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Critiques de Alexandre Lacroix (142)
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Comment vivre lorsqu'on ne croit en rien ?

J’ai découvert ce philosophe par une amie, qui m’a offert ce livre pour mon anniversaire, je la remercie pour cet ouvrage instructif et passionnant, déroutant par moment , je ne suis qu’un piètre philosophe débutant et son histoire est assez flou pour tout comprendre et absorber à ma première lecture, Comment vivre lorsqu’on ne croit en rien ?, cette question comme titre du livre interpelle par cette sa forme assez nihilisme, et ne cache-t-elle pas surement une notion sociétale qui se dégage par cette formulation négative , le mot croire qui renvoie souvent vers la religion, et celle d’un Dieu créateur, certes j’interprète forcément, croire en la vie, croire à la philosophie, croire à le bienveillance de l’être humain, il y a toute sorte de croyance, mais doit-on croire pour vivre comme Alexandre Lacroix va nous l’exposer dans son essai philosophique.

Tout d’abord dans cette deuxième édition, celle, Champs essais, Alexandre Lacroix modifie la préface de sa première édition de 2014, aux regards de ces amis, notre philosophe sème le doute au lieu de donner un repère aux lecteurs, l’idée de ne plus croire désarçonne beaucoup, alors notre auteur les a écoutés pour regarder autour de lui.

L’histoire de la philosophie est importante pour comprendre certains préceptes, Alexandre Lacroix aborde ce passé pour nous introduire à sa pensée philosophique, celle du scepticisme, qu’il a découvert à travers un livre qui l’a bouleversé profondément, Les Esquisses pyrrhoniennes de Sextus Empiricus, c’est pour lui une révélation comme l’a été plus jeune la lecture de La généalogie de la morale de Friedrich Nietzsche, c’était un anti prêche, une inversion du Sermon sur la montagne, Alexandre Lacroix découvre une voix nouvelle dissonante, celle de pouvoir réfléchir, de plus être diriger par des paradigmes extérieurs , être maitre de sa conscience…. Au début de son essai, Alexandre Lacroix, prend l’exemple de la forêt de Descartes de son Discours de la Méthode, puis déroute la pensée de Descartes, celle de la ligne droite, cette direction unique à poursuivre, au lieu de pouvoir prendre le chemin de l’étoile et avoir cette réflexion de la situation, pas celle du confort, celle du moment vécus, celui de l’épaisseur de l’existence. Cette introduction nous rappelle le caractère critique de l’auteur vis à vis de ces pères philosophiques en désarçonnant Descartes, comme Michel Onfray et sa Contre-histoire de la philosophie, la philosophie est toujours en mouvement, elle vit au fil du temps comme un cœur qui bat au rythme l’existence, au cours de cet essai Michel Foucault sera aussi égratigné avec son néostoïcisme contemporain et son esthétisme de l’existence.

Le court paragraphe qui définit le propre du scepticisme selon Sextus Empiricus qu’Alexandre Lacroix va au fil de son essai nous faire comprendre, par des exemples et surtout en retraçant brièvement l’origine de ce concept à travers le terme très important l’ Epokhé, en parlant de cette Grèce antique philosophique avec Platon et les scholarques qui le succèdent.

« Le scepticisme est la faculté de mettre face à face les choses qui apparaissent aussi bien que celles qui sont pensées, de quelque manière que ce soit, capacité par laquelle, du fait de la force égale qu’il y a dans les objets et les raisonnements opposés, nous arrivons d’abord à la suspension de l’assentiment, et après cela à la tranquillité. »

Il y a deux idées importantes qui se dégagent, dans cette phrase, celle de l’ isosthénie et de l’ épochè, l’une est la force égale des contraires argumentaires, l’autre est la suspension de l’assentiment que va développer Alexandre Lacroix pour bien comprendre la profondeur de ce terme et ce que voulait nous dire Sextus Empiricus, avec son Scepticisme,perdu, face au meltingpot des pensées de l’époque et des courants divers comme le stoïcisme-une pensée sans doute, comme si, il était en quelque sorte une antithèse du scepticisme- le Scepticisme c’est la sagesse du dégagement et de l’apesanteur. Nos cinq sens n’ont pas de valeurs de vérité, les apparences sont la seule valeur fiable, cet adage interroge fortement Alexandre Lacroix sur sa superficialité.

