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4,05

sur 12475 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce court roman (240 pages) se lit en fait rapidement – et rappelle au passage qu'on est pas obligé d'avoir des trilogies de pavés de 700 pages pour raconter une histoire (à bon entendeur…).

Il constitue un des précurseurs de la dystopie, puisqu'il a été publié en 1953, et qu'on y retrouve les craintes, très présentes dans ces années-là, liées à la guerre atomique. C'est un classique, y compris dans ce genre, où l'on retrouve un personnage qui fait partie du système et se rend compte par un élément déclencheur (ici, la rencontre d'une jeune fille fantasque) que la société dans laquelle il vit est oppressante et liberticide.

Le héros, Montag, est un pompier dont le rôle n'est pas d'éteindre les incendies mais au contraire de mettre le feu aux maisons de ceux qui possèdent des livres ! Et oui, lire c'est mal car cela aide à réfléchir et élargit l'esprit. Et le gouvernement préfère les citoyens dociles qui regardent les écrans (toute ressemblance, etc…). Mais le fait de croiser une jeune voisine atypique, Clarisse, qui prend le temps d'observer son environnement, de l'analyser, va lui faire prendre conscience de la société totalitaire dans laquelle il vit. Au point de voler un livre, voire de le lire, au grand dam de son épouse Mildred. Prise de conscience, rébellion contre le système, puis fuite qui est la seule solution possible (avec la mort !), Montag va passer par toutes ces étapes.

Disons-le franchement, la force du propos (qui n'est plus si novateur de nos jours, forcément), rattrape le style assez suranné et ampoulé du roman. Condamnation des médias et de la société de consommation qui abrutissent les masses, surveillance constante, censure, ambiance pesante liée à une guerre imminente, le livre est oppressant et passablement déprimant, mais aussi visionnaire sur certains points. Et recèle quelques lueurs d'espoir, avec la famille de Clarisse ou encore une fin qui se veut relativement optimiste. Un classique, donc, à lire et à relire.

A lire sur mon blog !
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Je lis rarement de la science-fiction mais à l'instar de 1984 de George Orwell et du Meilleur des mondes d'Aldous Huxley, Fahrenheit 451 est un classique qui nous accroche même quand on n'est pas un passionné du genre. La société qui y est décrite est effrayante et on ne peut s'empêcher de se demander, comme avec toutes les dystopies, si on pourrait un jour en arriver là. Peut-être que ces romans, justement, contribuent à ce que le pire soit évité en nous faisant réfléchir aux limites à ne pas franchir. Fahrenheit 451 met l'accent sur la nécessité et le pouvoir de l'écrit. Tant qu'il y aura des livres, il y aura de l'espoir.
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En préface, le traducteur rappelle que 'Fahrenheit' a été publié en 1953 (en feuilleton). Aux Etats-Unis, cette année se situe en pleine psychose anticommuniste, notamment encouragée par le sénateur paranoïaque Joseph McCarthy (1908-1957). le traducteur fait aussi un parallèle entre ce texte et le célèbre roman d'anticipation de George Orwell, '1984'.

De fait, dans ce roman, Bradbury pousse à l'extrême quelques travers de la société américaine dans laquelle il vit, manière pour lui d'en dénoncer des excès. Montag, le personnage principal du roman, est "pompier", son métier ne consiste pas à éteindre les feux (c'est devenu inutile, les maisons étant ignifugées) mais consiste à brûler en urgence les livres. En effet, dans la cité où vit Montag, toute littérature est considérée par la majorité de ses concitoyens comme néfaste au confort de leur vie (et par les autorités comme susceptibles de nuire à l'ordre établi). La différence entre le livre et les autres médias décrits dans le roman de Bradbury résulte notamment de l'immédiateté et de la fugacité des images diffusées par ces derniers qui ne laissent pas le temps au spectateur de réfléchir. La réflexion, c'est précisément ce qu'une rencontre va susciter chez Montag. Il se pose alors des questions qui vont l'amener à un décalage progressif avec le mode de pensée de son entourage, et surtout avec ce que les autorités attendent de lui. le nouvel état d'esprit de Montag ne devient-il pas dangereux pour lui ? Saura-t-il retrouver son ancienne sérénité, et la sécurité qui s'y associait ?

