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Georges d' Ostoya (Traducteur)Gustave Masson (Traducteur)
EAN : 9782070307401
96 pages
Gallimard (13/05/2005)
3.48/5   79 notes
Résumé :
Après une longue journée de réunions, décrets et audiences, le jeune tsar s'endort en attendant sa femme pour le réveillon. Lorsqu'il rouvre les yeux, il n'est plus dans son palais mais à la frontière avec la Prusse et voit un soldat tirer sur un contrebandier. Toute la nuit, il voyage ainsi à travers la Russie et prend peu à peu conscience du poids des responsabilités qui lui incombent...
Des contes d'une vérité poignante, témoins d'une époque en train de di... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Quatre contes de Leon Tolstoï qui font partie de ses Oeuvres posthumes, des contes qui cernent le changement de siècle et donc postérieure à une période de la vie de l'auteur où, dixit la mini bio préfaçant le livre, « il traverse une violente crise morale et religieuse et s'élève contre l'iniquité des structures sociales, et cherche à remédier à la pauvreté de la paysannerie ».

Le titre du premier, Les mémoires d'un fou, m'a un peu trompé. J'avais peur de tomber sur un texte liée à une aliénation mentale mais il ressemble finalement plus à une autre exposition de la peur de la mort de Tolstoï. Car le fou est en fait en proie à des angoisses incontrôlées durant lesquelles il imagine sa fin prochaine. On le voit lutter, se divertir, pour y échapper sans résultats notables. Son parcours m'a fait parfois penser à celui de François d'Assise.

Une âme simple raconte la vie pathétique d'un gars au physique ingrat – sorte de rejeton des O'Hara et des O'Timmins de Lucky Luke ou caricature de presse de Charles III –, un peu simplet mais toujours satisfait, rieur très travailleur, totalement exploité par sa famille et son employeur. Face à un tel joug, son optimiste force l'admiration.

Le réveillon du jeune tsar s'essaie à proposer des conseils de gouvernement au futur Nicolas II. le scénario rappelle Un chant de Noël de Dickens, propulsant en rêve le jeune monarque dans des situations montrant l'effet de ses lois sur les pauvres gens.

Ainsi meurt l'amour est le texte qui m'a le moins intéressé, même si l'essentiel de « l'action » se passe dans une salle de bal façon Jane Austen. La chute en est néanmoins très contrastée, montrant comment un sentiment amoureux envers une dame peut être annihilé par la vue du comportement inique de son père.

Quatre contes pour lequel mon principal reproche sera peut-être qu'ils sont un peu trop courts. Je ne dis pas ça souvent.
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La plume du créateur d'Anna Karénine et moi avons été présentés : voilà pour sûr une bonne chose de faite !

Je n'ai pas été très emballée par les 2 premières nouvelles, en revanche j'ai apprécié les 2 suivantes (dont la nouvelle éponyme) qui ont été écrites sur un ton bien plus passionné.

En bref, dans ces nouvelles, Tolstoï nous parle de la Russie de la fin du 19ème siècle. Cette Russie où restent certaines marques d'élégance comme l'utilisation du français dans les hautes sphères de la société, les bals, l'armée du tsar et bien sûr, l'incarnation de la Russie : le tsar lui-même !
Passée cette jolie carte postale, Tolstoï donne aussi sa place aux paysans et aux pauvres bougres qui, loin de l'opulence des palais tentent de survivre à leur vie misérable en s'aidant des spiritueux - et pas qu'un peu ! La Russie de Tolstoï, et la Russie éternelle sans doute, c'est aussi la cruauté humaine et le mysticisme - poussé à un tel idéalisme qu'il est étonnant pour moi. Peut-être était-ce un moyen de survie - chose que moi pauvre lectrice du 21ème siècle serai à jamais inapte à comprendre ?
Et oui, qu'ils soient riches ou pauvres, qu'ils s'en offusquent ou s'y complaisent : tous ces personnages sont égaux devant Dieu - une bien maigre consolation pour ceux qui ne mangeaient pas à leur faim, certes.

Je referme donc ce recueil avec un avis positif, même si, j'ose soupçonner ce maître de la littérature russe d'avoir été plus doué dans l'art du roman que dans celui de la nouvelle. Mais peut-on lui en vouloir ?
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Je débute cette année 2014 avec ce recueil de quatre nouvelles de Tolstoï. J'ai commencé ce recueil hier 31 décembre, soir de réveillon (avec un titre comme ça, je ne pouvais pas faire autrement).

J'aime beaucoup cette collection "folio 2€", déjà pour les petits prix mais aussi et surtout car elle nous fait découvrir des textes de grands auteurs un peu moins connus. Par exemple ici, si je vous dis Tolstoï, vous pensez tout de suite a "Anna Karénine" ou encore a "Guerre et paix" mais certainement pas a "Ainsi meurt l'amour" ou a "Une âme simple".... Et pourtant c'est bien dommage car c'est quatre nouvelles sont excellentes.

Le recueil commence avec "Les mémoires d'un fou", je vous le dis de suite, c'est la nouvelle que j'ai le moins apprécié. Pourquoi ça? Tout simplement parce que je ne l'ai pas comprise. Quel message veut faire passer l'auteur? Je ne sais pas. Et de quoi souffre réellement le narrateur? Crisse d'angoisse, anxiété, fanatisme religieux? Un beau mélange de tout ça je pense....

