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Critiques de Kentaro Miura (408)
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Oh-Roh-Den

Dans cette suite d'"Oh-Roh", nous suivons le destin de Kengo Iba désormais schizophrène puisqu'il ne fait plus la différence entre sa vie et celle de celui qu'il a remplacé pour ne pas perturber le cours de l'Histoire... Il connaît à l'avance l'heure de sa mort (ou plutôt celle de celui dont il joue le rôle), et son objectif est de former son fils pour qu'il puisse après lui assurer la bonne marche de l'Histoire... Et être l'héritier du Khan des Khans est tout sauf une sinécure, car pour le père comme pour le fils le moindre signe de faiblesse peut rapidement être synonyme de mort violente !

On suit donc le récit d'apprentissage de Qubilaï (oui on confond Tolui et Qubilaï, mais après tout nous somme dans une fiction et non une reconstitution) qui doit constamment faire ses preuves, surtout à la tête des Loups Rouges ouïghours qui n'en font qu'à leurs têtes... Qubilaï a soif de reconnaissance de la part de son père, et trouve consolation avec le vieux Benkei, l'honneur personnifié, et le jeune Rissho, le génie, la générosité et la sincérité personnifiés (un personnage historique édifiant, véritable mutant ayant appris à lire avant l'âge d'un an !). Quand l'échéance de la mort de Gengis Khan approche, des mutins de l'armée chinoise débarquent du XXe siècle avec des mitrailleuses et des chars d'assauts : le Loup Bleu a fort à faire tant avec ses subordonnés qui ne jurent que par la loi du plus fort, qu'avec ses nouveaux ennemis trans-temporels qui se torchent le cul des paradoxes temporels... Qubilaï, Benkei et Rissho parviendront-ils à sauver la vie de leur suzerain qui a décidé de se sacrifier pour une juste cause ???





Buronson a rencontré la célébrité avec la cultissime saga post-apo "Hokuto no Ken", mais il est aussi connu pour ses polars et ses séries historiques (même qu'il a commencé sa carrière par des titres relevant de la Science-Fiction ^^). J'ai toujours pensé que de la barbarie du Moyen-Âge à la barbarie post-apo il n'y avait qu'un pas vite franchi, et ce titre ne me contredit pas du tout... du coup on retrouve pas mal de gimmicks de son oeuvre phare transposés du post-apo au Moyen-Âge, avec un héros badass affrontant des barbares punks, et on se retrouve avec un récit brut de décoffrage, à la fois viriliste et nationaliste, le tout à la sauce Heavy Metal ! (et je demande si l'auteur a lu "Voici l'Homme" de Michael Moorcock, tant les points communs sont nombreux entre les deux oeuvres et leurs mécanismes communs au sujet des paradoxes temporels)

Et le scénariste Buronson à la carrière déjà bien établie donne ici sa chance au dessinateur Kentaro Miura en tout début de carrière... Alors oui, il n'est ici pas dans le nec plus ultra qui ensuite le caractérisera, mais bon sang ne saurait mentir : les graphismes sont ambitieux, le découpage est minutieux, les personnages sont badass, les visages hyper-expressifs, et les bastons dantesques nous emmènent au coeur de la folie... Bref, le souffle épique est déjà là !!!
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Gigantomachia

Waouh ! Le très talentueux Kentarô Miura, auteur du cultissime "Berserk", se fait plaisir et nous fait plaisir en nous offrant un manga indépendant qui mélange science-fiction post-apocalyptique et mythologie grecque, le manga "Nausicaä" d’Hayao Miyazaki et le film "Pacific Rim" de Guillermo del Toro, mais aussi des monstres en veux-tu en voilà avec le merveilleux monde du catch (german souplex ! marteau-pilon !! saut de l’ange !!!). Un standalone géant, mais ce n’est qu’un standalone et c’est bien dommage (l’auteur en racontant ici en un seul tome que plus la plupart de ses collègues en des arcs entiers).



Le mangaka dont le talent n’est plus à prouver s’éclate grave : hommes-scarabées, femmes-serpent, insectes géants, kaijus monstrueux et horreurs lovecraftiennes dont il a le secret et Gohra un mécha d’anthologie !!! Il nous fait faire un bond en avant de 100 millions d’année, et c’est à travers les yeux ue grand Délos et de la petite Promé qu’il nous raconte les dernières heures des Karabos, le peuple du désert qui vit en symbiose avec son environnement, pourchassés par les forces de l’Olympe et menacé d’extinction (inutile de vous dire que l’auteur tire à boulet rouge sur l’impérialisme et le colonialisme si chers aux élites autoproclamées de mes couilles). Pour eux, il n’est plus temps de savoir s’ils peuvent l’emporter, mais de montrer à quel point ils sont déterminés à mener un dernier combat pour ne pas rejoindre les limbes de l’Histoire sans lutter. Et contre toute attente, le miracle survient :



Une fournaise qui jaillit… Le tonnerre qui gronde…Une silhouette géante fendant la terre et se dressant vers le ciel… Les mythes des temps anciens viennent de renaître !





Les Karabos doivent faire un choix : la rancœur du passé ou la bonne nouvelle du futur ? La vengeance ou la survie ? Périr ou s’unir, une maxime maintes fois utilisée certes mais ma foi toujours d’actualité (et même peut-être plus que jamais). Que disait Martin Luther King déjà ? « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots ! » (et nous mourrons peut-être tous avec la nouvelle crise économique en 2020, avec la crise écologique de 2050, ou avec l’extinction totale des ressources vers 2500)

Qui sont Promé et Délos ? D’où viennent-ils ? Où vont-ils ? Que veulent-ils ? Nous se saurons jamais si Promé est une déesse, une extra-terrestre, une post-humaine ou une super-androïde, et encore moins quand et comment Délos a quitté les arènes de l’Olympe pour l’accompagner dans sa quête des morceaux de gaïa… Ah ça, on sent bien l’héritage de R.E. Howard, que l’auteur ne connaît que trop bien, vu qu’ici on opte pour une narration et une caractérisation qui laissent planer une grande part de mystère (et le flashback de l’arène, c’était un pur shoot de Sword & Sorcery : quel kif pour un amateur de fantasy comme moi !). On devine que Promé est l’héritière de Prométhée, celui qui entre les dieux et les humains a pris le partis des faibles contre les puissants, et que Délos est l’héritier d’Héraclès, celui qui mis sa force divine au service du genre humain quitte à encourir le courroux divin. Ils arriveront à temps pour sauver la tribu des Karabos, mais arriveront trop tard pour sauver celle des Nagas… Nous n’assisteront finalement dans ce tome qu’à l’une de leurs étapes sur leur long chemin pour réconcilier Mu(tants) et Hu(mains).