'Fahrenheit 451' est l'occasion d'une profonde réflexion sur l'importance de la littérature, et plus largement sur celle des libertés de pensée et d'expression dont elle n'est qu'une émanation. La contribution de certaines technologies (en l'espèce de ce qui tient lieu de télévision dans le roman) à l'acculturation des masses m'est apparue comme très prémonitoire (un dirigeant d'une chaîne de télévision française n'a-t-il pas déclaré que son travail consistait à anesthésier la pensée !?).

Cet ouvrage est selon moi un roman majeur d'anticipation, au même titre que 'Le meilleur des mondes' d'Aldous Huxley ou que '1984', même si l'écriture manque ici parfois un peu de limpidité (quelques phrases sont demeurées incompréhensibles à mes yeux, malgré plusieurs relectures, mais peut-être est-ce dû à la traduction ?), ce qui loin d'être le cas chez Huxley.
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J'ai lu ce livre il y a des années, et je ne me souviens pas des détails de l'histoire. Cependant je me souviens du creux ressenti à l'estomac lorsque j'ai essayé de m'imaginer un monde sans livres....
De fait, Ray Bradbury imagine dans Farenheit 451 un monde dans lequel on brûle les livres, considérés comme inutiles et dangereux. le peuple se régale de jeux télévisés (??) et n'a que faire de la culture.
Le personnage principal du livre, Montag, est un pompier, métier qui consiste essentiellement à brûler les quelques livres qui subsistent.
Il commence à se poser des questions sur le bien fondé de son métier au hasard de rencontres avec des gens en marge de cette société plutôt heureuse mais décérébrée.
La mort d'une femme qui préfère brûler avec ses livres plutôt que de vivre sans va le faire basculer vers la clandestinité.
C'est un roman assez effrayant pour un lecteur à dire vrai: nous avons tous l'impression d'avoir une passion inoffensive et pacifique. C'est bizarre de passer du côté des criminels tout d'un coup. Imaginer que la possession d'un livre fait de vous un hors la loi....
De plus, ne plus pouvoir lire est probablement la plus affreuse des privations imaginables pour n'importe quel lecteur.
Bref j'avais été très impressionnée par ce roman. Je le conseille à tous ceux qui aiment lire et les livres.... et d'ailleurs je vais le relire, dès que je trouve une bonne librairie!
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Ce roman est considéré comme une oeuvre majeure de la science fiction du XXème siècle, de ce fait, on appréhende différemment la lecture. Ce livre a été analysé comme une dénonciation du maccarthysme avec une véritable chasse aux sorcière contre ceux qui pourraient mettre en danger la nation américaine : les livres et autres oeuvres d'arts, considérés comme contestataires, sont interdits. Je ne ferais pas de résumé de l'histoire mais juste un humble avis sur ce que m'inspire ce roman.

Tout d'abord, ce monde est étonnant par sa modernité et les ressemblances avec notre monde contemporain. Les médias sont omniprésents (télé, pub...) dans le quotidien et utilisé pour un abrutissement des masses : la télé est omniprésente, les programmes sont soi-disant personnalisés mais servent en fait à manipuler les esprits et le peuple.
Dans ce roman, les conséquences sont extrêmes. Les rapports humaines semblent creux et déshumanisés avec une perte des repères moraux : les maris sont interchangés sans remords, les enfants ne bénéficient d'aucune affection et éducation.
Ce monde est effrayant, et on ressent du malaise devant cet absence totale d'échange, d'affection entre les proches et enfin, devant cet uniformisation de la pensée. le personnage de Camille est d'autant plus singulier par son originalité et sa liberté de pensée : libre, elle pense par elle même, prend du temps pour réfléchir, pour rêver. Elle est le petit lutin qui titille la conscience de Montag et lui permet de s'extirper de son carcan.
Ce qui m'a beaucoup marqué dans ce roman c'est la vision de la disparition des livres : peu à peu, ils sont résumés jusqu'à être diminués et perdre peu à peu leur substance. On ne peut qu'être frappé par la similitude avec notre époque où tout va très vite, où l'information et la lecture ne se font que sur des supports médias afin de favoriser le passage d'un sujet à l'autre, sans veritable approfondissement. Les livres, dans le romans de Bradbury sont d'abord exclus car inutiles, mais au final, ils deviennent dangereux et donc un symbole de résistance. J'ai beaucoup aimé le moyen de les conserver, hors de leur support original : on revient à une certaine tradition de transmissions orales, comme à l'origine de la civilisation. le roman est de ce côté assez optimiste sur la nature humaine.

