AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782752900395
192 pages
Phébus (07/01/2005)
3.63/5   30 notes
Résumé :

Seuls les lecteurs de Chronic'Art (et d'Epok) connaissent Quiriny et s'en enchantent. Il nous offre ici son premier livre - une quinzaine de nouvelles nées au confluent du fleuve Borges et de la rivière à truites Marcel Aymé.

Il y a longtemps qu'on n'avait pas eu affaire, en littérature. à un si bon fourbisseur - ou démolisseur, c'est tout un - de logique. Affirmer qu'on en sort réconforté serait un brin abusif. car si l'on rit, c'est su... >Voir plus
Que lire après L'angoisse de la première phraseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Peu inspiré par la lettre Q du challenge ABC de cette année, je m'en suis remis au hasard en flânant dans les rayons de la bibliothèque. Bien m'en a pris ! Chaque nouvelle de ce recueil ajoute une petite touche de folie ou d'absurde au monde que nous connaissons : une entreprise de vente de mensonges, des philosophes qui s'élèvent physiquement selon la pertinence de leur théorie, un musée des gémissements … Les récits sont souvent drôles, parfois angoissants. Et le résultat est incontestablement brillant.
Commenter  J’apprécie          170
J'ai moyennement aimé ce recueil de nouvelles de Bernard Quiriny. Il y a un moment de cela, j'avais préféré son recueil Contes carnivores. Ces récits sont absurdes, et fantastiques. La première nouvelle aborde le sujet de la page blanche, comme celle qui évoque un guide des poignardés célèbres, à la façon d'Enrique Villa Matas, dans son livre "Bartleby et compagnie". Dans une autre, il est question de lévitation, et le ton du récit m'a beaucoup fait penser au style de Dino Buzzati. Puis, on nous emmène aussi dans un musée où sont répertoriées des lamentations sonores, qui plongent le gardien dans l'angoisse. Dans une autre nouvelle, nous sommes téléportés de ville en ville sans même nous en rendre compte. Partis de Paris, nous sommes ensuite à Londres, et puis encore ailleurs, etc. Des récits gentiment surréalistes, et inégaux, comme dans presque tout recueil, mais qui m'ont fait passer un bon moment. Bernard Quiriny est un auteur à découvrir.
Commenter  J’apprécie          90
Je propose un ban à Bernard Quiriny. Un toast. Quelque chose. Franchement, pour l'instant, c'est un sans faute. Et l'Angoisse de la première phrase perpétue ce palmarès extraordinaire de trois textes lus, trois textes adorés. C'est pourtant à nouveau un recueil de nouvelles, mais elles sont absolument géniales, drôles, pétillantes, intelligentes… Je ne sais pas, j'arrive à bout de mes superlatifs pour parler de ce petit recueil, alors si on disait simplement que je l'ai adoré? Il parle à nouveau des affres de l'écriture, mais aussi de l'impossibilité de vivre tous les jours, de la mémoire, des trucs, des machins, j'ai envie de le relire alors que je viens de le finir, lisez-le, c'est d'la bombe.



















* moi aussi je me mets au style « nouvelles courtes »
Lien : http://www.readingintherain...
Commenter  J’apprécie          70
Ce recueil de nouvelles est une lecture tout à fait particulière. L'auteur nous emmène dans des mondes bien à lui.
C'est totalement décalé, improbable, plein d'humour. le format des nouvelles permet une forme de zapping, on passe celles que l'on aime moins.
En tout cas, j'ai passé un bon moment avec le passe muraille enfermé, avec les célébrités poignardées.
Commenter  J’apprécie          50
Un recueil de nouvelles de Bernard Quiriny, toujours aussi imaginatives, et pour certaines à la limite (voire même largement dépassée) du fantastique et de la poésie, dans une langue agréable et prenante.
On retrouve beaucoup de situations qui font appel à des références historiques, Karl Marx, peut-être Italo Calvino dans la ville qui n'a pas de limite et contient toutes les villes, des statues hurlantes et tant d'autres situations qu'on n'abandonne pas indemne !
Commenter  J’apprécie          00


