"En février 1910, un jeune homme russe de vingt-trois ans,très fortuné Sergueï Pankejeff vient consulter
Freud.Une névrose extrêmement grave le rend incapable de résoudre les problèmes les plus simples de l'existence."
Sergueï Pankejeff, dit
L'homme aux loups sera analysé par
Freud, son cas relaté ici fait également partie de
Cinq psychanalyses de
Freud.
Sigmund Freud, à la rigueur toute scientifique, analyse les symptômes de difficultés en sadisme et angoisse. Un rêve, premier rêve angoissant fait dans la prime enfance, celui de loups blancs avec "une grande queue", assis la nuit face à la fenêtre du petit patient alors qu'il dort puis se réveille en proie à la terreur, fera remonter à la surface d'autres souvenirs (dont la peur archaïque" d'avoir assisté à la "scène primitive" du coït parental) et surtout la peur de la dévoration.
Freud sait rendre son personnage vivant et témoigne ici du fruit de son expérience clinique. Il ramène à l'enfance l'origine de la névrose ce que des contemporains tels que Jung niaient alors.On retrouve la notion de transfert (ici contre transfert car négatif), de Moi, d'interprétation des rêves qu'il décortique, analyse grâce aux associations libres, car pour lui un rêve est l'enchainement d'éléments signifiants tout en s'en référant à ses propres rêves,il développe la notion d'inconscient, de refoulement et de complexe d'Oedipe (amoureux de sa mère et assassin de son père).
Même si
L'homme aux loups a reproché par la suite à
Freud de ne pas l'avoir guéri, ce cas est un élément majeur dans l'héritage laissé par
Freud à la
psychanalyse.