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EAN : 9782253110866
248 pages
Le Livre de Poche (22/03/2006)
3.46/5   27 notes
Résumé :
En Russie, l'influence des femmes en politique a pris racine dans une étonnante tradition historique devenue un véritable phénomène de civilisation. Celles que l'on a coutume d'appeler les «Tsarines», même lorsqu'elles n'ont aucun lien avec la famille impériale, voient leur influence prendre corps au XVIIIe siècle, où les femmes régnèrent sans interruption. Le XIXe siècle est celui des Tsarines de l'ombre. Des palais de Saint-Pétersbourg aux souterrains du Kremlin, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Avec cet ouvrage, Vladimir Fedorovski propose de rendre compte de l'influence politique des femmes russes, apparentées de près ou de loin au pouvoir, sur près de trois siècles. le tout donne un roman-documentaire très réussi et remarquable par sa clarté auquel on pourrait peut-être seulement reproché d'être trop bref. L'auteur retrace pour nous le destin de toutes ces femmes qui marquèrent l'histoire de leur pays, que se soit ostensiblement comme se fut le cas pour la très célèbre Catherine II (à laquelle l'auteur à d'ailleurs consacré un autre roman intitulé « Les amours de la Grande Catherine), ou de façon plus discrète comme le firent la trop méconnue égérie de Brejnev ou Raïssa Gorbatchev. C'est un véritable plaisir de découvrir toutes ces grandes figures qui, sous la plume de l'auteur, prennent vie l'espace de quelques pages, voire quelques lignes seulement.

Parallèlement à ces portraits de tzarines, c'est toute l'histoire de la Russie du XVIIIe au XXe siècle que nous fait revivre V. Fedorovski : de la monarchie éclairée du XVIIIe (dont la Grande Catherine est la plus belle représentante), aux campagnes lancées par Alexandre Ier contre les armées napoléoniennes, en passant par l'expansion de la domination russe sur les peuples voisins du sud au XIXe, la révolution de 1905 et l'influence à la cour du mystérieux Raspoutine, les premières et secondes guerres mondiales, la Guerre Froide, la chute de l'URSS... Difficile de ne pas se laisser embarquer par le talent de conteur et l'esprit de synthèse de V. Fedorovski qui parvient en un peu plus de deux cents pages à nous plonger au coeur même de la Russie et à nous faire revivre son passé glorieux. Un livre à découvrir, sans réserve.
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Pour cette nouvelle année, j'ai été comblée par trois titres qui me tenaient à coeur depuis des mois. Alignés, l'un sur l'autre, ils m'attendaient sagement au « Book Hunter » et je n'ai eu qu'à les mettre dans mon sac.
Le soir même, je plonge dans « Les tsarines » comme dans un rêve délicieux. Vladimir Fedorovski nous décrit les us et coutumes dans les palais de Russie et nous fait découvrir les secrets des Tsars et des Tsarines. Sans souffrir de cette lourdeur caractéristique des livres historiques, cette histoire nous fait traverser des siècles où ont régné la terreur, le sang, l'amour, la haine, le faste et le déclin.
D'ailleurs, pour mieux comprendre cette trame historique, je vous conseille vivement chers amis Babeliotes de lire « Les faux tsars » d'un autre grand écrivain russe Vladimir Volkoff qui raconte l'histoire du faux tsar Dimitri tsarévitch décrit par l'historien Klioutcheski par ces mots « mijoté dans un four polonais mais pétri a Moscou ».

Ce roman débute de la période d'avant le couronnement du premier tsar et se poursuit d'une génération a une autre en passant par le règne des Romanov, derniers tsars de Russie. Ce petit livre foisonne de détails qui raviront, plus particulièrement, les lectrices.
Le seul reproche que je puisse faire au « Tsarines » est le titre que je trouve incorrect puisque le récit porte aussi bien sur les tsars que sur les mères, épouses et les filles. L'auteur axe son histoire aussi bien sur les hommes que sur les femmes et même que des fois ces dernières restent dans l'ombre.
Néanmoins, lire ce roman est un premier pas pour ceux et celles qui veulent connaitre l'Histoire de Russie.