Il y a une part importante de la pensée Nietzschéenne dans cet ouvrage, Alexandre Lacroix puise beaucoup dans les écrits de ce philosophe qu’il a rencontré lors de son adolescence avec La Généalogie de la morale, puis du changement d’attitude de Nietzsche vis-à-vis du Scepticisme, qu’il dénigre dans Par-delà le bien et le mal, publié en 1886, pour deux plus tard dans Ecce homo, reconnaissant cette doctrine comme la plus respectable, nous savons la dualité des idées qui nous gouverne, Nietzsche le reconnait parfaitement dans Ainsi parlait Zarathoustra, au fil de cet essai, Nietzsche est comme une fantôme qui hante ces pages, Alexandre Lacroix compare son exaltation en lisant Les Esquisses pyrrhoniennes de Sextus Empiricus à celle de Nietzsche avec Dostoïevski qui écrira la « voix du sang se fit aussitôt entendre », il cite même ce dernier pour définir le testament du Scepticisme moderne dans un texte publié à titre posthume « Vérité et mensonge au sens extra-morale ».

Alexandre Lacroix nous fait découvrir le pyrrhonisme et la vie de Pyrrhon son fondateur, à travers Les Sceptiques grecs, paru en 1887, de Victor Brochard et naturellement les Esquisses pyrrhoniennes. Pyrrhon vivait à l’époque de Socrate, cet homme était un orateur, proscrivant l’écrit, aucun texte de sa main existe, seulement des pensées par certains intermédiaires comme Diogène Laërce. Le fondement de cette philosophie réside dans cette formule, je ne peux pas dire qu’une chose qu’elle est ou qu’elle ne l’est pas, résume en quelque sorte cette pensée qui s’oppose à celle d’Aristote de réfléchir à la nature profonde de l’être « pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? », cette question métaphysique n’est plus selon la doctrine pyrrhonienne. Au cours de ce passage Alexandre Lacroix étaye plus en profondeur cette philosophie en puissant certains philosophes comme Marcel Gonche, qui parle de philosophie de « l’apparence pure », comme le dit le vers de Timon citait par Diogène Laërce « l’apparence, où qu’elle se présente, l’emporte sur tout. » Selon notre philosophe, elle invite à la contemplation esthétique, pour devenir une métaphysique d’artiste, comme l’avait compris Nietzsche. Lors d’une conférence en 1929 sur L’éthique, Ludwig Wittgenstein imagine sans le vouloir la forme du Web qu’il nomma à l’époque un livre de jugements relatifs qui selon lui serait des valeurs indéfinissables, immesurables, comme le précise la pensée du Scepticisme !

Alexandre Lacroix, après avoir définit la doctrine du Scepticisme, se questionne sur la manière de vivre et du Bonheur, comme l’a fait Alain avec son essai de petits moments choisis de bonheur simples et intenses qui fourmillent tout autour de notre existence, Propos sur le bonheur, que je déguste de temps à autre, lorsque la nuit est insomniaque ! Ce bonheur est une sensation morale, plus précisément un but, pour savourer le goût de vivre, ce bonheur nous est alloué, il vient naturellement sans aller à sa quête, l’amour n’est qu’ivresse passagère, l’argent est juste un objectif transitoire, nullement ultime, la reconnaissance, l’apanage d’une société libérale vénale et arrogante, reste l’écho de l’enfance et cette voix « Maman regarde je sais faire du vélo…. », la vie n’a pas de but, elle reste libre de la traverser sans être dans les œillères d’une croyance qui nous guide, elle doit s’épanouir de l’instant, avoir cette liberté de butiner de fleurs en fleurs, ou pas , de plus être l’otage d’une doctrine que l’on suivre et de sacrifier notre vie si courte par des contraintes si pesantes , « la vie ne sera jamais plus belle qu’en cette minute précise », poursuit Alexandre Lacroix. L’impulsion Vitale mène nos vies, croire aux choix est une illusion, l’imprévisibilité est le mot d’ordre du futur, la formule de Diogène Laërce à propos de Pyrrhon est si belle, « Il se laissait guider par la vie », il faut se dépouiller de ces artifices de toutes idéologies qui diffusent leurs venins, et ces autres fausses croyances pour se laisser caresser par nos désirs modeler par ce monde, Alexandre Lacroix propose la puissance germinative de la solution, celle de notre chair, cette suspension ou recul permet d’avoir ce temps nécessaire pour nous permettre d’être cet être entier pour décider, d’être indivisible, il y a cette écoute du désir et non cette abstention que soulève la petite fable de Buridan, dans une schématisation trop abusive.