Sur le fond Kentarô Miura parvient à créer en 200 pages un univers plein de démons et de merveilles dans lequel on aimerait voyager avec ses héros des heures durant. Sur la forme, les dessins de Kentarô Miura relèvent de la perfection graphique, son choc des titans envoyant ad patres tout ce qui a été réalisé auparavant (Icaros Fall !). "Gigantomachia" pourrait être l’équivalent SF de "Berserk" (qui lui-même est la transposition médiévale-fantastique en 66 tomes du cultissime "Devilman"), et l’auteur pourrait être le nouveau Gô Nagai, mieux le nouveau Shoraro Ishinomori, révolutionnant tous les genres à lui tout seul… Mais c’est un mangaka de l’extrême, jamais satisfait de son travail et qui n’hésite pas une seconde à reprendre ses planches de zéro à la moindre imperfection…

Toutefois il est clair que l’humour japonais est déciment parfois hermétique aux non-japonais car ici n’ai pas trouvé drôles les blagues en dessous de la ceinture concernant la lolita androïde. Soupirs. Tant mieux ou tant pis, néanmoins cela a failli gâcher mon kif. Mais décidément Kentarô Miura est l’un des meilleurs mangaka de tous les temps...



Mais mais attendez, Prométhée délivré accompagnant Héraclès qui réalise de nouveaux douze travaux non pour l’Olympe mais pour la Terre, ce ne serait pas le 3e et dernier acte de la plus grande tragédie du monde : dans la Titanomachie les dieux se débarrassaient de leur prédécesseurs, dans la Gigantomachie les dieux se débarrassaient de leurs encombrants alliés, et pour les élites autoproclamées de la ploutocratie mondialisée la lutte des forces de l’ordre incarnées par Zeus et les forces du chaos incarnées par Typhon est la suite normale des choses avec la mise au pas de l’odieuse populace… Mais pour les êtres humains la suite normale des choses c’est sans doute la théomachie où pour s’offrir un avenir les hommes sont obligés de l’arracher aux dieux. !

En 133 av. J.-C. Tiberius Gracchus propose une loi agraire prévoyant de limiter la propriété individuelle pour distribuer aux citoyens pauvres les terres non cultivées dont les nababs qui ne savaient plus quoi faire. Les ploutocrates libéraux et libertariens  le font assassiner en toute impunité. En 124 av. J.-C. Gaius Gracchus reprend le combat de son frère aîné, et il se retrouve traqué comme un chien après que les ploutocrates libéraux et libertariens aient mis sa tête à prix… Ce n’est pas la fin, mais le commencement de la lutte des classes et après plus de 2000 années rien n’a vraiment changé : il faut se battre pour empêcher que dans son aveuglement le Grand Capital ne libère encore de ses chaînes fois la Bête Immonde !





PS : je suis quand même vénère contre les prescripteurs d’opinion ayant pignon sur rue qui traitent de tâcheron l’un des mangakas les plus doués de sa génération. Ne rien connaître en SF, ne rien connaître en mythologie, être incapable de faire le lien avec le chef-d’œuvre réalisé par la légende vivante Hayao Mizayaki, pour ensuite écrire sur tout le World Wide Web qu’il s’agit d’un manga scénaristiquement creux et graphiquement fouillis, c’est zéro pointé niveau stricte crédibilité. C’est chroniqueurs sur des sites de références, mais ça n’a pas plus de bon sens qu’un darksasuke69 : c’est triste…
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Berserk, tome 2

On aurait pu craindre avec le tome 1 qu'on aille vers un schéma à la "Hokuto no Ken" : Village opprimé par les bad guys… Héros sombre et taciturne arrivant dans un nuage de poussière… Explosion de violence avec pluie de coups donnés par le héros messianique… Amoncellement de cadavres de bad guys par centaines… Explosion de satisfaction : le Bien a triomphé du Mal !

Et bien non, dès le tome 2 Kentaro Miura nous montre qu'il a des ambitions autrement plus élevés…

- avec l'histoire de Vulgus qui ne vit que pour la revanche sur celui qui a massacré sa famille avant de le mutiler

- avec l'histoire de Zondark, qui se laisse parasiter par le Comte pour prendre sa revanche sur le chevalier noir

- avec l'histoire tragique du Comte, racontée par Vulgus et par Thérésia mais encore partiellement dévoilée…

sans parler du dévoiement du christianisme (le Comte prend possession d'un corps en déclarant « ceci est mon corps… »)



Il y aussi de ambiguïté avec Guts qui laisse Vulgus se faire exécuter en dépit de toutes les imprécations de Puck, pour ensuite se recueillir sur sa tombe et jurer d'accomplir sa vengeance, ou avec le Comte qui torture, mutile et dévore à tour de bras alors qu'il se montre d'une grande tendresse avec sa fille qu'il cloître pour mieux la protéger de la pourriture du monde extérieur qu'il ne connaît que trop bien…



Puck capturé par le Comte et offert en cadeau à sa fille, essaye de convaincre cette dernière de le libérer puis de voler de ses propres ailes pour découvrir le vaste monde... Guts lui affronte l'invulnérable marionnette du Comte pour la deuxième fois, pour triompher une deuxième fois mais non sans mal avant la confrontation finale…

Blessé voire handicapé Guts fait néanmoins place nette avant d'obliger le Comte à révéler sa véritable apparence. Puck, Theresia, Guts et le Comte sont assemblés au même endroit au même moment : le destin est en marche !



Tout ceux qui décrient le manga comme étant bourrin et sans aucune originalité prouvent à la face du monde entier qu'ils sont bourrins et sans aucune originalité !

Niveau graphismes le tome 2 est bien déjà au-dessus du tome 1 qui était déjà pas mal du tout. Mais j'ai trouvé que les dialogues un peu brute de décoffrage et je n'ai pas su trancher si c'était l'auteur ou le traducteur qui manquait de vista sur ce coup-là…
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Berserk, tome 40

Dans ce tome 40 Schierke et Farnèse sont toujours en quête dans les profondeurs de l’esprit de Casca pour tenter de le reconstruire de l’intérieur, et cela prend la forme d’une catabase psychanalytique remplie de symbolisme freudien (genre les créatures monstrueuses toutes plus phalliques les unes que les autres). Elles assistent à l’Eclipse / l’Occultation, et doivent faire en sorte que cette fois-ci cela soit Guts et Griffith qui triomphe… Mais on ne pas défaire ce qui a été fait, et le souvenir traumatique s’incarne dans l’enfant maudit de Casca et Guts (qui d’après les exégètes de la série dont je fais partie serait le mystérieux Moon Child déjà vu plusieurs fois dans la saga). Du coup l’auteur est un fieffé salop de nous laisser en plan quand la mémoire du pire du pire revient à Casca tel un tsunami cauchemardesque…

La suite et la fin du tome revient à Falconia où ce qu’il reste de l’humanité est en état de siège, puisque l’irréalité pris le dessus sur la réalité : les croisés du Faucon de Lumière doivent affronter une armée de géants et son hydre de guerre, et comme ils ne peuvent pas être partout ils relèvent les mégalithes du temps jadis qui sont autant de portails pour chevaucher sur les branches de l’arbre du monde…



Un fin et un commencement : l’histoire avance lentement mais sûrement, mais force est de constater que lecteurs et lectrices seront marqués par les dessins véritables bonbons pour les yeux mélangeant à parts égales démons et merveilles. On notera aussi qu’avec ce tome 40 arrive au bout ce que l’auteur a publié au Japon, Kentaro Miura étant toujours victime d’une cyberaddiction qui ralentit fortement sa quête de perfection, du coup on se retrouve avec un tome de 170 pages vendu au même prix que les autres qui en font 230 : visiblement il n’y a pas de petit profit pour les très peu fortunées éditions Glénat… (ironie inside évidemment)
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Berserk, tome 21

Ce tome 21 est à la fois un fin et un commencement : si l’Ère des Châtiments s'achève, débute celle du Faucon Millénaire car avec la faille ouverte sur les frontières reculées d'Albion le monde commence à s'écrouler... C'est également une nouvelle ère graphique, car le mangaka Kentaro Miura repousse encore une fois les limites de son talent pour atteindre de nouveaux niveaux de virtuosité : jamais l'horreur n'aura été aussi belle à contempler !!!