Je comprends aujourd'hui l'impact mondial de ce livre. Il est une véritable ode à la liberté de pensée avec une écriture efficace et très agréable à lire.

Lien : http://toshoedwige.blogspot...
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Si dans le futur en proie dans une guerre on interdisait de lire.
Guy Montag vit dans ce futur et fait parti de la brigade de pompier 451 qui n'aura plus le rôle de sauveur mais de destructeur.
Quiconque sera vu en possession d'un livre sera puni et tout ouvrage sera détruit dans les flammes, voici le rôle d'un pompier.

Guy mène sa petite vie avec sa femme Mildred sans se poser de questions.
Un beau jour il fera la rencontre de la jeune Clarisse, cette demoiselle à l'esprit ouvert lui fera découvrir de nouvelles choses et surtout de le faire douter dans sa mission et le système totalitaire qui subit.
Il franchira le point de non retour en volant un livre des flammes. Il veut comprendre les livres et pourquoi sont-ils aussi dangereux.

Suite à cette découverte, Montag part en croisade contre le système et essaie de trouver de l'aide pour le renverser.

Farenheit 451 est un monument de la science fiction qui n'a pas prit une ride.
J'ai pris un énorme plaisir à découvrir cette oeuvre même si j'avoue que le style d'écriture de Ray Bradbury m'a un peu dérouté au départ avec ces nombreuses métaphores qu'il utilise pour son roman.
J'ai trouvé l'intrigue vraiment intéressante sur le totalitarisme et la censure. Il manque pas de rythme et il a un côté dramatique.
Guy Montag est un personnage intéressant et son rôle de destructeur au départ puis de sauveur est vraiment intriguant.

Au final je ne peux que vous recommander ce grand classique de la littérature SF.
Ray Bradbury a su retranscrire dans son roman les dérives du monde contemporain et qu'un peuple sans culture est un peuple sans identité.
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Dans un monde futuriste, une des règles imposée par le gouvernement est la destruction des livres. Ils sont considérés comme dangereux et responsables de malheurs. de plus, ils polluent l'esprit humain de contradictions.

C'est dans ce contexte, que le lecteur fait la connaissance de Montag. Il fait partie de l'unité des pompiers nommée “Fahrenheit 451”, chargée de brûler les recueils présents dans les habitations. Les détenteurs sont alors arrêtés et considérés comme des criminels.

Un jour, Montag fait une rencontre qui va modifier sa vision des choses, et le fera basculer dans l'autre camp. Les péripéties s'enchaînent. Et Montag prend conscience de l'oppression. Ses choix auront un impact considérable sur sa liberté. Son épouse devient une inconnue. La chute est extrêmement touchante et inattendue.

Publié pour la première fois en 1953, aux Etats-Unis, ce roman, où le gouvernement veut contrôler les médias, est toujours d'actualité. Faire croire à la liberté et au bonheur sans les livres, une illusion ? Interdire l'accès à la réalité, au savoir et à la religion, n'est-ce pas un formatage de l'esprit humain ?