Il y a dans cet essai ce passage sur le crépuscule, ce tableau magnifique que nous propose la nature, ce soleil qui va rejoindre l’autre face de la terre pour l’inonder de sa chaleur et de la sa lumière, cette peinture du ciel est un spectacle que je me lasse jamais, regarder ces couleurs et se laisser dissoudre par cette beauté pure, cette contemplation esthétique porte le regard du Scepticisme qui nous reconnecte avec le plaisir esthétique qu’il formule par la reconnexion au mystère, suis-je sans le savoir une voix du scepticisme, celle de l’inexplicable comme le croyant religieux, mais même si je connais le phénomène physique de ces couleurs, je n’y pense pas, je reste un spectateur incrédule face à la beauté de la nature, j’aime ce paysage modelé sans l’homme, j’ai hâte d’avoir un temps conséquent pour lire Devant la beauté de la nature de ce même auteur.

Alexandre Lacroix nous propose un tétrapharmakon – littéralement un « quadruple remède », pour clore ce chapitre, une idée qu’a utilisé dans sa Lettre à Ménécée, Épicure, sur le scepticisme, voilà ce tétrapharmakon sceptique, proposant deux concepts négatifs et deux autres positifs , accédons à ces quatre préceptes. Le premier négatif est la vie n’a pas d’égale supérieure, son but est la vie, il n’y a pas de Bien supérieur, le deuxième négatif est que les soucis de la vie ne se résument pas en terme de choix, le troisième positif est d’écouter ces instincts, son impulsion vitale et enfin la dernière positive est de s’émouvoir du plaisir esthétique, pour ma part celui d’un aurore et d’un crépuscule, et pour conclure, Alexandre Lacroix résume ces quadruples remèdes par cette phrase.

« Ne perds pas ta vie à poursuivre un but illusoire ; ne choisis jamais ; obéis toujours à ton désir le plus grand ; admire aussi souvent que tu le peux les apparences de ce monde. »

Cette phrase que l’on retrouve dans le quatrième de couverture, elle est la clé de voute de cette façon de penser que façonne Alexandre Lacroix au cours de cet essai, tout en exposant ces réflexions face à d’autres philosophes qu’il aura de plaisir de contredire , comme la pensée de Michel Foucault à la fin de sa vie , considérant que nous pouvons devenir des œuvres d’art que l’on module, avoir ce fantasme d’ autocréation, d’ailleurs Pierre Hadot mettra en garde Foucault, lui reprochant son dandysme , s’apparentant au narcissisme, celui même qui ouvra le regard du philosophe français avec son étude « Exercices spirituels », qui dira de la philosophie antique qu’elle est surtout un art de vivre, qui engage toute une existence.

Pour enfin finir sa petite démonstration prosaïque sur la notion du temps, cette trinité indissociable l’une de l’autre dans une harmonique spontanée nommée par Alexandre Lacroix pour découvrir le sceptique temporel, et cette danse temporelle.

Comme beaucoup, nous pensions retrouver un livre qui nous explique Comment vivre lorsqu’on ne croit en rien ? , avec une liste de choses à faire pour concilier cet état d’esprit, c’est surtout un essai philosophique bien construit développant la pensée du Scepticisme et de ces préceptes, cette attitude qu’Alexandre Lacroix adopte au fil de sa vie, certain seront déçus, cet essai livre juste un art de vivre, celui assez amusant d’une panthère morale, j’aime beaucoup cette fin en soi, comme si la simplicité restait la chose la plus naturelle , presque enfantine selon Alexandre Lacroix.

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La naissance d'un père

C’est très compliqué de parler de parentalité et encore plus de paternité car on touche à quelque chose de très intime. Étant maman de deux enfants, j’ai été attiré par ce livre car je n’avais jamais lu un livre qui évoquait ce sujet. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Malheureusement, entre les passages qui m’ont énervé et ceux qui m’ont ennuyé, on ne peut pas dire que j’ai été conquise. Ce livre ne m’a strictement rien apporté, c’est dommage.
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La naissance d'un père

Alexandre Lacroix décidé d'écrire un livre centré sur la paternité, pas simplement un récit autobuographique et ce pari est réussi ! Ce roman sous forme de chapitres courts, tous centrés sur un épisode particulier, m'a scotchée : l'auteur est de toute évidence sincère et nous livre aussi bien des réussites que ses échecs, ses difficultés et errances.

Ce texte fort, ancré dans le réel, dans l'expérience, et non dans la connaissance pire, ou la réflexion abstraite, m'a offert une vision extrêmement intéressante de la paternité.