Au cœur de la folie, qui sont les héros et qui sont les salauds ? L'Inquisiteur Mozguz transformé en démon mais persuadé d'être un ange propose de brûler un bouc émissaire pour mettre fin à la nuit sans fin (et mine de rien, sur ce coup là il est peut-être dans le vrai ^^), mais Guts le Chevalier Noir affirme haut et fort que tuer 1 être pour en sauver 10000 n'a aucun sens : il faut se bouger les fesses au lieu de prier pour un miracle qui ne viendra pas, car comme dit l'adage « aide-toi et le ciel t'aidera ! » On suit donc en parallèle leur combat acharné, tandis que le gueux Isidro et le noble Jérôme tentent de sauver Casca du bûcher et qu'à la grand-porte Azanne le chevalier honneur personnifié combat de toutes ses forces pour sauver le plus de gens possible.... Le combat des chefs devient le combat des idéologies : la peur et l'ignorance contre la libre pensée ! Mais quand le Chevalier Noir fait chuter l'ange déchu, c'est la curée : les morts rassemblés en blobs vengeurs se bousculent pour dévorer les vivants... Les moutons sans berger pour les guider se précipitent vers la Tour des Châtiments pour y être dévorés avant de la faire s'écrouler, tandis que sur les remparts c'est pour leur survie que les membres de la Team Chevalier Noir combattent pied à pied la longue nuit... Luka est là pour sauver Nina, mais qui est là pour sauver Luka ??? Et quand les cris des morts rejoignent les cris des vivants, l'Apôtre sans nom donne sa vie pour ouvrir une brèche entre les les mondes et permette à un Dieu-Dieu d'effectuer sa descente dans notre monde...

Quand l'aube se lève, les survivants émergent des décombres avec soulagement et culpabilité (les croyants ont cané et les athée ont survécu : l'auteur ne porte vraiment pas la religion dans son cœur ^^). Mais l'armée d'invasion kushan leur tombe dessus à bras raccourcis ! Tous assistent à la naissance d'un dieu, et si l'avatar de Femto prend la poudre d'escampette protégé par Zodd l'Immortel, Guts le Chevalier Noir prend lui la poudre d'escampette en protégeant Casca... L'épilogue doux amer dans lequel la route des uns et des autres se séparent est sublimé par des tirades de haute qualité qui n'ont rien à envier aux plus grands chefs-d’œuvre de l'humanité. Oui mais non, les commissaires culturels de mes couilles et autre prescripteurs d'opinion à la con restent bloqués sur les japaniaiseries pour les teubés décérébrés (no comment sur leurs positionnements élitistes et xénophobes, en plus d'être raciste et suprématistes : bravo le cul-de-basse de-fosse de l’intellectualisme bas du front mais bien-pensant)...

Au final notre antihéros ressort lui aussi transfiguré de cette ordalie : il ne se bat plus pour se venger de celui qui a lui a tout pris, mais pour protéger ceux et celles qui lui sont chers... Il ne peut pas encore se s'avouer mais il est enfin prêt à incarner l'Espoir, et tandis que sa Némésis le messie des ténèbres rassemblent ses apôtres démoniaques lui se transforme lentement mais sûrement en prophète de lumière et ses élèves commencent à faire route vers lui ! Le destin est une fois de plus en marche, mais avec un tel auteur maîtrisant de main de maître son sujet pouvait-il en être autrement ? To Be Continued & rhââ lovely !!!
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Berserk, tome 19

Avec ce tome 19 nous sommes toujours dans l’Ère des Châtiments, et nous entrons de plein pied dans le Cycle de la Naissance...

Kentaro Miura a travaillé pour les auteurs de la saga culte "Hokuto no Ken" et ici cela se sent fort joliment : alors que la jalousie fait des ravages parmi les pauvres ères sévissent également les chasseurs de sorcières, et alors qu'on nouveau drame se prépare le chevalier noir émerge sans un mot d'un nuage de poussière pour faire leur faire la misère... Les bad guys fanatiques tombent comme des mouches et la justice triomphe, amenée par un hors-la-loi à l'âme tourmenté : nous sommes donc bien dans une œuvre populares où un gars du peuple parle aux gars du peuple !

Nina souhaite sauver sa peau en vendant Casca aux hérétiques, mais c'est l'arroseur arrosé quand ces derniers les rattrapent et souhaitent sacrifier Nina à Casca d'après eux la prêtresse des ténèbres... Après Nina qui avait dénoncé Joachim aux hérétiques, voici Joachim le miraculé qui dénonce Nina aux fanatiques : les amants sont vraiment maudits ! Dans la caverne aux orgies anthropophages, les twists pleuvent : arrivée d'Isidro, arrivée de la troupe des Chaînes Sacrées, transformation du gourou en démon par l'Apôtre sans nom qui jettent de l'huile sur le feu qui brûle entre fanatiques et hérétiques, et arrivée salvatrice du chevalier noir seul capable de l'arrêter et de le tuer... Mais en mission pour sauver ce qu'il reste du seul et unique amour de sa vie, Guts joue de malchance puisqu'alors qu''Isidro tente de mener Casca et Nina en lieu sûr, Serpico le renard lui tend un embusacade : c'est le 2e round de leur affrontement !

Les choses se précipitent et la Team Guts rejoint la Tour des Châtiments pour délivrer Nina qui s'enfonce dans les abîmes du désespoir et Casca qui est soumise à la question dans une vierge de fer... Dans la mythologie créée par le mangaka Casca est comme Guts devenue un interstice entre les mondes physique et astral, une porte au sens lovecraftien du terme par laquelle fantômes et monstres prennent pied dans la réalité : dans la salle de torture de l'Inquisition toutes leurs victimes reviennent à la vie sous la forme de blobs avides de vengeance !

L'Horreur déferle sur la Tour des Châtiments, et c'est chacun pour sa peau... Mais au fond de la Boîte de Pandore il reste toujours l'Espoir : Guts abandonne sa quête de vengeance pour sauver Casca, dans ce grand merdier Luka la péripatéticienne et Jérôme le chevalier blasé brillent par leur humanité, et malgré tout le mal qu'ils se sont fait l'un l'autre Nina et Joachim finissent par se retrouver... (Sans parler de Farnèse et Serpico qui sont en train de basculer du bon côté !) Le cliffhanger ? Alors que la Team Mozguz s'apprêtent à affronter les blobs vengeurs, l'Apôtre sans nom vient ajouter une nouvelle pierre à l'édifice du chaos !!!





