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EAN : 9782020067249
152 pages
Seuil (01/02/1984)
3.89/5   22 notes
Résumé :
Quatrième de couverture : En fin de parcours (forcément septuagénaire avancé), j'ai voulu dire, une bonne fois, brièvement mais clairement, ma pensée sur ce Nazaréen dont le passage parmi les hommes (d'Occident, tout au moins) n'aura pas été sans conséquence.
Dans ces pages, en somme, l'aboutissement d'un demi-siècle - et plus - de lectures, réflexions, ruminations; d'expériences aussi. Je sais très bien que n'a vraiment guère d'importance ce que peut dire à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
La foi !
La foi ?
La foi est une vision de la personne humaine, de l'humain, ou celui-ci est composé d'une partie, l'esprit, qui nous ouvre sur indéfinissable infini. L'esprit entraine avec lui, l'âme (psyché + inconscient + sensations) et le corps dans une joie qui ne s'explique pas. La Foi n'est pas la croyance, c'est un espoir au-delà de l'espérance. La foi ensuite peut prendre suivant les cultures, les époque et les temps plusieurs formes qui ne sont pas ennemi les unes des autres. Une fois que cette JOIE sans cause a été découverte, il est impossible de la perdre. Elle peut prendre plusieurs formes, se faire oublier, mais qu'on ré-éprouve cette JOIE et elle revient dans sa totalité.

Il y a ceux, qui par leur écrit vous font naitre ou renaitre à la foi, et pour ma part ce fut la rencontre synchronique et improbable de Michel Fromager (Corps, âme et Esprit) offert par mon épouse, du film l'apparition de Xavier Giannoli, une conversation de travail qui m'a pousser a au moins retourner dans l'église la plus proche de chez moi, ce jour là était le premier dimanche de Carême et la statue de sainte Bernadette retrouver sa place dans la chapelle de Marie, suite à un vandalisme l'année précédente. Ma foi venait de renaitre !
Et puis, il y a ceux, qui par leur écrit, rénove votre foi. Henry Guillemin avec l'affaire Jésus est ce deux là. Ce n'est pas un prêtre, c'est, c'était, un historien au grand talent de conteur. Je le connaissais pour sa révolution Français et la commune de Paris mais je ne connaissais pas sa face Chrétienne.

