Tous tes mots dans ma tête

C'est l'histoire de Samy, 12 ans, lourdement handicapé (autiste non verbal et épileptique), qui vit dans le sud de la France, en Institut, et Mohamed, un réfugié Irakien, fraîchement arrivé en France après un long périple.

Recueilli par Églantine, la maman de Samy, Mohamed s'installe dans la chambre de Samy. Il s'installe alors un dialogue complètement imaginaire entre eux. Sur le coup, Mohamed pense devenir fou. Comment Samy pourrait-il communiquer avec lui alors qu'il n'est pas présent, et surtout, qu'ils ne parlent pas la même langue ?

J'ai tourné les pages de ce roman à une vitesse folle. Impossible de m'arrêter. Je suis passée par de nombreuses émotions durant cette lecture. C'est une ode à la vie, à la tolérance, à la différence.
Je « connais » Samy de part le premier livre de sa maman, mais aussi son statut professionnel et encore une fois, le sujet du handicap, si cher à mon coeur pour des raisons personnelles, est abordé d'une manière tellement bienveillante...

On découvre aussi une autre facette du « handicap » : la barrière de la langue, qui est aussi réellement handicapante au quotidien, un sujet que je connais bien de part mon travail, autant pour la personne qui ne parle pas notre langue que pour la personne qui essaie de se faire comprendre.

Cela m'a vraiment fait plaisir de retrouver Samy, auquel j'étais déjà attaché et de découvrir Mohamed, cet homme meurtri par la guerre dans son pays et qui doit tout recommencer en France, avec une nouvelle langue, une nouvelle culture, de nouveaux codes...

Bienveillance, tolérance, tendresse, douceur, entraide, amour sont les adjectifs qui me viennent pour qualifier cette jolie lecture qui, vous l'aurez compris, a conquis mon coeur !

Samy est le fils d'Églantine. Il a 12 ans et vit dans une institution dans le sud de la France alors que toute la famille est à Paris. Pour cause, le jeune garçon est atteint d'autisme et fait des crises d'épilepsie.
Samy ne parle pas et c'est donc parfois difficile de le comprendre. Il s'exprime de manière assez spécifique.
Sa famille accueillera Mohammed, un réfugié irakien, qui prendra place dans la chambre de Samy. Ce dernier étant toujours dans son institution.
Un vrai dialogue imaginaire commencera alors entre le garçonnet et Mohammed qui n'ont rien en commun à part la difficulté à se faire comprendre puisque Mohammed ne parle pas français. Mais ces deux-là parviendront sans mal à se comprendre et Samy pourrait bien être la personne la plus apte à aider Mohammed à s'intégrer et à apprendre à vivre avec les coutumes françaises. Tout comme Mohammed pourrait bien aider Samy d'une certaine manière également.

Comment vous parler de ce bijou et arriver à vous faire comprendre ce que j'ai ressenti ?

J'ai dévoré ce roman plein de profondeur et d'humanité. L'écriture est tout en sensibilité et délicatesse. J'ai la gorge nouée tout au long de ma lecture. Je ressens un réel attachement pour Mohammed et Samy et je suis totalement admirative d'Églantine qui est sur tous les fronts.

C'est un livre qui appelle à la bienveillance. Il est magnifique, touchant, émouvant et bouleversant.
J'ai tantôt ri, tantôt eu la boule au ventre. Je suis passée par beaucoup de sentiments dans cette lecture.

C'est le second roman de l'auteure, son premier est maintenant ajouté à ma wishlist.

Vous l'avez compris, vous devez le lire.

Petit livre sympathique où l'auteure fait le parallèle entre son fils autiste et un réfugié adulte qu'elle accueille chez elle et qui maîtrise peu le français.
Chacun doit lutter âprement pour conquérir son territoire et s'approprier les codes de chaque milieu (l'hôpital pour Samy,son jeune fils et la société française et sa culture pour Mohammed).
C'est tendre,touchant :ça vous cueille subrepticement.

Lorsque l'handicap physique rencontre l'handicap de la langue, ils forment une alliance secrète. Mais la vie, nous tous dit "normaux" nous le redoutons, le réfutons et le regardons ! Alors parlez-en autour de vous, aidez le à le soulager, bougez, "sportez", marchez et surtout riez avec eux, vous vous sentirez moins seuls(es).

Une ode à la vie, la différence et la tolérance. Que cela soit sur la religion, la couleur de peau, le handicape mais surtout le vivre ensemble. A la lecture de ce livre on ressent l'envie d'une maman qui veut faire au mieux pour tous, tout en s'apportant en certain réconfort, une approbation à travers ses lignes. La construction se veut originale car son fils ne parle pas mais à travers son amour de maman et une grande connivence, elle lui prête ses mots. le côté "épistolaire fictif" m'a quelque peu dérangé car sait on vraiment ce que les autres pensent et peut on les faire parler sans réelle approbation ?