Nous sommes en face d'une œuvre d'exception réalisée par un perfectionniste de l'extrême, chaque planche est riche de cases et de phylactères qui s'appuient sur tous ce qui a précédé pour annoncer tout ce qui va suivre, chaque nouveau tome apportant un nouvel éclairage sur l'ensemble de la saga : c'est avec technique aucun faille et un scénario sans défaut que l'auteur nous dévoile les arcanes de l'humanité tout entière... Pour ne rien gâcher les graphismes en amélioration depuis la première page sont ici un pleine maturation : les arrières-plans sont de plus en plus travaillés, pour ne pas dire de toutes beauté, pour un charadesign qui entre réalisme et expressionnisme trouve son expression la plus élevée ! A chaque fois qu'un kikou, un rageux ou un prescripteur d’opinion à la con vient faire son pisse-froid en déclarant que l'histoire dark fantasy ne serait pas intéressante et pas cohérente, ou que les graphismes qui ne respecteraient pas l'académisme des prétendus beaux arts ne seraient pas crédibles vous pouvez directement le classer dans la catégorie « crevard dans sa tour d'ivoire »...
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Berserk, tome 15

Après un prologue de 3 tomes, qui en son temps a fait sensation à lui tout seul, et une introduction de 10 tomes, elle déjà entrée dans la légende de la Planète Manga, nous entrons dans le vif du sujet avec un Guts qui s’enfoncent dans les ténèbres les plus noires pour n’en devenir que plus flamboyant malgré sa propre part de ténèbres intérieures…

ATTENTION, A RÉSERVER A UN PUBLIC AVERTI !



Dans ce tome 15 nous sommes dans l’ère des châtiments et dans le cycle des enfants perdus (bientôt adapté en anime avec les musiques sublimes de Shiro Sagisu : la vie est belle !), notre chevalier noir est plus que jamais en mode David Vincent (vous savez celui qui sait, parce qu’il les a vu en cherchant un raccourci que jamais il ne trouva… ^^) car chacun de ses adversaires démoniaques reprend son apparence humaine originelle à sa mort donc il ne reste que notre héros pour être accusé de tous les crimes qu’ils ont commis en plus de leurs crimes… Seuls Puck le petit elfe, qui de part sa nature a tout de suite compris la supercherie, et Jill, qui a reconnu en l’Apôtre Rosine son amie d’enfance disparue, prennent sa défense quand il est pris à partie par les habitants du village inspiré de Monteriggioni près de Sienne en Italie IRL…

L’histoire se déroule en 3 temps :

- dans la vallée des brumes, Jill et Puck découvre l’envers du décor du pays de cocagne de Rosine où les enfants perdus prétendument réincarnés en elfes se livrent à toutes sortes de « jeux dangereux » (viols, tortures, meurtres, cannibalisme)

- à leur poursuite, Guts qui combat les uns après les autres les démons insectes qui gardent le royaume de Rosine (y compris un démon scarabée et un démon mante empruntés à un tome du manga culte "Hokuto no Ken" de Tetsuo Hara, le senseï de Kentaro Miura)

- remontant la piste des uns et des autres, les Chevaliers Sacrés de Dame Farnèse comptent bien accomplir les ordres du pape



Malgré toutes les horreurs dont elle est responsable, impossible de haïr Rosine qui s’est enfoncée dans la folie pour échapper à la folie du monde, enfant exclue et battue parce née d’un viol, et qui a tué sa mère biologique et son père adoptif pour sceller le pacte faustien lui permettant d’obtenir le pays de ses rêves qu’elle n’a jamais réussi à trouver dans la vie… Une terrible mais magnifique relecture de l’histoire de "Peter Pan" de J. M. Barrie.



L'échiquier n’est pas encore totalement en place, mais les pièces avancent ! (Gandalf copyright ^^)
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Berserk, tome 23

Dans ce tome 23 c'est plus que jamais harcelés par les forces des ténèbres que Guts et Casca font hypothétiquement route vers l'hypothétique Elfheim. Casca plongée dans sa folie et Guts rattrapé par son surmoi violent et malsain traumatisé par les événements survenus lors de l'Occultation ne savant plus à quels saints se vouer... C'est là que par un nouveau caprice du Destin, ils tombent sur Isidro poursuivi par Farnèse et Serpico. En plein doute, pour ne pas dire au bout du rouleau, le Chevalier Noir accepte qu'ils le rejoignent dans sa quête au cœur des ténèbres... Il ne le sait pas encore, mais au fond de la Boîte de Pandore Guts est en train de devenir l'Espoir !

Dans un long passage nous suivons le jeune seigneur Mule, dernier survivant de sa famille suite à l'invasion kushan, qui compte bien être un leader de la résistance en attendant de rallier une légende en train de devenir réalité... Dans un acte de résistance désespéré il tente de délivrer des prisonniers avant d'être confronté à la puissance et à la duplicité de l'envahisseur, et c'est là qu'intervient le Faucon de Lumière messie des ténèbres. Sonia la vestale lui fait ensuite découvrir, donc nous fait découvrir, la nouvelle Bande du Faucon et l'envers de son décor puisque derrière la résistance humaine se cache des entités non humaines... Mention spéciale au mystérieux Apôtre Irvine, version Dark Fantasy de ce bon vieux Robin des Bois ! Que voilà un personnage qui pourrait nourrir une série entière à lui tout seul !!!

Retour à la Team Guts : entre les combats contre les forces des ténèbres au cœur de la nuit, le gueux Isidro s'entraîne sous la houlette du Chevalier Noir, le roturier Serpico s'occupe de toutes les tâches ménagères, et la ploutocrate Farnèse se sent plus inutile que jamais... Peu importe elle est en plein sevrage de crevardise, de fanatisme et de suprématisme, et bientôt l'aristocrate imbue d'elle-même va apprendre l'altruisme, et la fondamentalisme pyromane va apprendre la voie de la magie ! To Be Continued !!!
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Berserk, tome 16

Dans ce tome 16 c'est la suite et fin de du cycle des enfants perdus qui appartient à l'ère des châtiments, avec le dernier acte de l'affrontement entre Guts le chevalier noir qualifié de faucon des ténèbres et de Rosine l'Apôtre matricide, parricide et infanticide... Et le mangaka Kentaro Miura n'épargne rien ni personne, à commencer par ses lecteurs et ses lectrices : entre "Peter Pan" de J.M. Barrie et "Sa Majesté des mouches" de William Golding il nous offre une version horrifique de grands classiques, mais plus l'affrontement au sommet avance et plus la frontière se brouille entre la démone habitée par un rêve qui jusqu'au bout souhaite préserver sa relation avec son amie d'enfance Jill, et un humain habité par un cauchemar qui jusqu'au bout souhaite accomplir sa mission quoi qu'il puisse lui ne coûter et quoi qu'il puisse en résulter (si Rosine avait su sortir du Côté Obscur, s'extirper du cœur des ténèbres et de la folie des hommes, quel monde aurait-elle pu créer ?)... Mais on se saura jamais jusqu'où Guts était prêt à aller puisque la troupe des chaînes d'acier sacrées intervient avant l'hallali !

Jill supplie de ton son cœur Guts de l'emmener avec lui, mais le chevalier noir au cœur d'or n'est pas encore prêt à incarner l'Espoir : c'est avec un cynisme totalement calculé qu'il lui montre le mauvais côté de l'existence pour la dissuader de poursuivre sa route avec lui, et c'est donc avec un infinie tristesse que chacun part de son côté pour se battre sur son propre champ de bataille... C'est à ce moment que les troupes spéciales de la papauté tombent à bras raccourcis sur un chevalier noir blessé et épuisé, et ce dernier leur oppose une vaillante résistance et tente le tout pour le tout avant de succomber et d'être fait prisonnier. Leur chef Farnèse qui est née avec une cuillère d'argent dans la bouche a des réponses toutes faites sur l'existence, et Guts qui a vu l'envers du décor de ladite existence n'a aucune envie de débattre avec elle et ses subordonnés...