En effet, en tant que maman, mes souvenirs sont, somme toute, centrés sur ce que ai ressenti en tant que femme et ce point de vue autre m'a enchantée.

Il n'est d'ailleurs souvent pas si différent de celui de la femme et je me suis reconnue dans certaines décisions réflexions, envies de maman pour mon fils.

Un texte qui se lit d'une traite, nous divertir, nous fait réfléchir et nous aide à toujours affiner le sens de la vie je nous cherchons à comprendre, inlassablement.

Un ouvrage inclassable ( roman / document) sur notre humanité (aussi) à dévorer dans hésiter !
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Devant la beauté de la nature

Excellente lecture ! N'ayez pas peur du mot "essai", ça se lit aisément et c'est finement intelligent. On y apprend, on y réfléchit, que du bon !
Lien : https://la-clef-des-mots.e-m..
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Comment vivre lorsqu'on ne croit en rien ?

Avant toute critique je dois préciser que je suis une pure neophyte en terme de philosophie. Ceci étant dit,j'ai été "accrochée" par le titre, "comment vivre lorsqu'on ne croit en rien" car en tant que personne "qui ne croit en rien" la vaste étendue de l'univers et le caractère tout à fait insignifiant de notre existence me laisse un peu perplexe...voir effrayée. Mes attentes envers ce livre étaient donc biaisées, j'espérais peut être trop y trouver un "manuel" de vie. J'ai apprécié le cœur du livre qui propose une réponse à la question du titre: même en étant néophyte, le cheminement de pensé était clair et bien amené, les propositions énoncées m'ont amenées à me questionner. Cependant cette partie du livre est extrêmement réduite, le reste de l'ouvrage étant consacré à la description de la pensée des sceptiques antiques. J'ai trouvé ces présentations un peu scolaires et didactiques et surtout ce n’était pas ce que j'attendais de cet ouvrage. Je le conseille donc à ceux qui souhaitent mieux connaitre ce courant...pas vraiment à ceux qui cherchent à savoir comment vivre lorsqu'on ne croit en rien
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Voyage au centre de Paris

Du Jardin du Luxembourg au 7, rue Charles-François-Dupuis, où il situe son domicile, Alexandre Lacroix propose une déambulation à travers quelques arrondissements de Paris.



Au hasard des rues, l'auteur convoque l'histoire, la littérature et ses souvenirs personnels pour écrire une longue lettre à la femme de sa vie, Jeanne, l'interpellant à plusieurs reprises.



Ce « tu » toutefois n'est pas exclusif et le lecteur se sent emmené en promenade.



Ainsi, Alexandre Lacroix passe de l'histoire des chaisières du Luxembourg à celle des duvets de mousse entre les pavés des quais de Seine ; des rêveries sur le « cafard parisien », cette « morosité grise comme le zinc des toits » aux crêperies de la rue Saint-André des Arts ; de la couleur de la Seine (« ventre-de-grenouille », disait Paul Morand) aux fêtes déjantées dans les catacombes.



Il y a aussi des personnages étranges croisés en chemin, dont « Hors-Humain »… et des bars, et des glissades risquées sur les toit , des incursions dans des chambres de bonnes…



Parfois c'en est trop, surtout quand Alexandre Lacroix se lance dans des considérations sur l'urbanisme comparé de Paris et de Shanghai, mais l'excès n'est pas condamnable et le lecteur choisira ce qui lui plaît… notamment cette illusion d'optique à la Fontaine Médicis, à aller vérifier sur place. Absolument.







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Voyage au centre de Paris

Ce livre n'a de roman que le nom. Il s'agit en fait tantôt de souvenirs de l'auteur, tantôt d'anecdotes sur les lieux traversés lors d'une promenade parisienne.

L'auteur s'adresse à la femme de sa vie avec tendresse et parfois ironie pour lui décrire ce qu'il traverse en lui adressant une longue lettre d'amour.

Cela ne peut que plaire aux âmes romantiques et d'autant plus, amoureuses de Paris.

C'est bien écrit dans un style un peu rétro bien qu'on y fasse allusion à Internet et aux téléphones portables. C'est aussi assez érudit sans lourdeur.

En un mot ou plutôt deux, c'est plaisant, quoique parfois un peu longuet.
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La danse, philosophie du corps en mouvement

Superbe découverte dans le cadre de l'opération masse critique de janvier. Merci Babelio.

