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Critiques de Alberto Manguel (203)
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Tous les hommes sont menteurs

Alberto Manguel a écrit tant d'essais brillants sur les livres qu'on en douterait presque a priori de ses talents de romancier. Comme les critiques qui rarement sont de grands écrivains, Manguel romancier serait-il à la hauteur ? Tous les hommes sont menteurs se révèle finalement un objet de lecture étrange, incontestablement roman, mais dont il apparaît (assez vite ou de façon explicite en conclusion) qu'il s'y livre à un écriture quasi théorique sur le pouvoir de la littérature. Les narrations multiformes décrivent successivement les différentes facettes du personnage central, Alejandro Bevilacqua. Le récit est haletant, l'intrigue bien tournée. Mais le plus intéressant est bien dans ce projet général de confrontation du lecture à la question de la vérité en littératture. Oui, les hommes sont bien tous des menteurs quand ils écrivent, car autant de récits et de description ne pourront jamais donner une vision de l'entière vérité. Tantôt génie, écrivain raté, amant, traître, brillant ou invisible, Alejandro Bevilacqua oscille entre les vérités partielles de chacun des narrateurs. Mais qui est donc finalement ce Bevilacqua?
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La Cuisine des contrées imaginaires

Pour moi qui adore les livres alliant cuisine et litterature, me voilà comblée par ce petit livre de Alberto Manguel.

L’auteur argentin, vivant au Portugal nous emmène sur les traces des recettes qui agrémentent certains récits imaginaires. On retrouve ainsi le pain magique du pays fantastique de l’Histoire sans fin de Michael Endeoy la sauce au melon du Robinson Crusoé de Daniel Defoe.

L’auteur se lance également dans une reproduction imaginée du porc rôti à la Circé qu’on aurait servit dans l’Odyssee sur l’île d’Aiaia. Dans ce livre Manguel s’est concentré sur les nourritures des lieux « fictifs », n’existant que par et dans l’imaginaire comme il le précise dans sa préface.

L’ouvrage est joliment illustré de la main de l’auteur et publié aux Éditions Actes Sud.
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La Cuisine des contrées imaginaires

Joie de retrouver la plume d'Alberto Manguel et son amour des livres. Encore une fois Alberto Manguel se fait guide pour son lecteur à travers l'immense richesse de la littérature. Et cette fois, il le fait en connaisseur gourmand et gourmet puisqu'il présente les recettes des plats littéraires. Ce livre est à la fois une invitation à s'installer dans un fauteuil pour lire ou relire les ouvrages évoqués, et à la fois une mise en bouche qui conduit jusqu'en cuisine pour réaliser les recettes détaillées.
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Guide de nulle part et d'ailleurs : à l'usage..

Recenser les lieux imaginaires de la littérature, voici l'entreprise proposée dans ce livre par Gianni Guadalupi, Alberto Manguel (que j'aime tant!) et André Dhôtel.

Pensons à Gulliver ou Tolkien, à l'Atlantide, mais aussi à Grâce, Shakespeare, Poe, Lovecraft pour quelques-uns des plus connus. Mais ce livre ouvre aussi à la découverte de très nombreux auteurs et livres moins connus, notamment anglo-saxons qui ont inventé des lieux qui méritent d'être visités.

Tel un guide de voyage, l'ambition du livre est de permettre au lecteur de visiter ces lieux imaginaires !
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Monstres fabuleux

Livre sans grand intérêt dans lequel l’auteur évoque quelques considérations assez plates sur des personnages (secondaires ou héros) de livre. Chaque personnage est accompagné d’une petite illustration également sans grand intérêt. Le gros problème est que je ne connais pas les trois quarts des personnages cités (et pourtant je suis un grand lecteur : entre 2 et 6 livres par mois !). Du coup, cet essai n’a aucun intérêt puisque les lecteurs ne connaîtront pas les personnages décrits. Et puis franchement, Actes Sud exagère : 22€ pour ça…
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De la curiosité

Un essai dont le fil conducteur est la lecture par l'auteur de La divine Comédie de Dante. Chaque titre de chapitre est une question, souvent philosophique. Alberto MANGUEL y apporte d'abord une brève réponse, ou un commentaire tiré de son expérience personnelle, puis il tente d'y répondre plus longuement, puisant dans le livre de Dante qu'il cite volontiers, dans sa propre analyse du texte comme dans d'autres exégèses, et surtout commentant en s'appuyant sur d'autres livres, d'autres auteurs, partageant ainsi avec nous son panthéon personnel. Lecteur passionné, Alberto MANGUEL invite par ce texte, à découvrir de nouveaux ouvrages, à en relire d'autres... et à nous laisser entraîner, comme lui, dans le tourbillon enchanté de la lecture.