A près sa lecture, je pressens que ce que nous vivons aujourd'hui en tant qu'humanité est le résultat de notre vision d'une personne humaine ou d'un humain réduit à sa partie la plus congrue : vivre pour consommer, et consommer plus, plus moderne, plus « disruptif », plus selfie ! Mais cela ne donne pas de sens à notre ou à nos vies individuelles ou commune. Et Malgré cette vision pessimiste porter par ces derniers mots, j'éprouve un JOIE nouvelle après la lecture de ce petit livre, et un espoir qui va au-delà de l'espérance. C'est cela que j'appelle la FOI !
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L'affaire Jésus/Henri Guillemin
Dans ce petit ouvrage très bien documenté, l'iconoclaste Henri Guillemin évoque une épineuse question, celle de l'historicité de Jésus.
Les Évangiles restent la principale source concernant l'existence de Jésus.
Les Évangiles de Luc, Marc et Matthieu constituent le groupe des évangiles synoptiques, c'est à dire qu'ils jettent à peu près le même regard sur la vie du Christ.
Avec l'Évangile de Jean, ces trois textes constituent le groupe des évangiles canoniques, c'est à dire reconnus par la communauté chrétienne.
Il existe d'autres évangiles appelés apocryphes qui tout en relatant des choses très intéressantes ne sont pas reconnus par l'autorité chrétienne.
Les auteurs assignés sont-ils les vrais auteurs ? Rien n'est moins sûr.
Marc, compagnon de Pierre a repris des écrits anonymes dans les années 70 à 85.
Luc, médecin de Paul, fit de même.
Quant à l'Évangile de Jean, il s'agit à n'en pas douter d'une oeuvre collective rédigée par les disciples de Jean dans les années 100.
Parmi les évangiles apocryphes, celui selon Thomas est riche de révélations sur les propos tenus par Jésus.
Origène au IIIé siècle et Eusèbe au IV é citent des paroles de Jésus qui ne figurent pas dans les canoniques.
En définitive, les synoptiques sont la reprise et l'aboutissement de maints essais antérieurs à des fins particulières.
« Les évangiles sont des entreprises non d'histoire, mais de prédication : leur intention est doctrinale…Notre investigation est une enquête qui s'efforce d'aller des légendes à l'histoire…Trouver la vérité historique dans l'aventure du Nazaréen, sous l'entassement des adjonctions. »
L'examen attentif des évangiles montre que les convergences l'emportent et de beaucoup sur les divergences. D'où leur valeur historique certaine.
La question de la supposée virginité de Marie est abordée aussi. Paul, dans ses lettres, antérieures aux évangiles canoniques, dit bien que le Sauveur est né d'une femme (guné) et non d'une vierge (parthenos). le thème de la conception virginale est un ajout de Matthieu et Luc et sera érigé en dogme au Vé siècle.
Les évangiles sont unanimes pour montrer que Jésus fut un personnage charismatique, rayonnant, s'exprimant par parabole et hyperbole, ayant un goût prononcé pour le paradoxe. Un personnage tumultueux aussi, une sorte d'agitateur, ce qui lui valut son arrestation et sa condamnation.
L'auteur dans une seconde partie aborde le passif du christianisme : l'Inquisition, les carnages d'Indiens, les bûchers de Juifs, les papes chefs d'état. le christianisme a un lourd passé.
Il explique comment le christianisme est devenu religion d'état, avec d'abord le rôle de l'empereur Constantin qui convoqua le concile de Nicée en 325. Chef d'état avisé et pragmatique voyant l'augmentation de l'audience des sectateurs de Krestos autorisa cette nouvelle religion tout en attendant lui-même d'être sur son lit de mort en 337 pour recevoir le baptême.
C'est Théodose en 379 au concile de Constantinople qui décida de faire du christianisme officiellement la religion d'état.
Dans une troisième partie, Henri Guillemin développe le thème concernant les paroles véritablement prononcées par Jésus.
Il s'interroge aussi sur sa propre foi et sa réflexion sur son catholicisme et le catholicisme d'aujourd'hui conduit à se poser la question : que reste-t-il de nos jours de l'enseignement véritable du Christ ?
Un livre passionnant tout empreint de spiritualité.

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Quand ceux qui se réclament du Christ réinstaurent la division et le pouvoir au sein de sa maison, servent de caution spirituelle aux plus infâmes heures de l'histoire, ne peut-on pas parler d'une affaire Jésus ? Une affaire au sens d'un scandale ?

Lire Guillemin est aussi agréable que de l'écouter. C'est même plus nourrissant encore puisque la lecture présente cet avantage définitif de pouvoir se faire au rythme du lecteur, de ses besoins de s'appesantir, de revenir en arrière, de chercher ce à quoi il est fait référence lorsque l'on ne connaît pas ce qui est mentionné, etc.
Et lorsqu'il est question de rien moins que le personnage le plus central de l'histoire occidentale et de ce que les sociétés déjà organisés en classes distinctes firent de son message, cet avantage est plus que certain.