Accessible à tous, et pas uniquement aux amateurs de science-fiction, ce roman invite à la réflexion sur l'intérêt des livres, les connaissances qu'ils apportent, ainsi que sur le contrôle de l'information par le gouvernement. Un inconditionnel de la bibliothèque.
Lien : http://insomnielivresque.fr/..
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Dystopie au schéma assez classique. Qu'ajouter à toutes ces critiques déjà écrites en ce qui concerne l'intrigue ? Dans un société future, Montag, un pompier brûle des livres (et souvent leurs possesseurs). Un jour, il rencontre Clarisse une jeune fille différente des autres qui observe, raisonne, analyse, profite de plaisirs simples : pluie, neige, repas en famille. Elle lui ouvre les yeux. Montag commence à voler des livres mettant en péril sa carrière, son mariage et sa vie.
Terriblement visionnaire, le roman imagine une société où la culture s'étiole ( c'est pour cela que les livres sont brûlés car avant de disparaître, leur contenu était devenu insipide et ils étaient facteurs d'inégalités). Les gens se contentent d'un bonheur factice, fabriqué par la société de consommation, d'émissions télé stupides (jeux, télé réalité). Rappelons que le roman date de 1953. Même si l'auteur est Américain, la télévision et la société de consommation sont balbutiantes.
Les livres, métaphore de la culture, de la mémoire, des hommes sont devenus dangereux et inutiles dans un monde formaté, à la pensée unique, aboutissement d'années de régression intellectuelle. le roman s'inscrit dans l'émergence de la culture de masse aux Etats Unis qu,i devine l'auteur, se fera au détriment de la réflexion. Les hommes doivent être rendus égaux de force, ne plus être amenés à se poser de questions et se contenter de consommer passivement.
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Il y a des livres qui sont importants. Dont l'écho se répercute à travers les âges, à travers les époques. C'en est même inquiétant. Je suis très contente d'avoir lu ce roman pour un club de lecture car je voulais le lire depuis bien longtemps mais je n'avais pas sauté le pas. le voici, le voilà, entre mes mains, comme un livre précieux, j'ai bu les mots de Ray Bradbury. Cet auteur a quelque chose de merveilleux, une vision, une prophétie presque, une idée de ce que pourrait être l'avenir, si et seulement si... L'avenir de tous les dangers.

Lorsque Ray Bradbury écrit ce roman, il n'est pas si loin de la réalité de ce que certains ont vécu, le totalitarisme, la dictature, la censure. Mais il y a aussi une autre sorte de danger, autre que politique. Il y a le danger du lavage de cerveau des nouvelles sociétés modernes émergentes, celles qui vous vendent du bonheur à tire-larigot, du bonheur en boîtes, comme la société de sur-consommation des Etats-Unis... le danger d'une société sans culture, lisse, plate, uniforme.

Outre que l'histoire est formidablement originale, j'avais cette appréhension... cette petite peur que lire du Bradbury serait un calvaire pour moi, parce que trop "Science Fiction", ou alors trop rationnel, distant ou froid. Bien au contraire, c'est un roman beaucoup plus chaleureux que la version cinéma de François Truffaut. C'est un roman poétique, enlevé, au rythme effréné, avec une justesse dans le style, dans la forme et dans le fond.

C'est aussi un roman utile et dont les personnages nous touchent, particulièrement le héros. Et puis, le sujet même, les livres... la liberté de lire: qui pourrait nous l'enlever ?

Avec toute la sincérité possible, sans tomber dans la démagogie, le discours politique ou la science fiction pure, l'auteur parvient à nous mettre en haleine, dans une folle course poursuite entre un homme qui brûlait des livres pour le "bien" de la société et des pompiers très particuliers.

Avec un certain lyrisme, une vision esthétique d'un avenir plus que laid et rébarbatif, Ray Bradbury parvient à nous insuffler l'amour des livres, l'amour entre un homme et une femme, et pas cet amour physique pur, mais un amour intellectuel, entre deux esprits qui se rencontrent, qui se répondent, se découvrent avec curiosité, sans jugement. Pour comprendre l'Autre il faut apprendre à se connaître soi-même, et les livres nous y aident beaucoup. Ce roman est comme une forme de thérapie. Apprendre à chérir les livres, c'est toujours mieux que de les ignorer.

Un livre qu'il ne faut pas oublier, qu'il faut lire, perpétuer, car les extrémismes sont toujours à portée de main!
Lien : http://www.unefrancaisedansl..
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Dans une société conçue pour que les individus pensent le moins possible par eux même, Montag exerce le métier de pompier : Il est appelé pour allumer des feux et ainsi bruler tous les livres qui sont considéré comme un danger car ils offrent une possibilité à son lecteur d'avoir une autre vision du monde, de réfléchir et de s'évader.

A la suite d'une rencontre avec sa voisine qui lui offre une autre vision du monde – un monde ou les personnes prennent le temps de se parler, de s'intéresser, de vivre tout simplement – Montag décide de se battre pour cette liberté et devient ainsi un dangereux criminel.
Un roman avant-gardiste effrayant qui porte à réflexion sur le pouvoir de la lecture.
Que ferons t on sans les livres?
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