La lecture est évidemment exigeante, surtout quand on est loin de partager son érudition!

J'ai également apprécié le choix des illustrations du livre, qui participent de la curiosité de l'auteur, et sont donc aussi bien des illustrations de l'ouvrage de Dante qu'une page du Talmud de Bomberg, une reproduction du Lion de Saint Marc, un tableau des nœuds des Incas ou une photographie de Salgado.

La curiosité n'est donc pas un vilain défaut... mais un penchant naturel à cultiver!
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De la curiosité

Excellent essai/méditation/voyage. Exigeant et accessible.
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Je remballe ma bibliothèque

Dans cet ouvrage, Alberto Manguel nous raconte comment, au fil de sa vie, il a dû à plusieurs reprises déménager et se séparer d’une partie de sa bibliothèque personnelle. Il part à la recherche de ses souvenirs, nous livre quelques-unes de ses lectures favorites, nous offre quelques réflexions sur la lecture, le langage, la création littéraire, le rôle de la littérature ..

Un temps directeur de la Bibliothèque Nationale de Buenos Aires, il nous parle des bibliothèques nationales, mais aussi de toutes les bibliothèques, anciennes ou modernes, et de leur rôle en tant que lieu d’expression et de formation à la citoyenneté.

Ce petit essai au charme quelquefois suranné, mais cependant très actuel, nous réconforte et nous enrichit par sa profondeur. Et surtout, l’auteur parvient à nous transmettre sa passion pour la lecture et les livres.

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Je remballe ma bibliothèque

L’Argentin installé à New York déplore la perte de sa colossale bibliothèque dans une élégie à ses chers livres, en forme d’inventaire.
Lien : https://next.liberation.fr/l..
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De la curiosité

« Tout commence par un voyage », affirme l’écrivain-lecteur Alberto Manguel, né argentin, citoyen canadien, élevé en allemand, écrivant en anglais, parlant français, italien, espagnol, portugais, un peu latin. Tout commence, donc, par la curiosité, ce mouvement irrépressible qui projette tout homme dès sa naissance vers l’inconnu. Nomade par excellence, elle est ce « pourquoi ? » enfantin qui le mènera vers d’autres « pourquoi ? » et des « comment ? », des « qu’est-ce que ? », des « que sais-je ? », des « qui suis-je ? »… Parfois, la curiosité égare, conduit aux eaux troubles du mystère, de l’interdit, de la folie. Il suffit alors de suivre le conseil du Roi de cœur au Lapin blanc (dans Alice au pays des merveilles) : « Commencez par le commencement, et continuez jusqu’à ce que vous arriviez à la fin ; alors, arrêtez-vous. » Ou alors, lorsqu’on est, tel Dante au début de sa Divine Comédie, exilé et perdu dans une profonde forêt, de lui emboîter le pas comme lui-même suit Virgile de l’Enfer au Paradis.

C’est ce que fait ici Alberto Manguel pour qui La Divine Comédie est ce livre inépuisable que cherche tout grand lecteur et qui concentre, à un moment de sa vie, « l’exploration de soi-même et du monde ». Avec Dante pour guide, il nous fait partager sa traversée de l’humanité, des livres, de la connaissance, du langage. De la curiosité devient, le livre du livre de tous les livres : l’autobiographie d’un lecteur.

Chaque station s’enroule autour d’une question : que voulons-nous savoir ? Qu’est-ce que le langage ? Quelle est notre place ? L’itinéraire commence avec l’histoire du point d’interrogation et s’achève en questionnant la vérité de l’imaginaire. On y croise Socrate, Hume, Thomas d’Aquin, Primo Levi, Oppenheimer, le Talmud et la Bible, le poète sanskrit Bhartrihari, le mystique andalou Aboulafia et l’écriture des quipu incas, l’histoire des sophistes et des représentations de la mort… l’époustouflante érudition se donnant à lire comme un immense conte.

