AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782264000224
128 pages
10-18 (20/05/1995)
3.85/5   20 notes
Résumé :
Confession symbolique des tourments de l'auteur qui ne trouve réconfort qu'au contact de la nature et des rivières, on retrouve ici les thèmes fétiches de Jim Harrison : les animaux, la bonne chère, mais aussi l'amour et l'enfance.

La puissance habituelle de Jim Harrison alterne au gré des pages avec une subtilité différente, une prose poétique, musicale, presque romantique.

Les familiers de l'auteur découvriront une nouvelle facette ... >Voir plus
Que lire après Théorie et pratique des rivièresVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Découverte des poèmes de Jim Harrison, après son recueil de nouvelles, « légendes d'automne ». C'est avec un grand plaisir que j'ai lu ces poèmes. On peut lire dans Wikipédia qu'il est un des chefs de file du « Nature writting ». Effectivement il est beaucoup question de l'homme et de la nature, par opposition à la ville. J'ai également tendance à l'assimiler à la Beat Generation dans son refus de la civilisation.
« Les rivières de ma vie :
moires mouvantes de lumière,
ancré au-dessus du train de bois
la nuit je vois la lune
en transparence au-dessus de l'eau
comme du lait éclaté, la bousculade
des poissons, ventre et dos
tour à tout raclant le bois
ou le fond ; et laissant aller, le courant
me soulève, m'arrache
et m'emporte …
Je vous le disais : une ode à la nature.
Commenter  J’apprécie          290
Dans cet ouvrage en version bilingue, Jim Harrison nous invite à voyager, à découvrir ces merveilles de la nature que l'on nomme fleuves et rivières.
C'est un véritable hommage rendu à la Nature mais aussi, dans les poèmes qui suivent, une réflexion sur la vie et la mort (celui qui rend d'ailleurs le plus compte de cette réflexion est le poème intitulé "Dans l'attente de la vieillesse").

Ce livre se compose en deux parties, la première "Théorie et pratique des rivières" dont je viens de rendre compte ci-dessus et la seconde, "Nouveaux poèmes", qui rend également hommage à notre environnement mais qui fait également l'éloge des valeurs les plus belles qui existent sur terre, à mon goût, à savoir l'Amour et l'Amitié.