Je pensais ne jamais lire aussi bien que Jacques Ellul sur le message chrétien. eh bien une fois encore Henri Guillemin m'a ravi. J'en partage absolument tous les développements dans cet ouvrage. L'humanité de cet homme, ses exigences morales sont le plus grand des trésors : une boussole pour se repérer dans le monde dès lors que l'on a accepté que l'homme, est un petit animal social : petit car faible, sans véritable talent, mais social ! Et si cette condition naturelle d'interdépendance avec ses congénères et la compréhension de son besoin d'entraide, de solidarité, d'amour (agapè) est comprise, alors non seulement il peut faire face aux exigences souvent rudes d'une nature marquée aussi par le lutte des plus aptes, mais aussi à sa grande spécificité : celle d'être un être de besoin de sens. Or, l'histoire de l'Église va précisément à rebours de cette compréhension de l'homme et, plus grave du rappel que Jésus fit de l'importance de s'y tenir : le plus grand et peut-être même le seul commandement qui compte, disait-il, est bien de s'aimer les uns les autres.
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Guillemin en chrétien convaincu donne ici sa vision de Jésus. Ce livre n'a donc pas pour but de faire des conversions, d'abuser les gogos. Guillemin réussit donc le tour de force de se faire lire par un sceptique comme moi parce que c'est un témoignage sincère et que je veux comprendre.
Il parle d'un des dieux de sa religion et cherche a en dépoussiérer l'image, comme il l'a fait pour de nombreux personnages historiques, comme Rousseau ou Robespierre et même Zola.
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Wikipedia indique que Henri Guillemin (1903-1992) a été un "conteur historique" parfois critiqué par les professionnels, en raison de ses méthodes d'analyse jugées discutables; je n'ai pas d'opinion personnelle à ce sujet. Il était considéré comme un anticlérical et un chrétien de gauche.
A la fin de sa vie, il "s'est attaqué" à Jésus et à l'Eglise. Le début de cet ouvrage est consacré à "revisiter" la vie du « Nazaréen ». La seconde partie énumère tous les obstacles, principalement édifiés par l'Eglise elle-même, qui font écran entre l'homme d'aujourd'hui et Jésus (le vrai…). Enfin, H. Guillemin médite sur les paroles de Jésus. Qui est le Père, par rapport au "Fils de l'Homme" ? Qu'est exactement le Royaume de Dieu ? Mais aussi, il s'interroge sur la situation du chrétien du XXème siècle. L'adhésion au christianisme est-elle une aliénation ? un opium du peuple ? L'utilisation abusive du carcan de l'Eglise, pour asservir les peuples, est-elle rédhibitoire ? Par nature, le sexe éloigne-t-il l'homme de Dieu ?
H. Guillemin était un chrétien exigeant, voire iconoclaste. Il le démontre dans cet ouvrage écrit très tardivement. Mais je n'ai pas du tout été étonné, et encore moins scandalisé. Ce livre (déjà ancien) est seulement un élément de plus ajouté à l'immense littérature consacrée au christianisme.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Trois membres de l'Institut, affranchis des sottises chrétiennes et fort peu, jusqu'alors, amis du clergé, se sont montrés l'un après l'autre douloureusement soucieux du destin de l'Eglise. Vatican II les a peinés. Guéhenno confiait à Mauriac (le Bloc-Notes en fait foi) sa tristesse alarmée. Raymond Aron, juif incroyant et qui avait connu, en 68, un effroi sans nom, au point d'en vouloir furieusement à de Gaulle pour son allocution conciliante - et vaine - du 24 mai (ce général mué en ombre d'une ombre, en fantôme, en ectoplasme ! s'écriait notre homme pour qui l'usage de la force était l'unique et nécessaire recours à l'égard des trublions), Raymond Aron, dans son interview d'octobre recueillie par Alain Duhamel - un parfait ami politique -, gémissait sur cette église navrante, oublieuse (avec Mgr Marty, sans doute) de ses traditions conservatrices, et qui, disait-il, "s'interroge et parfois se renie". Le plus attendrissant fut M. Lévi-Strauss; certes, il avait cru devoir se déclarer publiquement pompidolien de choc ; certes, revêtir l'uniforme du Quai Conti avait été pour lui une béatitude, mais je ne m'attendais pas de sa part à cette déclaration que l'on a pu lire dans La Croix du 24 janvier 1980 : "Ce qui se passe dans l'Eglise depuis le dernier concile me trouble [etc.]." Assez comiques, non ? ces agnostiques tout à coup qui volent au secours de l'intégrisme.