On a raconté un jour à Alberto Manguel que, lors du décès d’un apiculteur, quelqu’un doit aller en avertir ses abeilles. Il souhaite depuis lors qu’à sa propre mort, quelqu’un « prévienne [s]es livres qu[’il] ne reviendr[a] plus ».




Lien : http://www.philomag.com/les-..
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Tous les hommes sont menteurs

Alberto Manguel propose un petit jeu de type « chacun sa vérité », avec thème et variation sur l'identité et les mystères de l'écriture fictionnelle. La trame réunit des réfugiés de la dictature argentine dans l'Espagne franquiste. Cela aurait pu être brillantissime, mais le résultat n'est sans doute pas à la hauteur de l'ambition : c'est simplement plutôt malin et assez distrayant. Le personnage central, un écrivain à succès présenté a posteriori par quatre personnes de son entourage n'arrive pas, de révélation en révélation, à trouver une vraie cohérence. Cela donne un ensemble agréable à lire, mais qui ne laissera pas une trace profonde dans ma mémoire.
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Une histoire de la lecture

Très érudit et bien documenté ; passionnant pour la lectrice que je suis.
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La fiancée de Frankenstein

La Fiancée de Frankenstein. Le titre seul pourrait faire songer à une simple adaptation livresque du chef-d'oeuvre de Mary Shelley, ou bien à une suite médiocre de celui-ci. Cependant, quelle n'est pas la surprise du lecteur lorsqu'il se voit confronté à un essai sur le film de James Whale plus critique qu'élogieux! Ce second film se voit d'abord défini par son pathétique grotesque, mais ce "vernis" couvre, par ailleurs, "une dignité et [un] pathétique rares". Alberto Manguel entreprend en fait un réel travail de chercheur, en collectant divers documents, afin de déterminer la relation unissant une créature effrayante à son créateur. Les difficultés rencontrées après le tournage sont donc révélées, notamment en ce qui concerne la censure québecoise, preuve que ce film est plus dérangeant qu'il n'y paraît! On essaye alors de faire croire que l'histoire-même touche uniquement au domaine de l'hallucinatoire, au lieu de mettre en valeur la réflexion sur la création, sur le mythe du double qu'elle met en scène. En effet, qui est la créature de l'autre finalement? L'auteur, de façon très perspicace, établit un lien entre l'étymologie latine du nom "monstre" signifiant "montrer" et le personnage de Frankenstein: le monstre est cet "objet" créé de toutes pièces qui se dévoile à lui-même, qui a conscience de sa monstruosité, comme si le fait d'avoir été conçu par un homme lui permettait de se voir, non pas avec les yeux d'une brute, mais avec ceux d'un être humain. Peut-on dire alors que le monstre soit monstrueux? Rien n'est moins sûr ...Le manichéisme est bien déjoué, et l'on voit aussi que le metteur en scène se révèle être un second auteur qui évite de tomber aisément dans le comique de bas étage...et cela par le biais du grotesque!Frankenstein n'est plus cet orateur éloquent, mais une créature démunie, presque christique comme le sous-entend l'interprétation subtile d'Alberto Manguel: les réactions de l'épouvantable mort-vivant deviennent humainement compréhensibles. De même, la genèse du film fait place à un questionnement sur ce qu'est la création au sens biblique par exemple, l'acte de créer se révélant comme ayant toujours été monstrueux, le monstre s'interprétant comme une figure possible de l'étranger, mais aussi sur ce que veut louer le mythe du féminin, à travers le personnage de la fiancée. Le livre n'est donc pas à restreindre au seul champ de l'adaptation cinématographique: il est un essai, une fenêtre ouverte sur bien d'autres mythes et notions...
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La Bibliothèque, la nuit

Essai très intéressant d'Alberto Manguel sur les bibliothèques (publiques, nationales ou encore privée), et les rapports que nous entretenons avec elles et avec les livres en général. L'auteur très érudit à eu la bonne idée d'inclure de nombreuses notes bibliographiques très intéressantes. L'auteur nous fait part également de son expérience personnel qu'il entretient avec ses livres et sa bibliothèque.
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L'Iliade et l'Odyssée

« En vérité, on peut lire l’Odyssée comme l’interminable histoire d’un retour qui ne peut avoir lieu qu’à force de le raconter, et qui existe comme un préalable dès avant le début. »



Une fois de plus, Alberto Manguel parcourt un chemin en littérature, errance dans les images, les mots, le temps et l’espace. Il offre des réflexions non seulement sur l’œuvre « l’une des qualités d’un classique consiste à faire naitre chez le lecteur une double impression de vérité attestée : celle de l’artifice poétique et celle de la réalité vécue… », l’auteur « il a réinventé l’histoire du voyage primordial qu’entreprend tout homme en tout temps. » mais aussi sur les lectrices et lecteurs « un terrain égal sur lequel livre et lecteur partagent un espace commun qui peut-être pénétré, habité, renommé et transformé selon un processus éternellement renouvelé. ».