critiques presse (1)
Lexpress
07 juillet 2011
Sous l'égide de Lewis Carroll, Flann O'Brien et Jorge Luis Borges, le nouvelliste s'amuse ici avec les règles de la raison, de la logique.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
« Je veux faire de mon art un art dangereux, disait [l'artiste américain]. Ceux qui le découvrent doivent en être à jamais transformés. » L’œuvre parfaite, disait-il aussi, est celle qui rend toutes les autres inutiles et les annule. Sa première œuvre fut une symphonie qu'il conçut de manière que les auditeurs ne pussent quitter la salle sans avoir perdu une partie de leur ouïe. Il réalisa ensuite une trentaine de tableaux avec une peinture de sa fabrication, enrichie d'un élément toxique connu pour ses effets destructeurs sur la rétine. « Idéalement, commenta-t-il, le spectateur qui contemple mes tableaux durant un temps suffisamment long doit être devenu aveugle avant d'avoir quitté la galerie. » Il se consacra enfin à la littérature, écrivant des romans qu'ils imprimait lui-même sur un papier enduit de poison puis faisait relier dans un carton abrasif qui ensanglantait les mains. « Mon grand œuvre, disait-il, sera un livre qui détruit chez celui qui l'a lu la possibilité de lire de nouveau. Toutes les autres phrases qu'il verra par la suite lui paraîtront étranges et incompréhensibles, quelle que soit leur langue. »
Commenter  J’apprécie          90
L'INTRUS

L'intrus avait fait irruption dans ma vie dix-huit mois plus tôt, sans que rien n'annoncât son arrivée. Je l'avais découvert au fond du jardin, par une belle après-midi de printemps : un jeune homme d'une vingtaine d'années au visage enfantin, le front caché par une épaisse frange de cheveux blonds. Il était occupé à tailler ma haie et, concentrée sur sa tâche, ne m'avait pas entendu approcher.

- Qui êtes-vous? Lançai-je sans aménité.
Il eut un sursaut et se tourna vers moi ; son visage exprima alors une sorte de soulagement, comme si lui et moi nous nous connaissions depuis longtemps.
- La haie avait besoin de quelques coups de sécateur, dit-il sans répondre à ma question. J'ai jugé bon de ne pas attendre la semaine prochaine.
Il me tendit distraitement la main ; décontenancé par son aplomb, je la serrai avant de me ressaisir.
- C'est très gentil à vous, mais vous en avez assez fait. Prenez vos affaires et filez.
Commenter  J’apprécie          30
L'ANGOISSE DE LA PREMIERE PHRASE

La première phrase : voilà l'ennemi. C'est ce que pensa Gould le jour où il décida d'écrire u livre auquel il songeait depuis de nombreuses années. Devant sa feuille blanche, il passa des heures à chercher la première phrase idéale. Sans cesse il posait la pointe de son stylo sur le papier et tentait de libérer son poignet pour dessiner la boucle de la première lettre ; il s'interrompait à chaque fois avec la certitude horripilante qu'il y avait une meilleure manière de démarrer le texte.
Commenter  J’apprécie          30
Miyazawa mentait comme il respirait – presque mieux, d'ailleurs, compte tenu de son asthme.
Commenter  J’apprécie          180
EPITAPHE

Je reconnus bien l'humour cynique et la mégalomanie de mon ami Pierre Gould lorsque, découvrant sa tombe, je lus l'épitaphe qu'il avait fait graver sur la pierre : "NE RIS PAS / TON TOUR VIENDRA."
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Bernard Quiriny (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bernard Quiriny
En une fable contemporaine irrésistible de brio littéraire et philosophique, l'écrivain Bernard Quiriny raconte la pensée libérale, ses fondements, ses développements, son histoire, à travers les débats d'un club imaginaire dont on rêverait de pousser les portes.
Ils aiment la liberté, la propriété privée, l'égalité des droits. Ils se méfient de l'État, du pouvoir, des impôts. Ils détestent qu'on leur dise quoi penser ou comment mener leur vie. Ils ne sont pas d'accord sur tout mais se retrouvent sur l'essentiel. Constant, Stuart Mill, Smith, Say, Tocqueville, Sieyès ou Hayek : ce sont les libéraux, ces penseurs parfois présentés comme des épouvantails, sans qu'on prenne toujours la peine de les lire.
Avec style et humour, Bernard Quiriny explore les oeuvres des grands auteurs et montre comment les débats d'hier continuent d'influencer ceux d'aujourd'hui. Un panorama complet, accessible à tous. Une grande fresque qui se déploie avec élégance. Un éloge de cette denrée fragile et précieuse, la liberté.
+ Lire la suite
autres livres classés : nouvellesVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (69) Voir plus



Quiz Voir plus

La littérature belge

Quel roman Nicolas Ancion n'a-t-il pas écrit?

Les ours n'ont pas de problèmes de parking
Nous sommes tous des playmobiles
Les Ménapiens dévalent la pente
Quatrième étage

15 questions
63 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature belgeCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..