Un ouvrage très vite lu, très intéressant à découvrir puisqu'au fil des pages, le lecteur peut également découvrir le texte dans sa version originale, à savoir en américain, ce que je trouve toujours très appréciable. Moi qui ne connaissait pas du tout Jim Harrison (sauf de nom bien évidemment), cette première approche m'a réellement donné envie de découvrir ses autres textes ou oeuvres.
Commenter  J’apprécie          240
La poésie de Jim Harrison est proche de la nature. La nature est humaine avec ses sentiments, ses émotions. C'est un recueil bilingue dédié à sa nièce (1964-1979). Il raconte le chant de la terre. La terre où l'on enterre nos morts. Il raconte l'eau qui coule dans les rivières qui charrient la vie. Il raconte le temps dont le vent effleure les cimes des arbres. Un temps qui s'étire comme s'il était Dieu.
Le recueil est divisé en deux parties la première qui donne le titre au recueil et Nouveaux Poèmes. Les deux parties, malgré tout conserve une unité de sens. "Mon amie l'Ourse" est mon poème préféré.
Commenter  J’apprécie          40
Un beau recueil de poèmes en édition bilingue
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
J'ai décidé de ne plus rien décider,
d'assumer le masque de l'eau,
de finir ma vie déguisé en rivière,
en tourbillon, de rejoindre à la nuit
le flot ample et doux, d'absorber le ciel,
d'avaler la chaleur et le froid, la lune
et les étoiles, de m'avaler moi-même
en un flot incéssant.
Commenter  J’apprécie          420
Homélie
Ces quelques règles de vie simples à respecter – un stylo noir la nuit, un stylo en or en plein jour, éviter nourritures trop tristes et main un peu lourde sur le whiskey, ne pas pointer une arme à feu vers soi, ne pas canarder en poussant le cri-cri de la bécassine , ne pas utiliser d'essence comme fluide de démarrage, ne pas lire de journaux cochons sous le nez des hôtesses de l'air
– ça arrive tout le temps; il est temps d'arrêter de nettoyer son assiette, temps d'oublier l'anniversaire des morts, de donner tout ce qu'on peut aux pauvres.
ça pourrait continuer comme ça longtemps et d'ailleurs ça ne va pas manquer : qui peut choisir entre l'animal sur la route et le fossé? Un magnum pour déjeuner c'est un peu trop mais pas assez pour dîner. Lustrez les étoiles réelles la nuit comme un homme invisible caresse un chien, un homme bien réel le souvenir d'un chien perdu sous le treillage de la belle-de-jour quarante ans plus tôt. Dansez avec vous-même de tout votre coeur de toute votre âme, de temps en temps avec d'autres, mais ne mangez pas toutes les baies que mangent les oiseaux sinon vous mourrez. Embrassez-vous dans le miroir mais ne tombez pas amoureux des photos de jeunes filles dans les magazines. Ne tombez pas amoureux comme si vous tombiez dans un trou du plancher dans une maison abandonnée, ou bien d'un quai la nuit, ou dans une crevasse recouverte d'une couche de poudreuse, vache qui se débat dans les sables mouvants tandis que les autres vaches regardent sans intérêt particulier, ou bien encore en arrière d'une corniche qui s'effrite. Ne tombez pas amoureux de deux à la fois. Du plafond, vous voyez bien le cercle que forment les trois, quoique l'une puisse être ailleurs. Il est déchiré, il se déchire lui-même, il dans, il tournoie si vivement que tout ce qu'il est vraiment vole de tous côtés. Il se recroqueville comme un papier [froissé mais se lève chaque jour d'entre les morts.
Commenter  J’apprécie          30
"Nous sommes notre propre conscience
et c'est le dieu en nous
qui lutte pour être à l'intérieur de chacun
afin d'être nous-mêmes."
Commenter  J’apprécie          160
Kobun

Hotei n'avait pas besoin d'un zafu
et dit que ses fesses suffisaient.
La tête est une ancre de nuages
que les pieds doivent suivre.
Voyagez léger, dit-il,
ou ne voyagez pas.
Commenter  J’apprécie          100
Les riches gardent toutes leurs dents
jusque tard dans la vie,
et garent leurs voitures dans des garages chauffés.
Ils possèdent des statues kitsch de mains en prière
qui cachent sept livres d'or pur,
car on sait que les cambrioleurs fuient les icônes....
Commenter  J’apprécie          40

Videos de Jim Harrison (27) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jim Harrison
Vie de Guastavino et Guastavino, d'Andrés Barba Traduit de l'espagnol par François Gaudry
Devant la douleur des autres de Susan Sontag Traduit de l'anglais (États-Unis) par Fabienne Durand-Bogaert
le Style Camp de Susan Sontag Traduit de l'anglais (États-Unis) par Guy Durand
le Passé, d'Alan Pauls Traduit de l'espagnol (Argentine) par André Gabastou.
Mumbo Jumbo, d'Ishmael Reed Traduit de l'anglais (États-Unis) par Gérard H. Durand Nouvelle préface inédite de l'auteur
Dalva de Jim Harrison Traduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent
Dans la catégorie : Poésie américaineVoir plus
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature américaine en anglais>Poésie américaine (87)
autres livres classés : poésieVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (80) Voir plus



Quiz Voir plus

Jim Harrison, l'homme du Michigan...

Parmi ces nouvelles, laquelle ne figure pas dans le recueil "Légendes d'Automne" paru en 1979?

Une vengeance
Légendes d'Automne
En route vers l'Ouest
L'Homme qui abandonna son nom

10 questions
119 lecteurs ont répondu
Thème : Jim HarrisonCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..