Il ne s’agit pas ici d’une réécriture mais d’une lecture de lectures et de traductions. Sont convoqués entre autres : Virgile, Dante, Joyce, philosophes, islam, anciens et modernes. Homère, individu ou collectif, lui même est interrogé.



Un nombre infini de lectures effleure de ces rencontres, de ces traversées de miroir.



Érudit, l’auteur n’oublie néanmoins ni la poésie, ni la magie de l’écriture ni bien sûr les multiples possibles plaisirs d’une lecture privée, variée et jamais réductible au texte lui même.



« L’influence d’un livre n’est jamais simple. Les lecteurs ordinaires, non tenus par les rigueurs académiques, laissent leurs livres dialoguer entre eux, échanger des significations et des métaphores, s’enrichir et s’annoter mutuellement. Dans l’esprit du lecteur, les livres s’entrelacent et se mêlent, de sorte que nous ne savons plus si telle histoire appartient à Arsilaous ou à Achille, ni où Homère arrête les aventures d’Ulysse et où l’auteur de Sindbad les reprend. »



Une lecture somptueuse et un livre à placer à coté d’autres ouvrages indispensables de cet auteur. A titre de proposition trois ouvrages réédités en format de poche chez Babel :



« Dans la forêt du miroir, essai sur le mots et sur le monde » ; « Une histoire de la lecture » et avec Gianni Guadalupi « Dictionnaire des lieux imaginaires ».
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Un amant très vétilleux

Manguel. Je ne pouvais qu’aimer. J’ai donc mis dans mon sac de provisions lors de ma récente tournée à la bibliothèque Un amant très vétilleux. Sans rien savoir de ce livre, ni du personnage qu’il met en scène. Et j’ai parcouru avidement les 88 pages de ce récit où s’entremêlent le réel et la fiction; où Manguel, usant de documents divers sur ce Vasenpeine de Poitiers, raconte à sa manière une passion. Une passion double, celle pour le corps humain, celle pour la photo, celle-ci lui permettant d’explorer la première.



Finement écrit, Un amant vétilleux ne pouvait que se terminer par un coup de théâtre. Je vous laisse le découvrir, tout comme je vous laisse faire connaissance avec ce personnage hors du commun qui surveillait les bains-douches de Poitiers entre les deux guerres.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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La Bibliothèque, la nuit

Sommaire :



I. Un mythe

II. Un ordre

III. Un espace

IV. Un pouvoir

V. Une ombre

VI. Une forme

VII. Le hasard

VIII. Cabinet de travail

IX. Une intelligence

X. Une île

XI. La survie

XII. L'oubli

XIII. L'imagination

XIV. Une identité

XV. Une demeure

XVI. Conclusion
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Chez Borges

Borges vous intrigue, entrez dans sa maison accompagné d'un de ses lecteurs atitrés. Alberto Manguel, qui n'avait trouvé d'autre réplique au représentant du gouvernement venu défendre la destruction du prix unique du livre par un argument écologique : "Monsieur vous êtes un abruti"; nous transporte dans le quotidien enlivré de Jorge Luis Borges.
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Ni Xochitl Ni Kuikatl: Le Chant des fleurs

Son engagement pour les petites langues est inséparable de son combat contre les exclusions économiques. Il restitue avec une simplicité désarmante la beauté de ces poèmes en français, en les accompagnant de leurs versions en nahuatl, dont on perçoit, malgré notre ignorance de la langue, les harmonies.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Monstres fabuleux

L’objectivité ne sera pas de mise ici car Alberto Manguel est un auteur que j’apprécie particulièrement. Comme dans plusieurs de ces ouvrages, il régale son lecteur en partageant ses coups de cœur littéraires pour des personnages qui ne sont pas toujours mis en lumière. C’est un dialogue amical entre lecteurs auquel nous sommes conviés par Alberto Manguel.
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