En effet je n'avais encore jamais lu un ouvrage d'Alexandre Lacroix et je ne suis pas familière du milieu de la danse. Et pourtant je me suis très rapidement plongée dans les réflexions philosophiques de l'auteur sur le sujet : pourquoi ressent-on le besoin de danser ? Comment reussit-elle à concilier mouvement et immobilité ? Discipline et folie ? En quoi est-elle un art plus proche de nos origines profondes ? Quel rapport entretient-elle avec l'immortalité ?

J'ai beaucoup aimé l'écriture "vivante " de ce livre car Alexandre Lacroix ne cite pas des auteurs poussiéreux dans de longues réflexions - même si bien sûr il reprend les écrits classiques sur la question - mais alimente toujours son propos d'études récentes (par exemple de la recherche en neurobiologie) ou d'observation des pratiques de danseurs professionnels ou d'échange avec eux

(il y a même un passage très interessant sur la manière dont les danseurs procèdent pour mémoriser les différents styles de chorégraphie). C'est d'ailleurs de cette manière qu'on rencontre Ludmila Pagliero et Stephane Bullion, deux grands danseurs très différents - Ludmila la flamboyante et très professionnelle danseuse étoile et Stéphane son discret et intense partenaire dans un exigeant ballet. Decouvrir leur parcours de vie ( là je préfère vous laisser lire) a aussi été un moment fort de ma lecture.

J'ai été touchée par le récit tout en retenu de leur vie et de leur carrière, de leurs choix et de leur besoin de danser.

Ce livre m'a beaucoup plu par l'humanité avec laquelle il a été écrit et m'a inspiré beaucoup de respect pour les danseurs professionnels.

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Apprendre à faire l'amour

On m'avait parlé de ce livre comme étant un livre renversant un équilibre sexuel masculo-centré et rempli d'idées reçues. Il n'en est rien. La proposition de l'auteur est alléchante, revoir un script maintes fois vu et revu, afin de le déconstruire. Mais cela s'écroule assez rapidement.

Ma critique ressemblera beaucoup à celle d'Onesimos, mais j'avoue avoir également son avis.



Sur la structure :

La structure complète du livre est basée sur le "freudporn", coïncidence fortuite, ou clin d'oeil maladroit ? Dans tous les cas l'auteur suit scrupuleusement la totalité des étapes qu'il espérait déconstruire.



Sur la profondeur :

En tant que personnalité philosophique (je n'ai pas suffisamment connaissance de ce milieu pour me prononcer sur sa notoriété) je m'attendais à quelque chose d'un peu plus profond. L'auteur se contente de passer brièvement, voir très brièvement sur "tous" les aspects de la sexualité afin d'en donner son avis. Quelques citations, études à l'appui il finit par donner son point de vu. La plupart des chapitres n'invitent pas à la réflexion, et sont aisément résumables par une courte phrase.



Sur les idées :

Pour moi, c'est vraiment là le point négatif absolu du livre. Certaines phrases, certaines expressions traduisent un manque de réflexion flagrant sur le sujet (Manque de réflexion pour quelqu'un qui voudrait en rédiger un livre d'enseignement j'entends). Beaucoup de ses idées semblent sorties d'un autre temps. Ne pas rire durant un acte sexuel mais plutôt sourire, ne pas trop s'attacher à l'orgasme (féminin, car évidement c'est l'éjaculation qui devra stopper l'acte), l'amalgame entre érotisme et porno car selon l'auteur "passer en mode porno" est quelque chose de complètement normal et même positif (Ah je pensais que justement nous cherchions à déconstruire cela ??), le fait de ne pas avoir d'érection est "un cuisant fiasco", la sodomie devient "un sujet de négociation" (évidement rien sur l'orgasme prostatique)...

Dans l'ensemble, on a l'impression que certaines positions de l'auteur sont adoptées "parce que ça fait bon genre" mais sans pour autant y croire. Ses expressions sont au mieux maladroites, au pire elles révèlent un manque crucial de compréhension et de déconstruction.



Je place ce bouquin au rang de la fausse bien-pensance, du masque social que souhaite porter l'auteur. Je ne le recommande absolument pas.
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Comment ne pas être esclave du système ?

Livre que j'ai reçu dans le cadre de la dernière Masse Critique.



