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EAN : 9782081380240
319 pages
Editions Arthaud (18/11/2015)
3.67/5   3 notes
Résumé :
"Face à la menace, maintenant si précise, du changement climatique, face à l'espoir aussi que représente la mobilisation mondiale sur ce sujet, que peut la littérature ? Que peuvent les mots face aux désastres annoncés ? Que peut encore le langage dans ce monde de l'image, de l'immédiateté, dans l'urgence où nous sommes ?"
A la veille de la 21e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, qui se tient à Paris en décembre 2015, la Maison des ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je m'attendais à lire une collection de textes du type de "13 à table" (au profit des restos du Coeur) ou de celle publiée à la suite des attentats de Janvier 2015. Eh bien, non, cela n'a rien à voir. La Maison des écrivains et de la littérature a demandé à des écrivains de s'exprimer sur la crise climatique et écologique, peu avant la tenue de la COP21.
Grosse déception en ce qui me concerne, bien que je remercie ici Babelio et les éditions Arthaud de m'avoir permis de lire cet ouvrage dans le cadre de la dernière Masse critique.
En effet, ce livre n'est pas destiné au commun des mortels, très intellectuel. Philosophique essentiellement , pas à la portée de tous, alors que le climat est l'affaire de tous. Quelques exemples du jargon utilisé et qui met le lecteur à l'écart:
- "les terrestres floculés en ethnies...."
- "le monde mondoie pour autant que la parole parle"
-" un virement herméneutique à opérer d'urgence dans la mutation anthropique au cours de l'anthropocène...."
Je veux bien que l'on m'explique.....
Heureusement, quelques textes sortent du lot: ceux de Marie Desplechin, Eric Chevillard, Jacques Gamblin, Cécile Wajsbrot. Pourquoi? parce qu'ils sont écrits dans une langue plus simple, accessible à tous (Marie Desplechin a pris le parti de s'adresser à des enfants) ou , comme celui d'Eric Chevillard parce qu'ils sont très beaux, ou encore celui du comédien Jacques Gamblin, plein d'humour et de vie.
L'autre aspect négatif que je retiens de ce livre, c'est son côté globalement très sombre,pessimiste, à l'exception des quelques textes mentionnés ci-dessus.Aux antipodes du film "Demain", par exemple, dont je suis sortie revigorée car porteur d'espoir.
Dernière remarque: j'ai trouvé dommage qu'il n 'y ait pas d'annexe nous donnant quelques informations sur les auteurs de ces textes. Personnellement, je n'en connaissais que le tiers environ.
Je laisse le mot de la fin à Cécile Wajsbrot qui clôt ainsi son texte "Adieu à l'hiver": "Nous savons - alors, qu'allons-nous faire?"
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A l'ère de la COP21, la Maison des Ecrivains a voulu prendre sa place dans les actions pour le climat. le 1° février 2016 s'est tenu au Théâtre du Vieux Colombier à Paris le Parlement sensible : lecture publique du texte de trente écrivains et de jeunes du Conseil régional d'Ile de France. du souffle dans les mots regroupe ces messages, très variés, mais tous unanimes pour exiger un état d'urgence climatique et des actes concrets.
Qu'ils soient philosophes, historiens, poètes ou romanciers, d'origine française, algérienne, belge, ivoirienne ou italienne, ils ont tous une terrible lucidité sur l'avenir de notre terre. Chacun à sa manière, à travers des pensées philosophiques, de la poésie, une projection catastrophiste, de la fiction chiffres à l'appui, un discours adressé aux enfants et plus généralement au lecteur adulte, ils tirent la sonnette d'alarme. le lecteur ne peut qu'adhérer au discours tellement la pluralité des approches et des sujets évoqués tend inexorablement vers la même conclusion fracassante : il reste un maximum de deux années pour tenter de ralentir le réchauffement climatique, les politiciens doivent d'urgence opter pour un changement radical des modes de vie occidentaux, chaque homme et chaque femme doit participer individuellement à la construction collective.
Les textes, présentés dans le livre par ordre alphabétique d'auteur, sont pourtant répartis par grandes familles : les textes philosophiques et poétiques pour commencer, des fictions catastrophistes et des cris de colère pour continuer et enfin, quelques solutions.
Peu adepte de la philosophie, j'ai eu des difficultés à suivre la pensée des premiers auteurs. Je suis plus attirée par les initiatives individuelles concrètes, comme celles présentées dans le documentaire magnifique Demain (2015) de Cyril Dion et Mélanie Laurent. Mais les amateurs, j'en suis certaine, trouveront leur bonheur dans cet échantillon d'argumentation en profondeur.
Passés les philosophes, les textes changent de contenu. Marie Desplechin, dans son cri glaçant mais vibrant d'espoir, s'est adressée aux enfants et a fait basculer le livre dont j'ai dévoré la deuxième moitié. J'ai frémi à l'énonciation des catastrophes à venir, je me suis indignée contre la société de consommation, j'ai levé mes poings de colère contre les politiciens immobiles, en association avec tous les auteurs.