868 - [p. 9-10]
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Le constat de l'Histoire ne peut pas être : le Nazaréen ressuscité, car nul ne sait au juste ce qui s'est passé. Mais l'Histoire se doit d'enregistrer comme un fait établi, indéniable, comme une certitude exempte du moindre coupage de doute, que les disciples de Ieshoua ont cru, comme on croit à une vérité d'évidence, avoir revu vivant celui qui venait d'expirer...
...Les martyrs chrétiens ne prouvent pas que leur christ "a vaincu la mort" mais ils prouvent que, de toute leur âme, de tout leur esprit, ils en étaient persuadés.
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"Et me voici avec ma rhapsodie sur ce jésus dont le nom, sur un mur, sur une affiche, sur une couverture d'un livre, provoque chez bon nombre de contemporains (1982) un réflexe d'impatience, de dégout et de fuite. Le personnage évoque un fastidieux "folklore", des légendes infantiles..."
"...Incurable, en effet, je persiste à croire, et je crois, plus que jamais, à l'intérêt, à la valeur, à l'importance libératrice de ce qu'enseigna, parmi nous, le Nazaréen."
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Le terme "sublime", dont il convient d’être économe et qui étymologiquement, comporte une idée d'élévation, n'est légitime que dans le cas ou l'esthétique est dépassée, où une sorte de reconnaissance s'unit à l'admiration, où se mêle au "bravo" un "merci".
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Que Malraux, dit-on, vaticine : "Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas", de longue date ses sentences de théâtres ont perdu pour moi tout intérêt. Et que Ionesco profère quelque chose de semblable, c'est également insignifiant.

865 - [p. 9]
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Videos de Henri Guillemin (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Henri Guillemin
Henri Guillemin : Entretiens à propos de Gustave Flaubert (1963 / France Culture). Diffusion sur France Culture les 11, 12 et 13 juillet 1963. Par Benjamin Romieux. Présentation des Nuits de France Culture : Il se définissait comme un "homme-plume" et laissa derrière lui, en plus de quatre romans et trois contes fameux, quelques 30 000 pages de manuscrits et une correspondance riche de plusieurs milliers de missives. C'est dans cette dernière, surtout, qu'en juillet 1963, pour trois émissions diffusées sur France III Nationale, Henri Guillemin allait puiser pour tenter d'approcher ce qu'il appelait "la personnalité profonde de l'écrivain", ou plutôt comment il la voyait. 1963, période à laquelle, dans le même temps, les écrivains du Nouveau Roman redécouvraient l'auteur, qui n'était pas alors — il faut s'en souvenir — cette référence incontournable de la littérature contemporaine qu'il est depuis devenu. Ainsi François-Régis Bastide qui, cette année-là précisément, en préface à la première "Éducation sentimentale" parue au Seuil, écrivait : « Nous le savions bien, mais nous le savons mieux : le patron, c'est bien Flaubert. » C'est donc au "patron" qu'étaient consacrées ces trois émissions, diffusées pour la première fois sur France III Nationale les 11, 12 et 13 juillet 1963. Gustave Flaubert est un écrivain français né à Rouen le 12 décembre 1821 et mort à Croisset, lieu-dit de la commune de Canteleu, le 8 mai 1880. Considéré, avec Victor Hugo, Stendhal, Balzac et Zola, comme l'un des plus grands romanciers français du XIXe siècle, Flaubert se distingue par sa conception du métier d’écrivain et la modernité de sa poétique romanesque. Prosateur de premier plan de la seconde moitié du XIXe siècle, Gustave Flaubert a marqué la littérature universelle par la profondeur de ses analyses psychologiques, son souci de réalisme, son regard lucide sur les comportements des individus et de la société. La force de son style se révèle dans de grands romans comme "Madame Bovary" (1857), "Salammbô" (1862), "L'Éducation sentimentale" (1869) ou le recueil de nouvelles "Trois Contes" (1877).
01:22 : 1er entretien 17:49 : 2ème entretien 37:03 : 3ème et dernier entretien
Sources : France Culture et Wikipédia
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