Alors, je n'ai absolument rien compris à ce que raconte l'odeur. Probablement que ma faculté de concentration ne dépasse pas les trente secondes ou bien qu'il y a tellement de mots-savants que j'ai perdu le peu de points de QI qu'il me restait. De toute manière, je sais que mon esprit est endigué d'un trop plein d'informations et de pensées venus de toutes parts. D'ailleurs, y a trop d'informations sur Babelio et sur les autres réseaux.



Cela fait des années que l'être humain est soumis à plein de trucs dont parle l'auteur dans son essai opuscule. Cela sera encore comme ça en l'an 3000. On ne pourra plus se passer de technologie et les systèmes totalitaristes ont la mainmise dessus. Il suffit de voir le scandale Projet Pegasus.



Ce n'est pas demain que l'on sortira du système quand on voit que Macron veut limoger ceux qui ne se feront pas vacciner. Calmos, je suis Belge.



Bref, j'ai quand même moyennement saisi la pensée de l'auteur. Je vais d'ailleurs retourner à mon minimalisme et à mes tentatives de zéro déchet. C'est déjà pas mal pour casser le fiak du système actuel.
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La naissance d'un père

L'auteur nous le dit d'emblée, il a eu cinq enfants. La plus grande partie de sa vie d'adulte a été consacrée à éduquer, chouchouter, s'occuper de ses enfants. ⁠

Face aux diverses réactions et réflexions que sa paternité suscite, il s'en défend : il aime être un père. ⁠



Chronologiquement, progressivement, Alexandre Lacroix va remonter le cours de sa vie de père, de son premier-né à son petit dernier, quatre garçons, une fille.⁠

Les souvenirs de leur enfance génèrent des réflexions sur le monde qui nous entoure et qui verra grandir ses enfants. ⁠



J'ai trouvé cet ouvrage agréable à lire, les pages se tournent toutes seules, je me suis souvent reconnue dans le rôle des parents, j'ai partagé ou contredit certaines des décisions et opinions de l'auteur. ⁠

C'est peut-être moins plaisant à lire quand on n'a pas d'enfants, car on ne peut pas se projeter.⁠

Pour moi, en tout cas, ce fut un plaisir de partager avec l'auteur ces expériences de parentalité ; un peu moins son goût pour le vin et son avis sur les psychanalystes, je dois avouer. ⁠



Mais ce roman sur la paternité est aussi le récit de la vie d'un homme, de ses expériences et de ses fêlures, certaines que l'on sent très profondes.⁠

Le texte est également touchant par la sincérité de l'auteur vis-à-vis du lecteur.⁠

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La naissance d'un père

Découverte d'un auteur, Alexandre lacroix, qui parle de la paternité à cœur ouvert !



Alexandre lacroix est père de cinq enfants de deux mères différentes. Il avait vingt-cinq ans à la naissance de son premier enfant et 42 ans au cinquième enfant.



Je suis agréablement surprise par cette lecture qui me semble être une première. Un homme qui parle de la paternité comme une évidence, sans tabou et surtout de sa propre expérience sur le sujet.



La naissance de son premier fils a pris beaucoup de place dans sa vie de père. Première expérience, découverte de la vie d'un enfant. La relation et les sentiments qui vont naître entre Alexandre lacroix et son fils Bastien sont importants.



Au fil des naissances, on le sent évoluer dans son rôle de père. On ressent un fil conducteur entre son premier et le cinquième enfant. Il s'investit dans leur éducation et se débrouille toujours pour avoir un moment individuel avec chacun d'eux et ceci chaque jour. Il tisse un lien Père/enfant avec chacun de ses enfants mais en respectant la personnalité de celui-ci. C'est un homme d'expérience, il peut donner des conseils à des futures mamans !
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Pour que la philosophie descende du ciel

Certes, le propos de l'auteur est estimable, relier la philosophie à notre monde réel et en comprendre ses idées:"la lecture des livres de philosophie permet de mettre des mots sur les idées qui se trouvent en nous à l'état diffus, exactement comme la lecture des romans nous aide à mettre des mots sur nos sentiments diffus".

Les expériences personnelles de l'auteur (deuil, survie, vieillissement, etc., sont légères, où l'idée philosophique traitée nous laisse amusés.

J'ai lu ce livre il y a une semaine, et je n'en ai aucun souvenir, la lecture a été fluide, c'est justement là le problème à mon sens, les thèmes choisis sont traités en surface, et rapporter tout à sa propre expérience limite beaucoup la profondeur des sujets philosophiques.