Quand j'ai fermé du souffle dans les mots, je me sentais citoyenne.

Merci à Masse Critique et Babelio pour m'avoir envoyé ce livre.
Lien : http://akarinthi.com/mes-cou..
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Recueil de discours écrits par des écrivains pour la COP21, véritable plaidoyer pour la sauvegarde des ressources naturelles, pour un meilleur partage de ces dernières, pour une monde solidaire, où l'homme retrouverait sa juste place au sein de l'écosystème terrestre. Il y a de la rage, du souffle, de la poésie, de l'espoir. Il n'est pas trop tard pour éviter de laisser à nos enfants un dépotoir à l'air irrespirable, chaos infernal auxquels ils ne survivraient pas. Il est encore possible de changer la donne, chacun à sa manière.



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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
LE CLIMAT

Au commencement, le réchauffement climatique était timide. Il avançait à pas de loups. Ses entreprises étaient légères, presque indicibles et plutôt heureuses. Il mettait des clartés dans les soirées d'automne et les neiges resplendissaient sous les soleils. Sur les plages, les seins des femmes luisaient de crème solaire. L'été, des foules heureuses bondissaient dans les eaux du Trocadéro.
De temps en temps, le climat lançait une alerte. Un certain automne, il a décidé que les hirondelles passeraient l'hiver en France et non en Afrique. L'été suivant, un gros morceau d'iceberg quittait le Groenland mais on n'en faisait pas une histoire. C'était un moment à passer.
C'est cela un climat : dans un monde asservi et dont les astres sont de plus en plus domestiques, le climat est une des dernières bêtes fauves encore en liberté. (..)
Pourtant, depuis une quinzaine d'années la chaleur gagne des parts de marché. Le climat met les bouchées doubles.

Gilles LAPOUGE
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Aux enfants
Chers amis de sept à dix-sept ans, chers amis,

Ce discours s’adresse aux enfants et aux adolescents, à eux d’abord, et même à eux seulement. Après tout, la plupart des gens qui prennent les décisions aujourd’hui seront morts ou dans un sale état quand les conséquences du changement climatique se feront sentir. Je veux dire : quand ça va chauffer pour de bon. Les vieux ont fait de bonnes choses, l’imprimerie, les droits de l’homme, le vélo, les vaccins, le cinéma, la contraception, l’internet, bravo, très bien. Mais compte tenu de l’état dans lequel ils vont laisser la planète en partant, ils devraient évaluer courageusement ce qu’ils ont fait, pas fait, et ce qu’ils ont laissé faire. Ils devraient faire preuve d’un peu de modestie. Parce que franchement, il n’y a pas de quoi se vanter. Personnellement, je ne serais pas choquée qu’on accorde demain le droit de vote à des enfants de sept ans. Ce sont eux qui vont boire la tasse.

Marie DESPLECHIN
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Jacques Gamblin, se moque de la notion de ressenti apparue depuis peu dans le langage médiatique : « Je ne reproche pas aux partis politiques traditionnels de ne parler écologie que les années bissextiles c’est-à-dire tous les quatre ans à l’approche de l’élection présidentielle, ou quand le gazon de leurs dirigeants se met à jaunir mais je ressens un profond malaise d’imaginer que nos enfants, nos petits-enfants et les leurs, accessoirement, payent et vont payer très cher cet irréalisme ou pour parler trivialement ce manque de couilles. »
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Quant à moi je vais continuer ma petite oeuvre de ma petite vie de petit militant en essayant de raboter mes petites et grandes incohérences.
Je vais continuer à manger des légumes de saison, à éteindre la lumière quand elle n'éclaire plus que mon absence, à couper l'eau quand elle coule pour n'arroser rien, à expliquer à certains de mes voisins de mon immeuble de ne pas mélanger toutes les couleurs : vert, jaune ou blanc parce que ça les arrange, à prendre du temps pour ça dans l'espace extrêmement convivial du local à poubelles.
Voyez, que des petites conneries de tous les jours que mon père qui ne votait pas écologique mais qui vivait logique m'a transmises.
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Boualem Sansal : « Tout est lié, tout change en même temps et dans le même sens. C’est la loi de la nature. Voilà pourquoi tout doit être engagé en même temps, la lutte contre le changement climatique et la lutte contre le changement de civilisation que les pollueurs de l’âme veulent nous imposer. »
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