d’un couple hors norme.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Lexpress
18 avril 2017
Un livre de réconciliation qui passe par des lieux magiques, comme des cachettes d'enfant. "
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
L'enfant ouvrit la bouche et le début d'un son sortit. Un « Je » aurait-on dit, ou un « J'ai ». Ce son fut suivi par un silence. Mais pas n'importe quel silence : un silence brusque, lourd, déchirant. Ses yeux étaient rivés sur le bitume face à lui, sa mâchoire serrée, ses poings fermés. Je distinguais le va-et-vient rapide de sa petite poitrine en manque d'air. Il leva la tête vers moi, la détourna. Cet enfant parvenait plutôt bien à donner le change, et rien au monde ne pouvait davantage me toucher : ce courage, cette bataille, ces ruses que déploient les enfants pour ne pas perdre la face. Le garçon leva les yeux vers le ciel, comme absorbé dans ses pensées, comme pour réfléchir à ce qu'il voulait dire, mais je n'étais pas dupe. J'avais, voilà bien longtemps, participé à un programme de recherche sur le bégaiement et le souvenir des enfants avec lesquels j'avais travaillé, principalement des garçons, était encore vif dans ma mémoire, ces garçons pour qui la parole était un terrain miné, une impossibilité, une cruelle condition nécessaire aux interactions humaines.
Alors j'inspirai profondément.
« Je vois que tu as un bégaiement, lui dis-je. Prends tout le temps qu'il te faut, vraiment. »
Son regard se tourna instantanément vers moi et sur son visage apparut une expression incrédule, abasourdie. Voilà une autre chose dont je me souvenais. Les enfants n'en revenaient jamais lorsqu'on s'adressait à eux en toute décontraction.
(p. 37)
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[...] leur mariage, survenu si vite après leur sortie de l'université, si tôt dans leurs vingt ans, a déclenché chez leurs pairs des vagues de peur et de paranoïa.
Alors ça y est, on en est là ? se demandent les plus jeunes invités au premier rang, tout en posant, sourire aux lèvres, tout en levant leurs coupes de champagne devant l'objectif. Tout le monde va commencer à se marier ? Nous avons donc atteint l’âge ? Allons-nous devoir nous farcir des mariages tous les week-ends ? Est-ce le début de tout cela ? Les successions de cérémonies étranges, les dîners de répétition, les sketchs, les fêtes qui n’en finissent pas et nos amies méconnaissables avec leurs robes raides et leurs coiffures figées. Et l’interminable liste de mariage. Qu’est-ce qu’une fourchette à poisson, un couteau à beurre et un vase pour les grandes occasions ? Pourquoi se retrouver obligés d’acheter tout cela ?
(p. 205-206)
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Petit garçon, j'adorais ce jeu où l'on doit relier des points éparpillés sur une page. De trait en trait, suivant l'ordre des chiffres, une image émerge du néant, donnant un sens à cet apparent chaos. Par-dessus tout, j'adorais admirer, à mi-parcours, le dessin réalisé, et pouvoir commencer à deviner ce qu'il représentait. Une fusée ? Un tracteur ? Un palmier, un bateau à voile, un dinosaure, une plage ? Tout était possible. Les meilleurs jeux étaient ceux qui vous envoyaient sur de fausses pistes. [...]
Tel est le sentiment, ce sentiment de décalage entre ce que l'on croit faire et ce que l'on fait réellement, qui m'étreint en ce moment, assis là, les coudes pressés contre la surface de mon bureau. Ma vie, depuis tout ce temps, me semblait être une chose, mais je me rends compte à présent qu'il en est peut-être tout autrement.
(p. 54-55)
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« C'est à cause d'une autre femme ?
- Quoi ?
- Est-ce qu'il y a quelqu'un d'autre ?
- Claudette. C'est ridicule.
- Ridicule, vraiment ?
- Oui.
- Parce que tu ne me ferais jamais une chose pareille, pas vrai ?
- Je reconnais que je n'ai pas toujours été un exemple, mais jamais, jamais je ne te ferais un truc pareil. Comme veux-tu qu'il y ait quelqu'un d'autre que toi ?
[...]
- Jure-le sur ta vie.
- Je le jure sur ma vie.
- Sur celle de tes enfants. »
A l'abri de son regard, il sourit. Il l'aime pour son sens du drame, sa radicalité.
« Je le jure sur la vie de nos enfants.
- D'accord, articule-t-elle lentement, distinctement. Mais sache une chose [...] : si j'apprends un jour que tu me mens...
- Je ne te mens pas.
- ... je te couperai les couilles.
- Très bien.
- D'abord une, et puis l'autre.
- Message reçu. » Il s'entend lâcher un rire légèrement nerveux. « Merci à toi, ma chère et tendre, pour ce tableau évocateur et précis. »
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-Voilà précisément la raison pour laquelle vous êtes si parfaite, répond-il. Je ne prends jamais d’acteurs dans mes films, de gens entrainés comme des animaux de cirque à jouer de telle ou telle manière devant la caméra. Il n’y a plus aucun naturel, leur jeu est complétement formaté. Je veux des personnes qui n’ont jamais mis les pieds sur un plateau de tournage. Le film gagnera en fraicheur, surprendra d’avantage. Je veux bouleverser les règles de l’Art, et ce choix est un moyen parmi d’autres d’y parvenir. Aucun acteur professionnel. Seulement de vraies personnes.
Vous le regardez. Il vous regarde. Vous avez l’impression de jouer à qui cligne le premier.
« Je ne suis pas en train de vous draguer », dit-il. Et impossible de vous en empêcher : vous clignez.
P74
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