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Berserk, tome 13

OH MON DIEU ! C'EST ENCORE PLUS HORRIBLE ET PLUS TRAUMATISANT QUE LE TOME 12 ! COMMENT PEUT-ON INFLIGER CELA A DES PERSONNAGES QU'ON A SUIVI SUR AUTANT DE TOMES…







Quatre jours et quatre nuits plus tard, Guts se réveille dans la grotte de Godo et Erika, le maître forgeron et sa petite fille Erika, un ancien sanctuaire elfique à l'abri des forces maléfiques. N'osant pas répondre aux questions du petit Rickert, il se précipite au chevet de Casca pour découvrir qu'elle a régressé mentalement à l'âge de 2 ans, ayant sombré dans folie pour ne pas avoir à affronter les souvenirs traumatiques des événements précédents. Hurlant au désespoir, Guts dévale monts et vallées pour s'écrouler épuisé dans une vaste lande rapidement envahi par des dizaines de formes ectoplasmiques… le Chevalier Squelette lui révèle qui désormais porteur de la marque du sacrifice, pour achever ce qui a été commencé durant l'Eclipse, esprits malins et créatures des ténèbres le traqueront sans merci jour et nuit (enfin, surtout la nuit ^^)…

Au lieu s'abandonner à son triste sort, Guts se relève et lance une déclaration de guerre aux forces des ténèbres ! Quoi qu'il puisse en coûter, il retrouvera celui qui les a tous trahi et le tuera de ses propres mains…



Guts a survécu à l'Occultation, et les lecteurs aussi, du moins je l'espère :

le manga commence vraiment maintenant !
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Berserk, tome 31

Dans ce tome 31 nous sommes au cœur de la Bataille de Vritanis et la Team Chevalier Noir se fraye un chemin jusqu'au port pour y découvrir l'armada de la croisade en flammes... Pour survivre à l'armée de monstres envoyés par l'Empereur de la Terreur, il faut recourir à l'alliance de la Force et de la Magie : c'est parti pour moult combats epicness to the max plus que jamais Might & Magic ! ^^

Face à l'adversité Guts succombe une fois de plus à la malédiction de l'Armure du Berserk autrefois portée par le Skullknigh personnage dépositaire de tous les secrets de la saga. Mais cette-fois Schierke est là pour plonger avec lui au cœur de la folie et l'en sortir sans coup férir (et notre Chevalier Noir fini par ressembler plus que jamais au Chevalier Noir de Gotham)... Il finit par reprendre le contrôle de lui-même pour protéger ses amis de Daiba le général sorcier qui voit en Guts et Serpico les champions des divinités hindoues Dugu et Vayu. Ces derniers lui en font baver au point qui est obligé d'invoquer Kundalini le dieu-démon aquatique pour se défaire de ses ennemis qui lui font découvrir la fascinante occidentale sorcellerie. Le boss de fin Ganishka est ainsi obligé d'intervenir en personne pour accuser Guts d'être un lieutenant du Faucon de Lumière alias le Messie des Ténèbres. Guts découvre alors avec stupéfaction que les monstres se font la guerre entre eux pour la conquête et la domination, et il est soumis à la tentation quand l'Apôtre le plus puissant du monde lui offre d'entrer à son service pour accomplir sa légitime vengeance contre celui qui l'a trahi lui et ses défunts amis... Le suspens est insoutenable, et pour ne rien gâcher la confrontation entre Guts et Ganishka est interrompu par l'assaut des démons volants de Griffith menés par Zodd l'Immortel ! L'ennemi de mon ennemi est-il mon ami ? Gaugamèles is coming !!!

Jamais l'horreur et la violence n'auront été aussi magnifiquement dessinées, mais en plus c'est scénarisé et raconté de main de maître par une belle âme car au fond des ténèbres la Boîte de Pandore l'Espoir resplendit plus que jamais.
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Berserk, tome 30

Dans ce tome 30 la fête bat son plein dans la galerie des glaces du Palais Vandimion, et le patriarche de la famille 50% Médicis 50% Borgia compte bien rassembler tous ses débiteurs, euh pardon tous les croisés... C'est le moment choisi par Ganishka le conquérant kushan pour tuer tous ses opposants en un seul coup, d'où les Rakshasas = tigres démons envoyés les massacrer jusqu'au dernier. Malheureusement pour ses plans, c'est aussi le moment où s'invitent Guts et Serpico qui ont fini de régler leurs comptes d'homme à homme dans le duel de haute volée qui les a opposé dans la forêt de pierre. La Team Chevalier Noir empêche le pire de se produire, et la famille Vandimion essaye de rattraper le coup quand l'Empereur de la Terreur déclare la guerre à la croisade censée le terrasser et lâche son armée de monstre sur la cité : la Bataille de Vritanis ne fait que commencer ! Pendant tout ce merdier, Griffith mystifie le pape pour se faire passer pour le faucon de lumière de la prophétie (mais nous autres lecteurs savons qui il est véritablement : c'est le messie des ténèbres qui veut tous nous amener et dans les ténèbres nous lier). Gaugamèles is coming !!!

Un tome nerveux et violent, plein de bruit et de fureur. Mais la relationship drama n'est aucune sacrifié sur l'autel de l'epicness to the max : Farnèse et Serpico reviennent dans la nouvelle Bande du Faucon pour continuer leur apprentissage très Might & Magic, et la fine équipe s'agrandit du Prince Roderick et du prince-marchand Magnifico tandis que Guts est tourmenté par son passé (en la personne d'Owen qui lui rappelle qu'il fut dans une autre vie le commandant des troupes de choc de l'ancienne Bande du Faucon), son présent (traquer le Faucon de Lumière pour se venger du Messie des Ténèbres), et son avenir (protéger ses compagnons pour les mener vers leur destin qui est sans doute de sauver le monde)... Les monstres n'ont pas d'en baver ! ^^
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Berserk, tome 38

Depuis que sa mort a été annoncée sur le World Wide Web par les rageux et les pisse-froid, le mangaka Kentaro Miura a réalisé le stand-alone "Gigantomachia" et deux tomes de "Berserk"… mdr

Reste que ce tome 38 est à l'image des précédents source d'exultation et de frustration : exultation car nous sommes en face d'un manga d'exception, frustration car quand c'est aussi bon on aimerait bien passer tout de suite à la suite or ce n'est pas possible… Nous découvrons ainsi à travers les yeux de Rickert Falconia, la capitale utopique du royaume idyllique fondé par Griffith le Faucon de Lumière qui emprunte à Rome et à Florence, à Schuiten et à Peeters, à Moëbius et à Escher : c'est du bonbon pour les yeux ! Mais après les révélations que Guts lui a faites sur la colline aux épées, Rickert n'est pas dupe et rapidement il voit de ses propres yeux l'envers du décor : un pandémonium où les guerriers-démons assouvissent leurs plus bas et leurs plus vils instincts en attendant de nouveaux ordres de la part du messie des ténèbres… La rencontre entre Rickert et Griffith est courte, laconique et cinglante, et il n'a même pas le temps de faire ses bagages qu'il est la cible de l'Apôtre Rakshas, le légendaire assassin kushan qui a renié le peu qui lui restait d'humanité… (En sait-il trop aux yeux de Griffith ? A-t-il provoqué Locus en refusant l'offre de Griffith ? Encore de nouvelles sources de réflexions pour les lecteurs de la saga) Toutes les armes géniales inventées par Rickert ne peuvent rien contre le démon qui a juré de tuer son maître après l'avoir aidé à réaliser son rêve, mais notre jeune héros se voit secourir par la force et la magie !!! (Might & Magic ^^)