Viens ensuite "Une âme simple", nouvelle vraiment remarquable. Il s'agit d'un jeune homme un peu simple d'esprit mais tellement attendrissant et travailleur. Son père l'envoie travailler loin de chez lui et il tombe amoureux. J'ai vraiment été touché malheureusement pas de "happy end" ici, la fin est vraiment très triste.

"Le réveillon du jeune tsar" est la troisième nouvelle qui donne ici son titre au recueil et je vais dire qu'elle est un peu a part. Ici l'auteur cherche a faire réfléchir, peut-être même a dénoncer la politique? Au début du récit, nous sommes avec le tsar et ses ministres. le tsar ne rêve que d'une chose retrouver sa jeune épouse et avoir une soirée tranquille, il expédie donc un peu les décisions a prendre. Et puis il s'endort et rêve... Il prend alors conscience a son réveil de la lourde tache qu'il a sur les épaules ainsi que le destin de milliers de personnes entre les mains.

Une nouvelle remarquablement construite.

Enfin "Ainsi meurt l'amour", ma préférée. J'ai été transporté. Quand je pense a la Russie (et la je sens que je vais me faire taper sur les doigts), j'imagine la pauvreté, la vodka et l'alcool qui coule a flot, les gens un peu rustre.... Ainsi rien de tout ça, au contraire : de l'amour, des bals, les beaux jeunes hommes qui courtisent les jeunes filles, bref bien loin de ce que je pouvais imaginer....... J'ai donc été agréablement surprise! Et puis encore une fois pas de fins heureuses, car un événement vient bouleversé tout ça... Une belle leçon de vie en tout cas et une nouvelle vraiment réussite.

Bref je suis conquise, l'écriture de Tolstoï est magnifique et elle n'a absolument pas vieilli! Ces quatre nouvelles sont vraiment très intéressante, et courte a lire alors si vous avez une soirée de libre, foncez vous ne le regretterez pas!
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Un tout petit livre de Tolstoï où quatre nouvelles racontent beaucoup de la Russie.

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Ces charmants petits contes philosophiques font un certain plaisir à l'esprit ; en effet, les géniaux le Réveillon du Jeune Tsar et Ainsi meurt l'Amour, portent une patte si agréable et si particulière que l'on ne peut ignorer le génie de Tolstoï, dans son art de la prose. Jusque-là, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Mais après ? La lecture des histoires un peu simplettes, qui ne permettent plus de se rendre compte de la maîtrise tolstoïenne de l'art de la prose, Les Mémoires d'un Fou et Une âme simple, sont décevantes ; l'élégance et l'esprit du maître russe y sont moins prégnantes.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Voilà où vous en êtes, vous, la jeunesse d'aujourd'hui. Vous ne voyez rien d'autre que le corps. Jadis, nous n'étions pas ainsi. Plus j'aimais, plus elle devenait pour moi immatérielle. Maintenant vous voyez des pieds, des chevilles et vous déshabillez par la pensée les femmes que vous aimez. Pour moi, comme le disait Alphonse Karr, un excellent écrivain celui-là, l'objet de mon amour avait des vêtements de bronze. Nous autres, comme les bons fils de Noé, nous couvrions la nudité. Mais vous ne comprenez rien à tout cela.


(dans "Ainsi meurt l'amour" - 1903)
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Dieu a fait cela. Pourquoi? On dit : N'interroge pas, mais prie Dieu. Je priais, comme à Arzamas. Mais là-bas, ç'avaient été des prières enfantines, tandis que, maintenant, ma prière avait un sens. "Si Tu existes, révèle-moi ce que je suis et pourquoi j'existe !" Je me prosternais, je disais toutes les prières que je connaissais, j'en inventais, et j'ajoutais : "Mais révèle-Toi donc ! Mais il n'y avait pas de réponse - comme il n'y a personne pour répondre. Et je restais seul, seul avec moi-même.

(Les mémoires d'un fou)
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J'étais alors un garçon très gai, très avenant et au surplus riche. Je possédais un beau cheval qui trottait l'amble, je menais les jeunes filles sur des montagnes russes (les patins n’étaient pas encore a la mode) ; je faisais la noce avec les camarades (en ce temps-la nous ne buvions que du champagne ; si l'on n'avait pas d'argent, on ne buvait pas, mais jamais de vodka comme aujourd'hui.)

[extrait de la nouvelle : Ainsi meurt l'amour]
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Je vis, j'ai vécu, il me faut vivre, et pourtant la mort va venir et tout anéantir. Pourquoi vivre ? Mourir ? Se tue à l'instant même ? J'ai peur. Attendre la mort ? Je le crains encore plus. Alors, vivre ? Pourquoi ? Pour mourir ?


(dans "Les mémoires d'un fou ")
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L'un avait la barbe arrachée, l'autre un bras cassé. Dans l'entrée, la fille, ivre aussi, se donnait à un vieux moujik encore plus ivre.
- Mais ce sont des bêtes féroces, dit le jeune tsar.
- Non, ce sont des enfants.
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