Désolée je manque d'inspiration!
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L'homme qui aimait trop travailler

Un court roman que j'ai apprécié car il a une certaine résonance avec ma vie en ce moment. Par contre les pages sur les joies de l'open space ou la descrisption des maillons de la supply chain peuvent vite paraître rébarbatives pour les non-initiés. Moi ça m'a parlé et j'ai bien aimé.
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Dragons amoureux !

Une jolie histoire d'amour qui transporte et emmène petit dragon à se surpasser pour sa belle.
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L'homme qui aimait trop travailler

Pourquoi ce livre?

Le roman L’homme qui aimait trop travailler d’Alexandre Lacroix a été lu tout récemment dans le cadre d’une lecture suggérée dans le cours intitulé « La lecture, le livre et l’édition » offert à l’automne 2015 dans le cadre de la maîtrise en sciences de l’information de l’Université de Montréal. Je l’ai lu principalement lors de mes déplacements entre l’université, le travail et la garderie des enfants. Il m’a servi de passe-temps et de refuge dans le désagrément propre à l’utilisation des transports collectifs aux heures de pointe. Bien que ce livre n’aurait jamais fait l’objet d’un choix spontané de ma part, et sans devenir l’un de mes préférés, il m’a apporté un certain divertissement pendant les quelques heures que je lui ai consacrées.



Un premier aspect qui m’a plu :

Ce livre présente un style fluide. Le vocabulaire y est accessible. Il se lit aisément et ne demande pas d’efforts soutenus pour être bien compris. La trame narrative est simple et logique. Ce livre est tout à fait indiqué pour une lecture dans un milieu bruyant ou pour une lecture entrecoupée puisqu’il comporte peu de personnages et de lieux. En somme, il s’agit d’un choix tout indiqué pour une lecture de train ou de salle d’attente; ce qui était tout à fait en équation avec les circonstances de mon expérience de lectrice.



Un second aspect qui m’a plu :

Le personnage principal ainsi que son univers sont en phase avec notre époque. Ce roman dresse un portrait vraisemblable de notre société. Il est facile d’y reconnaître de nombreux éléments de nos vies; de s’y projeter et de s’y reconnaître. Le personnage principal par son aliénation et son assujettissement face à son travail fait figure de symbole ou de métaphore d’un certain pan de la vie contemporaine. Ce portrait d’une partie de notre société et de nous-mêmes peut donner lieu à une belle réflexion chez certains; ce qui en fait assurément l’un des éléments intéressants de cette lecture.



Un aspect qui m’a moins plu :

Le roman « L’homme qui aimait trop travailler » d’Alexandre Lacroix fait presque figure de roman à thèse. Le propos ainsi que la réflexion qui sous-tend cet écrit constituent son principal point d’intérêt. Tel que mentionné précédemment, l’auteur dresse un portrait fidèle d’une partie de nos sociétés contemporaines, pourtant, cela ne suffit pas à faire de ce roman une œuvre captivante. Tout y est prévisible, voire convenu. En somme, bien que cette lecture ne soit pas dépourvue d’un certain intérêt, elle ennuie.
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Contribution à la théorie du baiser

La contribution à la théorie du baiser ou quand l'histoire intime se mêle à la grande Histoire ! Un cocktail savoureux socio-philosophique.



J’ai beaucoup aimé ce panaché insolite teinté d'anecdotes et d'éléments plus encyclopédiques (cinéma, histoire de l’art, ésotérisme, psychanalyse, évolution de la société…)

On note cependant quelques longueurs mais dans l’ensemble cet ouvrage reste à la fois surprenant et captivant !



Avis aux curieux !

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Le Brutalone

J’ai toujours aimé les figures d’anti-héros, mais alors là la revisite d’une figure quasi ogresque pour nous le rendre tendre et sympathique, je ne m’y attendais pas et j’ai adoré !



Découvert et adoré avec Le pays du grand ciel, je suis depuis avec appétence le travail de Jérémy Pailler chaque année et j’ai ainsi pu m’émerveiller devant ses dessins dans La fougère et le bambou puis Adieu Carrousel dont la douce chaleur me pénètre à chaque fois. C’est par contre, ma première rencontre avec Alexandre Lacroix, qui a pourtant scénarisé bien des albums et on sent son expérience dans la truculence douce et tranquille de cet opus.



Brutalone, c’est une sorte de douce figure d’ogre qui vient seul au fin fond d’une forêt enchantée. Très fort, il est un peu brut de décoffrage et peut donc faire peur, mais lui, il vit paisiblement sa solitude. Enfin, peut-être pas si paisiblement… Un jour, il fait la rencontre d’un charmant petit papillon qui lui propose une série d’épreuve pour gagner son amitié et prouver qu’il est capable d’être « Délicat ! ».