Guts est quasiment absent de ce tome, pourtant il est omniprésent car bien que son nom ne soit jamais cité il est mentionné par tous les protagonistes de ce tome : les rescapés du royaume du Midland, les péripatéticiennes de Luka, les survivants le l'armée kushan, les Apôtres de Griffith… Et Guts réapparaît à la fin du tome puisqu'ayant enfin atteint l'île des elfes lui et toute son équipe affrontent ses sortilèges de défense !



La caractérisation des personnages est sublime : depuis le tome 1, chacun des personnages secondaires pourrait nourrir une très bonne série à lui tout seul, et tous les personnages principaux ont constamment évolué selon le principe du « vachement bien » (les personnages changent l'univers et l'univers changent les personnages).

Est-ce un hasard si les démons et les merveilles qui rôdent par monts et par vaux depuis l'abolition des frontières entre les mondes poussent l'humanité à rejoindre Falconia ? Sûrement pas !!! Mais quel est le but de Griffith qui a déjà réalisé toutes ses ambitions au prix de sacrifices tout autant innombrables qu'innommables ? Fonder une nouvelle Corée du Nord (remember "L'Attaque des titans"), ou quelque chose d'encore plus sombre, d'encore plus sinistre et d'encore plus ignoble… Seuls Void et le Skullknight ont réponse à cela, mais il s'agit des personnages les moins causants de la saga (source d'hypothèses contradictoires mais tout autant plausibles les unes que les autres concernant les mystères de la saga)… Griffith et Guts sont évidemment leurs successeurs, et on voit bien que tout n'est qu'éternel recommencement car nous somme dans la relecture fantasy de "Devilman", le manga culte de Go Nagai, et nous savons que Guts qui a été l'âme soeur de Griffith est évidemment le seul être au monde à pouvoir la vaincre ! (après tout, qu'est-ce qui pourrait l'arrêter lui qui a déjà vaincu Cthulhu ? ^^) le mangaka qui a en déjà détourné plusieurs scène clés pour en faire quelque chose d'encore plus grand et d'encore plus noble sait où il va, mais verra-t-on un jour l'aboutissement de cette grandiose saga ???

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Berserk, tome 12

Dans ce tome 12, c'est complètement désespéré quant à sa situation d'handicapé que Griffith tente vainement de se suicider. Et quand survient l'Occultation, il utilise ses dernières forces pour faire fuir ses compagnons de la troupe du Faucon, car il sait qu'il ne pourra pas résister à la tentation… C'est non seulement son dernier acte d'humanité, mais également son dernier acte en tant qu'être humain car il déjà trop tard, n'ayant plus de voix pour le faire… Envers et contre tout, le destin est en marche !







OH MON DIEU !!! MAIS QUELLE HORREUR ! COMMENT PEUT-ON INFLIGER CELA A DES PERSONNAGES QU'ON A SUIVI SUR 10 TOMES…



Si vous avez l'âme sensible, fuyez pauvres fous car le pire reste à venir dans le tome suivant ! Dans le cas contraire, préparez-vous néanmoins à plusieurs nuits de cauchemars en perspective, car s'il s'agit clairement de l'un des meilleurs mangas de tous les temps il faut avoir l'estomac sacrément bien accroché pour pouvoir l'apprécier…
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Berserk, tome 7

Un très bon tome 7 très bien rempli, qui se partage entre le survival de Guts et la bataille de Dordray, un tome que conseillerai même à ceux qui n'ont pas d'atomes crochus avec le manga tant combats et batailles sont magnifiquement dessinés. Il n'y a guère qu'Adon le général invincible multifonction qui gâche un peu la fête, son personnage de comic relief cabotineur étant emprunté aux gimmicks d'"Hokuto non Ken"…



Rattrapés par les troupes tudors des frères Cobolitz, Guts couvre au péril de sa vie la fuite de Casca… Et c'est parti pour un paquet de pages de baston sanglante certes, mais de haute volée car super bien chorégraphiée !



Un petit mot Casca : à plusieurs reprises j'ai pensé en la voyant à une version guerrière de la Nadia d'Hideaki Anno, puis j'ai compris finalement que les deux personnages empruntaient peu ou prou à Jun Hono, la première femme de couleur de la planète manga créée par Go Nagai. Et effectivement la co-équipière Tetsuya Tsurugi dans "Great Mazinger" peut être fière de ses héritières !

Un petit mot aussi sur les dialogues bien ficelés et bien troussés : Casca reproche à Guts d'influencer Griffith et de l'avoir changé, avant de reconnaître qu'il l'a influencée et fait changer également, Guts avouant lui aussi qu'il évolue à leur contact à tous les deux. On aura les mêmes scènes avec Serpico et Farnèse plus tard dans le manga, mais le motif scénaristique est celui de la spirale et non du cercle : mêmes question, réponses différentes…



La Guerre de Cents Ans entre le Midland et les Tudors continue, et occupé par des troubles successoraux en leur propre pays, l'envahisseur rapatrie des troupes au pays. C'est l'occasion ou jamais de reprendre la puissance forteresse frontalière de Dordray (sosie du château du Coca en Espagne), mais celle-ci est défendue par le saint ordre du Rhinocéros Parme, la plus puissante unité militaire de tout l'Empire Tudor ! Après l'anéantissement des troupes du Tigre Blanc, Griffith et la troupe du Faucon relève le gant ! Les risques sont immenses, mais la récompense en conséquence…

Souffrant de l'infériorité numérique, Griffith reproduit les discours et les tactiques qu'utilisa jadis Alexandre le Grand au Granique, à Issos et à Gaugameles, en comptant sur Guts qui repend le rôle jadis dévolu au bouillant Achille et sur Casca qui rejoue le rôle jadis dévolu à Ulysse aux mille ruses…

Mais surtout Griffith paye de sa personne en s'offrant en appât au commandeur de la forteresse de Dordray… Raconte-on l'histoire de Guts ou celle de Griffih ? le doute est plus que permis puisque dans ce tome puisque tout commence par Casca racontant comment traumatisé par les premières pertes de la troupe du Faucon Griffith vendit son corps à un pervers aristocrate, et tout se termine par le pervers aristocrate en question racontant l'exquise nuit qu'il passa en sa compagnie et son souhait de remettre le grappin sur son amant d'un soir… (Le mangaka mettant discrètement en avant la statue d'un vieux satyre essayant de séduire un jeune éphèbe… ^^)

Dans tous les cas, le duel entre le puissant commandant Guts et l'invincible général Boscone est épique !



