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Nouvelles exemplaires tome 0 sur 3

Jean Cassou (Autre)
EAN : 9782070372560
640 pages
Gallimard (22/01/1981)
3.66/5   51 notes
Résumé :
« Un vieux bohémien amena Précieuse et se plaçant devant André lui dit : "Cette fillette, qui est la fine fleur de toute la beauté des gitanes d'Espagne, nous te la livrons pour épouse ou pour amie. Mais sache qu'une fois choisie, tu ne dois chercher d'autre aventure auprès des autres femmes, mariées ou pucelles. Parmi nous, bien qu'il y ait beaucoup d'incestes, on ne compte aucun adultère ; et s'il y a quelque friponnerie chez notre propre femme ou chez l'amie, nou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Recueil de nouvelles publiées après le premier tome du Quichotte, vu le succès de celui-ci. le second ne sera publié que dix ans après, lorsque Miguel de Cervantès, agacé de voir que son style était imité et parodié, avait voulu répondre en faisant la morale aux auteurs des plagiats (selon lui).

Nouvelles exemplaires, car ce sont les premières nouvelles en langue espagnole. Ce serait un modèle italien (?).

Les critiques érudites sont nombreuses sur internet, divisant ces nouvelles entre les idéalistes et les réalistes. de savantes études sont consacrées aux deux dernières nouvelles "Un mariage trompeur" et, surtout, "Le colloque des chiens" (tellement c'était inusité de faire parler des animaux). On souligne le thème du double chez Cervantès, qui avait débuté avec le Quichotte et Sancho Panza, etc.

Qu'en dire ? J'y ai retrouvé toute la fougue et l'humour de Cervantès. Néanmoins, mon plaisir a oscillé. Je me suis ennuyée avec La petite gitane. J'ai beaucoup aimé Les deux jeunes filles.

A picorer. De-ci, de-là. Car nouvelles certes, mais certaines seraient qualifiées aujourd'hui de courts romans.
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Une contribution essentielle


Le temps était venu de répondre définitivement à cette question qui a agité les plus grands esprits depuis près de cinq cent ans:
qui se cache derrière Shakespeare, prénom William ?
Nous devons à Monsieur Gregor Kiene* d'avoir mis le point final à cette controverse.
Suivons-nous Celia Bacon qui montra que Francis Bacon - une attirance pour l'homonymie ? - était l'auteur de ces pièces et poèmes ?
Pensions nous à un autre dramaturge, Middleton ou Webster, voire Christopher Marlowe - mais dans ce cas un décès prématuré l'aurait fait auteur posthume…?
Portions nous plutôt notre attention vers Edward de Vere, voire vers la reine - Elisabeth la première ?…
Toutes ces hypothèses, souvent séduisantes, doivent désormais être écartées après le très remarquable travail de Kiene, pour qui l'auteur de cette oeuvre anglaise est le même que celui du Don Quichotte.

Nous ne reprenons ici que trois éléments déterminants de cette démonstration, non sans avoir noté au préalable qu'un facétieux Argentin avait déjà orienté la recherche dans ce sens lors de sa redécouverte des travaux du Nîmois Pierre Ménard.

- Miguel Cervantès - et il est surprenant de voir que cet indice a échappé au monde littéraire jusqu'à ce remarquable travail (je dois dire ici, par souci de vérité, que moi-même je n‘y avais pas prêté attention) - donne le nom de celui qui lui a apporté le manuscrit des aventures du héros Espagnol: il s'agit d'un certain Cid Hamet, dans lequel on reconnait - sans l'aile du rêve - Hamlet, le héros d'une des pièces de l‘auteur Anglais susmentionné.

- Monsieur Kiene nous montre également que ces deux auteurs non seulement se sous estimaient mais le faisaient pratiquement dans les mêmes termes, autant dans le prologue de Don Quichotte:
‘Je viens aujourd'hui me montrer au grand jour portant toute la charge de mon âge, avec une légende sèche comme du jonc, pauvre d'invention et de style, dépourvue de jeux d'esprit et de toute érudition,'
que dans le sonnet 79 :
‘Je t'accorde, mon coeur, que ce sentiment très beau
mérite le travail d‘une plume de plus de talent…'

Est-il envisageable qu'un tel sentiment - totalement hors de propos au regard des oeuvres puisse être partagé par deux auteurs ? La réponse de Kiene - et nous partageons son avis - est très nettement non.