Soyons franc, j’ai de suite adoré le concept. Je suis fan du maladroit Brutalone qui prend vie sous les pinceaux de Jérémy et les doux et amusants texte d’Alexandre. C’est l’un de ses personnages inattendus qui me touche en plein coeur. J’ai été touchée par sa solitude reposant avant tout de son être même, de ce qu’il est et que les autres ont du mal à accepter, ce qui est bien triste. J’ai donc trouvé sa rencontre avec Farfalle toute mignonne, surtout que celle-ci a un côté très farceuse et orgueilleuse, un peu comme une Clochette de Peter Pan.



C’est ensuite plus classique, on assiste à une série d’épreuve où Brutalone dont prouver qu’il est digne de l’amitié de Farfalle et les auteurs démontrent qu’il peut changer et être plus délicat mais qu’il n’a pas besoin de se renier pour autant. Ouf, l’honneur est sauf. Ça m’aurait embêtée qu’il soit obligé de changer du tout au tout. Les aventures sont de belles références aux épreuves qu’on donne aux princes et chevaliers devant conquérir leur belle. Et les auteurs font preuve d’astuce rendant toujours celles-ci truculentes et surprenantes dans leur chute, jusqu’au grand final, qui malheureusement s’achève un peu trop brutalement.



Graphiquement c’est une vrai merveille avec un merveilleux totalement revisité sous les pinceaux très lumineux et « boisés » de Jérémy Pailler, comme j’avais déjà pu le noter notamment avec les manèges de bois de son Carrousel. Il y a aussi une inspiration directe dans les gravures d’école d’autrefois mettant en scène les champignons et autres éléments de la nature. Chaque double page est conséquence et chargée en détails riches et immersifs, nous faisant totalement basculer dans cet univers de conte peut-être un peu plus mature et âpre que d’habitude mais non moins merveilleux. Ce sont des codes très champêtres et boisés qui changent de la nature souvent très verte, lumineuse et multicolore qu’on a. Ici tout est vert kaki, marron, gris et je ne pensais pas le dire, mais j’adore le rendu !



C’est donc un petit coup de coeur pour moi que ce Brutalone qui coche bien des cases que j’aime : reviste d’anti-héro, tableaux magnifiques d’un décor champêtre à la fois ancien et moderne, et bien sûr tendre sentiment. Ou quand l’amitié permet aussi de s’accepter tel qu’on est et de faire découvrir ses qualités au-delà des préjugés. Un très beau conte.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Le Brutalone

Un Brutalone aussi touchant qu'il est énorme ! Un véritable cœur tendre qui fera fondre nos petits lecteurs... Le texte est poétique et bienveillant... Quant aux illustrations, j'adore le travail délicat de Jérémy Pailler... Les doubles pages sont magnifiques, pleines de tendresse et de détails...



En bref, une très belle lecture pour cette histoire d'amitié, un peu magique, entre deux êtres que tout oppose... Un album émouvant sur l'importance de rester soi-même et d'accepter les autres malgré leurs différences... Une belle ode à la nature aussi... Savoir ouvrir les yeux pour admirer les êtres vivants fragiles et prendre soin d'eux...
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La naissance d'un père

Etant papa d'un petit garçon depuis quelques mois, ce livre a attisé ma curiosité de par son titre et son auteur qui est le chef de rédaction de Philosophie Magazine. Je m'attendais donc à une réflexion philosophique sur la paternité et le chamboulement de l'être qu'elle entraine.



Force est de constater que mes attentes n'ont pas été totalement satisfaites car il s'agit surtout d'un récit autobiographique, certes intéressant pour le partage d'expérience mais qui n'échappe pas à mon avis au petit nombrilisme caractéristique de notre époque. Les réflexions purement philosophiques et relevant de l'Universel viennent se greffer à quelques chapitres pour sauver ce Roman de la banalité et l'enchainement d'anecdotes édulcorées et romancées à souhait.



Ceci dit, j'ai trouvé la lecture assez agréable et j'avais tout de même envie de suivre l'auteur dans ses péripéties quotidiennes dans lesquelles je me suis identifié et dont l'humilité de certaines m'ont rassurées dans cette aventure humaine qu'est la paternité.



Je conseille donc ce livre à tout père ou parent souhaitant une lecture légère de ce que je considère plus comme un partage d'expérience qu'une réflexion philosophique.

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