Nous sommes à 4 tomes de l'Occultation !
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Oh-Roh, tome 1

Kengo Iba est historien, archéologue et champion de kendo (qu'on pourrait appeler Guts ^^)... Il n'est pas revenu de son voyage d'étude quelque part sur la route de la soie, et sa fiancée Kyoko (qu'on pourrait appeler Casca ^^) ne croit ni à sa mort ni à sa disparition : partie à sa recherche, elle est victime du même phénomène surnaturel qui lui et disparaît du XXe pour apparaître au XIIe siècle. Et elle découvre que son fiancé est devenu un survivant combattant dans les arènes du sadique général Yang, un chien enragé qui pourtant refuse de tuer... Pour sauver Kyoko de ses griffes, Kengo va pourtant devoir apprendre à donner la mort !

C'est là que le scénariste bascule de la Portal Fantasy historique à l'uchronie nationaliste...

Kengo et Kyoko parviennent à se débarrasser du général félon, pour être repérés par le Khan des Khans qui s'avère être un compatriote : le samouraï Yoshitsune Minamoto et le sôhei Benkai, héros légendaires de la Guerre Gempei, ne se sont pas suicidés le 15 juin 1189, mais sont passés sur le continent pour unifier les tribus mongoles et partir à la conquête du monde ! C'est une version de la légende répandue parmi les Japonais, qui n'ont jamais accepté que le plus grand empire de l'Histoire n'ait pas été fondé par eux (les tentations impériales venant d'une civilisation isolationniste, c'est cocasse ^^)





Buronson a rencontré la célébrité avec la cultissime saga post-apo "Hokuto no Ken", mais il est aussi connu pour ses polars et ses séries historiques (même qu'il a commencé sa carrière par des titres relevant de la Science-Fiction ^^). J'ai toujours pensé que de la barbarie du Moyen-Âge à la barbarie post-apo il n'y avait qu'un pas vite franchi, et ce titre ne me contredit pas du tout... du coup on retrouve pas mal de gimmicks de son oeuvre phare transposés du post-apo au Moyen-Âge, avec un héros badass affrontant des barbares punks, et on se retrouve avec un récit brut de décoffrage, à la fois viriliste et nationaliste, le tout à la sauce Heavy Metal ! (et je demande si l'auteur a lu "Voici l'Homme" de Michael Moorcock, tant les points communs sont nombreux entre les deux œuvres et leurs mécanismes communs au sujet des paradoxes temporels)

Et le scénariste Buronson à la carrière déjà bien établie donne ici sa chance au dessinateur Kentaro Miura en tout début de carrière... Alors oui, il n'est ici pas dans le nec plus ultra qui ensuite le caractérisera, mais bon sang ne saurait mentir : les graphismes sont ambitieux, le découpage est minutieux, les personnages sont badass, les visages hyper-expressifs, et les bastons dantesques nous emmènent au cœur de la folie... Bref, le souffle épique est déjà là !!!
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Berserk, tome 4

Dans ce tome 4, la vengeance est un plat qui se mange froid. Guts attend 2 ans que se présente l'occasion d'assassiner celui qui l'a violé… Donovan périt salement, sans pour autant que le malaise de Guts ne disparaisse pour autant, bien au contraire !

Guts aurait vu revenir à la normalité, mais il devient l'infirmier de Gambino, qui a sombré dans l'alcool et la dépression avoir été amputé d'une jambe après une énième terrible bataille. Il finit par accuser Guts d'être le porte guigne qui a détruit sa vie, et après avoir avoué être celui qui l'a vendu à cette brute de Donovan, attente à sa vie. Nouveau traumatisme pour Guts, trahi par la seule personne lui ayant jamais témoigné de l'affection. Dans la mêlée, Guts tranche la gorge de Gambino… Guts en état de choc part en cavale, poursuit par les compagnons d'armes de son père adoptif d'abord, par une meute de loups ensuite. Laissé pour mort, il est recueilli par une nouvelle compagnie de mercenaires…





Quatre année plus tard, la Guerre de Cent Ans entre le Royaume de Middland et l'Empire Tudor bat son plein, permettant à moult compagnies mercenaires de gagner leur pain. Nous retrouvons Guts en chien de guerre qui cherche un sens à sa vie au coeur des batailles en testant sans cesse ses limites… Sa victoire contre Bazuso, la montagne qui marche, ne reste pas inaperçue, et ses exploits attirent l'attention de son employeur nobiliaire comme du mystérieux condottiere commandant la Troupe du Faucon. Et évidemment, le destin met la Troupe du Faucon sur le chemin du Guts, qui affronte Carcus le bravache puis Casca la brave avant que le boss n'intervienne en personne !

L'angélique Griffith aux allures de séraphin commande une troupe de jeunes voire très jeunes mercenaires tous acquis à sa cause, ce qui donne un côté croisade des enfants à sa compagnie. C'est un être magnifique et magnétique qui attire immédiatement l'attention, mais aussi un être dual qui alterne joies enfantines parfaitement sincères et froide et implacable rationalité. Après un duel au somment, Griffith prouve sa supériorité à Guts qui devient sa chose…





On découvre ensuite quelques membres en vue de la Troupe du Faucon : Rickert l'enfant arbalétrier, Judeau le bretteur saltimbanque, Pippin le colosse au coeur d'or… Mais rapidement c'est le baptême du feu : Griffith souhaite faire montre de ses qualités stratégiques et tactiques, Guts de ses qualités martiales ! Est-il besoin de préciser que les dessins du tome 4 sont meilleurs que ceux du tome 3 ? ^^
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Berserk, tome 37

Dans ce tome 37 nous découvrons la véritable apparence du Dieu des Mers : un cœur gigantesque recouvert d’yeux pouvant invoquer les hautes pressions et les créatures des abysses, et ses battements sont de véritables coups de canons. Le mangaka suit le pas de Masami Kurumada, et face à un Poséidon lovecraftien Guts perd progressivement ses forces et ses sens jusqu’au moment où il entend le chant d’Athéna… Kentaro Miura s’éclate à dessiner des centaines d’anges et de monstres et face au chant de la destruction, l’armée des sirènes entame le chant de la création ! L’union faisant la force chaque voix compte : quelle sera celle qui fera pencher la balance en faveur des Forces du Bien ? Et pour ne rien gâcher le sauvetage de Guts reprend la mise en scène d’un tableau de maître du baroque espagnol donc avis aux amateurs...

Farnèse la chasseuse de sorcières haie de tous est devenue une sorcière adorée de tous, si Farnèse est heureuse Serpico l’est aussi et peut enfin s’accepter lui-même, Isidro est en passe de devenir l’homme qu’il a toujours voulu être, Schierke est en passe de devenir la femme qu’elle a toujours voulu être, et Guts reprend la main sur sa double personnalité torturée. Fin prêts pour la dernière ligne droite ? Pas encore, Casca est encore plongée dans sa folie il va falloir l’en sortir pour le meilleur ou pour le pire !