De plus des biographies fantaisistes - puisqu'elles voient deux auteurs là où il en est un seul - attribuent à ces deux supposés auteurs la même date de mort - 23 avril 1616;
la confusion avait été si bien installée que l'on a pu croire à deux auteurs différents, alors que - et cela saute à l'esprit tout au long de la limpide analyse de Kiene - il est impossible qu'un auteur Espagnol et un auteur Anglais soient mort le même jour.

Dès lors on ne peut que partager cette certitude: c‘est un seul et unique auteur qui a composé les pièces et poèmes en Anglais et le roman Espagnol.

Il ne reste plus maintenant qu'à attendre autre chercheur qui nous dira qui se cache derrière Cid Hamet….



* Who is the author?
An essay on Shakespeare's and Cervantès's identity
(éd. Sancho Falstaff, 2011)








© Mermed
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Je suis heureux d'avoir lu Don Quichotte avant ces Nouvelles exemplaires, car en première lecture elles auraient pu me décourager de m'attaquer au roman fleuve… Ceci dit, les amateurs de romans classiques, où l'on suit de jeunes gents ivres d'aventure y trouveront leur compte. Ils y trouveront aussi de jeunes femmes dont la beauté ne peut s'expliquer que par quelque origine aristocratique. C'est la « force du sang" ! Mais j'ai trouvé ces redondances un peu ennuyeuses à la longue.

Quelques nouvelles sortes néanmoins du lot.
« La petite gitane » donnant l'occasion à l'auteur de dépeindre le mode de vie ce ceux qui étaient déjà perçus comme des « voleurs » par les gadjos.
« Le licencié de verre » où notre étudiant empoisonné par une amoureuse éconduite se trouve pris ainsi d'une folle sagesse qui n'est pas sans faire penser à Don Quichotte et son fidèle Sancho.
« Le jaloux d'Estramadoure » peut donner à réfléchir à celles et ceux qui cachant de manière trop évidente leur trésor, attirent ainsi les convoitises qu'ils veulent éviter.
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Cervantès est le premier auteur à écrire des nouvelles en langue castillane (en espagnol). Les thèmes des Nouvelles exemplaires sont variés : certaines nous content des histoires d'amour, d'autres sont picaresques, c'est-à-dire qu'elles nous entraînent dans l'univers pittoresque des picaros, ces voleurs, filous et vagabonds, qui vivent, en marge de la société, de larcins, d'escroqueries et de tromperies en tout genre. Tout cela ne manque pas de piquant, et Cervantès joue de l'ironie en virtuose.

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Vraiment à recommander. Je ne les ai pas toutes lues mais c'estun univers propre à Cervantès qui, en quelque sorte, est encore en avance sur notre propre temps (en même temps c'est le cas des écrivains en général). En tout cas, on ne regrette pas!
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Dans la nouvelle "La Petite Gitane".

Je n'ai qu'un joyau, que j'estime plus que la vie, c'est mon intégrité, c'est ma virginité, et il n'est pas question que je la vende contre des promesses ou des cadeaux ; elle serait bel et bien vendue, en effet. Si on pouvait m'acheter, je ne vaudrait pas grand-chose. Les artifices et les tromperies ne pourront pas non plus me la voler. Au contraire, je préfère l'emporter dans la tombe, et peut-être au Ciel, que lui faire courir le risque d'être agressée ou manipulée par des chimères, des imaginations impossibles. La virginité est une fleur qui, si c'était possible, ne devrait pas même se laisser offenser en imagination. Comme la rose coupée au rosier se fane vite, et facilement ! L'un la touche, l'autre la sent, l'autre arrache ses pétales : elle finit déchirée par des mains grossières. Monsieur, si vous venez pour ce seul trésor, vous ne pourrez l'obtenir qu'attaché aux liens, au nœud du mariage. Si la virginité doit s'incliner, en effet, ce doit être sous ce joug sacré, car dans ce cas ce ne serait pas la perdre, mais la faire fructifier dans un négoce qui promet d'heureux gains : si vous vouliez être mon époux, je serais votre épouse. Mais bien des conditions, bien des vérifications doivent précéder.
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"Cette fillette, qui est la fine fleur de toute la beauté des gitanes d'Espagne, nous te la livrons pour épouse ou pour amie. Mais sache qu'une fois choisie, tu ne dois chercher d'autre aventure auprès des autres femmes, mariées ou pucelles. Parmi nous, bien qu'il y ait beaucoup d'incestes, on ne compte aucun adultère ; et s'il y a quelque friponnerie chez notre propre femme ou chez l'amie, nous n'allons pas en faire plainte à la justice ; nous sommes nous-mêmes juges et bourreaux de nos épouses ou amies. Nous les tuons et enterrons dans les montagnes et les déserts, aussi aisément que si c'étaient des animaux nuisibles. Il n'est parent qui les venge, ni père qui nous en demande raison. »
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Celui que tu vois ici, au visage oblong, aux cheveux châtains, au front lisse et dégagé, aux yeux allègres et au nez recourbé, quoique bien proportionné ; la barbe d’argent, qui fut d’or il n’y a pas vingt ans ; les moustaches longues, la bouche petite […] ; celui-ci, dis-je, est l’auteur de la Galathée et de Don Quichotte de la Manche […]. Il s’appelle communément Miguel de Cervantès Saavedra ; il fut soldat durant de longues années, et cinq ans et demi captif, où il apprit à prendre patience dans les adversités. Il perdit la main gauche, d’une arquebusade, à la bataille navale de Lépante, blessure que, toute laide qu’elle puisse paraître, il tient pour belle, car il l’a reçue dans la plus mémorable et plus haute occasion que connurent les siècles passés.
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Il s'appuya un jour, avec de grandes précautions, à la boutique d'un libraire, et dit à celui-ci :
"Votre métier me plairait fort s'il n'y avait en lui un défaut."
Le libraire lui demanda quel était ce défaut, il répondit :
"Les simagrées que font vos pareils lorsqu'ils achètent le privilège d'un livre et la supercherie qu'ils font à son auteur si par hasard ils impriment un livre à ses dépens, car au lieu de mille cinq cents, ils en impriment trois mille exemplaires et quand l'auteur pense qu'on vend ses livres, ce sont ceux du libraire qui se vendent."