https://youtu.be/Jm7_47GR9PQ
Un lien d'un film sur l'histoire de Catherine II de Russie
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Comme Xian_Moriarty l'expose, il ne s'agit pas d'une étude sur l'impact des tsarines, leur apport, etc le sous titre "les femmes qui ont fait la Russie" est en ce sens trompeur. L'ouvrage propose une biographie de 15 femmes qui furent associées à l'exercice du pouvoir. Ces notices sont fort bien faites, et à l'aide d'anecdotes bien choisies et souvent hautes en couleur l'on se fait une impression, une image, qui est une première approche fort utile pour continuer des lectures sur la Russie. En ce sens c'est un excellent ouvrage introductif, à travers cette clé d'entrée, qui permet de se familiariser avec une histoire un peu complexe, et d'avoir des réflexes pour ne pas trop confondre par la suite les acteurs. Les anecdotes de façon générale sont un bon moyen de mémorisation. Un peu moins de la moitié de l'ouvrage est consacré au XXe siècle : la dernière tsarine, l'égérie de Brejnev, Raïssa Gorbatchev, la fille de Boris Eltsine. L'auteur rappelle la proximité qu'il eut avec le pouvoir, et ces pages sont tout à la fois fort intéressantes du fait qu'il nous transmette des témoignages directs, et en même temps peut être celles qui passeront le plus vite puisque l'on peut se documenter assez facilement sur ces événements contemporains. De fait l'avènement d'internet a rendu ce genre d'ouvrage qui restent fort plaisants, moins indispensables.
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J'avoue avoir été assez déçu par cet ouvrage pour une raison simple : on en apprend plus sur les règnes et les grands hommes de la Russie que sur les femmes. C'est assez paradoxal quand on sait que le livre nous propose justement de découvrir celles qui ont fait ce pays.

Les femmes apparaissent en fond et l'auteur nous démontre comment elles ont eu de l'influence sur leurs pères, maris, frère… Cependant elles sont peu présentées. Pour tout dire, j'en ai plus appris sur Catherine la Grande en regardant une émission de Stephane Bern qu'en lisant ce livre… Et j'en ai plus appris sur le « charmant » Ivan le Terrible que sur ces nombreuses épouses…

Malgré un « sujet raté », ce livre est intéressant et se lit très bien. J'avoue que les derniers chapitres sur les dirigeants actuels (enfin, façon de parler) ne m'ont pas vraiment plus, car je n'aime pas vraiment l'histoire contemporaine.

Un livre sympathique, mais qui ne présente pas vraiment ce qu'il annonce. Les femmes ne sont pas assez bien mises en valeur bien que l'on comprenne l'influence qu'elles ont eue des différents règnes.

Lien : http://0z.fr/8tmF8
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enfin un livre d'histoires concis et de petit format qui retrace tous les dirigeants depuis le XVème siècle au coeur de la Russie. Tsars et tsarines, puis la Révolution arrive et son lot de dictateurs. On retrouve en point commun une grande violence, même une barbarie dans l'entourage et chez les tsars. Instructif et efficace.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Un volet important de ses reformes concernait l'émancipation des femmes. De nombreux oukases stipulèrent la suppression des térèmes ; les bonnets, les bandeaux de tête, obligatoires dans l'ancienne Russie pour cacher les cheveux, furent abolis.
Au début, les femmes firent un accueil des plus hostiles à ces réformes, mais elles ne tardèrent pas à se rendre compte de tous les avantages que leur procuraient les innovation du tsar et s'en firent les zélées partisanes.
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Le lendemain eut lieu la présentation. Avec leurs dentelles de perles et de pierreries, les robes des jeunes filles étincelaient. Certains brocarts d’or représentaient des chevaux, des oiseaux ou encore des arbres fantastiques caractéristiques des régions du Nord. Les filles de l’Oural portaient des blouses de satin ornées de dentelles d’or a motif floral. Leurs sarafan, ces robes chasubles traditionnelles, étaient fermées par une ribambelle de boutons en pierres précieuses. Les boutons jouaient un grand rôle dans l’ornement du costume et coutaient parfois plus cher que tout le vêtement. Les pierres précieuses avaient une signification symbolique. L’émeraude était considérée comme la pierre de la sagesse, le saphir « révélait la trahison et chassait la peur », le rubis était « médecin du cœur et du cerveau ». Pour ne pas être tué, le guerrier ornait son arme d’un diamant.
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Ce pays n'a probablement tenu si longtemps que grâce aux femmes. Tsarines ou simples russes, leurs destins passionnés ont été forgés par l’histoire même de ce pays. Les tsarines ne nous font pas seulement faire un voyage dans le temps et dans l'espace des palais étincelants de Saint Petersbourg d'avant la Révolution au Kremlin d'aujourd'hui. Elles nous incitent aussi à méditer sur la métaphysique de l'exercice du pouvoir politique.
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Le décret promulgué par Pierre en 1722 pour privilégier son épouse donnait la possibilité aux monarques russes de nommer l’héritier de leur choix, quel que soit son sexe. Ce document essentiel allait permettre aux femmes de régner en Russie pratiquement tout au long du XVIIIème siècle. En effet, soixante-dix années verront sur le trône successivement, Catherine Ière, deux Anna, Elisabeth et Catherine II.
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Sur l’esplanade du Kremlin, elle fût éblouie par le plus splendide entassement de palais, d’églises et de monastères. Pour elle cela ne ressemblait à aucun style connu. Ce n’était ni le style gothique de Varsovie, ni le style byzantin, c’était tout simplement le style moscovite. Jamais architecture plus libre, plus originale n’avait a ses yeux réalisé ses caprices avec une telle fantaisie.
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