"La Fleur d’un printemps lointain" est un récit court en 3 parties traitant mine de rien de la Boîte de Pandore et de ce qu’elle contient… On revient au temps où Guts adolescent passait d’un champ de bataille à l’autre, et il sympathise avec un vieux vétéran qui le manipule pour le transformer en leurre et préparer sa propre évasion. Guts se retrouve ainsi emprisonné pour servir de défouloir et de victime expiatoire au fils pourri gâté du représentant de l’élite autoproclamée. Il n’a plus foi en l’humanité, et dans la plus grand tradition du récit fantastique c’est entre rêve et réalité et entre fièvre et lucicidé qu’il se met à converser avec « couicouic » l’esprit de capselle qui pousse entre deux pavés de son cachot. Guts l’humain se lie d’amitié avec l’esprit floral qui se sacrifie morceau par morceau pour qu’il retrouve la santé… C’est ainsi qu’il tient suffisamment longtemps lors du cirque aristocratique au cours duquel il était destiné à mourir pour être sauvé par celui qui l’avait trahi. L’humanité est comme la Boîte de Pandore : malgré tous les maux qu’est contient, au bout du bout il restera toujours l’Espoir !



Retour au présent où le convoi auquel appartiennent Rickert et Erika attaqué par des trolls avant d’être sauvé d’une cocatrix par Irvine le Robin des Bois Dark Fantasy au service de Griffith, qui ramène tout le monde à Falconia la cité du Faucon de Lumière messie des ténèbres… La confrontation entre Rickert et son ancienne idole passée de Dieu à Diable est inévitable !
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Berserk, tome 29

Ce tome 29 est-il de transition ? Schierke s'ouvre à Sonia et vice-versa et les deux marginales tombent sur des pirates trafiquants d'esclaves : Isidro leur vient en aide, Mule vient en aide à Isidro, et Azane vient en aide à Mule (le tout sous la surveillance de Guts ^^)... Le monde des hommes est horriblement vulgaire, mais la petite magicienne parvient à y sourire et à en rire : sans le savoir c'est soumise à la tentation qu'elle a fait son choix entre le Messie des Ténèbres et le Chevalier Noir ! Et dans le camp adverse c'est en discutant avec Irvine le Robin des Bois passé du Côté Obscur de la Force que Sonia se demande si elle, elle a fait le bon choix...

La cité de Vritanis point de rassemblement de la croisade pour la reconquête du Royaume du Midland sur l'Empire Kushan est sous blocus : Farnèse veut absolument venir en aide à ses amis, quitte à les quitter pour leur fournir un navire en épousant l'Amiral Roderick 3e prince d'Eath. Elle croit tout abandonner en retournant à son passé, mais en sacrifiant son avenir pour en offrir un à autrui elle réalise le dernier pas qui la fait passer d'optimates à populares... Car si Guts parvient à faire basculer du bon côté ces deux âmes tordues que sont Farnèse et Serpico, alors nul n'est à l'abri de la rédemption !

Dans sa quête de vengeance Guts est passé de Loup Solitaire à Chasseur de Démons, avant de se muer en Justicier et en Problem Solver à l'image de tous les archétypes universels de la culture populaire : en suivant le motif de la spirale son destin est lié à celui d'Akira Fudô de "Devilman", car en s'enfonçant tous les deux dans les ténèbres les deux personnages flamboient de mille feux pour devenir de véritables phares pour le reste de l'humanité... Petit à petit c'est par son exemple que tous ceux que le Chevalier Noir côtoie et croise changent subtilement mais irrémédiablement pour devenir plus grands et plus nobles : le jour où la terre entière se ralliera à sa bannière, le messie des ténèbres n'aura plus qu'à faire sa dernière prière ! Le compte à rebours est-il déjà lancé ?

La deuxième partie du tome met ainsi en scène un relationship drama sophistiqué plein de dialogues de qualité : rarement un manga aura aussi soigné la caractérisation de ses personnages. Et sans le savoir la famille Vandimion 50% Médicis 50% Borgia entre ainsi dans le monde du Chevalier Noir fait de démons et de merveilles ! Le cliffhanger est une fois de plus d'anthologie : alors qu'entre palais italiens et palais français Ganishka l'empereur de la terreur s'apprête à tuer dans l’œuf la croisade destiné à le terrasser, Serpico affronte une nouvelle fois Guts dans le détournement de la mosquée-cathédrale de Cordoue pour pense-t-il protéger Farnèse. Mais elle et lui ont déjà été trop influencés par le Chevalier Noir pour retourner sur leurs pas... To Be Continued !
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Berserk, tome 14

Décidément, dans ce tome 14 rien n'est épargné à Guts et Casca :





Le temps passe, et tandis que Guts s'entraîne d'arrache pieds, Godo, Rickerts et Erika fabriquent les armes de sa croisade dont un jeu de couteau en symbole de Judeau et un bras-canon (à la fois détournement du personnage historique de Gottfried manchot et hommage au "Cobra" de Buichi Terasawa).

C'est à ce moment qu'un Apôtre en maraude parvient au seuil de leur forge : pour Guts c'est un signe du estin, et s'il parvient à vaincre cet adversaire c'est qu'il aura le bon choix… mais aucune arme n'est suffisamment résistante pour porter un coup décisif malgré la force et l'endurance inhumaines qu'il a acquis durant l'Occultation ! C'est à ce moment que Guts porte la main sur celle qu'il va l'accompagner durant un chemin : la Dragonslayer, l'épée forgée pour tuer les créatures qu'une main humaine ne peut atteindre !

Après sa première victoire, c'est plein de résolution que Guts s'enfonce dans les ténèbres pour y traquer ses adversaires car la proie est devenue prédateur.



Nous savons désormais tout de Guts, de sa quête de vengeance et de sa croisade contre les Apôtres et les God Hand. Comme David Vincent de la série culte "Les Envahisseurs", il sait car il les a vu, il combat les démons à visages humains, sachant qu'à chaque victoire remportée l'ennemi retrouve sa forme d'avant sa transfiguration ce qui fait de lui un criminel et non un héros. Nous apprenons ainsi que troupe des chevaliers des chaînes sacrées a été envoyée par la papauté pour enquêter sur le chevalier noir sours les ordres de Dame Farnèse (encore un super emprunt/hommage au cycle fleuve "Guin Saga" de Kaoru Kurimoto à travers le sosie du Général Amnélys)… Car depuis l'Occultation, les événements étranges se multiplient : est-ce de l'accomplissement des prophéties ou le temps de la malédiction ?



L'histoire reprend là où le mangaka l'avait laissée à la fin du tome 3, c'est-à-dire après la défaite et de damnation du Comte… Tout recommence dans une ambiance gothique de très bon aloi, où dans une forêt sombre et humide Guts libère l'a paysanne adolescente Jill des brigands qui voulait la faire passer à la casserole avant de buter l'arbre démon qui allait dévorer tout le monde (je suis presque sûr que ce passage a servi d'inspiration au frenchy Laurent Genefort pour son cycle dark fantasy "Hordes" ^^)

Jill prend le chevalier noir en sympathie et le ramène dans son village victime à répétition d'elfes anthropophages… à la plus grande stupéfaction de Puck l'elfe, mais pas de Guts dont la marque sur la nuque commence à le titiller. L'arrivée des démons ne se fait pas trop attendre, et Guts se serre d'un enfant comme appât pour attirer les créatures volantes dans une grange à laquelle il met le feu. C'est alors que l'Apôtre Rosine fait son apparition…



Ce tome se finit sur le prototype de "Berserk", un manga amateur mieux dessiné qu'un sacré paquet de mangas professionnels qui est un peu la version 1.0 du premier arc de la saga…
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