Le licencié de verre
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Je me donne (et cela est juste) pour le premier qui ait fait des nouvelles en langue castillane. Car les nombreuses nouvelles qui sont imprimées en cette langue sont toutes traduites de l’étranger. Et celles que voici me sont propres, je ne les ai ni imitées ni volées. Mon génie les engendra, ma plume les mit au monde, et elle vont grandissant dans les bras de l’imprimerie.
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Videos de Miguel de Cervantes (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Miguel de Cervantes
Miguel de Cervantès parmi nous avec Philippe Sollers - Anniversaire Cervantès (1966 / France Culture). Par Denise Centore et Severo Sarduy. Avec Philippe Sollers. Diffusion sur France Culture le 20 avril 1966. Illustration : Miguel de Cervantes Saavedra, 1547-1616. Détail de la gravure de Frederick Mackenzie (1787-88 - 1854). Miguel de Cervantes, francisé en Miguel de Cervantès (de son nom complet Miguel de Cervantes Saavedra), né le 29 septembre 1547 à Alcalá de Henares et enterré le 23 avril 1616 à Madrida, est un romancier, poète et dramaturge espagnol. Il est célèbre pour son roman "L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche", publié en 1605 et reconnu comme le premier roman moderne. Cervantes mène d'abord une vie aventureuse de soldat et participe à la bataille de Lépante en 1571, où il perd l'usage de la main gauche. Cette main paralysée lui vaut le surnom de « Manchot de Lépante ». Le 26 septembre 1575, à son retour vers l'Espagne, il est capturé par les Barbaresques avec son frère, Rodrigo, et, malgré quatre tentatives d'évasion, il reste captif à Alger. En 1580, il est racheté en même temps que d'autres prisonniers espagnols et regagne son pays. Marié et séparé de son épouse et occupant diverses fonctions, il se lance alors dans l'écriture par le roman pastoral "La Galatea" en 1585. En 1605, il publie la première partie de ce qui reste comme son chef-d'œuvre : "L'ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche" dont la deuxième partie ne paraît qu'en 1615. Sa parodie grandiose des romans de chevalerie et la création des personnages mythiques de Don Quichotte, Sancho Panza et Dulcinée, ont fait de Cervantes la plus grande figure de la littérature espagnole et l'un des romanciers les plus éminents du monde. Son roman "Don Quichotte" a été traduit dans plus de 140 langues et dialectes et fait partie des livres les plus traduits au monde. Ses premières œuvres théâtrales, peu appréciées de son vivant, ont pourtant donné lieu à de nombreuses imitations. En particulier, la tragédie en vers, "Le Siège de Numance", écrite de 1581 à 1583, a connu entre 1600 et 1813 cinq imitations sous des titres divers et a inspiré à Lope de Vega "La Sainte Ligue". Lectures de textes de Cervantès et de Jorge Luis Borges par Jean Topart et Michel Bouquet.
1ère partie : 00:00 2ème partie : 43:23
Sources : France Culture et Wikipédia
+ Lire la suite
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